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Au printems cet oiseau quitte notre pays: mais il s'accouple auparavant. Le mâle & la femelle se suivent par tout: ils vivent dans les forêts humides, le long des petits ruisseaux & des haies. On dit que dans les jours nébuleux, ils ne cessent d'aller & de venir en volant: leurs oeufs sont longs, de couleur rougeâtre, pâles & bigarrés d'ondes & de taches bien foncées.
La femelle est un peu plus grande, & pese plus que
le mâle, & sa couleur est plus foncée. Ils ont environ
treize pouces de longueur depuis la pointe du bec,
jusqu'à l'extrémité de la queue; l'envergure est de
deux piés: la chair de la bécasse est excellente, la cuisse
est le meilleur morceau. Willughby, Ornithologie.
Voyez
* On prend les bécasses à la pentiere; si vous avez des bois taillis, & proche de - là une haute futaie, coupez - en quelques arbres dans le milieu; faites - y une clairiere ou passée de sept à huit toises; & fermez votre passée par la pentiere, comme vous la voyez dans la figure de nos planches de chasse. Ebranchez deux arbres A B; ajoûtez - y deux perches C D, C D; ayez des boucles de verre, comme elles sont n° 3. ces boucles serviront à suspendre votre filet aux lieux D, D; attachez les extrémités E E de votre filet, aux piés des arbres A, B, par deux cordes lâches; liez des cordes F, F, les deux autres extrémités G, G; faites passer ces cordes dans vos boucles de verre; qu'elles se rendent l'une & l'autre en un même lieu R, à sept ou huit toises de la pentiere; faites - là une loge, avec cinq ou six branches d'arbres; que cette loge soit ouverte vers le filet. Quand une bécasse se viendra jetter dans la pentiere, le chasseur caché lâ chera les extrémités R des cordes; alors le filet tombera, & la bécasse n'aura pas le tems de s'en debarrasser. Les bécasses ne volent presque jamais de jour; elles restent dans les bois, pour n'en sortir que le soir à l'approche de la nuit.
On peut aussi les prendre aux lacets dans les bois, ou le long des ruisseaux; ces lacets n'ont rien de particulier.
Les bécasses se mangent roties, sans être vuidées: quand on en veut faire un ragoût, on ne les laisse cuire à la broche qu'à moitié; on les dépece; on les met dans une casserole avec du vin, des capres, des champignons, du sel & du poivre, & on les laisse bouillir jusqu'à ce que la cuisson soit achevée. Le salmi se fait presque de la même maniere; on ajoûte seulement des trufes & des anchois, & on lie la fausse avec le foie & les entrailles de la bécasse.
La bécasse considérée comme aliment, passe pour
être nourrissante, restaurante & fortifiante: mais elle
ne se digere pas si aisément que les oiseaux dont la
chair est blanche; ses sels sont fort exaltés par son
exercice continuel, ce qui fait que sa chair fait du
bien à ceux qui regorgent d'acides. Ses cendres passent
pour lithontriptiques. La bécassine se digere moins
bien, elle a au reste les mêmes propriétés que la précédente.
Voyez
Bécasse de mer (Page 2:186)
Le bec est droit, long de trois pouces, applati sur les côtés, terminé en pointe, & de couleur rouge: dans une autre bécasse de mer, qui étoit peut - être plus jeune que celle qui a servi à cette description, le bec étoit noirâtre depuis la pointe jusqu'au milieu de sa longueur. La partie supérieure du bec est un peu plus longue que l'inférieure; l'iris des yeux & les tarses des paupieres sont d'un beau rouge; dans un autre ils étoient de couleur de noisette: les piés sont rouges, cet oiseau n'a point de doigts de derriere, & le doigt extérieur tient au doigt du milieu par une membrane. On a vû des oiseaux de cette espece, qui avoient les pattes d'un brun pâle, peut - être étoient - ils jeunes. Les ongles sont noirs, de même que la tête, le cou, la gorge, jusqu'au milieu de la poitrine, & le dos. Le reste de la poitrine, le ventre & le croupion sont blancs. Il y avoit dans une autre bécasse de mer, une grande tache blanche sous le menton, & une autre petite sous les yeux: la queue est en partie noire & en partie blanche: la premiere des grandes plumes de l'aile est noire, à l'exception du bord intérieur qui est blanc: dans les autres plumes, l'espace qu'occupe le blanc, augmente de plus en plus jusqu'à la vingtieme qui est entierement blanche, de même que les trois suivantes; mais depuis la vingt - troisieme, la couleur noire reparoît sur les plumes qui suivent. Les petites plumes de l'aile qui recouvrent les grandes du milieu, sont blanches, ce qui forme un trait blanc transversal sur l'aile.
