Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page B237a

FERVEMMENT


FERVEMMENT, adv. FERVENT, ENTE, adj. FERVEUR, s. f. [Fêrvaman, van, van--te, veur: 1re ê ouv. 2e lon. au 2d et 3e.] La ferveur est l'ardeur, le zèle avec lesquels on se porte aux chôses de piété, de charité, etc. Fervemment, avec ferveur. Fervent, qui a de la ferveur. "Prier, servir Dieu avec ferveur. "Être plein de ferveur. "Ferveur de novice, ferveur passagère. "Homme extrêmement fervent. "Zèle fervent; dévotion fervente. "S'aquiter fervemment des devoirs de la Religion.
   Rem. Sur ce vers de Corneille.
   Entre tous ces Amans, dont la jeune ferveur.
L'Acad. remarque que ce mot de ferveur est plus propre pour la dévotion que pour l'amour. Rousseau l'a employé dans sa comédie du Flateur.
   Mes caresses, mes soins, ma trompeuse ferveur,
   M'ont de cet homme là su gagner la faveur.
Il y a aparence que c'est la rime, qui a fait préférer ce mot à un aûtre, qui aurait été plus propre. — Il est plus suportable dans ces vers du même Poète, tirés de sa cinquième Épitre.
   Peu m'ont aussi vu briguer la faveur.
   Qu'obtient des Grands une aveugle ferveur.
Dans cet endroit, le Poète compare le zèle empressé des courtisans à celui des dévots. — Mais ce mot fait fort mal dans cette phrâse du Hamlet de Shakespear. "Ce point, où tout est consommé, doit être désiré avec ferveur. — Pourquoi ne pas dire avec ardeur?

FÉRULE


FÉRULE, s. f. [1re é fer. dern. e muet.] Instrument, dont on frape les mains des écoliers. = Espèce de plante.

FESSE


FESSE, s. f. FESSER, v. act. FESSEUR, EûSE, s. m. et f. [Fèce, , ceur, ceûze: 1re è moy. 2ee muet au 1er, é fer. au 2d, lon. au dern.] Fesse, est la partie charnûe du derrière de l'homme et de quelques animaux à quatre pieds. Fesser, fouetter. Fesseur, celui, qui fouette. = On dit, populairement, n'aller que d'une fesse, agir nonchalamment; avoir chaud aux fesses, avoir grand'peur. — En avoir dans les fesses, recevoir quelque échec, quelque domage. = Fesser bien son vin, en boire beaucoup, sans en être incomodé. — Fesser le caïer, faire diligemment des rôles d'écritûres.
   FESSE-CAïER, celui qui gâgne sa vie à faire des écritûres pour les aûtres. = Fesse-mathieu, usurier, homme, qui prête sur

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.