ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"128"> a c du bocal jusqu'à l'extrémité A du bonnet, est de huit piés, réduits à quatre à cause de la courbure en i l. Les trous sont percés dans la longueur de ce tuyau qui s'élargit toûjours depuis la pointe e du bocal jusqu'à l'extrémité A du bonnet, où ce trou peut avoir deux pouces un 1/4 ou 1/2 de diametre, selon les distances qui conviennent aux tons que ces trous doivent rendre, lesquels sont d'autant plus graves que les trous sont plus éloignés de l'anche. L'ordre des nombres 1, 2, 3, 4, 5, &c. marqués vis - à - vis des trous du basson dans la figure, suivent l'ordre des distances, qui sont d'autant plus grandes, que le nombre qui est vis - à - vis est plus grand. Voyez la figure. Pour joüer de cet instrument, que l'on tient debout devant soi avec les deux mains, il faut d'abord tourner le côté représenté par la figure A B C D, vers soi: on accroche ensuite le ruban qui passe dans l'anneau X, qui est à la frette supérieure du cul C L, à un des boutons de l'habit qui répondent à la partie supérieure de la poitrine, ensorte que le trou 9 réponde vis - à - vis la région ombilicale. L'instrument doit pencher un peu du côté gauche, pour que l'extrémité e du bocal garnie de son anche, se présente à la bouche avec facilité: c'est pour cela que le bocal est mobile, & peut se tourner de différens sens. On porte ensuite la main gauche vers la partie moyenne de l'instrument, avec laquelle on embrasse la grosse piece; ensorte que le pouce de cette main bouche le 11e trou, & les doigts index, medius & annulaire de cette main, les trous 1, 2, 3, fig. AD & I qui répondent à la petite piece. Le pouce de la main gauche qui sert à bou<cb-> cher le 11e trou, lequel répond à la grosse piece, sert aussi à toucher les deux clés brisées, avec lesquelles on ferme le 10 & le 12e trou. Ce pouce doit pouvoir tout à la fois appuyer sur les deux clés pour les fermer, & boucher le 11e trou.

A l'égard de la main droite que l'on porte vers la partie inférieure de l'instrument, le pouce doit boucher le 9e trou; le doigt index le 4e; le doigt medius le 5e, & le doigt annulaire de cette main le 6e. Pour le petit doigt, on s'en sert pour toucher les deux clés du 7e & 8e trou, observant que lorsqu'on touche celle du 7e trou on l'ouvre, & qu'au contraire on ferme le 8e lorsqu'on touche sa clé, à cause de la bascule qui précede la soupape.

Après avoir posé les doigts, on soufflera dans l'anche, comme il sera expliqué à l'article haut - bois, & on observera d'augmenter le vent à mesure que l'on monte sur cet instrument. Cette regle est générale pour tous les instrumens à vent. Quant à son étendue, voyez la table du rapport de l'étendue de tous les instrumens. Tous ceux qui jouent du basson ne peuvent pas faire cette étendue, soit qu'ils ne ménagent pas assez leur vent, ou que l'instrument n'y soit pas propre. Ainsi ils se contentent de descendre en b fa si, b & , lesquels tons se forment sans déboucher aucun trou, par la seule maniere de pousser le vent dans l'instrument. Voyez la tablature suivante, où les notes de Musique font connoître quelle partie sonne cet instrument, & les caracteres noirs & blancs qui sont dessous, quels trous il faut fermer & ouvrir pour faire le ton de la note qui est dessus. [omission: musical score; to see, consult fac-similé version] [p. 129]

Les agrémens se font sur le basson comme sur le haut - bois & les autres instrumens à vent, en exécutant les notes que les agrémens renferment; & les cadences, en battant sur les trous de la note qui sert de port de voix, & qui ne sont point bouchés dans la note sur laquelle on veut faire la cadence: ainsi pour cadencer le fa premiere octave, qui se forme en débouchant les 9, 10, 11, & 12 trous, la cadnce étant préparée du sol, qui a de plus le huitieme trou de débouché, on battra sur le huitieme trou qui est la différence du fa & du sol, lequel restera fermé en finissant. Voyez Haut - bois.

