ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Le premier de ces collets F est ouvert en entonnoir, pour recevoir la partie conique de l'axe représenté en F fig. 15. le second H est seulement cylindrique.

Vers la partie inférieure de l'axe, à deux ou trois pouces du collet H, est fixée une poulie G, sur laquelle passe la corde sans fin qui vient de la roue horisontale I, que l'on met en mouvement au moyen du bras L, qui se meut librement sur les pivots de l'arbre R S. Ce bras comunique par le lien L K à la manivelle excentrique de l'axe de la roue. Cette méchanique est la même que celle du moulin des Lapidaires. Voyez Moulin.

La partie supérieure de l'axe H F est armée d'un cercle de fer exactement tourné & centré sur l'axe qui est soûtenu par trois ou quatre branches, qui partant de l'axe, vont s'attacher à sa circonférence. Il appelle cette piece main, qui est représentée séparément fig. 15. on en va voir la raison, & combien il est essentiel qu'elle soit exactement centrée.

Aux deux côtés de la main sont fixées sur l'établi deux poupées D D; la ligne qui joint ces deux poupées doit passer le centre de l'anneau de la main: c'est sur ces deux poupées que l'on fixe la regle de fer M M, au moyen de deux vis n n, en sorte qu'une de ses arrêtes soit un diametre de la main dans laquelle on place le bassin, représenté fig. 13. & 14. cette derniere le représente en profil, a a est un rebord qui s'applique sur l'anneau de la main; on y fait un repaire commun pour pouvoir replacer le bassin au même point où on l'a placé la premiere fois. Le bassin doit être de laiton fondu, & tourné auparavant sur le tour en l'air. Voyez Tour en l'air.

Au - dessus du bassin, dans la direction de l'axe H F, est fortement scellée dans le mur une potence de fer A B, à la surface supérieure de laquelle est un petit trou de forme conique: ce trou doit être précicisément dans la direction de l'axe H F, & autant éloigné de la surface du bassin F, que l'on veut que le foyer du même bassin le soit.

Le trou dont nous venons de parler reçoit la pointe b de la vis a, fig. 10. qui traverse la partie supérieure de l'ouverture O du compas B C, fig. 9. Ce compas est formé par quatre regles de fer ou de bois, assemblées comme on voit en b, même fig. La partie inférieure C du compas B C, représentée en grand fig. 11. est quarrée, & garnie de deux frettes de fer O P, qui servent, au moyen des vis qui les traversent, à assujettir le burin a b, qui est aigu en b; l'autre burin représenté fig. 12. est arrondi, & sert à effacer les traits que le premier peut avoir laissé sur le bassin.

Toutes choses ainsi disposées, on applique le dos du burin cotre la regle de fer M M, qui est courbée en arc de cercle dont le centre est la pointe de la vis a. Pour qu'elle soit parallele à la surface du bassin, on avance ou on recule cette regle, en sorte que lorsque le dos du burin glisse contre son arrête, la pointe du burin décrive exactement un diametre du bassin.

Maintenant si on fait mouvoir l'extrémité inférieure du compas le long de la regle de fer M M, en même tems que le bassin E est mis en mouvement par le moyen de la roue I, comme il a été expliqué, on conçoit que la pointe du burin dont le compas est armé, doit emporter toutes les parties de métal du bassin qui excedent la surface sphérique concave qui a pour centre le point autour duquel le compas se meut, qui est la pointe du pivot de la vis a: mais comme la pointe de cette vis est par la construction dans la direction de l'axe de rotation H F, & que la pointe du burin décrit un arc de cercle, cela produit le même effet que si un secteur de cercle tournoit sur la ligne qui passe par le centre & le milieu de l'arc du secteur, qui, comme il est démontré en Géométrie, décrit une surface sphérique.

Après que la pointe du burin a enlevé les parties du métal qui excédoient la surface sphérique concave, on efface les traits qu'elle peut avoir laissés avec le burin arrondi représenté fig. 12. que l'on met en place du premier.

