Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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ALCAïQUE


ALCAïQUE, adj. Se dit d'un vers grec ou latin. (Alka-ï-ke) Ce vers est compôsé de deux pieds et demi, suivis de deux dactyles.

ALCALI


ALCALI, s. m. Mot arabe, qui signifie la soude. Ce mot est fort renomé en chimie, en médecine et en physique. On y parle beaucoup des acides et des alcalis. — Trév. et le Dict. Gramm. ont suivi l'ancienne orthographe. Alkali.

ALCHIMîE


ALCHIMîE, s. f. [3e lon. mî-e. Trév. écrit Alchymie, et le Dict. Gra. aussi. Dans le Dict. Gr. on fait prononcer Alkimie, alkimique, alkimiste: c'est la vieille prononciation. On doit prononcer à la française, alchi.] — Alchimie, l'art de transmuer les métaux, art chimérique. — Ce mot fournit une expression au style proverbial: Faire l'alchimie avec ses dents; c'est remplir sa bourse par l'épargne de sa bouche. C'est comme qui dirait, trouver la pierre philosophale par la frugalité.

ALCHIMIQUE


ALCHIMIQUE, adj. ALCHIMISTE, s. m. [mike, mis-te.] L'Acad. ne met que le subst. Celui qui cultive l'Alchimie. L'adjectif se dit de ce qui apartient à cet art chimérique; "opérations, travaux alchimiques.

ALCIDE


ALCIDE, surnom d'Hercule. Les Poètes emploient plus volontiers le 1er que le second.

ALCORAN


ALCORAN, s. m. Livre qui contient la Loi de Mahomet. — La mode s'établit de dire le Coran, sous prétexte que Al, en arabe, signifiant le; dire l'Alcoran, c'est répéter deux fois l'article.

ALCOVE


ALCOVE, s. f. [Alkove, 2e br. 3e e muet.] Richelet le fait masc. et fém. mais plus souvent de ce dernier genre. — M. Freron fut étoné de voir alcove délicieux dans un ouvrage de M. Dorat, après l'exemple d'un de ces grands Écrivains qui ont, dit-il, fixé le génie de notre Langue.
   Dans le réduit obscur d'une alcove enfoncée.
       Boil.
Malgré cet exemple, et l'usage aujourd'hui universel, plusieurs, en Provence sur-tout, disent grand alcove, pour grande alcove, cet alcove est trop petit, pour cette alcove est trop petite. — Enfoncement pratiqué dans une chambre, pour y placer un lit. "Alcove dorée, belle alcove, alcove obscûre.

ALE


ALE, s. f. Bierre forte. On lit dans l'Hist. des Stuarts: "la bierre, l'halle, les liqueurs fortes: c'est probablement une méprise de la part de l'Imprimeur. Il faut lire l'ale..

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