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Les bassins de plomb (
Les bassins en terre franche sont à peu près construits comme ceux de glaise, à l'exception que les corrois seront plus larges, ayant trois & quatre piés, & les murs d'un pié & demi ou deux, seront en mortier de terre seulement, & fondés sur la masse de terre franche qui regne dans tout le terrein. Ces bassins se peuvent faire avec un seul mur du côté de l'eau, en délayant la terre franche sur le bord, & la coulant dans le corroi.
On aura soin d'entourer le pourtour des bassins, de bordures de gason, afin de préserver les corrois de l'ardeur du soleil. (K)
Bassin (Page 2:124)
Bassin (Page 2:124)
Le bassin est toûjours plus large ou plus grand dans
les femmes que dans les hommes, pour faire place
à l'accroissement du foetus. Voyez
Cette cavité est très - bien fortifiée par les os, pour
mettre à couvert des injures du dehors les parties
qui y sont contenues. Le bassin est formé ou environné
par les os des hanches, le coccyx, & l'os sacrum.
Voyez
Le bassin des reins est un grand sinus ou cellule
membraneuse dans la partie concave des reins. Voy.
l'article
L'urine étant séparée du sang par les canaux urinaires, auxquels elle a été apportée par les mammelons, les tuyaux membraneux la reprennent pour la
Bassin oculaire (Page 2:124)
Pour se servir de cet instrument, il faut le remplir à moitié de la liqueur avec laquelle on veut bassiner l'oeil, puis on le prend par le pié, & l'on baisse la tête, afin de faire entrer le globe de l'oeil dans la soûcoupe, qui est construite de façon à occuper toute la circonférence de la cavité orbitaire: on ouvre ensuite l'oeil, & la liqueur contenue dans ce bassin le mouille parfaitement.
Fabrice d'Aqua - pendente, célebre Medecin - Chirurgien, & professeur d'Anatomie à Padoue, a le premier imaginé l'application des remedes aqueux sur l'oeil: il se servit d'abord de ventouses communes que l'on tenoit sur l'oeil avec la main, comme le bassin oculaire dont on vient de parler; ce qu'il remarqua être fort incommode: il en fit faire avec des anses sur chaque côté, dans lesquelles on passoit un cordon pour attacher le vase derriere la tête. Ces petits vaisseaux de crystal faits de façon à s'appliquer exactement sur la circonférence de l'orbite, lui parurent exiger encore une perfection; car les liqueurs tiedes faisant transpirer la partie, & la matiere de cette transpiration ne trouvant aucune issue, l'oeil & les parties qui l'avoisinent pouvoient se gonfler par l'usage de ces remedes. Pour prévenir les fluxions, & autres accidens qui seroient l'effet du défaut de transpiration, il fit ajoûter au - dessus de la gondole un petit tuyau percé, par lequel on pût aussi verser les liqueurs convenables au moyen d'un entonnoir, après avoir mis le vase en situation. L'auteur la nomme phiole oculaire, & assûre avoir dissipé des cataractes commençantes par l'usage des remedes convenables appliqués par le moyen de cet instrument. (Y)
Bassin (Page 2:124)
Bassins (Page 2:124)
Bassin (Page 2:124)
Bassin (Page 2:124)
Les Chapeliers ont aussi des bassins à dresser les bords des chapeaux: ces bassins ont au milieu une ouverture ronde, assez grande pour y faire entrer les formes les plus larges. Ces bassins sont ordinairement de plomb, & ont par - dessus deux mains, afin que le chapelier puisse les mettre sur les bords des [p. 125]
Bassin a barbe (Page 2:125)
Les bassins à barbe se font de plusieurs sortes de matieres; il y en a de fayence, de porcelaine, d'étain, de cuivre, d'argent, &c. Voyez sa fig. Plan. du Perruquier.
Bassin (Page 2:125)
C'est dans ces bassins que se font les verres convexes: les spheres, qu'on nomme autrement des boules, servent pour les verres concaves; & le rondeau, pour les verres dont la superficie doit être plane & unie. Voyez ces deux derniers outils à leurs lettres.
On travaille les verres au bassin de deux manieres: pour l'une l'on attache le bassin à l'arbre d'un tour, & l'on y use la piece, qui tient avec du cimeut à une molette de bois, en la présentant & la tenant ferme de la main droite dans la cavite du bassin, tandis qu'on lui donne avec le pié un mouvement convenable: pour l'autre, on affermit le bassin sur un billot ou sur un établi, n'y ayant que la molette garnie de son verre qui soit mobile. Les bassins pour le tour sont petits, & ne passent guere six à sept pouces de diametre: les autres sont très - grands, & ont plus de deux piés de diametre.
