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Bec d'Ane (Page 2:184)
Bec d'Ane (Page 2:184)
Ce sont les Taillandiers qui font les becs d'âne.
Voyez
Les Tonneliers ont aussi des becs d'âne, & cet outil est commun à presque tous les ouvriers en bois.
Les Tourneurs en ont de deux sortes, de droits &
de ronds, terminés l'un & l'autre par une espece
particuliere de biseau, qui ne différe que par l'arrête
du tranchant, qui est perpendiculaire à la longueur
de l'outil dans le droit, & qui est arrondie en
demi - cercle dans le rond. Voyez
Bec de Canne (Page 2:184)
Bec de Canne (Page 2:184)
Bec de Corbin (Page 2:184)
Bec de corbin (Page 2:184)
Bec de Corbin (Page 2:184)
Bec de Corbin, Bec de Canne, Bec de (Page 2:184)
Bec de Corbin (Page 2:184)
Bec de Corbin (Page 2:184)
Bec de Corbin (Page 2:184)
Bec de Gorcin (Page 2:184)
Bec de Grue Musqué (Page 2:184)
Bec de Grue (Page 2:184)
Les parties postérieures sont regardées comme le manche de l'instrument, elles sont différemment contournées; la branche mâle est toute droite, & la femelle est doucement courbée dans toute sa longueur; ce qui l'éloigne de deux pouces ou environ de la branche mâle, lorsque la pincette est fermée, & augmente considérablement la force de l'instrument. Ces branches sont plattes, pour présenter plus de surface à la main & aux doigts qui doivent les empoigner. Leurs faces intérieures sont planes: mais l'extérieure est légerement arrondie pour s'accommoder à la figure creuse de la main. La longueur de ces branches est de cinq à six pouces; leur épaisseur près du corps est de trois lignes, & leur largeur est de cinq: mais en s'approchant de l'extrémité, elles diminuent d'épaisseur & augmentent de quelques lignes en largeur.
Ces pincettes sont naturellement écartées par un simple ressort très - élastique; c'est une languette d'acier battue à froid, afin d'en resserrer les pores & lui donner par - là beaucoup d'élasticité. Ce ressort est percé d'un trou à son talon, pour y passer un clou qui traverse aussi la branche mâle de la pincette, & qui est si exactement rivé & limé sur la surface supérieure qu'il n'y paroît point.
Il nous reste à examiner la partie antérieure ou le bec de l'instrument. Il commence à la partie antérieure du corps au - delà de la jonction, par une tête arrondie sur ses faces supérieure & inférieure, mais applattie sur les côtés. Cette tête est formée par deux demi - cercles, dont le plus grand se trouve à la partie supérieure ou branche femelle, & l'autre à l'inférieure; ces deux cercles mis ensemble, font un trou horisontal qu'on appelle l'oeil de la pincette: mais lorsque l'instrument est ouvert, ils ressemblent avec le bec à une gueule béante.
Le reste du bec est deux branches pyramidales, dont le commencement a environ deux lignes & demie d'épaisseur & cinq lignes de large; elles sont exac<pb-> [p. 185]
Bec - de - Lievre (Page 2:185)
Le bec - de - lievre de naissance, celui qui est accidentel & ancien, & celui qui est accidentel récent, & dans lequel il se trouve perte de substance, exigent la suture entortillée, parce que dans les deux premiers cas il faut rafraîchir les bords de la division, avant de procéder à la réunion; & que la suture entre - coupée n'est point capable d'assujettir les deux levres de la plaie, lorsqu'il y a déperdition de substance.