Pour décrire une surface paraboloïdale, hyperboloïdale, ou autre, il suffit, comme on voit, de trouver le moyen de faire décrire à l'extrémité du burin la parabole, l'hyperbole, ou autre courbe dont le fecteur, à cause du mouvement de rotation du bassin, décrira la surface que la courbe engendreroit en tournant sur son axe: c'est ce que M. Goussier exécute par le moyen de plusieurs leviers, qui font hausser ou baisser le point de suspension a du compas, à mesure que son extrémité inférieure C avance de côté ou d'autre. Cette machine sera représentée & expliquée dans l'ouvrage annoncé dans cet article.

Bassin (Page 2:126)

Bassin d'empli, en terme de rafinerie de sucre, est un vase de cuivre qui ne differe du bassin de cuite que par son embouchure qui fait le demi - cercle. Voy. Bassin de cuite. On l'appelle bassin d'empli, parce qu'il sert effectivement à faire les emplis, & à transporter la cuite du rafraîchissoir dans les formes. Voyez Forme & Rafraichissoir.

Bassin (Page 2:126)

Bassin de cuite est, parmi les Rafineurs de sucre, un vase de cuivre tenant à peu près deux seaux, de figure oblongue, arrondi vers son extrémité où il est le plus profond, & angulaire vers son embouchure. Il est garni de deux poignées, & surmonté de deux hauts bords, qui diminuent jusqu'à l'embouchure où ils n'excedent plus le fond. Ce bassin sert à transporter la cuite dans le rafraîchissoir. Voyez Cuite & Rafraichissoir.

Bassin (Page 2:126)

Bassin à clairée, parmi les Rafineurs de sucre, est un vase rond, & également surchargé de bords tout autour, & qui représente assez la figure d'un seau: vers son fond il y a un commencement de tuyau, qui fait même piece avec le bassin, dans lequel on emmanche la dale. Voyez Dale. Ce bassin sert à passer la clairée. Voyez Clairée & Passer.

Bassins, Bassinets (Page 2:126)

Bassins, Bassinets, ou Boutons d'or, elychrysum, fleur basse de diverses couleurs, ordinairement jaunes, à dix feuilles assez larges, & un godet au milieu de la même couleur, & qui porte sa graine. Cette fleur demande beaucoup d'eau & de soleil, avec de la terre à potager: on la leve au bout de trois ans pour en ôter le peuple. Il y en a de plusieurs especes; le simple à fleur jaune, le bassinet à fleur d'écarlate, le double à fleur jaune, le bassinet à feuilles frangées, & le bassinet rond. Ils fleurissent tous au printems. (K)

BASSINE, BASSIN (Page 2:126)

BASSINE, BASSIN (Gramm.); bassin a deux acceptions différentes, comme on peut voir par l'article précédent; bassine n'en a qu'une. La bassine est toûjours un vaisseau de cuivre d'une profondeur peu considérable, relativement à son diametre; ce en quoi elle differe du bassin, où le diametre & la hauteur sont plus proportionnés.

Bassine (Page 2:126)

Bassine, en terme de Cirier; c'est un instrument de cuive de forme presque ovale, dont les deux extrémités sont applaties de maniere que la meche en passant au - dessus, ne s'éloigne pas trop du fond de la bassine. Cet ustensile ne sert proprement qu'à faire fondre la matiere propre aux petites bougies. Voyez la fig. 3. Pl. du Cirier, & la fig. 1. de la même Planche, qui fait voir l'usage de cette machine.

Bassine (Page 2:126)

Bassine, en terme d'Epinglier - Aiguilletier, est une espece de poelle profonde, ressemblant à une chaudiere à confiture, dans laquelle au moyen de ses anses, on remue & on secoue les aiguilles dans de l'eau de savon bouillante. Voyez Savonner.

Bassine (Page 2:126)

Bassine, ustensile d'Imprimerie. Il y a dans une Imprimerie bien montée deux sortes de bassines de [p. 127] cuivre: la plus grande doit contenir quelques voies d'eau; elle sert à tremper le papier: la petite sert à ramoitir les balles, & à mettre tremper les cuirs. Au défaut d'une bassine à tremper le papier, on se sert d'une pierre creusée, ou de baquets de bois: mais ces derniers sont sujets pendant l'été à de grands inconvéniens.

