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2e è moy. 3e é
fer. tout bref.] 1°. Destiner, attribuer, hypothéquer. En ce
sens il régit le datif. (la prép. à) On a
affecté les revenus de ces bénéfices au
paiement des pensions. On a affecté et hypothéqué
cette terre au remboursement des sommes empruntées. =
2°. Faire les choses avec dessein ou avec ostentation. Il affecte
un langage recherché. Il affecte de la modestie, elle
affecte de l'indifférence. — En ce sens, il se dit aussi
neutralement avec de devant les verbes. "Pourquoi affectez-vous
de paroitre méchant? = 3°. Faire une fâcheuse impression
(Médec.) "Il est à craindre que l'usage de cet aliment n'
affecte votre poitrine. = 4°. Toucher: "cela l'affecte
beaucoup, il en est beaucoup affecté; il s'en
affecte extrêmement: ou sans régime, il s'affecte
aisément et toujours fortement
Etre affecté à, être destiné,
hypothéqué. Voy. n°. 1. Etre affecté de,
être touché. Voy. n°. 4. être affecté
de la poitrine, avoir la poitrine affectée. Voyez n°.
3.
AFFECTIF
AFFECTIF, ÎVE, adj.
[l'f se prononce au masc. l'î est long au fém.
î-ve; 2e è moy. 4e e
muet.] Il ne se dit qu'en matière de dévotion, des persones
et des chôses: "Il est fort affectif quand il parle
de Dieu. Un discours affectif, plein d'onction. — Suivant Bouhours,
affectif ne se dit pas pour affectueux; cela est vrai pour
les chôses profanes.
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AFFECTION
AFFECTION, ou AFECTION, s.
f. [Afèk--cion, et en vers ci-on.] Amour, attachement. Affection
paternelle, maternelle. Avoir de l'affection pour quelqu'un. Mettre
son affection à une persone, à une chôse.
— Porter de l'affection à une persone, etc.
* Rem. 1°. On le disait autrefois pour passion,
envie, desir, avec la prép. de devant les verbes.
"J'ai une grande affection de vous servir: on ne le dit
plus, depuis la remarque du P. Bouhours. = On disait aussi avoir
de l'affection pour le mérite de, pour votre mérite;
c'est encore du vieux langage. Avoir de l'affection pour, ne se
dit que des persones.
* 2°. Ce substantif ne se dit au pluriel que dans
le langage ascétique. "Il sembloit que le même esprit qui
a dicté ces passages aux Prophètes, les lui inspirât,
(à M. Seguier) pour en tirer les plus tendres affections.
Mascar. Hors de-là, on l'emploie au singulier, même quand
on parle de plusieurs.
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de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
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