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ACCOURCISSEMENT. s.m. Il n'est guère en usage qu'en parlant d'un chemin & des jours. Cette chaussée sert beaucoup à l'accourcissement du chemin. L'accourcissement des jours.
ACCOURIR. v.n. Il se conjugue comme Courir, si ce n'est qu'il reçoit également l'un ou l'autre des verbes auxiliaires. J'ai accouru, je suis accouru. Courir, venir promptement de quelque lieu en un autre où quelque chose nous attire, nous appelle. Accourir en diligence, en grande hâte. Accourir au besoin. Accourir en foule. Il est accouru au bruit. Accouru pour, &c. Dès qu'on sut que la bataille se donnoit en un tel endroit, toute la Noblesse y accourut. On y accourut de tous côtés. Accourir au secours de quelqu'un, à l'aide de quelqu'un.
ACCOURU, UE, participe .
ACCOUTRER. v.a. Parer d'habits. En ce sens il est vieux, & il n'a guère d'usage qu'en style familier. Vous voilà bien accoutré. On l'a plaisamment accoutré.
ACCOUTRÉ, ÉE, participe
.
ACCOUTREMENT. s.m.
Habit de parure. Il avoit ses beaux accoutremens.Il est vieux.
ACCOUTUMANCE. s.f.
Habitude, coutume que l'on prend de faire ou de souffrir quelque chose. Mauvaise accoutumance. Il vieillit.
ACCOUTUMER. v.a.
Faire prendre une coutume. Accoutumer quelqu'un à quelque chose. Je l'ai accoutumé à faire, &c. Il avoit peine à faire telle chose; mais on l'y a accoutumé. Il faut accoutumer de bonne heure les enfans au travail, à la fatigue. Accoutumer un cheval à galoper sur le bon pied.
ACCOUTUMÉ, ÉE, participe
Accoutumé à la fatigue. À sa manière accoutumée.
ACCRAVANTER. v.a.
Accabler & écraser. La chute de la muraille l'a accravanté. Il est vieux.
ACCRAVANTÉ, ÉE, participe
.
ACCRÉDITER. v.a.
Mettre en crédit, en réputation. Sa bonne foi l'a accrédité parmi les Marchands. L'exactitude à payer, est ce qui accrédite le plus un Banquier. Sa bonne conduite l'a fort accrédité dans sa compagnie.
ACCRÉDITÉ, ÉE, participe
.
ACCROC. s.m.
Déchirure que fait ce qui accroche. Il y a un grand accroc, un vilain accroc à votre robe, à votre manteau. Qu'est-ce qui a fait cet accroc à votre habit?
ACCROCHE. s.f.
Difficulté, embarras, retardement dans une affaire. Il y a quelque accroche à cette affaire. Il est du style familier.
ACCROCHER. v.a.
Attacher, arrêter un tableau à un clou à crochet. Accrocher une tapisserie. Il demeura accroché par son habit.
ACCROCHER
Signifie figurément, Retarder, arrêter. On a accroché cette affaire. Cette négociation est accrochée. Ce procès est accroché depuis longtemps.
ACCROCHÉ, ÉE, participe
.
ACCROIRE. v.n.
Il n'a d'usage qu'à l'infinitif avec le verbe Faire. Et il signifie, Faire croire ce qui n'est pas. Vous nous en voudriez faire accroire. Il n'est pas homme à qui l'on en puisse faire accroire.
ACCROISSEMENT. s.m.
Augmentation,
[alt p. 14]
tion, aggrandissement. Grand accroissement. Accroissement notable, considérable, soudain. L'accroissement des rivières. L'accroissement d'un État. Accroissement de biens, d'honneurs, &c. L'accroissement de la Religion Chrétienne dans les Indes.
ACCROISSEMENT
Signifie aussi, Le droit par lequel une chose accroît à quelque personne ou à quelque fonds. Cela lui est venu par droit d'accroissement. Les terres que l'attérissement ajoute à un rivage, à une île, appartiennent au propriétaire par droit d'accroissement. Un accroissement à la Tontine.
ACCROÎTRE. v.a.
Augmenter, rendre plus grand, plus étendu. Accroître son bien, son revenu. Accroître un parc, un jardin, l'accroître de beaucoup, de la moitié. Accroître sa puissance, sa gloire, sa réputation, son autorité.
ACCROÎTRE. v.n.
Aller en augmentant, devenir plus grand. Son bien, son revenu accroît tous les jours.
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