Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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et non pas apostémer. On dit aussi dans le Dict. Gramm. apostume, et non pas apostème. Dans Trév. on assûre que les Médecins disent apostheme. L'Acad. retranche l'h: le Rich. Port. aussi, et met l'acc. circ. au lieu de l'acc. grave. — Voilà le procès instruit; le jugera qui voudra, [Apos-tème, 3e. è moy. douteux. 4e e muet.] Enflûre extérieure, avec putréfaction: "un abcès est un apostème ouvert. — On dit figurément et proverbialement: il faut que l' apostème crève, que cette mauvaise action, ce vice caché, cette intrigue méchante, vienne enfin à se découvrir.

APOSTER


APOSTER, v. a. Mettre quelqu'un en avant pour épier, surprendre, tromper, insulter, etc. Aposter des espions, des témoins, un Notaire, etc. Aposter des brigands pour insulter quelqu'un, etc.

APOSTILLE


APOSTILLE, s. f. APOSTILLER, v. a. [Apos-ti-glie, ti-glié, mouillez les ll: tout bref.] L'apostille est une addition à la marge d'un livre ou au bas d'une lettre. Apostiller, c'est mettre des apostilles à un livre, à un mémoire. L'Acad. ne le dit pas des lettres. On dit mettre une apostille à... On ne dit pas apostiller une lettre. — Ce Livre, ce Mémoire sont remplis d'apostilles; ce Savant a apostillé ce Livre; le Ministre apostilla de sa main le Mémoire. — "Il lui manda par apostille que: il mit une apostille à sa lettre pour lui dire de, etc. L'apostille des lettres s'apèle autrement post-scriptum, qu'on écrit par abréviation. P. S.

APOSTOLAT


APOSTOLAT, s. m. [le t ne se pron. pas; apostola, tout bref.] Le ministère d'Apôtre: "St. Pierre, St. Paul furent apelés à l'apostolat.

APOSTOLIQUE


APOSTOLIQUE, adj. APOSTOLIQUEMENT, adv. [Apos-tolike, likeman; 5e e muet.] Qui vient des apôtres. Doctrine, ministère apostolique, travaux apostoliques. — Qui vient du St. Siège. Bref apostolique, Notaire apostolique.
   APOSTOLIQUEMENT, à la façon des Apôtres: vivre, prêcher apostoliquement.

APOSTROPHE


APOSTROPHE, s. f. [Apos-trofe, tout bref.] 1°. Figûre de Rhétorique, par laquelle l'Orateur détourne son discours de l'auditoire, à qui il l'adressait, pour l'adresser à quelque personne éloignée, ou à quelque chôse, comme si c'était une personne. "O champs de Fontenoi, témoins de tant de prodiges de valeur, etc. exemple d'une apostrophe.

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