Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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au 2d.] L'Acad. ne met que, Ânonner. C'est lire en tâtonant, comme font les enfans en épellant les lettres. — Dans la lectûre, l'ânonement fait disparaître toutes les beautés d'un discours, d'un Poème. "Mes pauvres Lettres n'ont de prix que celui que vous y donnez, en les lisant comme vous faites: elles ne sont pas suportables, quand elles sont ânonées ou épellées. SEV. Remarquez le passif, sont ânonées, qui n'est pas selon l'usage.
   ÂNONNEMENT est l'action d' ânonner. Voy. plus haut.

ANONYME


ANONYME, adj. [Richelet écrit ANONIME, et ce ne serait pas une grande faute de l'écrire de la sorte.] Qui est sans nom. Il ne se dit que des Auteurs, Livres ou Écrits. — Les Lettres anonymes ne méritent point de créance. — s. m. L'anonyme qui a écrit cette Lettre, est un homme méchant, ou un ennemi secret.

ANONYMEMENT


*ANONYMEMENT, adv. Mot forgé par M. de Beaumarchais. "Anonymement parlant, il dit aujourd'hui: "c' est moi. Let. insérée dans le Journ. de Paris.

ANOTATEUR


ANOTATEUR, ANOTATION, ANOTER. Voy. ANNOTATEUR, etc.

ANSE


ANSE, s. f. La partie de certains vases, de certains ustensiles, par laquelle on les prend pour s'en servir, et qui est ordinairement courbée en arc. Acad. Ce qui sert à tenir ou à manier diverses sortes d'ustensiles. Trév. Sorte de demi-cercle attaché à un panier, à un seau, à un pot, etc. Rich. Port. Toutes ces définitions aboutissent au même. La dernière est plus sensible: celle de l'Acad. est plus vague, mais elle est plus générale, et comprend un plus grand nombre de chôses apellées anses. — Anse à panier ou de panier, comme disent Trév. et le Rich. Port. est en Architecture une voûte sur-baissée, qui a la figure de l'anse d'un panier. L'Acad. au mot panier, dit aussi anse à panier. — Plusieurs disent mal-à-propos une hanse.
   ANSE est aussi un bras de mer, qui se jette entre deux pointes de terre, et y forme un enfoncement. L'anse est moins large que la baie, et moins profonde que le golphe.

ANSPESSADE


ANSPESSADE, s. m. [Anspé-sade, 1re. lon. 2e é fer.] Bas Officier d'Infanterie, au-dessous du Caporal. — Quoique ce mot vienne de Lancia spezzata, il faut dire, Anspessade, et non pas Lanspessade. L. T. Men.

ANTAGONISTE


ANTAGONISTE, s. m. Adversaire, celui qui est oposé à un aûtre dans quelque sentiment,

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