On trouve dans l'estomac de la bécasse de mer des
patelles entieres, ce qui prouve qu'elle fait sa principale
nourriture de ce coquillage. On voit fréquemment
cet oiseau sur les côtes occidentales de l'Angleterre; sa chair est noire & dure. Willughby, Ornit.
Voyez
Bécasse (Page 2:186)
Bécasse (Page 2:186)
BECASSINE (Page 2:186)
BECASSINE, s. f. gallinago minor, (Hist. nat. Ornith.) oiseau qui pese environ quatre onces: il a un pié de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité des pattes, & seulement onze pouces, si on ne prend la longueur que jusqu'au bout de la queue; l'envergure est de sept pouces.
Une bande blanche mêlée de roux, occupe le milieu de la tête, & de chaque côté on voit une tache de couleur mêlée de brun & de roux. Il y a au - dessus des yeux une autre bande, de la même couleur que celle du milieu de la tête, & une autre entre les yeux & le bec, qui est de couleur brune. La couleur des plumes qui sont au - dessous du bec est blanche; le cou est de couleur brune mêlée de roux; la poitrine & le ventre sont presque entierement blancs; les grandes plumes qui sortent de l'épaule, s'étendent presque jusqu'à la queue; leurs barbes intérieures [p. 187]
La queue est composée de douze plumes: elle paroît très - courte, parce qu'elle est recouverte presqu'en entier par les plumes qui l'environnent. La pointe de ses plumes extérieures est blanche, & lereste est traversé par des bandes de couleur brune, & des bandes de couleur pâle posées alternativement; leur bord extérieur est d'un blanc plus clair; les plumes qui suivent de chaque côté jusqu'à celles du milieu sont presque de la même couleur, excepté que la pointe est moins blanche, que le brun approche plus du noir, & que la bande blanche du haut est un peu rougeâtre. La pointe des plumes du milieu est blanchâtre; au - dessus du blanc il y a une bande brune qui est suivie d'une tache rougeâtre avec des taches brunes dans le milieu: le reste de la plume est presque entierement noir, à l'exception d'une ou deux taches rougeâtres qui sont sur les bords extérieurs. Le bec de la bécassine a près de trois pouces de longueur; il est noir à la pointe; il est un peu applati & pa semé de petits grains. La langue est pointue. L'iris des yeux est couleur de noisette. Les pattes sont d'un verd pâle. Les ongles sont noirs. Les doigts sont longs & sépares dès leur naissance; celui de derriere est très - petit.
Ces oiseaux sont passagers, au moins pour la plûpart.
Ils nichent dans les marais. La femelle fait d'une seule
ponte quatre ou cinq oeufs. La bécassine vit dans les
lieux marécageux & le long des perits ruisseaux. Sa
chair est très - tendre & d'un goût excellent. Willughby, Ornit. Voyez
* On apprête les bécassines comme les bécasses, quand on les veut manger roties: mais pour les mettre en ragoût, on les fend en deux sans les vuider; on les passe à la poelle au lard fondu, avec poivre & ciboule: on y fait ensuite distiller du jus de champignon, avec un peu de celui de citron; & le ragoût est fait, quand les bécassines sont achevées de cuire; car il faut observer qu'elles doivent être à moitié roties avant que d'être fendues en deux.
