ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"73"> pêche s'en fait de la même maniere que celle de l'anguille.

Barbeau (Page 2:73)

Barbeau, plante. Voyez Bluet.

BARBECINS (Page 2:73)

* BARBECINS, (Géog.) royaume d'Afrique, dans la Guinée, vis - à - vis le cap - Verd. On dit que les filles s'y font des cicatrices, & s'agrandissent la bouche en se séparant les levres, pour se rendre plus jolies.

BARBEIER, BARBOTER, FRISER (Page 2:73)

BARBEIER, BARBOTER, FRISER, verb. neut. on dit en Marine, la voile barbeie, lorsque le vaisseau étant trop près du vent, le vent rase la voile, & lui étant presque parallele, la bat de côté & d'autre sans la remplir. Cette agitation continue jusqu'à ce qu'elle ait pris vent, & alors elle ne barbeie ou ne frise plus. Quand on a mis le vent sur les voiles, il faut qu'elles barbeient. Il ne faut pas confondre mettre le vent, & prendre le vent. Voyez Vent. (Z)

BARBELA (Page 2:73)

* BARBELA, (Géog.) rivicre d'Afrique, dans le Congo: elle passe à S. Salvador, & se jette dans le Zaire, un peu au - dessus de son embouchure dans l'Océan.

BARBELIOTS, ou BARBORIENS (Page 2:73)

* BARBELIOTS, ou BARBORIENS, s. m. pl. secte de Gnostiques, qui disoient qu'un Eon immortel avoit eu commerce avec un esprit vierge appellé Barbeloth, à qui il avoit accordé successivement la prescience, l'incorruptibilité, & la vie éternelie; que Barbeloth un jour plus gaie qu'à l'ordinaire, avoit engendré la lumiere, qui perfectionnée par l'onction de l'esprit, s'appella Christ; que Christ desira l'intelligence & l'obtint; que l'intelligence, la raison, l'incorruptibilité, & Christ s'unirent; que la raison & l'intelligence engendrerent Autogene; qu'Autogene engendra Adamas l'homme parfait, & sa femme la connoissance parfaite; qu'Adamas & sa femme engendrerent le bois; que le premier ange engendra le S. Esprit, la Sagesse, ou Prunic; que Prunic ayant senti le besoin d'époux, engendra Protarchonte, ou premier prince, qui fut insolent & sot; que Protarchonte engendra les créatures; qu'il connut charnellement Arrogance, & qu'ils engendrerent les vices & toutes leurs branches. Pour relever encore toutes ces merveilles, les Gnostiques les débitoient en Hébreu, & leurs cérémonies n'étoient pas moins abominables, que leur doctrine étoit extravagante. Voy. Théodoret.

BARBERIE (Page 2:73)

BARBERIE, s. f. terme qui se trouve employé dans les statuts des maîtres Perruquiers, & qui signifie l'art de raser & de faire la barbe & les cheveux. Voyez Barbier.

BARBERINO (Page 2:73)

* BARBERINO, (Géog.) ville d'Italie, dans la Toscane, dans le Florentin, au pie de l'Apennin, sur la riviere de Siere. Long. 28. 55. lat. 44. 5.

BARBET (Page 2:73)

BARBET, s. m. (Chasse.) gros chien à poil frisé, qu'on instruit à rapporter, qui va à l'eau, & qu'on dresse à la chasse du renard. On tond les barbets, & leur poil entre dans la composition des chapeaux.

BARBETS (Page 2:73)

* BARBETS, s. m. pl. (Géog.) habitans des vallées du Piémont, de Lucerne, d'Angrone, de Pérouse, & de S. Martin.

Barbet (Page 2:73)

Barbet, poisson de riviere, mieux connu sous le nom de barbeau. Voyez Barbeau. (I)

BARBEYRA (Page 2:73)

* BARBEYRA, (Géog.) petite ville de France, dans le bas Languedoc, au diocèse de Carcassonne.

BARBEZIEUX (Page 2:73)

* BARBEZIEUX, (Géog.) petite ville de France, en Saintonge, avec titre de marquisat.

BARBIER (Page 2:73)

BARBIER, s. m. artisan qui fait la barbe. Il y a à Paris deux communautés, qui suivant leurs statuts, ont droit de tenir boutique ouverte pour faire la barbe, & d'y mettre des bassins pour enseigne.

La premiere est celle des maîtres Chirurgiens, dont les bassins de l'enseigne doivent être jaunes: la seconde est celle des Perruquiers, dont les bassins sont blancs. Voyez Chirurgie.

