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est affable, qu'on a de l'affabilité.
AFFABLE
AFFABLE, adj. [On pourrait aussi écrire
comme on prononce afable; 2e dout. elle est brève
si ce mot est dans le cours de la phrâse, longue s'il la termine,
3e e muet.] Qui reçoit et écoute avec bonté
ceux qui ont affaire à lui. — Il se dit, ou tout seul: "c'est un
homme fort affable; il est d'un caractère doux et affable;
ou avec les prép. à ou envers: "Il est affable
à tout le monde, ou envers tout le monde. "Affable
à tous, avec dignité, elle savoit estimer les uns sans
fâcher les aûtres. Voyez HONNêTE.
— L'Acad. ne met point d'exemple de ce régime.
Rem. Il y a des antipathies pour les mots, comme
pour les persones. Patru, un des plus délicats puristes de
son temps, avait de la peine à souffrir affable: il le laissoit
dire aux autres; et ne le disoit jamais. Bouhours.
AFFABLE peut précéder
ou suivre au goût de l'Orateur ou du Poëte: c'est à
l'oreille à en décider; mais il suit ordinairement, surtout
dans le discours familier. Affable Prince seroit dur; affable
homme insuportable.
AFFABLEMENT
*AFFABLEMENT, adv. Il n'est presque plus d'usage
aujourd'hui: on dit, avec affabilité.
AFFADIR
AFFADIR, ou AFADIR, v. a.
[Afadi, tout bref.] Rendre fade. Il se dit au propre et au figuré.
"Afadir une sauce en y mêlant quelque chose de trop doux.
Afadir un discours par des pensées et un style doucereux.
= 2°. Affadir, c'est aussi causer une sensation désagréable
au palais, à l'odorat ou à l'estomac, par quelque chose
de fade. Sauce qui affadit le coeur. — On le dit aussi figurément:
"des louanges outrées affadissent le coeur.
AFFADISSEMENT
AFFADISSEMENT ou AFADISSEMENT,
s. m. [Afadiceman: 4° e muet, 5e lon. en
a le son d'an.] Effet que produit la fadeur. Affadissement de
coeur. Voy. AFFADIR, n°. 2°.
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AFFAIRE
AFFAIRE, ou AFAIRE, s. f.
[Afère, 2e è moy. et long, 3ee
muet.] Tout ce qui est le sujet de quelque ocupation. Affaire importante.
"Il a mille affaires.
* Rem. 1°. C'est un gasconisme de faire ce
mot masc. et de dire un bon affaire, au lieu de dire une
bone affaire. — Anciennement on lui donait ce genre. "S'il se présente
quelqu'affaire duquel on ne puisse différer la résolution.
St. Fr. de Sales.
AFFAIRE a plusieurs sens. 1°.
Il se dit des procès: Il y a une grande affaire au
Parlement.
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