Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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Page A053a

despotique de Henri VIII. Hist. des Tud. "Les peuples afaissés sous le poids des impôts commencèrent à murmurer. Anon.

AFFAISSEMENT


AFFAISSEMENT, ou AFAISSEMENT, s. m. [Afèceman, 2e è moy. et long, 3e e muet, 4e en a le son d'an.] État de ce qui est afaissé. Ce mot a donc le sens passif. L'afaissement des terres: "ce malade est dans un grand afaissement.

AFFAISSER


AFFAISSER, v. a. [Afècé, 2e è moy. 3e é fer.: devant l'e muet, le 1er e est long: il afaisse, ils afaissent; afêce.] 1°. Faire baisser: les pluies afaissent les terres. 2°. Faire ployer, courber sous le faix. "Un trop grand poids a afaissé le plancher. = S'afaisser a ces deux sens: les terres se sont afaissées, le plancher s'est afaissé; et figurément; ce vieillard s'afaisse; il commence à s'afaisser sous le poids des années. Voy. AFFAISSÉ.

AFFAMÉ


AFFAMÉ, ÉE, adj. [2e br. 3e é fer. long au 2d. mé-e.] Qui a grande faim. Le proverbe dit: ventre afamé n'a point d'oreilles. On n'écoute point la raison dans la famine. — Écriture afamée, trop maigre; habit afamé, où l'on a épargné l'étoffe. Pour le figuré. Voy. AFFAMER.

AFFAMER


AFFAMER, v. a. [Afamé; 3eé fer. tout bref.] 1°. Oter, retrancher les vivres; affamer une place, une province. — 2°. Causer la faim. "Vous ne faites que l' affamer en lui donant si peu à manger. = 3°. Affamer son écriture, la rendre trop déliée, trop maigre. — Affamer un habit, un ameublement, y épargner l'étoffe. — Dans ces deux derniers sens, son usage ordinaire est au participe. Voy. AFFAMÉ.
   Etre affamé, au propre, se dit sans régime: au figuré, il régit l'ablat. (la prép. de) Alexandre était affamé de gloire et de triomphes. On ne dit pas: il est affamé de pain, de viande, etc. On dit affamé tout seul.

AFFECTATION


AFFECTATION, ou AFECTATION, s. f. [Afèkta-cion, et en vers ci-on; 2eè moy. tout bref.] Attachement vicieux à faire, ou à dire certaines chôses d'une manière singulière. Acad. Manière de parler et d'agir qui n'a rien de naturel. Trév. "Il y a de l'affectation en tout ce qu'il fait: "elle est pleine d' affectation. — Il s'emploie même au pluriel. "On ne peut la corriger de ses affectations. — Affectation de langage. L' Acad. Je crois qu'il faut dire dans le langage.

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