ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"184"> à quatre lignes au plus. Son usage est pour commencer à ébaucher les cannelures & mortoises qu'on pratique aux grosses barres; le bec d'âne résistant mieux en pareil cas que les autres burins. Il sert aussi à refendre les clés: mais alors il est très - petit & très menu.

Bec d'Ane (Page 2:184)

Bec d'Ane (chez les Arquebusiers) c'est un petit outil d'acier dont la figure n'est guere différente du bec d'âne des Menuisiers: ils s'en servent pour former des mortoises dans le bois; & ils en ont de toutes gresseurs, depuis celle du bec d'âne des Menuifiers, jusqu'à la moindre grosseur.

Bec d'Ane (Page 2:184)

Bec d'Ane (chez les Menuisiers & les Charpentiers) est un outil d'acier, de la même forme que les précédens, & qu'ils employent au même usage. Voyez Menuisier. Pl. I. fig. 7.

Ce sont les Taillandiers qui font les becs d'âne. Voyez Pl. II du Taillandier, fig. prem. un bec d'âne. K K est sa queue, I sa tige.

Les Tonneliers ont aussi des becs d'âne, & cet outil est commun à presque tous les ouvriers en bois.

Les Tourneurs en ont de deux sortes, de droits & de ronds, terminés l'un & l'autre par une espece particuliere de biseau, qui ne différe que par l'arrête du tranchant, qui est perpendiculaire à la longueur de l'outil dans le droit, & qui est arrondie en demi - cercle dans le rond. Voyez Biseau, & les fig. Pl. I. du tour.

Bec de Canne (Page 2:184)

Bec de Canne (terme de Cloutier) c'est une espece de clou à crochet qu'on nomme aussi clou à pigeon. Le crochet en est plat & ressemble à un bec de canne. Ces clous servent à attacher les paniers à pigeons dans les volets. Voyez Pl. du Cloutier, fig. 17.

Bec de Canne (Page 2:184)

Bec de Canne, outil qui sert aux Menuisiers à dégager le derriere des moulures; il ne differe du bec d'âne qu'en ce qu'il est plus foible de tige, & plus étroit & plus allongé par le bec. Voyez Pl. I. Menuis. figure 8.

Bec de Corbin (Page 2:184)

Bec de Corbin, ou les Gentilshommes au bec de corbin (Hist. mod.) officiers de la maison du roi, institués pour la garde de la personne de sa Majesté. Ils n'étoient que cent au commencement: mais quoiqu'on en ait depuis doublé le nombre, on les a toûjours appellés les cent gentilshommes. Ils marchent deux à deux devant le roi aux jours de cérémonie, portant le bec de corbin ou le faucon à la main; & dans un jour de bataille, ils doivent se tenir auprès du roi: chaque compagnie a son capitaine, son lieutenant, & d'autres officiers. (G)

Bec de corbin (Page 2:184)

Bec de corbin: on donne en général, ce nom dans les Arts, à tout ce qui est recourbé & terminé en pointe. Cette expression est tirée du bec du corbeau; ainsi quand on dit, cela est fait en bec de corbin, c'est comme si l'on disoit, cela imite la forme du bec du corbeau.

Bec de Corbin (Page 2:184)

Bec de Corbin (Marine) c'est un instrument de fer, fait en crochet, avec lequel un calfat tire la vieille étoupe d'une couture, ou d'entre les joints de deux bordages. (Z)

Bec de Corbin, Bec de Canne, Bec de (Page 2:184)

Bec de Corbin, Bec de Canne, Bec de Lésard, sont des instrumens de Chirurgie en forme de pincettes, qui ne different pas essentiellement du bec de grue, dont on donnera plus bas la description. Leur usage est le même, & on ne leur a donné tous ces différens noms qu'à raison de la différente longueur ou largeur des branches antérieures. On ne trouve plus ces instrumens que dans les anciens arsenaux de Chirurgie. Les bornes qui sont prescrites pour chaque matiere, ne permettent pas de donner des descriptions de ces instrumens; on peut les voir dans le Traité d'Opérations de M. Dionis, à l'article de l'extraction des corps étrangers. Voyez Pl. XXX. de Chirurgie, fig. 2. 3. & 4. la construction de quelques - unes de ces pincettes. Voyez Tire - balle. (Y)

