Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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lui. Mortels, aprenez à respecter la Divinité. Jer. Dél. ou avec le dat. des noms; je lui aprendrai à vivre; (d'Ablancourt dit: il aprit des singes à danser; il falait: il aprit à des singes.) ou avec l'ablatif des persones, ou chôses personifiées. "J' ai apris de lui à me tenir sur mes gardes. * Le P. Paulian met de à la place d'à. "On lui a apris de faire le signe de la Croix. C'est un faux régime: il falait, à faire, etc. — Aprendre régit encore que et l'indicatif, quand le sens est affirmatif, et avec le subjonctif, quand le sens est négatif ou interrogatif. Aprenez qu'on ne se moque pas impunément du Seigneur: "Il n'a pas apris, ou a-t-il apris que son père soit mort. — Enfin pour les noms, aprendre a quelquefois trois régimes, le dat. l' ablat. et l'accusatif: "Lui aprendrez-vous de la mort de son père quelque chôse de consolant.

APPRENTI


APPRENTI, ou APRENTI, ÎE, s. m. et f. [Apranti, aprantî-e, 2e lon. 3e lon. au 2d.] Autrefois on écrivait et on prononçait aprentif, aprentive. La Touche le trouve bon, quoiqu'il avoûë que l'Acad. ne dit qu'aprentîe. Il n'a pas l'usage actuel pour lui. On ne doit plus, dit La Monnoie, écrire aprentif, puisqu'on ne dit plus au fém. ni aprentive, ni aprentisse (ou aprentice), mais uniquement aprentîe, qui ne peut se former que du masc. aprenti. — Richelet met Aprentisse, et le défend contre la critique d'un Savant de Province. — Boileau a encore dit aprentive, et l'a employé adjectivement.
   De livres et d'écrits, bourgeois admirateur
   Vais-je épouser ici quelque aprentive Auteur.
       Sat. X.
La Grange fait rimer aprentif avec attentif.
Au propre, celui ou celle qui aprend un métier. — Au figuré, persone peu habile aux chôses dont elle se mêle. "Ce Médecin est un aprenti. — Aprenti est plus convenable dans le style familier et badin, ou critique; novice dans le style sérieux et relevé.

APPRENTISSAGE


APPRENTISSAGE, s. m. [Apranti-sage, 2e lon.] Au propre, l'état d'un aprenti, ou le temps qu'il met à aprendre son art. Acad. le Dict. de Trév. ne le dit que du temps. Le Rich. Port. aussi. Cependant, si faire son aprentissage, se mettre en aprentissage, être en aprentissage, sortir d'aprentissage, ne signifient que le temps; dans cette phrâse

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