ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"186"> couleur est moins foncée, & tire sur la chair; la Partie supérieure du bec est un peu plus longue que la Partie inférieure; la langue est tendineuse; le palais est tub rculeux; les oreilles sont grandes & bien ouvertes, les yeux sont placés plus haut, & plus en arriere que dans les autres oiseaux; c'est pourquoi la becasse ne les blesse pas lorsqu'elle fouille dans la terre avec son bec: les jambes, les pattes, les doigts sont d'un brun pâle, les ongles sont noirs; le doigt de derriere est fort court, & son ongle est le plus petit de tous.

Au printems cet oiseau quitte notre pays: mais il s'accouple auparavant. Le mâle & la femelle se suivent par tout: ils vivent dans les forêts humides, le long des petits ruisseaux & des haies. On dit que dans les jours nébuleux, ils ne cessent d'aller & de venir en volant: leurs oeufs sont longs, de couleur rougeâtre, pâles & bigarrés d'ondes & de taches bien foncées.

La femelle est un peu plus grande, & pese plus que le mâle, & sa couleur est plus foncée. Ils ont environ treize pouces de longueur depuis la pointe du bec, jusqu'à l'extrémité de la queue; l'envergure est de deux piés: la chair de la bécasse est excellente, la cuisse est le meilleur morceau. Willughby, Ornithologie. Voyez Oiseau. (I)

* On prend les bécasses à la pentiere; si vous avez des bois taillis, & proche de - là une haute futaie, coupez - en quelques arbres dans le milieu; faites - y une clairiere ou passée de sept à huit toises; & fermez votre passée par la pentiere, comme vous la voyez dans la figure de nos planches de chasse. Ebranchez deux arbres A B; ajoûtez - y deux perches C D, C D; ayez des boucles de verre, comme elles sont n° 3. ces boucles serviront à suspendre votre filet aux lieux D, D; attachez les extrémités E E de votre filet, aux piés des arbres A, B, par deux cordes lâches; liez des cordes F, F, les deux autres extrémités G, G; faites passer ces cordes dans vos boucles de verre; qu'elles se rendent l'une & l'autre en un même lieu R, à sept ou huit toises de la pentiere; faites - là une loge, avec cinq ou six branches d'arbres; que cette loge soit ouverte vers le filet. Quand une bécasse se viendra jetter dans la pentiere, le chasseur caché lâ chera les extrémités R des cordes; alors le filet tombera, & la bécasse n'aura pas le tems de s'en debarrasser. Les bécasses ne volent presque jamais de jour; elles restent dans les bois, pour n'en sortir que le soir à l'approche de la nuit.

On peut aussi les prendre aux lacets dans les bois, ou le long des ruisseaux; ces lacets n'ont rien de particulier.

Les bécasses se mangent roties, sans être vuidées: quand on en veut faire un ragoût, on ne les laisse cuire à la broche qu'à moitié; on les dépece; on les met dans une casserole avec du vin, des capres, des champignons, du sel & du poivre, & on les laisse bouillir jusqu'à ce que la cuisson soit achevée. Le salmi se fait presque de la même maniere; on ajoûte seulement des trufes & des anchois, & on lie la fausse avec le foie & les entrailles de la bécasse.

La bécasse considérée comme aliment, passe pour être nourrissante, restaurante & fortifiante: mais elle ne se digere pas si aisément que les oiseaux dont la chair est blanche; ses sels sont fort exaltés par son exercice continuel, ce qui fait que sa chair fait du bien à ceux qui regorgent d'acides. Ses cendres passent pour lithontriptiques. La bécassine se digere moins bien, elle a au reste les mêmes propriétés que la précédente. Voyez Bécassine. (N)

Bécasse de mer (Page 2:186)

Bécasse de mer, hoematopus, (Hist. nat. Ornith.) oiseau de la grosseur de la pie ou de la corneille; cette ressemblance de grosseur jointe à celle des couleurs, a fait donner à cet oiseau le nom de pie de mer. Il pese dix - huit onces, il a dix - huit pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue ou des pattes.

