ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"75"> teint. Son pédicule est douçâtre; sa racine a d'abord le même goût: mais ensuite on y découvre celui d'artichaut. Elle rougit un peu le papier bleu; ce qui fait conjecturer que le sel ammoniac y est un peu plus développé que dans la feuille. On tire de cette plante par l'analyse, du sel volatil concret; & l'on peut penser que son sel approche de l'ammoniac, & qu'il est nittreux; puisqu'il y a détonation quand on brûle la feuille.

La bardane est diurétique, sudorifique, pectorale, hystérique, vulnéraire, fébrifuge. Sa racine & sa feuille sont salutaires dans la pleurésie. On en fait prendre l'eau à grands verres, après avoir fait prendre les germes d'une douzaine d'oeufs frais, délayés dans un demi - verre de la même eau. Sa décoction purifie le sang, & soulage ceux qui ont des maux vénériens. Il faut la préférer dans la petite vérole, à la tisane de scorzonere.

Les Auteurs lui attribuent beaucoup d'autres propriétés. Voyez l'histoire des Plantes des env. de Paris.

BARDARIOTES (Page 2:75)

* BARDARIOTES, s. m. pl. (Hist. anc.) soldats de la garde de l'empereur de Constantinople. Ils étoient vêtus de rouge, couverts d'un bonnet à la Persanne, appellé augurot, & bordé de drap couleur de citron, & armés de bâtons & de baguettes, pour éloigner le peuple du passage de l'empereur. Ils veilloient aux portes du palais. Ils étoient Persans d'origine. Ils avoient pris le nom de bardariotes, du fleuve Bardarius, sur lequel un des empereurs, qu'on ne nomme pas, les avoit transportés. Nicétas leur donne les noms de bardouques & de manclavites. Leur poste à l'armée étoit au septentrion de la tente impériale, où ils faisoient la garde. Ils obéissoient au primicerius, ou comite de la cour. Macri pense que les bardariotes sont les mêmes que les barbutes.

BARDE (Page 2:75)

BARDE, s. f. (Hist. mod.) c'est, en vieux langage, l'armure des chevaux des anciens chevaliers & soldats qùi étoient équipés de tout point; elle étoit de fer ou de cuir, & couvroit le cou, le poitrail & les épaules du cheval; c'est ce qu'on appelloit equi cataphracti. (G)

Barde (Page 2:75)

Barde ou Panneau (Manege & Sellier.) longue selle qui n'a ni fer, ni bois, ni arçons, & qu est faite de grosse toile piquée & bourrée. Grison & plusieurs autres auteurs Italiens, veulent qu'on se se ve au manege d'une bardelle pour les poulains, & d'un caveçon à mettre sous leur nez; c'est une invention qui ne sert qu'à perdre le tems; on appelle en Italie ceux qui trottent les poulains en bardelle, cavalcadours ou scozzoni. (V)

Barde (Page 2:75)

* Barde (ile de) Géog. île d'Asie, sur la côte de Malabar, au nord & à peu de distance de Goa.

Bardé (Page 2:75)

Bardé, adj. terme de Blason, il se dit d'un cheval caparaçonné.

Riperda, au pays de Groningue, de sable au cavalier d'or, le cheval bardé & caparaçonné d'argent. (V)

BARDEAU (Page 2:75)

* BARDEAU, s. m. (Couvreurs.) ces ouvriers appellent ainsi de petits morceaux de mairin débité en lattes de dix à douze pouces de long sur six à sept de large; dont ils se servent pour couvrir des bâtimens peu considérables. Si ces lattes sont faites de douves de vieilles futailles, on les appelle aussi des bardeaux.

BARDENOCHE (Page 2:75)

* BARDENOCHE, s. f. (Commerce.) étoffe dont il est fait mention dans le tarif de la douanne de Lion, qui se fabrique dans le royaume, mais qu'on ne connoît point à Paris.

BARDER (Page 2:75)

BARDER, verb. act. c'est, parmi les cuifiniers, couvrir une piece de viande d'une bande de lard coupée fort mince, pour ralentir l'action du feu sur cette piece, qui se secheroit trop sans cette précaution, ou même brûleroit, & pour en relever le goût.

