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COURTEMENT
*COURTEMENT, adv. Brièvement, en peu de
mots. Trév. Il est vieux et hors d'usage. Fénélon
s'en est encôre servi dans le Télémaque: "Il
racontoit si bien les choses passées, qu'on croyoit les voir: mais
il les racontoit courtement, et jamais ses Histoires ne m'ont lassé.
COURTE-POINTE
COURTE-POINTE, s. f. Couvertûre piquée
avec ordre et propreté. La raison et l'analogie demanderait qu'
on dît contre-pointe, puisqu'on dit contre-pointer.
On le disait ainsi aûtrefois; mais l'usage a prévalu de dire
courte-pointe.
COURTIER
COURTIER, s. m. COURTIèRE,
s. f. [Kour-tié, tïère; 2eé
fer. au 1er, è moy. et long au 2d.] On a dit aûtrefois
Couratier, Couratière. — Courtier, est celui
qui s'entremet de ventes et d'achats. Courtier de change, de
vin, de chevaux. = On apèle, par raillerie, Courtier,
ou Courtière de mariage, celui ou celle qui se mêle
de faire des mariages.
En Provence, on apèle de ce nom les Fripiers
et les Fripières. Il n'est pas français en ce sens.
— À~ Marseille, on apèle les Courtiers Censaux. L'
origine de ce mot est au Levant. On comence à ne plus le dire aussi
comunément qu'aûtrefois.
COURTILIèRE
COURTILIèRE, s. f. [Trév.
écrit courtillière avec 2 ll.] Insecte, qui
se forme dans le fumier, et qui fait beaucoup de dégât dans
les jardins.
COURTINE
COURTINE, s. f. 1°. Aûtrefois, rideau
de lit. = 2°. En termes de Fortifications, le mur qui est entre deux
bastions.
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COURTISAN
COURTISAN, ANE, s. m. et
f. [Kour--tizan, zane.] Ce mot a un sens bien diférent,
au fém., de celui qu'il a au masc. On ne dit pas, une Courtisane,
d'une femme de la Cour, comme on dit, un Courtisan, d'un homme
qui est ataché à la Cour, qui fréquente la Cour, qui
est assidu à faire sa Cour. — Une courtisane, est une fille
ou femme de mauvaise vie. = On dit de même, d'un homme, que c'
est un coureur; mais on ne dirait pas d'une honête femme, que
c'est une coureûse. Voy. COUREUR.
Rem. On a dit ancièment Courtisane,
pour Dame de la Cour. Un nomé Jean des Caures, qui
écrivait dans le seizième siècle, invectivant contre
les miroirs portatifs, que les petites-maitresses de ce temps-là
avaient toujours avec elles, finit par dire que, "Bien qu'il n'y ait
que les Courtisanes et Demoiselles
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