BASSORA, ou BALSORA (Page 2:129)

* BASSORA, ou BALSORA, (Géog.) grande ville d'Asie, au - dessous du Confluent du Tigre & de l'Euphrate, dans l'Irac Arabi. Long. 66. lat. 30. 20.

BASTABLES (Page 2:129)

BASTABLES (Terres.) adj. pl. (Hist. mod.) terres contestées entre l'Angleterre & l'Ecosse: il étoit autrefois incertain auquel de ces royaumes elles appartenoient avant qu'ils fussent unis. Ce mot a toute l'énergie de litigieux, & vient de battre.

BASTAGAIRE (Page 2:129)

BASTAGAIRE, s. m. nom de quelques officiers des empereurs Grecs, dont la fonction étoit de veiller sur les bagages de l'empereur. On nommoit aussi dans l'église de Constantinople bastagaire, celui à qui il appartenoit de porter l'image du Saint de l'église, aux processions, & dans les fêtes solennelles. En ce sens, bastagaire revient à notre porte - baniere, ou porte - bâton de confrairie.

BASTERNE (Page 2:129)

* BASTERNE, s. f. (Hist. anc. & mod.) voiture traînée par des boeufs, en usage sous les regnes antérieurs à celui de Charlemagne, & appellée basterne, de peuples de ce nom qui habitoient anciennement la Podolie, la Bessarabie, la Moldayie, & la Valachie. Grégoire de Tours dit que la reine Denterie, femme du roi Theodebert, craignant que ce prince ne lui préférât une fille qu'elle avoit eue d'un premier lit, la fit mettre dans une basterne, à laquelle on attacha de jeunes boeufs qui n'avoient pas encore été mis au joug, & qui la précipiterent dans la Meuse. Ces sortes de litieres étoient même plus anciennes que ce tems; & Ennodius parle dans un de ses yers, de la basterne de la femme de Bassus. Symmaque écrivant aux enfans de Nicomaque, les prie de tenir des basternes prêtes pour leur frere. M. l'abbé de Vertot pense que nos premìers François, dans le tems qu'ils demeuroient au - delà du Rhin, avoient emprunté la basterne des Cimmeriens qui habitoient les rives du Bosphore, avant qu'ils en eussent été chassés par les Getes. Voyez le VIII. vol. des Mém. de l'Académie des Inscriptions.

BASTI (Page 2:129)

BASTI, s. m. (en Architecture.) se dit de l'assemblage des montans & traversans qui renferment un ou plusieurs panneaux, en Menuiserie ou Serrurerie: c'est ce que Vitruve appelle replum. (P)

BASTIA (Page 2:129)

* BASTIA, (Géog.) petite ville maritime de la Turquie en Europe, dans l'Albanie, vis - à - vis l'île de Corfou, à l'embouchure de la Calamou. Long. 38. 5. lat. 39. 40.

Bastia (Page 2:129)

Bastia, (Géog.) petite ville, ou bon bourg d'Italie, dans une petite île que forme le Panaro, au duché de Modene, au - dessous de cette ville.

BASTIE (Page 2:129)

* BASTIE, (la) Géog. anc. & mod. ville capitale de l'île de Corse. Long. 27. 12. lat. 42. 35. on croit que c'est le Mantinum, ou Mantinorum oppidum des anciens.

BASTILLE (Page 2:129)

BASTILLE, s. f. (Fortification.) petit château à l'antique, fortifié de tourettes. Voyez Chateau & Tour. Telle est la bastille de Paris, qui semble être le seul château qui ait retenu ce nom: l'on commença de la bâtir en 1369, par ordre de Charles V. elle fut achevée en 1383 sous le regne de son successeur, & sert principalement à retenir des prisonniers d'état.

