Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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Sorte d'herbe,. qui croît dans la mer, et qu'elle jette quelquefois sur ses bords. Elle ressemble à de petits rubans, et sert, comme la paille, à garnir des caisses, des paniers de verres, de bouteilles.

ALIAGE


ALIAGE, ALIANCE. Voyez ALLIAGE, ALLIANCE.

ALIBI


ALIBI, s. m. Mot latin, qui signifie ailleurs. Prouver son alibi, c. à. d. qu'on était ailleurs, quand s'est commis un crime dont on est acusé.

ALIBIFORAINS


ALIBIFORAINS, s. m. pl. Chercher des alibiforains; de mauvaises excuses, de mauvaises défaites. C'est comme qui dirait, prouver qu'on était ailleurs. Voy. ALIBI, dont ce mot est un composé.

ALIBORUM


ALIBORUM, Trév. ou ALIBôRON, Acad. (Maître.) Selon M. Huet on a dabord dit Aliborum d'un homme fécond et subtil à trouver des alibi. * Ensuite on le dit d'un homme qui fait le grand Seigneur ou l'habile homme. Rich. Addit. Dans le Rich. Port. on ne le dit que dans le 1er sens. — L'Acad. au mot Maître, le dit de celui qui se mêle de tout, qui fait le conoisseur en tout, et ne se conoît en rien.
   Rem. Alibôrum est, en mauvais latin, le génitif pluriel d'alibi qui n'en a point, puisque c'est un adverbe. Suivant l'étymologie l'o doit être long. Plusieurs le font bref. On pron. alibôron, comme l'écrit l'Acad. comme on pron. facton, factoton.

ALIDADE


ALIDADE, s. f. Trév. met aussi alhidade. Règle mobile, qui roule sur le centre d'un instrument pour prendre la mesure des angles.

ALIÉ


ALIÉ. Voy. ALLIÉ.

ALIÉNABLE


ALIÉNABLE, adj. [Ali-énable, 3e é fer. 4e dout. le reste bref.] Qui peut être aliéné. Il ne se dit guère qu' avec la négative. "Cette terre n'est pas aliénable.

ALIÉNATION


ALIÉNATION, s. f. [Ali-éna-cion, et en vers ci-on, tout bref, 3e é fer.] Vente d'un fonds, ou de ce qui tient lieu de fonds. — Au figuré, aliénation d'esprit, folie; aliénation des volontés, des affections, aversion, ressentiment.

ALIÉNER


ALIÉNER, v. a. [Ali-éné, 3e et 4e é fer. tout bref.] 1°. Au propre, vendre: il ne se dit que des fonds et de ce qui tient lieu de fonds. 2°. Aliéner l'esprit, faire devenir fou; aliéner les afections, les coeurs, doner de l'aversion, faire perdre l'affection. "La cruauté de Néron lui aliéna l' affection de tous ses sujets.

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