Pour rafraîchir les levres de la division d'un bec - delievre de naissance ou accidentel ancien, on se sert des
ciseaux ou du bistouri: on approc he ensuite les deux
plaies récentes, ayant soin de les mettre bien au niveau
l'une de l'autre: un aide les soûtient dans cette
situation, en avançant avec ses mains les deux joues
vers la division. La peau prête assez pour cette approximation,
quelque déperdition de substance qu'il
y ait. Les levres de la plaie étant bien rapprochées,
le chirurgien pose l'extrémité du pouce & du doigt
indicateur de la main gauche, au côté droit de la division: il prend avec le pouce & le doigt indicateur
de la main droite, une aiguille convenable, (Voyez
On couvre la division avec un petit lambeau de
toile, imbibé de baume vulnéraire, & on maintient
le tout avec une petite bandelette à quatre chefs,
dont le plein pose sur l'appareil, & dont les extrémités
s'appliquent au bonnet, en se croisant de chaque
côté, de façon que le chef supérieur croise l'inférieur,
& aille s'attacher latéralement au bonnet, au - dessous
de celui ci. On appelle ce bandage une fronde, il est simplement contentif. Quelques praticiens
le préferent à l'unissant, parce qu'il est moins sujet à
se déranger. Je crois cependant qu'il faudroit préférer
un bandage, qui, en tendant à rapprocher les
joues vers les levres, soulageroit beaucoup les points
de suture. Voyez
Pendant l'opération qui vient d'être décrite, le malade doit être assis sur une chaise, & avoir la tête appuyée sur la poitrine de l'aide Chirurgien, dont les mains rapprochent les joues, & les >ussent l'une contre l'autre vers la division.
Quelques heures après l'opération & l'application de l'appareil, on fait saigner le malade pour prévenir l'inflammation. On lui défend exactement de parler; on tâche d'éloigner de sa vûe tout ce qui pourroit le déterminer à cette action ou à rire; on ne lui donne du bouillon que rarement, & dans un biberon ou cuilliere couverte, parce que l'action des levres nuiroit beaucoup à la réunion. L'éternuement peut occasionner beaucoup de desordre après l'opération du bec - de - lievre. Si un enfant se trouve dans le cas de cette opération, on conseille de l'empêcher de dormir une nuit, & on opere le lendemain au matin. Par ce moyen il pourra rester tranquille après l'opération; ce stratagème paroît pouvoir assûrer la réunion: elle est ordinairement faite au bout de 24 ou 36 heures; on ôte alors les aiguilles, & on continue le bandage unissant; on pourroit même contenir les levres de la plaie avec des languettes de toile couvertes d'emplâtre agglutinatif. On peut lire dans le premier volume des Mémoires de l'Académie royale de Chirurgie, des observations singulieres de M. de la Faye, & de plusieurs autres Académiciens, sur les becsde - lievre venus de naissance, & sur différentes méthodes de corriger ces difformités: on y trouvera des moyens de remédier au dechirement qui survient lorsque les points d'aiguille manquent, & qu'il n'est plus possible de pratiquer la suture entortillée par le défaut de solidité des parties qui devoient la soûtenir. (Y)
BECASSE (Page 2:185)
BECASSE, s. f. scolopax, (Hist. nat. Ornith.) oiseau qui est moins gros que la perdrix. Toute sa partie supérieure est bigarrée de trois couleurs, qui sont le roux, le noir & le cendré. Depuis le bec jusqu'au milieu de la tête, les plumes sont presque toutes de couleur rousse mêlée de noir; la poitrine & le ventre sont de couleur cendrée, & il y a des lignes transversales d'un brun obscur; le dessous de la queue est un peu jaune; le menton est de couleur blanchâtre mêlée de jaune: il y a une ligne noire depuis les yeux jusqu'au bec: le derriere de la tête est presqu'entierement noir, avec deux ou trois bandes transversales dé couleur de terre cuite. Il y a vingt - trois grandes plumes dans les ailes, elles sont noires, & ont des taches transversales de couleur rousse; les petites plumes qui sont sous les ailes, ont des bandes transversales de deux couleurs, qui sont le cendré & le roux. La queue a environ trois pouces trois lignes de longueur, elle est composée de douze plumes, dont les pointes sont blanches sur la face inférieure, & de couleur cendrée sur la face supérieure; les bords semblent avoir des entailles ou des dents de couleur rousse, le reste est noir.
Le bec a trois pouces de longueur; il est d'un brun
obscur à son extrémité, mais auprés de la tête cette
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