Barder (Page 2:75)

Barder, c'est, en Architecture, l'action de charger une pierre sur un chariot, sur un bar (Voyez Bar & Chariot) pour la mener du chantier au pié du tas. (P)

Barder (Page 2:75)

Barder un cheval (Manege.) c'est lui mettre une barde. Voyez Barde. Dans les carrousels, on voit des chevaux bardés & capataçonnés. V. Carrousels. (V)

BARDES (Page 2:75)

BARDES, s. m. pl. (Hist. anc.) ministres de la religion chez les anciens Gaulois, qui habitoient dans l'Auvergne & dans la Bourgogne, où ils avoient un collége. Leur profession étoit d'écrire en vers les actions immortelles des héros de leur nation, & de les chanter au son d'un instrument qui ressembloit assez à la lyre. Voici comme en parle Lucain:

Vos quoque qui fortes animas, belloque peremptas, Laudibus in longum vates dimiltitis oevum, Plurima securi fudistis carmina Bardi.

Les Bardes & les Druides différoient en ce que ceux - ci étoient les prêtres & les docteurs de la nation, & que les Bardes n'étoient que poëtes ou chantres. Cependant l'autorité de ceux - ci, quoiqu'inférieure à celle des Druides, étoit si respectée des peuples, qu'on raconte qu'ils avoient fait quitter les armes à des partis prêts à se charger. Larrey, Pasquier & Bodin leur donnent le titre de prêtres & de philosophes; & Cluvier y ajoûte celui d'orateurs, mais sans fondement. Strabon, plus voisin du tems auquel ont vécu les Bardes, compte trois sectes parmi les Gaulois; les Druides, les Bardes, & les Evates. Les Bardes, ajoûte - t - il, sont chantres & poëtes; les Evates, prêtres & philosophes; & les Druides, à la philosophie naturelle, c'est - à - dire la Physique, ajoûtent la science des moeurs. Mais Hormius réduit ces sectes à deux classes, les Bardes & les Druides; d'autres n'en font qu'un corps, sous le nom générique de Druides. Cluvier, fondé sur ce que Tacite traitant des moeurs des anciens Germains, fait mention de leurs chants & de leurs poëmes historiques, veut que ces peuples ayent eu aussi des poëtes nommés Bardes.

Bochart fait dériver ce nom de parat, chanter. Camden convient avec Festus que Barde signifie un chantre, en Celtique Bard: d'autres tirent ce nom de Bardus, ancien Druide, fils de Drys, le cinquieme roi des Celtes. (G)

BARDESANISTES (Page 2:75)

BARDESANISTES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) nom d'une secte d'hérétiques, ainsi appellés de Bardesanes Syrien, qui vivoit dans le second siecle & demeuroit à Edesse, ville de Mésopotamie. Si l'on en croit saint Epiphane, Bardesanes fut d'abord catholique, & se distingua autant par son savoir, que par sa piété, ayant écrit contre Marcion & d'autres hérétiques. Eusebe, au contraire, en parle comme d'un homme qui a toûjours été dans l'erreur. Il fut d'abord engagé dans celles de Valentin, en reconnut une partie, en retint une autre, & y en ajoûta de nouvelles de son propre fonds. Quoiqu'il admît l'ancien & le nouveau Testament, il adoptoit aussi quelque livres apocryphes; & dans un de ses écrits intitulé du Destin, il soûtenoit que les actions des hommes étoient nécessitées, & que Dieu lui - même étoit sujet au destin. Il imagina aussi plusieurs générations d'Eons, voyez Eon, & nia la résurrection des morts. Ses sectateurs allerent plus loin, & nierent l'inoarnation & la mort de Jesus - Christ, prétendant que c'étoit seulement un corps phantastique qui étoit né de la vierge Marie, & que les Juifs avoient crueifié, par où ils retomboient dans l'héréfie de Marcion, que leur maître même avoit combattue. Strumzius a écrit l'histoire des Bardesanistes. (G)

BARDEUR (Page 2:75)

BARDEUR, s. m. pl. terme de bâtiment, on nomme ainsi les ouvriers qui chargent les pierres sur un chariot, ou qui les portent, sur une civiere ou sur un bar, du chantier au pié du tas. Voyez Bar. (P)

BARDEWICK (Page 2:75)

* BARDEWICK (Géog.) ancienne & grande vil<pb-> [p. 76] le d'Allemagne, dans la basse Saxe, maintenant bourg, sur la rivicre d'Ilmeneau.

Il y a aussi un bourg de ce nom dans le comté de Hollande.