BECCABUNGA (Page 2:187)
* BECCABUNGA, (Hist. nat. bot.) Il y a deux plantes de cenom; le grand & le petit beccabunga. Le grand a la racine fibreuse, blanche & rampante; la tige couchée à terre, cylindrique, fongueuse, rougeâtre & branchue; & la feuille rangée par paires opposées sur les noeuds, arrondie, longue d'un pouce & plus, lisse, luisante, épaisse, crenelée, & d'un verd foncé. De l'aisselle de la feuille il sort des pédicules longs d'un palme ou d'un palme & demi, chargés de fleurs disposées en épi, d'une seule piece, en rosette bleue, partagée en quatre parties percées dans le centre, à deux étamines surmontées d'un sommet bleuâtre, avec un pistil qui se change en un fruit membraneux de la forme de coeur applati, long de
Le petit beccabunga ne differe du grand qu'en ce que sa tige, sa feuille & sa fleur sont plus petites.
On les trouve, par l'analyse chimique, composés d'un sel essentiel salé, vitriolique, doux & tempéré, peu différent du sel admirable de Glauber, délayé dans beaucoup de phlegme, & enveloppé d'une assez grande portion d'huile.
On leur attribue la vertu d'échauffer, d'exciter les urines & les regles, de briser le calcul, & de hâter la sortie du foetus: on s'en sert encore pour le scorbut; mais on ne l'ordonne qu'aux malades d'un tempérament sec & chaud.
BECCADE (Page 2:187)
BECCADE, s. f. (Fauconnerie.) Les fauconniers disent faire prendre la beccade à l'oiseau, pour dire lui donner à manger.
BEC - FIGUE (Page 2:187)
BEC - FIGUE, s. m. ficedula, (Hist. nat. Ornith.) beccafigo à Florence; très - petit oiseau qui est à peine de la grosseur de la linote ordinaire. Le corps est court. La tête, le dos, les ailes & la queue, sont de couleur cendrée ou de feuille morte mêlée de verd; & dans quelques - uns de ces oiseaux, elle est d'un brun verdâtre. Les grandes plumes des ailes sont de couleur brune ou gris de souris; leurs tuyaux sont noirs; les bords extérieurs sont verdâtres. La queue a environ deux pouces de longueur; elle est brune. Le ventre est blanc ou de couleur argentée; celle de la poitrine est un peu plus foncée, avec quelque teinte de jaune. Le bec est court; la piece supérieure est noire, & l'inférieure bleuâtre. Le dedans de la bouche est rouge. Les pattes sont courtes, de couleur bleuâtre, & quelquefois plombée.
Il est assez difficile de distinguer cet oiseau par le
moyen de la description, parce qu'il n'y a rien de
tranche dans ses couleurs: aussi y a t - il plusieurs sortes
d'oiseaux que l'on rapporte aux mêmes noms de
bec - figue & de ficedula. Willughby, Ornie. Voy.
* Pour l'apprêter, on le plume; on lui coupe la tête & les piès; on le rotit à la broche: à mesure qu'il cuit on le saupoudre de croûte de pain rapée & mêlée de sel, & on le mange au verjus de grain & au poivre blanc.
BECHARN (Page 2:187)
BECHARN, oiseau. Voyez
BECHE (Page 2:187)
BECHE, insecte. Voyez
Beche (Page 2:187)
Les Artilleurs ont aussi leur beche; elle leur sert à
préparer les endroits où des batteries doivent être
placées. Voyez Art milit.
Ce sont les Taillandiers qui les font. Il y en a de
rondes & de quarrées. Les rondes entrent plus facilement
dans la terre; les quarrées séparent des morceaux
de terre plus étendus. Pour s'en servir, on
les tient à la main; on les place dans l'endroit qu'on
veut cultiver, & on les fait entrer en poussant avec
le manche, & en aidant cette action avec le pié qu'on
appuie à la partie supérieure de la beche, à côté de la
douille où le manche est reçû. Voyez
Beche (Page 2:187)
BECHET (Page 2:187)
BECHET, espece de chameau. V.
BECHIN (Page 2:187)
* BECHIN, (Géog.) petite ville de Boheme, du cercle de même nom. Long. 32. 35. lat. 49. 14.
BECHIQUES (Page 2:187)
* BECHIQUES, adj. nom qu'on donne, en Me -
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