Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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an-née, an-neau, an-noncer. Si c'est pour l'étymologie qu'on conserve cette réduplication embarrassante, on ne fait pas attention que les deux n se prononcent en latin, et qu'il ne faut pas les transporter dans une langue où elles ne se prononcent pas. Si c'est le prétexte de marquer que la syllabe est brève; ceux qui ne le devineraient pas en voyant une seule n, ne le savent pas davantage, quand ils en voient deux.

ANNAL


ANNAL, ALE, adj. [On prononce les 2 n, il faut donc les écrire. Annal, nale, tout bref.] Qui ne dûre qu'un an, ou qui n'est valable que pendant un an. Possession, procuration annale, fêtes annales, arrêts annaux, etc.

ANNALES


ANNALES, s. f. pl. [An-nale, tout br.] Histoire qui raporte les événemens année par année. Annales Ecclésiastiques. Annales Politiques, Civiles et Littéraires par M. Linguet.

ANNALISTE


ANNALISTE, s. m. [An-naliste, tout bref.] Historien qui écrit des Annales. Les Annalistes de France.

ANNATE


ANNATE, s. f. [An-nate, tout bref, 3e e muet.] Droit que l'on paye au Pape pour les Bulles des Évêchés et des Abayes, et qui consiste dans le revenu d'une année, fixé sur une ancienne taxe. Droit d'annate, payer l'annate, etc.

ANNE


ANNE, pénult. brève, panne, etc. Elle est longue dans manne, qu'on devrait pour cette raison écrire mâne, sans craindre de le confondre avec les mânes, qui ne se disent qu'au pluriel.

ANNEAU


ANNEAU, ou ANEAU, s. m. [Ano, l'o bref au sing. long au plur. anô.] 1°. Cercle qui est fait d'une matière dure, et qui sert à atacher quelque chôse. Les aneaux d'un rideau; le gros aneau d'une ancre. = 2°. Bague qu'on porte au doigt: aneau d'or, aneau nuptial, épiscopal, etc. = 3°. Figurément, boucles qui se font par la frisûre des cheveux. Être frisé par anneaux n'est plus à la mode.

ANNÉE


ANNÉE, ou ANÉE, s. f. [A-né-e, 2e long. é fer. 3e e muet. Voy. ANN.] Le temps que le Soleil met à parcourir les douze signes du zodiaque, et qui est de douze mois. Voyez AN.
   1°. On dit également bien l'année prochaine et l'année qui vient; Mde. de Sévigné dit toujours le dernier. La Fontaine dit l'an suivant pour l'année d'après. C'est

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