BARDIS (Page 2:76)

BARDIS, s. m. c'est, en Marine, un batardeau fait de planches sur le haut du bord d'un vaisseau, pour empêcher l'eau d'entrer sur le pont lorsqu'on couche ce vaisseau sur le côté pour le radouber.

Bardis (Page 2:76)

Bardis, ce sont encore des séparations de planches, qu'on fait à fond de cale, pour charger des blés & d'autres grains; les unes se font en travers, les autres en long. (Z)

BARDIT (Page 2:76)

* BARDIT (Hist. anc.) c'est ainsi que le chant des anciens Germains est appellé dans les auteurs Latins qui ont écrit de ces peuples. Les Germains n'ayant encore ni annales ni histoires, débitoient toutes leurs rêveries en vers: entre ces vers, il y en avoit dont le chant s'appelloit bardit, par lequel ils s'encourageoient au combat, & dont ils tiroient des augures, ainsi que de la maniere dont il s'accordoit à celui de leurs voix.

BARDOCUCULLUS (Page 2:76)

* BARDOCUCULLUS ou BARDAICUS CUCULLUS, selon Casaubon (Hist. anc.) partie du vêtement des Gaulois de Langres & de Saintes; c'étoit une espece de cape qui avoit un capuchon commode pour ceux qui ne vouloient pas être connus dans les rues. Martial lui donne la forme d'un cornet d'épices. Il y en a, dit le savant Pere Montfaucon, qui croyent, & non sans fondement, que ce capuchon avoit une appendice, & qu'il tenoit à une cape ou à la penula. Quoi qu'il en soit, on convient que le cucullus étoit la même chose que le bardocucullus; que cet ajustement venoit des Gaulois; qu'on s'en servoit particulierement dans la Saintonge, & que la débauche en fit passer l'usage à Rome où on le trouva très propre pour courir la nuit, & incognito, des avantures amoureuses:

Si nocturnus adulter, Tempora santonico velas adoperta cucullo. Satyr. viii.

Je ne sai s'il reste encore en Saintonge quelque vestige de l'usage du cucullus & de la cape: mais les femmes du peuple portent encore aujourd'hui à Langres, une espece de cape qui leur est particuliere, & dont elles n'ignorent pas l'avantage.

BARDOT (Page 2:76)

BARDOT (Maréch. & Manege.) on appelle ainsi un petit mulet. (V)

BARDT (Page 2:76)

* BARDT (Géog.) ville d'Allemagne, dans le duché de Poméranie, proche la mer Baltique. Long. 31. lat. 54. 23.

BAREITH (Page 2:76)

* BAREITH (Géog.) petite ville d'Allemagne, en Franconie, dans le margraviat de Culmbach. Long. 29. 20. lat. 50.

BARENTON (Page 2:76)

* BARENTON (Géog.) petite ville de France, dans la basse Normandie, au diocese d'Avranches, vers la source de l'Ardée.

BARFLEUR (Page 2:76)

* BARFLEUR (Géog.) ville de France, en Normandie, dans le Cotentin. Long. 16. 23. 35. lat. 49. 40. 17.

BARFOULS (Page 2:76)

* BARFOULS, s. m. pl. (Commerce.) étoffe qui se fait à Cantor, qui sert de vêtemens aux Négres, & qu'ils échangent avec les Européens, contre du fer.

BARGA (Page 2:76)

* BARGA (Géog.) petite ville de Toscane, en Italie, sur la riviere de Scorchio, dans le Florentin.

BARGE (Page 2:76)

BARGE, oiseau. Voyez Petit Corlieu.

BARGE (Page 2:76)

BARGE, s. f. pl (Marine.) anciennement on se servoit de ce mot pour dire une barque ou esquif: à Londres, on dit encore la barge du maire.

BARGELACH (Page 2:76)

* BARGELACH, s. m. (Hist. nat. Ornith.) oiseau de Tartarie, qui habite les lieux deserts, où il est la proie des faucons; il a la grosseur de la perdrix; la forme de queue de l'hirondelle, & les piés du papeguai, avec le vol très - rapide: assemblage de carac<cb-> teres qui, pouvant convenir à un grand nombre d'oiseaux, désignent assez mal le bargelach.

BARGEMONT (Page 2:76)

* BARGEMONT (Géog.) ville de France, au diocese de Fréjus.

BARGENY (Page 2:76)

* BARGENY (Géog.) ville de l'Ecosse méridionale, capitale de la province de Carrick. Long. 12. 38. lat. 55. 40.

