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Rem. Âme s'emploie au figuré
avec la prép. de. "La vérité est l'âme
de l'histoire: "La bonne foi est l'âme du commerce *
2°. Il faut prendre garde de ne pas mettre un pronom après les
mots âme et esprit, quand ils sont pris personellement.
P. ex. les âmes dévotes n'ont pas tant de fiel que
la vôtre; les beaux esprits ne sont pas aussi modestes
que le vôtre: il faut dire, que vous en avez, que
vous l'êtes.
* 3°. Il n'est pas moins ridicule de dire: "une Ville
livrée aux flammes, où vingt mille âmes périssent
à la fois. Mercûre. Des âmes qui périssent
sont quelque chôse de curieux. Dans ce sens de persone (n°.
5°.), le mot âme prête à des aplications
ridicules. "Il y a plus de mille âmes dans ce Village, toutes
mal--propres, sourdes, boiteuses, borgnes,
bossuës, contrefaites. On sent le ridicule de cette
phrâse. On ne doit donc presque jamais doner d'épithète
à âme, pris en ce sens. — Rollin a dit comme
M. Garat dans le Mercûre. "La peste emporta plus de
huit cens mille âmes. — Il ne faut parler dans cette acception
que des âmes, ou, pour mieux dire, des persones vivantes.
"Il y a huit cens mille âmes à Paris, et non pas un
million, comme on le prétendait. "J'ai été aux Thuileries,
je n'y ai pas trouvé une âme. — Qu'on ne laisse monter
aucune âme là haut. Rac.
4°. Âme entre dans plusieurs expressions.
Rendre l'âme, mourir. Avoir l'âme sur le bord
des lèvres, être près d'expirer; avoir l'
âme, ou mieux, le coeur sur les lèvres, être
franc et sincère, dire facilement tout ce qu'on pense. N'avoir
point d'âme, point de vivacité, de sentiment, ou d'ardeur,
d'émulation. — Dans l'âme, en son âme,
adverbes. "Vous étiez résoluë dans l'ame à
ne rien conclûre. Fonten. "Jûre en son âme
de se venger de ce refus. Mercure.
AMÉ
*AMÉ, ÉE, adj.
Aimé. Vieux mot, qui n'est plus en usage qu'en style de Chancellerie.
"Nos Amés et Féaux les Gens tenant notre Cour de Parlement.
Notre Amé et Féal, etc.
AMELETTE
*AMELETTE, s. f. Ménage ne désaprouvait
point ce mot, quoiqu'il trouvât qu'omelette valait mieux.
L'usage actuel n'aprouve que celui-ci.
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AMEINER
*AMEINER. Voy. AMENER. Dans
le siècle passé, le 1er était usité.
Boileau a encore employé cette orthographe.
Qui, dans ce champ d'honeur, où
le gain les ameine.
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