Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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encôre, Marche d'Ancône, de Limousin, de Brandebourg. "La province de La Marche. = II. Moûvement de celui, qui marche. Il se dit sur-tout des troupes. "L'armée était en marche. "Il prit sa marche le long du lac. D'Abl. Le Général eut l'adresse de couvrir, de cacher sa marche; de dérober une marche à l'énemi. Au figuré, cacher sa marche, ses desseins, les mesures qu'on prend. — On dit aussi; la procession se mit en marche. "L'ordre de la marche était tel. — "Nous avons été huit jours en marche. = 2°. Traite, chemin qu'on fait d'un lieu à un aûtre. "Il y a sept jours de marche de Lyon à Marseille. = 3°. Au jeu des échecs, le mouvement que peuvent faire les pièces. "Des échecs il ne sait que la marche: il ne sait pas jouer. = 4°. Air de musique, qui caractérise la marche des Troupes. "La marche des Mousquetaires, des Suisses, etc. = III. Degré, qui sert à monter et à descendre. — Suivant un Encyclopédiste, degré s'employait dans le dernier siècle pour signifier chaque marche d'un escalier; et marche était uniquement consacré pour les autels. Suivant l'Acad.~ degré est encôre synonyme de marche; mais le 1er, dit M. Beauzée est plus propre à indiquer la hauteur de ces divisions égales de l'escalier; et le 2d à marquer le giron de chacune de ces divisions. "Les degrés sont égaux ou inégaux, selon que les hauteurs sont égales ou inégales; et les marches sont égales ou inégales selon que les girons en sont également ou inégalement étendus.

MARCHÉ


MARCHÉ, s. m. 1°. Lieu public où l'on vend toute sorte de denrées. = 2°. La vente de ce qui se débite dans le marché. "Le cours du marché. "Le marché a été bon aujourd'hui. = 3°. L'assemblée de ceux qui vendent et achètent dans ce lieu. "Il y a marché en cette ville deux fois la semaine. = 4°. Le prix de la chôse qu'on achete. "Cela ne vous coûte que tant: c'est bon, ou grand marché. Rompre, ou tenir le marché. "Ce marché tiendra: il n' a pas tenu. Aller ou courir sur le marché d'un aûtre, etc.
   Rem. On dit au propre et au figuré, faire bon marché de... "Il faut apeler les politiques, dit Bossuet, qui aparemment feront meilleur marché de la Religion. Autrefois les expressions familières entraient plus souvent dans tous les styles. Bossuet me surprend donc moins que M. Moreau, qui a dit tout récemment. "Parmi les vérités historiques,

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