BASSINER (Page 2:127)

BASSINER, v. act. en Chirurgie; c'est fomenter en humectant légerement avec une liqueur tiede ou chaude. (Y)

Bassiner (Page 2:127)

Bassiner, (Jardinage.) c'est arroser légerement; ce que l'on pratique aux couches de melons.

BASSINET (Page 2:127)

BASSINET, s. m. en Hydraulique, est un petit retranchement cintré que l'on ménage sur les bords intérieurs d'une cuvette, pour y faire entrer la quantité d'eau distribuée aux particuliers par une ou plusieurs auges de différens diametres; ce qui s'appelle jauger.

On appelle encore de ce nom un bassin trop petit pour le lieu. (K)

Bassinet des reins (Page 2:127)

Bassinet des reins, voyez Bassin.

Bassinet (Page 2:127)

Bassinet, terme d'Arquebusier; c'est un morceau de fer plat en - dedans du corps de platine, où il s'attache avec deux vis à tête ronde & plate, dont les têtes n'excedent ni d'un côté, ni de l'autre. Ce bassinet sort en - dehors, & excede le corps de platine d'environ un demi - pouce. Il est de figure ronde en - dessous, & la face de dessus est plate & creusée en rond. Ce creux répond directement à la lumiere du canon de fusil, & sert pour mettre l'amorce qui y est retenue & enfermée par l'assiette de la batterie, qui vient poser sur cette face creusée du bassinet.

Bassinet (Page 2:127)

Bassinet, en terme d'Orfevre en grosserie, est une espece de bassin qui surmonte la branche ou le corps d'une piece, par exemple, d'un chandelier. Le bassinet est composé de quarrés, de panaches, de collets, & d'un culot. Voyez ces mots à leur article.

BASSON DE HAUTBOIS (Page 2:127)

BASSON DE HAUTBOIS ou simplement BASSON, (Lutherie.) est un instrument de Musique à vent & à anche, représenté fig. 40. & 41. Pl. IX. de Luth.