BARBIER (Page 2:73)

BARBIER, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) poisson de mer du genre appellé anthias, selon Rondelet. Voy. Anthias. Voici comme il décrit ce poisson. Le corps est de couleur rougeâtre, la tête est rondc & de différentes couleurs, le bec est mousse, les dents sont petites; il a sur le dos, assez près de la tête, une nageoire qui s'étend jusqu'à la queue, & dont le premier aiguillon est long, fort & tranchant: on l'a comparé à un rasoir; & c'est pourquoi on a donné à ce poisson le nom de barbier. Il a deux nageoires auprès des oüies; deux autres sous le ventre, longues & menues; & enfin une autre au - delà de l'anus. Toutes ces nageoires sont de couleur rousse. La queue est de la même couleur; elle est terminée par deux nageoires. On a cru que lorsque le barbier étoit pris à la ligne, il la coupoit avec son aiguillon tranchant. Cela peut être: mais on a pretendu de plus que les autres poissons de cette espece venoient au secours de celui qui étoit pris, & le délivroient en coupant la ligne. Des poissons si intelligens pourroient bien aussi arracher l'hameçon du corps de celui qui l'auroit avalé. Leur aiguillon seroit aussi propre à cette opération qu'à la premiere. Si un de ces poissons a jamais coupé une ligne par hasard, je ne serois pas surpris qu'on leur attribuât des actions qui supposent un dessein prémedité, tant le commun des hommes est porté à croire des choses dénuées de toute vraissemblance. Voyez Poisson. (I)

BARBILLE (Page 2:73)

BARBILLE, s. f. (à la Monnoie.) ce sont des especes de petits filamens ou pointes qui sont aux flancs, & que l'on emporte en les agitant les uns contre les autres dans un crible de fer.

BARBILLON (Page 2:73)

BARBILLON, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) petit barbeau, poisson de riviere. Voyez Barbeau. (I)

Barbillon (Page 2:73)

Barbillon, (Hist. nat. Zoolog.) barbe ou pendant charnu qui fait partie du corps de certains poissons. Le nombre & la position des barbillons varient dans les différentes especes; ils sont le plus souvent autour de la bouche, comme dans le barbeau, le surmulet, la baudroie, &c. Voyez Rondelet, liv. III. ch. xxvj. (I)

Barbillons (Page 2:73)

Barbillons, s. m. pl. (Fauconn.) est une maladie qui survient à la langue des oiseaux de proie, & qui leur est causée, à ce qu'on croit, par un rhûme chaud qui tombe sur les glandes de la gorge, & les fait enfler.

BARBITON (Page 2:73)

* BARBITON, (Hist. ancienne.) nom d'un instrument des anciens. On ne sait point ce que c'étoit. Les anciens & les modernes l'ont souvent confondu avec la lyre. M. Dacier conjecture qu'il étoit à corde; & faisant venir barbiton de barumiton, qui signifie grosse corde de lin, il en conclut que c'étoit un instrument à grosses cordes: ce qu'il y a de certain, c'est que le lin étoit en usage pour les instrumens de musique, avant que l'on eût trouvé l'art d'employer au même usage les boyaux des bêtes. Horace l'appelle lesbien, lesboum barbiton, ode i. liv. I. & ode xxxii. même livre, Lesbio primum modulate civi: « vous, barbiton, qui avez été touché la premiere fois par un citoyen de Lesbos »; c'étoit Alcée, à qui il attribue l'invention du barbiton.

BARBONNE (Page 2:73)

* BARBONNE, (Géog.) petite ville de France en Champagne, généralité de Châlons.

BARBORA (Page 2:73)

* BARBORA, (Géog.) ville maritime d'Afrique au royaume d'Adel, sur le détroit de Babel - Mandel. Il y a une île de ce nom qu'on appelle aussi Alodi, dans la mer Rouge, à l'occident de la baie de Barbora. Lat. environ 10. 45. long. 64. 32.

BARBOT (Page 2:73)

BARBOT, s. m. c'est ainsi qu'on appelle sur les galeres celui qui fait le poil aux forçats.

BARBOTE (Page 2:73)

* BARBOTE, s. f. borbata, (Hist. nat. Zoolog.) poisson qui se trouve dans des rivieres & des lacs dont les eaux sont tranquilles. Il a un barbillon au bout de la mâchoire inférieure; ses dents sont courtes & menues; le corps gluant & couvert de petites écailles; sa couleur est mêlée de roux & de brun, [p. 74] avec des taches noires ondoyantes. Ce poisson a deux nageoires près des oüies; deux au - dessous; & au - delà de l'anus une autre nageoire qui s'étend jusqu'à la queue. Il a sur le dos une pareille nageoire qui se prolonge jusqu'à la queue; & devant cette nageoire, une autre plus petite. La barbote ressemble beaucoup au lote; cependant elle a le bec plus mince, la queue plus menue & plus pointue, & le ventre plus gros. Le foie de la barbote est fort grand à proportion du corps du poisson. Rondelet. Voyez Poisson. (I)

Barbote (Page 2:74)

