Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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mais la mettre à l'alambic, la tirer, ou la passer par l'alambic. — On se sert de cette dernière locution au figuré. "Cela a passé par l'alambic, a été bien examiné. Rousseau le dit des pensées alambiquées.
   Un froid sermon passé par l'alambic.
   ALAMBIQUER ne se dit qu'avec le pron. pers. et dans ces phrâses, s'alambiquer l'esprit, la cervelle: s'épuiser, se tourmenter à force de réflexions ou de tristes pensées. — Rousseau l'emploie à l'actif.
   Fuyez sur-tout ces esprits téméraires,
   Ces écumeurs de dogmes arbitraires,
   Qu'on voit, tout fiers de leur corruption,
   Alambiquer toute religion.
Le plus grand usage d'alambiquer est au participe employé adjectivement. Questions, pensées, réflexions alambiquées, discours alambiqué, subtil, rafiné, et par là même obscur et peu intelligible.

ALAIGRE


ALAIGRE, ALAIGRESSE. Voy. ALèGRE, ALÉGRESSE.

ALAIS


ALAIS, ville des Cevennes. D'Avrigny écrit mal-à-propos Alets.

ALARMANT


ALARMANT. Voy. ALLARMANT.

ALARME


ALARME, s. f. [3e e muet, tout bref. Trév. écrit allarme, allarmer.] 1°. Cri, signal pour courir aux armes. Sonner l'alarme, donner l'alarme. = 2°. Émotion, causée dans un camp par l'aproche de l'ennemi, chaude alarme, fausse alarme. — On le dit, en ce sens, de toute sorte de frayeur et d'épouvante subite. = 3°. Au pluriel, inquiétudes, soucis, chagrin, crainte. "Il est dans de continuelles alarmes. "Il n'est pas encore revenu de ses alarmes.
   En alarme, adv. L'Acad. blâme Corneille d'avoir dit le peuple en alarmes au plur. et décide qu' il faut dire en alarme au singul. Sent. sur le Cid. Voy. ALLARME.

ALARMER


ALARMER, v. a. [Alarmé, 3eé fer. tout bref. Trév. Allarmer.] 1°. Doner l'alarme. Voy. ALARME. = 2°. Doner de l'inquiétude, du souci, de l'émotion, de l'épouvante. "Pourquoi l' alarmer de la sorte, sans raison? "Ne vous alarmez pas: "Il s'alarme sans sujet.

ALBâTRE


ALBâTRE; s. m. [2e lon. 3ee muet.] Pierre de la natûre du marbre, mais plus transparente.

ALBERGE


ALBERGE, s. f. ALBERGIER, s. m. [2e è ouv. 3e e muet au 1er, é fer. au 2d, Al--ber-gié.] Le 1er est le fruit, petite pêche précoce: le 2e est l'arbre qui le porte.

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