Le bec est droit, long de trois pouces, applati sur les côtés, terminé en pointe, & de couleur rouge: dans une autre bécasse de mer, qui étoit peut - être plus jeune que celle qui a servi à cette description, le bec étoit noirâtre depuis la pointe jusqu'au milieu de sa longueur. La partie supérieure du bec est un peu plus longue que l'inférieure; l'iris des yeux & les tarses des paupieres sont d'un beau rouge; dans un autre ils étoient de couleur de noisette: les piés sont rouges, cet oiseau n'a point de doigts de derriere, & le doigt extérieur tient au doigt du milieu par une membrane. On a vû des oiseaux de cette espece, qui avoient les pattes d'un brun pâle, peut - être étoient - ils jeunes. Les ongles sont noirs, de même que la tête, le cou, la gorge, jusqu'au milieu de la poitrine, & le dos. Le reste de la poitrine, le ventre & le croupion sont blancs. Il y avoit dans une autre bécasse de mer, une grande tache blanche sous le menton, & une autre petite sous les yeux: la queue est en partie noire & en partie blanche: la premiere des grandes plumes de l'aile est noire, à l'exception du bord intérieur qui est blanc: dans les autres plumes, l'espace qu'occupe le blanc, augmente de plus en plus jusqu'à la vingtieme qui est entierement blanche, de même que les trois suivantes; mais depuis la vingt - troisieme, la couleur noire reparoît sur les plumes qui suivent. Les petites plumes de l'aile qui recouvrent les grandes du milieu, sont blanches, ce qui forme un trait blanc transversal sur l'aile.

On trouve dans l'estomac de la bécasse de mer des patelles entieres, ce qui prouve qu'elle fait sa principale nourriture de ce coquillage. On voit fréquemment cet oiseau sur les côtes occidentales de l'Angleterre; sa chair est noire & dure. Willughby, Ornit. Voyez Oiseau. (I)

Bécasse (Page 2:186)

Bécasse, scolopax, (Hist. nat. Ichthiolog.) poisson de mer. Il a été ainsi nommé, parce que son bec est long comme celui de l'oiseau appellé bécasse. On lui a aussi donné le nom d'éléphant, par une comparaison plus éloignée que l'on a faite du bec de ce poisson avec la trompe de l'éléphant. Ce poisson a le corps rond, de couleur rouge, couvert d'écailles rondes: il y a auprès de la queue un grand aiguillon garni de dents comme une scie, du côté de la queue qui est menue. Ce poisson est petit. Rondelet. Voyez Poisson & Becune. (I)

Bécasse (Page 2:186)

Bécasse, est un instrument dont les Vanniers se servent pour renverger leurs ouvrages de clôture. Voyez Renverger. Cet outil n'est autre chose qu'une verge de fer courbée en arc de cercle, dont le bout seroit un peu prolongé en ligne droite: l'autre bout sert de tige à la partie coudée, & se termine par une queue qui s'emmanche dans un morceau de bois. Voyez la Planche du Vannier.

BECASSINE (Page 2:186)

BECASSINE, s. f. gallinago minor, (Hist. nat. Ornith.) oiseau qui pese environ quatre onces: il a un pié de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité des pattes, & seulement onze pouces, si on ne prend la longueur que jusqu'au bout de la queue; l'envergure est de sept pouces.