Il est composé de quatre pieces de bois A, B, D, C, perforées dans toute leur longueur. La premiere piece D d, qui est percée intérieurement d'un trou conique, qui va en s'élargissant de D vers d, a un épaulement a b que l'on a ménagé en tournant l'extérieur de la piece. Cet épaulement est percé de trois trous, qui communiquent au canal intérieur de la piece. Ces trous notés 1, 2, 3, suivent pour gagner le canal ou tuyau D d, la direction des petites lignes ponctuées que l'on voit auprès des trous. Aux deux extrémités de cette piece sont deux tenons D d garnis de filasse, pour les faire joindre exactement. Le tenon D entre dans le trou du bocal E; comme on voit dans les figures qui représentent le basson tout monté. L'autre tenon d entre dans le trou K de la partie inférieure, qu'on appelle le cul, lequel est la seconde partie. Cette piece est percée de deux trous K C: le premier K reçoit, comme nous avons dit, la piece D d; & le second C, qui est plus grand, reçoit la piece B b par le tenon b. Les deux trous K C de la piece K L vont dans toute sa longueur; savoir, le trou K en s'élargissant de K vers L, & le trou C au contraire de L vers C: ces deux trous communiquent l'un à l'autre vers L, ensorte qu'ils forment un tuyau recourbé. On perce les trous comme ceux de tous les autres instrumens à vent. Voyez Flute. Ces deux trous K C qui traversent d'outre en outre la piece K L lorsqu'on fabrique l'instrument, sont ensuite rebouchés en L par un tampon de liége, ou autre bois garni de filasse, pour fermer exactement: or avant de reboucher le trou L, on abat un peu de la cloison qui sépare les deux trous K C; ensorte que du côté de L ils ne forment qu'une seule ouverture; & que la communication que laisse la breche de la cloison, lorsque la piece L est rebou<cb-> chée, soit à - peu - près égale à l'ouverture des tuyaux en cet endroit, ensorte que les deux canaux K C forment un tuyau recourbé en L. On garnit de frettes de cuivre ou d'argent les deux extrémités de cette piece K L, pour qu'elle ne fende point lorsqu'on met en L le bouchon, & dans les trous K C, les pieces D d & B b, appellées petite & grosse pieces. Le cul est percé de six trous; les trois marqués 4, 5, 6, communiquent au tuyau K de la petite piece, en suivant la direction des lignes ponctuées qui partent des ouvertures de ces trous. Le trou marqué 7, & qui est fermé par une clé que son ressort tient appliquée sur ce trou comme celle du mi - b de la flûte traversiere, & qui ne débouche que lorsqu'on appuie avec le petit doigt sur la patte de cette clé, communique aussi avec le tuyau K. Le trou marqué 8, au contraire, communique avec le tuyau C, & est toûjours ouvert quoiqu'il ait une clé d 8, fig. 51 & 2. Cette clé est composée de deux pieces principales; de la baseule A C, a c, & de la soupape C D, c d. La bascule A C, a c, fait charniere dans un tenon f g, fig. 53. où elle est traversée par une goupille ou une vis h, qui lui laisse la liberté de se mouvoir. La soupape est de même articulée dans un tenon, fig. 54. par le moyen d'une vis qui traverse ses oreilles k k. Les tenons sont fixés sur le corps de l'instrument par le moyen de quelques vis qui le traversent, & vont s'implanter dans le corps de l'instrument. Ces tenons doivent être tellement éloignés les uns des autres, que le crochet de la bascule puisse prendre dans l'anneau de la soupape. Au - dessous de la patte A de la bascule, est un ressort qui la renvoye en en - haut; ensorte que le crochet de la bascule est toûjours baissé, & par conséquent l'anneau de la soûpape, dont le cuir D est par ce moyen tenu éloigné du trou e. Voy. la fig. 52. Mais lorsqu'on tient le doigt appliqué sur la patte de la bascule, on fait hausser son crochet & l'anneau de la soupape, & par conséquent baisser cette même soupape D d, dont le cuir s'applique & ferme exactement le trou e. Les trois clés du basson qui ferment les trous 8, 10, 12, sont construites de même; elles ne different que par les différentes longueurs de leurs bascules.

La grosse piece B b, comme la petite D d, est percée dans toute sa longueur d'un trou qui va en s'élargissant de b en B, & terminée de même par deux tenons B b. Le premier qui est garni de filasse, entre dans le trou C, & l'autre B aussi garni, reçoit le bonnet a A, qui est entouré d'une frette de cuivre ou d'argent, selon que les clés & les autres frettes en sont faites. Le bonnet est percé d'un trou dans toute sa longueur, lequel est la continuation de celui de la grosse piece. La grosse piece est percée de trois trous 10, 11, 12, qui communiquent avec le trou intérieur B b. Ces troùs marqués 10 & 12, se ferment avec les clés brisées C 10, C 12, lorsqu'on appuie le doigt sur la patte de leurs bascules.

A l'extrémité D de la petite piece, on ajuste le bocal e E, qui est un tuyau de cuivre ou d'argent courbe, comme on voit dans la figure; on fait entrer le tenon E du bocal dans l'ouverture D de la petite piece, qui est garnie d'une frette comme toutes les parties qui en reçoivent d'autres. A l'extrémité e du bocal on ajuste l'anche F, composée de deux lames de roseau liées sur une broche de fer de la grosseur du bocal en e: on fait entrer l'extrémité de cette partie à la place de la broche de fer qui a servi de moule à l'anche, à l'entour de laquelle on fait encore une autre ligature g, qui peut couler le long des lames dans l'espace de deux ou trois lignes. Cette ligature ou anneau, qu'on peut appeller rasette par analogie à celles de l'orgue, sert à déterminer la longueur g F des lames de l'anche qui doivent battre, & par conséquent à la mettre au ton. Voyez Anche. La longueur du basson prise dpuìs l'extrémité e de l'anche

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