On a aussi appellé autrefois bastilles, de petits forts dont on environnoit les places dans les siéges, pour en former une espece de circonvallation. C'est ainsi que les Anglois assiégeoient Orléans, lorsque Jeanne d'Arc, autrement la pucelle d'Orléans, leur en fit lever le siége sous Charles VII. (Q)

BASTILLÉ (Page 2:129)

BASTILLÉ, adj. (en termes de Blason.) se dit des pieces qui ont des creneaux renversés qui regardent la pointe de l'écu. Belot en Franche - Comté, d'argent à losanges d'azur au chef cousu d'or, bastillé de trois pieces. (V)

BASTIMENTOS (Page 2:129)

* BASTIMENTOS, (Géog.) petites îles de l'Amérique septentrionale, proche la Terre - ferme, à l'embouchure de la baie de Nombré de Dios.

BASTINGUE (Page 2:129)

BASTINGUE, bastingure, bastinguere, s. f.) Marine.) c'est la même chose que pavois, ou paviers, & pavesade.

On prononce la lettre s dans ce mot bastingue. C'est une bande d'étoffe ou de toile que l'on tend autour du plat - bord des vaisseaux de guerre, & qui est soûtenue par des pieces de bois mises debout, que l'on appelle pontilles; afin de cacher ce qui se passe sur le pont pendant le combat. Voyez Pavois.

On met des bastingues aux hunes; on les double, & on les garnit entre les deux étoffes, de façon que les balles de mousquet ne peuvent les percer.

BASTINGUER; (Page 2:129)

BASTINGUER; on dit se bastinguer, lorsque pour se préparer a combat, on tend les bastingues: on se sert aussi de Matelots pour en tenir lieu, & mettre ceux qui sont sur le pont un peu à couvert de la mousqueterie. (Z)

BASTION (Page 2:129)

BASTION, s. m. (en terme de Fortification.) est une grande masse de terre ordinairement revêtue de maçonnerie ou de gason, qu'on construit sur les angles de la figure que l'on fortifie, & même quelquefois sur les côtés lorsqu'ils sont fort longs. Sa figure est à peu près celle d'un pentagone; il est composé de deux faces qui forment un angle saillant vers la campagne, & de deux flancs qui joignent les faces à l'enceinte. Voyez Face & Flanc. Son ouverture vers la place se nomme sa gorge. Voyez Gorge & Demigorge.

Voyez Planche premiere de Fortification, fig. prem. le bastion F G H I L, dont G H & H I sont les faces; G F & I L les flancs, & F K I la gorge. Voyez Gorge.

L'angle G H I formé par les faces G H & H I, est appellé l'angle flanqué du bastion; l'angle H G F formé d'une face & d'un flanc, se nomme l'angle de l'épaule, & G F E formé d'un flanc & de la partie E F de l'enceinte, se nomme l'angle du flanc; sa partie E F qui joint ensemble deux bastions, est appellée courtine: ainsi l'angle du flanc est formé du flanc & de la courtine.

Les parties F K & L K du prolongement des courtines E F & L M, sont appellées les demi - gorges du bastion, & l'angle F K L qu'elles font entr'elles, l'angle du centre du bastion; la ligne K H comprie entre l'angle flanqué H, & l'angle du centre K, se nomme la capitale du bastion.

Les bastions n'ont guere commencé à être en usage que dans le tems de François premier & Charles - Quint, c'est - à - dire vers l'an 1500 ou 1520. On leur a d'abord donné le nom de boulevards, & on les a fait très - petits.

Ce qui a donné lieu à la figure du bastion, est cette maxime essentielle de la Fortification, qu'il ne doit avoir aucune partie de l'enceinte d'une place qui ne soit vûe & défendue de quelque autre.

Les anciens pour flanquer ou défendre toutes les parties de l'enceinte des villes, élevoient de distance en distance des tours rondes ou quarrées P, P, B, B, (Planchà prem. de Fortific. fig. 2.) telles qu'on en trouve encore dans les vieilles fortifications. Les par<pb->

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