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Page B242b
il vaut mieux que retour fidèle; mais fidèle
guide, et sur-tout fidel compte, ou fidèle compte
sont un peu durs. = Au pluriel, il peut plutôt précéder,
lorsque le substantif comence par une voyelle. "Ses fidèles amis.
3°. FIDÉLITÉ régit
à:
"Une femme doit fidélité à son mari. "La
fidélité aux Lois est commandée par la Religion.
* Fénélon emploie la prép.
pour. "Le
désintéressement. La fidélité pour les
hommes. Télém. Dans cet endroit je voudrais la prép.
envers.
Elle vaut mieux dans ces ocasions que la préposition
à.
FIEF
FIEF, s. masc. FIEFFÉ,
ou FIÉFÉ, ÉE,
adj. FIEFFER, ou FIÉFER,
v. act. [Fièf: monos. fiéfé, fé-e,
fiéfé:
1re è moy. au 1er,
é
fermé aux aûtres, 2e é fermé
aux trois derniers, long au fém.] Fief, domaine noble.
Fieffer,
bailler en fief. = Fiéfé, au propre, se dit
d'un Oficier dépendant d'un fief. "Sergent
fiéfé.
— Au figuré (st. famil.) "Fripon, ivrogne fiéfé;
coquette fiéfée: qui l'est au suprême degré.
FIÉFFATAIRE
*FIÉFFATAIRE, s. m. Franc-Fiéffataire.
Ces mots reviènent souvent dans l'Hist. d'Angl. de M. Hume:
Ils signifient, possesseur de fief, de franc-fief. Ils ont en français
un air sauvage. Ils ne se trouvent point dans le Dict. du Droit Civil.
— Trév. et le Rich. Port. mettent le premier. — Pour
le free-holder, anglais, il serait mieux rendu par Franc-tenancier.
Rem. Fief, fieffer, sont des mots
relatifs à des Lois modernes, et au Gouvernement féodal,
espèce de monstre inconu aux Anciens. Il semble donc qu'on ne doit
point les employer dans l'histoire des anciens Peuples, comme l'a fait
Vertot.
"Il étoit bien dificile de déméler les anciènes
bornes qui séparoient ce qui apartenoit au Public, du domaine qu'
on avoit fiéfé à chaque particulier.
Révol.
Rom.
FIEL
FIEL, s. m. [Fièl: monos. è
moy.] Au propre, liqueur jaunâtre et amère, contenue
dans un petit réservoir ataché au foie. "La vésicule
du
fiel: amer comme fiel., comme le fiel. = Au figuré,
haine, aversion, animosité. "Il n'a point de fiel. "Elle
a vomi tout son fiel.
Tant de fiel entre-t-il dans l'âme
des dévots?
Boileau.
"Des torrens de fiel et de bile coulent de sa plume. St.
Évr. = Chagrin, tristesse. {B243a~} "Il se nourrit de fiel
et d'amertume.
Vous voulez empêcher un coeur de s'
épancher,
Quand vous le remplissez de fiel
et d'amertume.
La Chaussée.
FIENTE
FIENTE, s. fém. FIENTER,
v. neutre. [Fian-te,
té: 1re lon. 2ee
muet au 1er,
é fer. au 2d.] Ils ne se disent que
des bêtes, en parlant de leurs excrémens. "Fiente de
vache, de pigeon, etc. "Animal qui fiente bien.
FIER
FIER, v. act. [Fi-é: 2eé
fer. Devant l'e muet, l'i est long, il
fie: au futur
et au conditionel, l'e muet ne se fait pas sentir, il fiera,
fierait;
pron. fira, firè.] Comettre à la fidélité
de..
Il a pour 2d. régime, le datif. "Je lui fierais tout mon
bien. = Il se dit plus souvent au réciproque:
Se fier. Il
a plusieurs régimes. 1°. Le datif: on ne sait à
qui se fier. 2°. La prép.
sur: "Il se fie sur
son mérite. 3°. La prép.
en; je me fie en
vous. Enfin, suivant Vaugelas, il régit quelquefois l'ablatif.