Barbote, (Mat. med.) Mustela offic. Schrod. 330. Le foie, le ventricule, & l'arrête de ce poisson, sont d'usage en Medecine. Le foie suspendu dans un vaisseau de verre, & exposé à un degré moderé de chaleur, se convertit en une liqueur jaune fort salutaire, pour dissiper les taies & éclaircir la vûe. On recommande son ventricule dans les maladies de l'utérus; il chasse les vuidanges & appaise la colique; son arrête pulvériséc, guérit l'épilepsie, selon Schroder. (N)

BARBOTINE (Page 2:74)

BARBOTINE, s. f. (Hist. nat. bot. & mat. Med.) semen contra, semen sanctum, ou semen sanctonicum, est une semence menue, amere, chaude & dessiccative, propre à faire mourir les vers qui s'engendrent dans le corps humain, sur - tout dans celui des petits enfans. Voyez Ver.

Cette semence est menue, brune, oblongue, amere, & d'une odeur forte & desagréable. Il faut la choisir récente, verdâtre, d'un goût amer, aromatique & desagréable. Elle croît dans la Perse, sur les frontieres de la Moscovie. On nous l'apporte d'Alep, &c.

Les Naturalistes ne sont point d'accord sur la plante qui produit cette semence, sur laquelle J. Bauhin a donné une longue dissertation. Quelques auteurs veulent que le semen contra soit la graine d'une espece d'absinthe appellée santonicum ou marinum absinthium: d'autres disent qu'elle est la graine de la tanésie; d'autres enfin, celle de l'auronne.

Voici ce qu'en dit M. Tavernier, dans le second tome de ses Voyages. « Pour ce qui est de la semencine, ou poudre à vers, on ne peut pas la recueillir comme on fait les autres graines. C'est une herbe qui croît dans les prés, & qu'il faut laisser mûrir; & le mal est, que lorsqu'elle approche de sa maturité, le vent en fait tomber une grande partie entre les herbes, où elle se perd: c'est ce qui la rend chere.

Comme on n'ose la toucher de la main, parce qu'elle en seroit plûtôt gâtée, & que même quand on en fait usage, on la prend dans une écuelle; lorsqu'on veut recueillir ce qui est resté dans l'épi, on a recours à cet expédient. On a deux paniers à ance; & en marchant dans les prés, on fait aller un des paniers de la droite à la gauche, & l'autre de la gauche à la droite, comme si l'on fauchoit l'herbe, & toute la graine tombe ainsi dans ces paniers ». V. Semen contra & Vermifuge. (N)

BARBOUDE (Page 2:74)

* BARBOUDE, (Géog.) ile de l'Amérique, l'une des Antilles, au nord d'Antigoa.

BARBOUILLER (Page 2:74)

BARBOUILLER, v. act. & neut. Quand il est actif, il est synonyme à salir; quand il est neutre, il est synonyme à mal parler, mal peindre, mal écrire.

Barbouiller (Page 2:74)

Barbouiller, terme d'Imprimeur. Lorsqu'une feuille imprimée est atteinte de noir dans les marges, ce qui ne peut arriver que par l'inattention & la mal - propreté de l'ouvrier de la presse, on dit que cet ouvrier barbouille, & que la feuille est barbouillée.

Barbouiller (Page 2:74)

Barbouiller, en Peinture, se prend toûjours en mauvaise part: barbouiller un tableau; il a barbouillé ce tableau, &c. à moins qu'on ne parle d'un homme dont le métier est de barbouiller une porte, des murailles, des treillages, &c. en ce cas on dit, un bar - bouilleur. Barbouiller un jeu de paume, un plancher, une menuiserie, &c. J'ai fait barbouiller ma maison depuis le haut jusqu'en bas.

BARBUE (Page 2:74)

BARBUE, s. f. rhombus loevis, (Hist. nat. Zoolog.) poisson de mer très - ressemblant au turbot, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, à l'exception des aiguillons. La barbue n'en a aucun ni en - dessus, ni en - dessous: elle est plus large & plus mince que le turbot. Rondelet la nomme turbot sans piquans. Voyez Turbot, Poisson. (I)

BARBURES (Page 2:74)

BARBURES, s. f. se dit, en grande Fonderie, de toutes ces inégalités qu'on apperçoit sur une piece fondue au sortir de la fosse ou du moule, & qu'il faut reparer au ciseau. Voyez Grande fonderie & Balevre .

BARBUS (Page 2:74)

BARBUS, adj. pris subst. (Hist. ecclés.) c'est ainsi qu'on nommoit les freres convers de l'ordre de Grammont, parce qu'ils portoient la barbe grande. Comme ils avoient le maniement des biens temporels, ils vouloient aussi usurper le gouvernement de l'ordre, & réduire les prêtres sous leur obéissance: mais ils perdirent leur cause. Mezeray, au regne de Philippe - