Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page A124a

"Plusieurs des Fables de la Fontaine sont des apologues plutôt que des Fables.

APOPHTHèGME


APOPHTHèGME, s. m. [Apoftègme. On pourrait suprimer la 2e h, et écrire apophtègme, 3e è moy. et bref, 4e e muet.] Dit notable de quelque persone illustre. Les apophtègmes des sept Sages de la Grèce. Il ne se dit plus sérieusement que des Anciens: aûtrement on ne le dit qu'en badinant: "Il ne parle que par apophtègmes: ce qui se prend en mauvaise part. L' Acad. le met en ce sens sans remarque: tout discours qui a l'air de sentence et de maxime.
   Ses quolibets passent pour apophtègmes,
   Ses lieux communs sont propos réfléchis.
       Rousseau.

APOPLèCTIQUE


APOPLèCTIQUE, adj. APOPLEXîE, s. f. [Apoplèktike, plèkcî-e, pénult. lon. au 2d: 3e è moy. aux deux.] Qui apartient à l'apoplexîe; qui menace d'apoplexîe; qui guérit ou préserve de l'apoplexîe; c. à. d. d'une maladie qui attaque le cerveau, et qui ôte tout d'un coup le mouvement et le sentiment, ou l'un des deux. "Symptômes apoplèctiques: il a l'air apoplèctique; baume apoplèctique, ou anti-apoplèctique. — S. m. c'est un apoplèctique. — Apoplexîe de sang ou d'humeurs; fausse apoplexîe; être menacé ou frapé, ataqué d'apoplexîe; tomber en apoplexîe; mourir d'apoplexîe.

APORT


APORT, APORTER. Voyez APPORT, APPORTER.

APOSTASIE


APOSTASIE, s. f. APOSTASIER, v. n. [Apos-tazî-e, zi-é, 4e lon. au 1er, dont la 5e e muet; br. au 2d dont la 5e é fer.] L'apostasie est le renoncement à la Religion chrétienne. Apostasier c'est donc y renoncer. — On le dit par extension d'un Religieux qui renonce à ses voeux, et quitte son habit sans en avoir obtenu la dispense: " L'apostasie est un grand crime; c'est le libertinage qui a fait apostasier ce Chrétien, ce Catholique, ce Religieux. M. l'Ab. Royou l'emploie figurément et activement. "Garder un lâche silence... ce seroit apostasier mes principes. J'en demande pardon à ce célèbre critique, cela ne se dit point.

APOSTAT


APOSTAT, adj. et s. m. Celui qui a quité la vraie Religion. Julien fut apostat. Religieux apostat, s. m. C'est un apostat; Julien l'apostat. Voy. APOSTASIE et APOSTASIER.

APOSTèME


APOSTèME. Il en est qui écrivent aposthême; Trév. dit apostume, et l'analogie paraît autoriser celui-ci, puisqu'on dit apostumer,

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.