Bec de Corbin (Page 2:184)

Bec de Corbin, (Jardinage) figure faite en crochet ou en bec d'oiseau, qui entre dans la composition des parterres de broderie. V. Parterre. (K)

Bec de Corbin (Page 2:184)

Bec de Corbin, (outil d'Arquebusier) c'est un ciseau emmanché, comme le bec d'âne, &c. dont le fer est recourbé par en bas, comme un bec de corbeau. Le bout du bec est plat & très - tranchant. Les Arquebusiers s'en servent pour nettoyer une mortaise, & sculpter des ornemens sur un bois de fusil.

Bec de Corbin (Page 2:184)

Bec de Corbin, (terme de Chapelier) c'est une espece de crochet de bois, qui fait partie de l'arçon des Chapeliers: le bec de corbin soûtient par un bout la corde de l'arçon, & sert à arçonner ou faire voler l'étoffe sur la claie. Voyez la fig. 16. Pl. du Chap.

Bec de Gorcin (Page 2:184)

Bec de Gorcin, (Manege) est un petit morceau, de fer de la largeur d'un pouce, & qui en a 3 ou 4 de long, que l'on soude à un des fers de derriere, pour empêcher un cheval boiteux de marcher sur l'autre fer de derriere. (Z)

Bec de Grue Musqué (Page 2:184)

Bec de Grue Musqué. Voyez Herbe à Robert.

Bec de Grue (Page 2:184)

Bec de Grue, c'est un instrument dont se servent les Chirurgiens dans leurs opérations, particulierement pour tirer des balles de plomb & autres corps étrangers hors des plaies. Voyez Tireballe. Le bec de grue est une pincette composée de deux branches unies ensemble par jonction passée. Voyez Pl. III. fig. 3. La branche qui reçoit se nomme branche femelle, & on appelle branche male celle qui est reçûe. La jonction de ces deux pieces forme le corps de l'instrument, qui paroît au - dehors d'une figure quarrée; les surfaces supérieure & inférieure de ce quarré ont environ cinq lignes de longueur, & les latérales excedent cette mesure d'une ligne: le corps de l'instrument se divise en parties antérieures & parties postérieures.

Les parties postérieures sont regardées comme le manche de l'instrument, elles sont différemment contournées; la branche mâle est toute droite, & la femelle est doucement courbée dans toute sa longueur; ce qui l'éloigne de deux pouces ou environ de la branche mâle, lorsque la pincette est fermée, & augmente considérablement la force de l'instrument. Ces branches sont plattes, pour présenter plus de surface à la main & aux doigts qui doivent les empoigner. Leurs faces intérieures sont planes: mais l'extérieure est légerement arrondie pour s'accommoder à la figure creuse de la main. La longueur de ces branches est de cinq à six pouces; leur épaisseur près du corps est de trois lignes, & leur largeur est de cinq: mais en s'approchant de l'extrémité, elles diminuent d'épaisseur & augmentent de quelques lignes en largeur.

Ces pincettes sont naturellement écartées par un simple ressort très - élastique; c'est une languette d'acier battue à froid, afin d'en resserrer les pores & lui donner par - là beaucoup d'élasticité. Ce ressort est percé d'un trou à son talon, pour y passer un clou qui traverse aussi la branche mâle de la pincette, & qui est si exactement rivé & limé sur la surface supérieure qu'il n'y paroît point.

Il nous reste à examiner la partie antérieure ou le bec de l'instrument. Il commence à la partie antérieure du corps au - delà de la jonction, par une tête arrondie sur ses faces supérieure & inférieure, mais applattie sur les côtés. Cette tête est formée par deux demi - cercles, dont le plus grand se trouve à la partie supérieure ou branche femelle, & l'autre à l'inférieure; ces deux cercles mis ensemble, font un trou horisontal qu'on appelle l'oeil de la pincette: mais lorsque l'instrument est ouvert, ils ressemblent avec le bec à une gueule béante.