Une bande blanche mêlée de roux, occupe le milieu de la tête, & de chaque côté on voit une tache de couleur mêlée de brun & de roux. Il y a au - dessus des yeux une autre bande, de la même couleur que celle du milieu de la tête, & une autre entre les yeux & le bec, qui est de couleur brune. La couleur des plumes qui sont au - dessous du bec est blanche; le cou est de couleur brune mêlée de roux; la poitrine & le ventre sont presque entierement blancs; les grandes plumes qui sortent de l'épaule, s'étendent presque jusqu'à la queue; leurs barbes intérieures [p. 187] sont noires & un peu luisantes; la pointe de ces plumes est de couleur rousse, & les barbes extérieures sont d'un roux pâle, ce qui forme alternativement des bandes de différentes couleurs. Les plumes qui couvrent le des sont de couleur brune; elles ont des lignes transversales de couleur blanchâtre. Les plumes qui couvrent la queue sont rousses, avec des lignes noires transversalés. Les plus grandes des plumes qui recouvrent les ailes sont de couleur brune, à l'exception de la pointe qui est blanche; & les petites sont panachées de noir & de roux pâle. Il y a dans chaque aile vingt - quatre grandes plumes; le bord extérieur de la premiere est blanc presque jusqu'à la pointe; l'extrémité de celles qui suivent est un peu blanchâtre, mais cette couleur est beaucoup plus claire sur les plumes qui se trouvent depuis la onzieme jusqu'à la vingt - unieme; au reste toutes ces plumes font rousses: enfin les dernieres ont des lignes transversales, dont les unes sont noires, & les autres de couleur blanche mêlée de roux.

La queue est composée de douze plumes: elle paroît très - courte, parce qu'elle est recouverte presqu'en entier par les plumes qui l'environnent. La pointe de ses plumes extérieures est blanche, & lereste est traversé par des bandes de couleur brune, & des bandes de couleur pâle posées alternativement; leur bord extérieur est d'un blanc plus clair; les plumes qui suivent de chaque côté jusqu'à celles du milieu sont presque de la même couleur, excepté que la pointe est moins blanche, que le brun approche plus du noir, & que la bande blanche du haut est un peu rougeâtre. La pointe des plumes du milieu est blanchâtre; au - dessus du blanc il y a une bande brune qui est suivie d'une tache rougeâtre avec des taches brunes dans le milieu: le reste de la plume est presque entierement noir, à l'exception d'une ou deux taches rougeâtres qui sont sur les bords extérieurs. Le bec de la bécassine a près de trois pouces de longueur; il est noir à la pointe; il est un peu applati & pa semé de petits grains. La langue est pointue. L'iris des yeux est couleur de noisette. Les pattes sont d'un verd pâle. Les ongles sont noirs. Les doigts sont longs & sépares dès leur naissance; celui de derriere est très - petit.

Ces oiseaux sont passagers, au moins pour la plûpart. Ils nichent dans les marais. La femelle fait d'une seule ponte quatre ou cinq oeufs. La bécassine vit dans les lieux marécageux & le long des perits ruisseaux. Sa chair est très - tendre & d'un goût excellent. Willughby, Ornit. Voyez Oiseau. (I)

* On apprête les bécassines comme les bécasses, quand on les veut manger roties: mais pour les mettre en ragoût, on les fend en deux sans les vuider; on les passe à la poelle au lard fondu, avec poivre & ciboule: on y fait ensuite distiller du jus de champignon, avec un peu de celui de citron; & le ragoût est fait, quand les bécassines sont achevées de cuire; car il faut observer qu'elles doivent être à moitié roties avant que d'être fendues en deux.

BECCABUNGA (Page 2:187)

* BECCABUNGA, (Hist. nat. bot.) Il y a deux plantes de cenom; le grand & le petit beccabunga. Le grand a la racine fibreuse, blanche & rampante; la tige couchée à terre, cylindrique, fongueuse, rougeâtre & branchue; & la feuille rangée par paires opposées sur les noeuds, arrondie, longue d'un pouce & plus, lisse, luisante, épaisse, crenelée, & d'un verd foncé. De l'aisselle de la feuille il sort des pédicules longs d'un palme ou d'un palme & demi, chargés de fleurs disposées en épi, d'une seule piece, en rosette bleue, partagée en quatre parties percées dans le centre, à deux étamines surmontées d'un sommet bleuâtre, avec un pistil qui se change en un fruit membraneux de la forme de coeur applati, long de trois lignes, divisé en loges qui contiennent plusieurs petites graines applaties.

Le petit beccabunga ne differe du grand qu'en ce que sa tige, sa feuille & sa fleur sont plus petites.

