Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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ne met point ardeur à faire, ou de faire.

ARDILLON


ARDILLON, s. m. [Mouillez les ll, ardi-glion, 3 syll. br.] Pointe de fer, ou d'autre métal, d'une boucle, servant à arrêter la courroie qu'on passe dans la boucle.

ARDOISE


ARDOISE, s. f. ARDOISÉ, ÉE, adj. ARDOISIèRE, s. f. [Ardoâ-ze, doazé, zée, ziè-re. 2e lon. au 1er, 3e lon. au 3e et 4e, é fer. au 3e, è moy. au 4e.] Pierre tendre et de couleur bleuâtre, qui se sépare par feuilles, et qui sert à couvrir les maisons, et à d'autres usages, comme pour y écrire, pour des cadrans, pour des tables, etc. — Ardoisé se dit de ce qui tire sur la couleur de l'ardoîse. — ARDOISIèRE est la carrière d'où l'on tire les ardoîses.

ARDRE


*ARDRE, v. a. L'Acad. met Arder. Vieux mot qui signifie brûler. On ne peut plus s'en servir que dans le burlesque ou le marotique. — Richelet et l'Acad. l'admettent~ encôre au prés. du subjonct. "Que le feu St. Antoine les arde, Rich. Vous arde, Acad. Son partic. était ars, arse.

ARDU


*ARDU, ÛE, adj. Autre mot suranné. "C'est une des plus ardûes (difficiles) questions que j'aie jamais ouï faire en quelque science que ce soit. Voit. — M. Linguet s'en est servi depuis peu. "Neuton a eu des imitateurs, comme il avoit eu des prédécesseurs, dans cette recherche ardûë (la quadrature du cercle) M. Mourraille, Secrétaire de l'Académie de Marseille, l'a employé aussi dans l'Éloge de M. de Forbin-Gardane: "Dans la route ardûe et dificile, qui mène à la gloire des armes. Arduë est vieux, dit l'Acad.

ARE


ARE: dans cette terminaison, la pénult. est toujours longue; Barbâre, avâre, etc. Il est bon de marquer l'â d'un acc. circ.

ARèNE


ARèNE, s. f. ARÉNEUX, EûSE, adj. [Arè--ne, ré-neû, eû-ze; 2e lon. dans le 1er, è moy. 3e lon. aux deux dern. dont la 2de est un é fer.] Ils ne se disent plus au lieu de sâble ou de sabloneux, ni au propre, ni au figuré. La Touche les trouvait vieux en prôse, et beaux en poésie. Il cite un vers, sans dire d' où il l'a tiré.
   De ce pays brûlant les plages aréneûses.
On disait aussi autrefois figurément: écrire, bâtir sur l'arène; on ne dit plus que sur le sâble. — L'Acad. dit d'arène, qu'il est plus de la poésie que de la prôse; et d'aréneux, qu'il est vieux, et n'a guère d'usage qu'en Poésie.
   ARèNE ne se dit plus que des cirques,

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