Le reste du bec est deux branches pyramidales, dont le commencement a environ deux lignes & demie d'épaisseur & cinq lignes de large; elles sont exac<pb-> [p. 185] tement planes en dedans, arrondies en dehors, & vont un peu en diminuant dans l'espace de trois pouces pour se terminer par une pointe mousse & très arrondie. Ces deux lames qui forment le bec sont légerement courbées en dedans; ce qui fait que l'instrument étant fermé, on voit un espace entre ces deux lames ou branches, qui devient moins considérable à mesure qu'il approche de l'extrémité du bec; ce qui fait que ces branches se touchant par leur extrémité, pincent avec plus d'exactitude. Cette description est extraite du traité d'Instrumens de M. de Garengeot, Chirurgien de Paris. (Y)

Bec - de - Lievre (Page 2:185)

Bec - de - Lievre, (terme de Chirurgie.) est une difformité dans laquelle la levre supérieure est fendue comme celle des lievres. Cette division qui arrive aussi quelquefois à la levre inférieure, vient d'un vice de conformation avant la naissance, ou par accident, comme chûte, coup, incision, &c. Le bec - delicvre accidentel est ancien ou récent: l'ancien est celui dans lequel les bords de la plaie n'ayant point été réunis, se sont cicatrisés à part sans se joindre: le récent est celui dont les bords sont encore sanglans. Celui - ci se guérit par le bandage unissant, si la plaie est en long, ou par la suture entre - coupée, si elle a une autre direction. Ces deux moyens de réunion n'ont lieu que lorsqu'il n'y a point de déperdition de substance; & dans ces cas le traitement du bec - de - lievre accidentel & récent ne differe point de celui qui convient à une plaie simple. Voyez Plaie.

Le bec - de - lievre de naissance, celui qui est accidentel & ancien, & celui qui est accidentel récent, & dans lequel il se trouve perte de substance, exigent la suture entortillée, parce que dans les deux premiers cas il faut rafraîchir les bords de la division, avant de procéder à la réunion; & que la suture entre - coupée n'est point capable d'assujettir les deux levres de la plaie, lorsqu'il y a déperdition de substance.

Pour rafraîchir les levres de la division d'un bec - delievre de naissance ou accidentel ancien, on se sert des ciseaux ou du bistouri: on approc he ensuite les deux plaies récentes, ayant soin de les mettre bien au niveau l'une de l'autre: un aide les soûtient dans cette situation, en avançant avec ses mains les deux joues vers la division. La peau prête assez pour cette approximation, quelque déperdition de substance qu'il y ait. Les levres de la plaie étant bien rapprochées, le chirurgien pose l'extrémité du pouce & du doigt indicateur de la main gauche, au côté droit de la division: il prend avec le pouce & le doigt indicateur de la main droite, une aiguille convenable, (Voyez Aiguille) qu'il fait entrer dans le côté gauche, à quelques lignes de la division, pour traverser la plaie, en approchant le plus qu'on peut de la membrane interne de la levre, afin de procurer également la réunion de toute l'épaisseur de cette partie. La pointe de l'aiguille doit sortir entre les deux doigts de la main gauche, qui appuient légerement sur la peau, & qui la tendent au côté droit de la division: la sortie de l'aiguille doit être à la même distance du bord droit de la plaie, que son entrée l'est du bord gauche. Pour réunir un bec - de - lievre, il suffit ordinairement de mettre deux aiguilles: la premiere doit se passer un peu au - dessus du bord rouge de la levre, & l'autre près de l'angle supérieur de la plaie. Lorsque les aiguilles sont placées, on prend un fil ciré, qu'on fait tourner simplement deux ou trois fois autour de la premiere aiguille qu'on a mise, en le faisant passer alternativement sous sa tête & sous sa pointe. Le même fil sert à faire pareillement deux ou trois tours sous les extrémités de l'aiguille supérieure; on arrête les deux bouts du fil par une rosette à côté de l'angle supérieur de la plaie: on met une petite compresse ou une petite boule de cire, sous la pointe de chaque aiguil<cb-> le, pour empêcher qu'elle ne blesse; & on en met autant sous les têtes pour leur servir d'appui.