On les trouve, par l'analyse chimique, composés d'un sel essentiel salé, vitriolique, doux & tempéré, peu différent du sel admirable de Glauber, délayé dans beaucoup de phlegme, & enveloppé d'une assez grande portion d'huile.

On leur attribue la vertu d'échauffer, d'exciter les urines & les regles, de briser le calcul, & de hâter la sortie du foetus: on s'en sert encore pour le scorbut; mais on ne l'ordonne qu'aux malades d'un tempérament sec & chaud.

BECCADE (Page 2:187)

BECCADE, s. f. (Fauconnerie.) Les fauconniers disent faire prendre la beccade à l'oiseau, pour dire lui donner à manger.

BEC - FIGUE (Page 2:187)

BEC - FIGUE, s. m. ficedula, (Hist. nat. Ornith.) beccafigo à Florence; très - petit oiseau qui est à peine de la grosseur de la linote ordinaire. Le corps est court. La tête, le dos, les ailes & la queue, sont de couleur cendrée ou de feuille morte mêlée de verd; & dans quelques - uns de ces oiseaux, elle est d'un brun verdâtre. Les grandes plumes des ailes sont de couleur brune ou gris de souris; leurs tuyaux sont noirs; les bords extérieurs sont verdâtres. La queue a environ deux pouces de longueur; elle est brune. Le ventre est blanc ou de couleur argentée; celle de la poitrine est un peu plus foncée, avec quelque teinte de jaune. Le bec est court; la piece supérieure est noire, & l'inférieure bleuâtre. Le dedans de la bouche est rouge. Les pattes sont courtes, de couleur bleuâtre, & quelquefois plombée.

Il est assez difficile de distinguer cet oiseau par le moyen de la description, parce qu'il n'y a rien de tranche dans ses couleurs: aussi y a t - il plusieurs sortes d'oiseaux que l'on rapporte aux mêmes noms de bec - figue & de ficedula. Willughby, Ornie. Voy. Tête noire. Le bec - figue est excellent à manger: il se nourrit de figues, de raisin, &c. Voyez Oiseau. (I)

* Pour l'apprêter, on le plume; on lui coupe la tête & les piès; on le rotit à la broche: à mesure qu'il cuit on le saupoudre de croûte de pain rapée & mêlée de sel, & on le mange au verjus de grain & au poivre blanc.

BECHARN (Page 2:187)

BECHARN, oiseau. Voyez Flamand. (I)

BECHE (Page 2:187)

BECHE, insecte. Voyez Lisette. (I)

Beche (Page 2:187)

Beche, s. f. (Jard.) est un outil de fer tranchant, large, applati, d'environ un pié de long sur huit à neuf pouces de large, & emmanché d'un bâton de trois piés de long. Il est à l'usage des Jardiniers, qui s'en servent pour labourer la terre....(K) Voyez Pl. du Jardinier.

Les Artilleurs ont aussi leur beche; elle leur sert à préparer les endroits où des batteries doivent être placées. Voyez Art milit. Pl. XVII. (Q)

Ce sont les Taillandiers qui les font. Il y en a de rondes & de quarrées. Les rondes entrent plus facilement dans la terre; les quarrées séparent des morceaux de terre plus étendus. Pour s'en servir, on les tient à la main; on les place dans l'endroit qu'on veut cultiver, & on les fait entrer en poussant avec le manche, & en aidant cette action avec le pié qu'on appuie à la partie supérieure de la beche, à côté de la douille où le manche est reçû. Voyez Pl. VII. du Taillandier, en B & en D, une beche ronde & une beche quarrée.

Beche (Page 2:187)

* Beche, (Géog.) riviere de Hongrie, qui se jette dans le Danube près de Belgrade.

BECHET (Page 2:187)

BECHET, espece de chameau. V. Chameau. (I)

BECHIN (Page 2:187)

* BECHIN, (Géog.) petite ville de Boheme, du cercle de même nom. Long. 32. 35. lat. 49. 14.

BECHIQUES (Page 2:187)

* BECHIQUES, adj. nom qu'on donne, en Me -

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