Pour dégrossir les verres qu'on travaille au bassin,
on se sert de grès & de gros émeri: on les adoucit
avec les mêmes matieres, mais plus fines, & tamisées: le tripoli & la potée servent à les polir: enfin
on en acheve le poliment au papier, c'est - à - dire, sur
un papier qu'on colle au fond du bassin. Quelques-uns appellent ces bassins des moules, mais improprement.
Voyez
La maniere la plus convenable pour faire ces bassins, est le fer & le laiton, l'un & l'autre le plus doux qu'on puisse trouver: car comme ils doivent être formés sur le tour, la matiere en doit être traitable & douce, mais pourtant assez ferme pour bien retenir sa forme dans le travail des verres. Ces deux sortes de matieres sont excellentes, & préférables à toutes les autres: le fer néanmoins est sujet à la rouille, & le laiton ou cuivre jaune à se piquer & verdir par les liqueurs acres & salées; c'est pourquoi ces deux matieres demandent que les instrumens qui en sont faits soient proprement tenus, bien nettoyés & essuyés après qu'on s'en est servi. L'étain pur & sans alliage est moins propre pour le premier travail de verre qui est le plus rude, à cause que sa forme s'altere aisément: on peut cependant l'employer utilement après l'avoir allié avec la moitié d'étain de glace. Le métal allié, qu'on ne peut former au tour à cause de sa trop grande dureté, comme celui des cloches qui est composé d'étain & de cuivre, ne vaut rien pour les formes dont nous parlons.
On peut préparer ces deux matieres à recevoir la
Quoiqu'on puisse forger les formes de laiton ou cuivre jaune à froid au marteau, je conseille cependant de les mouler en fonte, & de leur donner même une épaisseur convenable à la grandeur de la sphere dont on veut les former, aussi bien qu'à la largeur de la superficie qu'on veut leur donner: premierement à cause qu'étant forgées & écrouïes à froid, elles feroient aisément ressort sur leur largeur, & qu'elles altéreroient par ce moyen leur forme dans l'agitation du travail; en second lieu, pour empêcher par cette épaisseur convenable que ce métal s'échauffant sur le tour, ne se roidisse contre l'outil, comme il fait pour l'ordinaire, se rejettant dehors avec violence jusqu'à s'applanir, ou même devenir convexe de concave qu'il étoit, s'il n'a pas une épaisseur suffisante pour résister à son effort.
Pour faire les modeles qui doivent servir à faire les moules de ces platines, on ne sauroit employer de meilleure matiere que l'étain, à cause qu'on peut le fondre avec peu de feu, & le tourner nettement sans altérer sa forme. Le bois néanmoins qui est plein, comme le poirier ou le chêne, qui est gras & moins liant étant bien sec, y peut servir assez commodément: pour l'empêcher même de s'envoiler, & de se déjetter à l'humidité de la terre ou du sable qui servent à les mouler, aussi - bien que dans les changemens de tems, il convient de l'enduire & imbiber d'huile de noix, de lin, ou d'olive au défaut de ces deux premieres, laissant doucement sécher ces modeles d'eux - mêmes, dans un lieu tempéré & hors du grand air.
La meilleure maniere de mouler ces modeles, est celle où l'on employe le sable. Tout cuivre n'est pas propre pour faire ces formes: on doit choisir celui qui est jaune, & qu'on nomme laiton doux; on peut aussi se servir d'étain pur d'Angleterre, ou de celui d'Allemagne, allié avec moitié d'étain de glace. Le fer bien doux est aussi fort propre pour faire les bassins à travailler les verres.
M. Goussier a trouvé une méthode de donner aux bassins & aux moules dans lesquels il fond les miroirs de télescopes, telle courbure qu'il peut souhaiter, soit parabolique, elliptique, hyperbolique, ou autre dont l'équation est donnée. Cette méthode sera expliquée dans un ouvrage particulier qu'il doit donner au public, sur l'art de faire de grands télescopes de réflexion, d'en mouler les miroirs, de maniere qu'ils sortent du moule presque tout achevés.
Nous allons expliquer la machine dont il se sert pour concaver les formes ou bassins concaves de courbure sphérique: cette machine est la même que celle dont il se sert pour donner aux bassins ou aux moules toute autre courbure, en y faisant seulement quelques additions dont nous donnerons l'idée à la fin de cet article.
Cette machine représentée Next page
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