On couvre la division avec un petit lambeau de toile, imbibé de baume vulnéraire, & on maintient le tout avec une petite bandelette à quatre chefs, dont le plein pose sur l'appareil, & dont les extrémités s'appliquent au bonnet, en se croisant de chaque côté, de façon que le chef supérieur croise l'inférieur, & aille s'attacher latéralement au bonnet, au - dessous de celui ci. On appelle ce bandage une fronde, il est simplement contentif. Quelques praticiens le préferent à l'unissant, parce qu'il est moins sujet à se déranger. Je crois cependant qu'il faudroit préférer un bandage, qui, en tendant à rapprocher les joues vers les levres, soulageroit beaucoup les points de suture. Voyez Fronde.

Pendant l'opération qui vient d'être décrite, le malade doit être assis sur une chaise, & avoir la tête appuyée sur la poitrine de l'aide Chirurgien, dont les mains rapprochent les joues, & les ussent l'une contre l'autre vers la division.

Quelques heures après l'opération & l'application de l'appareil, on fait saigner le malade pour prévenir l'inflammation. On lui défend exactement de parler; on tâche d'éloigner de sa vûe tout ce qui pourroit le déterminer à cette action ou à rire; on ne lui donne du bouillon que rarement, & dans un biberon ou cuilliere couverte, parce que l'action des levres nuiroit beaucoup à la réunion. L'éternuement peut occasionner beaucoup de desordre après l'opération du bec - de - lievre. Si un enfant se trouve dans le cas de cette opération, on conseille de l'empêcher de dormir une nuit, & on opere le lendemain au matin. Par ce moyen il pourra rester tranquille après l'opération; ce stratagème paroît pouvoir assûrer la réunion: elle est ordinairement faite au bout de 24 ou 36 heures; on ôte alors les aiguilles, & on continue le bandage unissant; on pourroit même contenir les levres de la plaie avec des languettes de toile couvertes d'emplâtre agglutinatif. On peut lire dans le premier volume des Mémoires de l'Académie royale de Chirurgie, des observations singulieres de M. de la Faye, & de plusieurs autres Académiciens, sur les becsde - lievre venus de naissance, & sur différentes méthodes de corriger ces difformités: on y trouvera des moyens de remédier au dechirement qui survient lorsque les points d'aiguille manquent, & qu'il n'est plus possible de pratiquer la suture entortillée par le défaut de solidité des parties qui devoient la soûtenir. (Y)

BECASSE (Page 2:185)

BECASSE, s. f. scolopax, (Hist. nat. Ornith.) oiseau qui est moins gros que la perdrix. Toute sa partie supérieure est bigarrée de trois couleurs, qui sont le roux, le noir & le cendré. Depuis le bec jusqu'au milieu de la tête, les plumes sont presque toutes de couleur rousse mêlée de noir; la poitrine & le ventre sont de couleur cendrée, & il y a des lignes transversales d'un brun obscur; le dessous de la queue est un peu jaune; le menton est de couleur blanchâtre mêlée de jaune: il y a une ligne noire depuis les yeux jusqu'au bec: le derriere de la tête est presqu'entierement noir, avec deux ou trois bandes transversales dé couleur de terre cuite. Il y a vingt - trois grandes plumes dans les ailes, elles sont noires, & ont des taches transversales de couleur rousse; les petites plumes qui sont sous les ailes, ont des bandes transversales de deux couleurs, qui sont le cendré & le roux. La queue a environ trois pouces trois lignes de longueur, elle est composée de douze plumes, dont les pointes sont blanches sur la face inférieure, & de couleur cendrée sur la face supérieure; les bords semblent avoir des entailles ou des dents de couleur rousse, le reste est noir.

Le bec a trois pouces de longueur; il est d'un brun obscur à son extrémité, mais auprés de la tête cette

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