"C'est celui dont il croyait devoir le plus se fier. — Je
crois que ce régime n'est pas de l'usage actuel. On dit, se
défier de, et se fier à ou en quelqu'un:
le premier est le plus sûr. Cependant avec
à ou sur,
l'ablatif est fort bon. "Il ne se fie de son salut qu'à
son courage. Il étoit porté à
se fier plutôt
du
succès de ses prétentions
sur le tems et la politique,
que sur des moyens sanguinaires.
Hist. d'Angl. = En style
proverbial, pour dire, ne vous y fiez pas, on dit:
fiez-vous-y;fiez-vous
à cela; bien fou qui s'y fie.
FIER
FIER, IèRE, adj. [Fiêr,
monos. ê ouv. fiè-re: 1re è
moyen et long; 2e e muet.] 1°. Hautain, altier, audacieux.
Il se dit des persones et des chôses qui y ont raport. "Homme
fier
et hautain. "Femme fière et impérieûse. — Courage
fier.
Esprit fier. Beauté fière, ou
fière
beauté. Mine fière. "Fier de son mérite,
de
ses richesses, de ses avantages.
Rem. Fier, dans sa signification ordinaire,
se prend en mauvaise part, et dénote l'orgueuil et la hauteur.
Quelquefois pourtant il a un beau sens, un sens fin et délicat.
"La vertu est fière sans orgueuil, quand on la sollicite,
ou qu'on la calomnie. Mais quand on veut louer, on ne doit pas le dire
tout seul. Bossuet, dans une de ses Oraisons Funèbres, parle
de la riche et fière maison de Bourgogne. Je ne crois pas
qu'on doive l'imiter en cela. {B243b~}
Fier aime à précéder, mais
sans choquer l'oreille.
Au dixième croissant de la Lune nouvelle,
On peut du fier taureau dompter le
front rebelle. De
Lille.
Vous auriez à rougir, si vos fiers ravisseurs,
Voyant Alzonde en vous, voyoient tous vos malheurs.
Gresset.
Chaste paix, c'est ainsi que le maitre du monde
Du fier Mars et de toi sait distinguer le prix.
Rousseau.
Ce fier Mars est fort dur. "Ce fier peuple ne se seroit
pas contenté d'une subsistance si incertaine. Hist. d'Angl.
— Fier peuple et peuple fier choquent également l'
oreille. Il faut dire alors, ce peuple si fier, ou bien, ce peuple
fier et courageux, etc. — L'Abé Velly dit: ces fiers
Princes: l'inversion est dûre. Je dirais, ces Princes si
fiers, etc.
Fier régit élégamment la prép.
de.
"Voilà cette superbe Babylone, si fière du contour
immense de ses vastes remparts et des tours qui la défendent.
L'Abé Massieu.
Personages frivoles,
Fiers d'avoir peut-étre eu
le coeur de quelques folles. La
Chaussée.
FIÉRABRâS
FIÉRABRâS, s. m. [1reé
fer. dern. lon.] Fanfaron, qui fait le brâve et le furieux. "Il fait
le fierabrâs. — Il est populaire. Acad. On pourrait se
contenter de dire, qu'il est du style familier.
FIèREMENT
FIèREMENT, adv. [Fiè-reman;
1re è moy. 2e e muet.] D'une
manière hautaine. Avec fierté. "Marcher, regarder, parler,
répondre, traiter fièrement.
FIERTÉ
FIERTÉ, s. f. [Fiêr-tè:
1re ê ouv. 2e é fer.]
Caractère de celui qui est fier. "Homme plein de fierté.
"Il a de la fierté; beaucoup, trop de fierté.
= Il se prend quelquefois en bone part, comme audace "Noble~, généreuse
fierté.
"Un peu de fierté ne sied~ pas mal aux femmes.
REM. Fierté ne s'emploie point au plur.
On dit de plusieurs, leur fierté, et non pas leurs fiertés.
Ainsi, le bruit de ses fiertés; et si de ses fiertés,
qu'on trouve dans Molière, sont contre l'usage.
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FIèVRE
FIèVRE, s. f. FIÉVREUX,
EûSE,
adj. FIÉVROTE, s. f. [Fiè-vre,
fié-vreû,
vreû--ze,
vrote;
1reè moy. au 1er, é fer.
aux trois autres, 2ee muet au 1er, lon. au
2d et au 3e.] Fièvre, maladie provenant de l'
intempérie du sang ou des humeurs, et dont l'état se conait
par le batement du pouls
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