Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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comme courir.] Le P. Rapin écrit concoureroit, le P. d'Avrigny concourreroit: on doit écrire et prononcer, je concoûrrai, je concoûrrais, etc. l'ou est long. = 1°. Produire un éfet conjointement avec quelque caûse; coopérer. Il régit à devant les noms et les verbes; et il se dit des chôses comme des persones. "Tout concourt à ma ruine: ils ont tous concouru à me perdre. "Je concourrai volontiers à cette bonne oeuvre: il concourut puissamment à faire réussir cette entreprise. — Il régit aussi quelquefois la prép. avec pour les persones. "Il a concouru avec moi au succès de cette afaire.
   2°. Avec la prép. pour, il a un aûtre sens: entrer en concurrence pour disputer quelque chôse. Ces deux pièces ont concouru pour le prix.
   3°. En parlant de Bénéfices: deux provisions concourent, quand elles sont de même date. = 4°. En Physique et en Géométrie, concourir, c'est se rencontrer. "Deux lignes qui concourent en un point. — * Un Auteur moderne emploie concourir, pour, afluer. Les pauvres concourent en grand nombre. "Cette place est fort commode pour l'afluence du Peuple; qui y concourt pendant l'Octâve des Morts. Rome Moderne. — Concours, a ce sens, concourir ne l'a pas.

CONCOURS


CONCOURS, s. m. [kon-koûr; deux longues.] 1°. Action par laquelle on concourt. Le concours de Dieu avec ses Créatures, du Soleil, des Astres avec les caûses inférieures. = 2°. Dispute pour une chaire, pour un Bénéfice. Mettre au concours. = 3°. Afluence de monde. Grand concours de peuple, de monde. = 4°. En Physique, rencontre: le concours des arômes; en Gramaire, le concours des voyelles. — * De concours, pour, de concert, n'est pas suivant l'usage. "Le Primat dénonça Cobham, et de concours avec ses trois sufragans... le condamna au feu. Hist. d'Angl. Il falait dire, avec le concours de, etc.

CONCRET


CONCRET, ÈTE, adj. CONCRÉTION, s. f. [1re lon. 2e è moy. au 1er et 2d, au 3e é fer.] L'adjectif est un terme de l'École. Il est oposé à abstrait, et se dit pour exprimer les qualités considérées dans le sujet. Piété, science, rondeur sont des termes abstraits; pieux, savant, rond sont des termes concrets. — En Chimie, le sel volatil concret est un sel fixé par quelque acide.

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