RECHERCHE | Accueil | Aide-Mémoire | GEHLF | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page A052b
2°. De toutes les chôses qu'on a à
discuter: affaire d'honneur, d'intérêt. 3°. Des
soins, peines, embarras, démêlés: affaire fâcheuse;
s'atirer des affaires; cela lui a fait une affaire,
etc. 4°. Des actions de guerre: Il y a eu une affaire; il a
fait des merveilles dans la dernière affaire.
Avoir affaire régit à ou avec
pour les persones, et de pour les chôses. On ne doit pas s'
en servir en parlant des femmes, ou à des femmes, parce qu'il a
un sens peu honnête. Pour les hommes, on dit: vous aurez affaire
à moi; il a affaire à (ou avec une) forte
partie. * — M. Moreau et d'autres Ecrivains coupent affaire
en deux: à faire. "Il avoit à faire à
un jeune ambitieux. C'est contre l'usage. — Avoir affaire de,
avoir besoin de. Qu'ai-je affaire de cela? J'ai
bien affaire de cet homme-là (ironiquement.) Qu'ai-je
affaire de me tant tourmenter? — En style proverbial, avoir
affaire à la veuve et aux héritiers, c'est avoir
à traiter pour une même affaire avec différentes persones,
sur-tout si leurs intérêts sont oposés.
Entrer dans une affaire: s'en mêler,
y contribuer: "Il paroissoit être entré plus qu'aucun
autre dans cette affaire. Let. Edif.
Faire une affaire à. "Tout ce que
je crains, c'est qu'elles ne vous fassent quelque méchante
affaire. — On dit en ce sens: se faire des affaires.
Être hors d'affaire; tirer d'affaire,
de danger, d'embarras. "Il est hors d'affaire; un jeune Médecin
l'a tiré d'affaire. Th. d'Éd. — Se tirer d'
affaire. "On porta une ancre au large, et nous nous tirâmes
d'affaire. Let. Édif. "J'ai choisi quelques pensées
de Pascal: j'ai mis les réponses au bas: vous jugerez comment je
me suis tiré d'affaire. Volt. On en a jugé, mais
non pas à l'avantage de Voltaire. * On dit encore d'une
chôse qui nous acomoderait, qu'elle ferait bien notre affaire.
La Fontaine dit seroit, qui n'est pas si bon.
Le moindre grain de bled seroit mieux
mon affaire.
AFFAIRÉ
AFFAIRÉ, ÉE,
adj. [Afèré, ré-e; 2e è
moy. 3 é fer. long au 2d.] Qui a bien des affaires. Il n'
est que du style familier. On le dit même souvent en riant et en
se moquant.
Next page
AFFAISSÉ
AFFAISSÉ, ÉE,
adj. et partic. [Afècé, 2e è
moy. 3e é fer. long au 2d. cé-e.]
Il se dit ordinairement avec la prép. sous, au propre et
au figuré. "Le plancher fut affaissé sous le poids
d'un trop gros tâs de bled. "Le génie Anglais parut tout-à-fait
afaissé sous la puissance
Copyright © 2003 GEHLF, École normale
supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université
de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.