BARGUA (Page 2:76)

* BARGUA DE - REGOA (Géog. anc. & mod.) ville des Callaïques Bracariens, appellée Tantobriga; ce n'est plus qu'un petit village au quartier de Tra - las - montes, province de Portugal, à l'occident de Bragance.

BARGUETTE (Page 2:76)

BARGUETTE, s. f. pl. sur les rivieres, espece de bateau de quarante piés de long ou environ, qui sert à passer les chevaux, & à porter des cordages pour la manoeuvre de la riviere.

BARI (Page 2:76)

* BARI (Géog.) ville d'Italie, au royaume de Naples, capitale de la terre de même nom. Long. 34. 32. lat. 41. 31.

BARI (Page 2:76)

* BARI (Géog.) province d'Italie, au royaume de Naples, bornée par le golfe de Venise, la Capitanate, la Basilicate, & la terre de Lecce. Bari en est la capitale.

BARJAC (Page 2:76)

* BARJAC (Géog.) petite ville de France, en Languedoc, diocese d'Usès.

BARIGA DE MORE (Page 2:76)

* BARIGA DE MORE, s. f. (Commerce.) soie que les Hollandois apportent des Indes orientales. Il y a la fine & la commune; elles viennent l'une & l'autre sur les vaisseaux de la compagnie.

BARJOLS (Page 2:76)

* BARJOLS (Géog.) ville de France, en Provence. Long. 23. 50. lat. 43. 35.

BARIQUICEMETO (Page 2:76)

* BARIQUICEMETO (Géog.) contrée de la Terre - ferme, dans l'Amérique méridionale & le midi de la province de Venezuela, le long de la riviere de Bariquicemeto, qu'on nomme aussi Baria, ou Rio de S. Pietro, qui se jette dans l'Orenoque.

BARIS (Page 2:76)

* BARIS (Géog.) ancienne ville de Pamphilie, dans la Pisidie, contrée de l'Asie mineure, aux environs du mont Taurus.

BARKAN (Page 2:76)

* BARKAN (Géog.) ville de Hongrie, proche le pont de Gran.

BARKLEY (Page 2:76)

* BARKLEY (Géog.) ville d'Angleterre, dans la province de Glocester, sur la Saverne. Long. 15. 12. lat. 51. 43.

BARLEMONT (Page 2:76)

* BARLEMONT (Géog.) ville de Hainault dans les Pays - bas, sur la Sambre, proche Mons.

BARLENGA (Page 2:76)

* BARLENGA (Géog. anc. & mod.) petite île de Portugal, vers la côte de l'Estramadure, vis - à - vis Santarin. Il y en a d'autres du même nom, entre lesquelles est Barlengote; toutes s'appellent les îles de Barlenga. Barlenga étoit connu des anciens sous le nom de Londobris & d'Erythia.

BARLETTE (Page 2:76)

* BARLETTE (Géog.) ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Bari, sur le golfe de Venise. Long. 34. 2. lat. 41. 30.

BARLINS (Page 2:76)

* BARLINS. s. m. c'est dans les manufactures en soie; le nom d'un noeud qu'on fait au commencement & à la fin des pieces pour les tordre; noüer ou remettre. Voyez Tordre & Remettre.

BARLONG (Page 2:76)

BARLONG, adj. usité, en Architecture, pour signifier un plan, ou un corps dont la base a plus d'étendue à la fáce qu'au côté: oblong est le contraire. (P)

BARLOVENTO (Page 2:76)

* BARLOVENTO (les iles de) Géog. partie septentrionale des Antilles; on les appelle aussi insula ad ventum, parce qu'elles sont exposées au vent. On compte entre ces îles, Anguila, saint Martin, saiut Barthelemi, saint Eustache, saint Christophle, Nieves ou l'île des Neiges, la Barbade, Antigoa, Montserrat, la Guadeloupe, la Desirade, la Marigalante, la Dominique, la Martinique, sainte Lucie, saint Vincent, la Barboude, Bequia, Grenadille, Grenade, & Tabago.

BARNABITES (Page 2:76)

BARNABITES, s. m. pl. (Hist. eccl.) congrégation de clercs réguliers ainsi nommés de l'église de S. Barnabé à Milan, où ils firent leurs premiers exercices. Ils reconnoissent pour instituteurs Jacques An<pb->

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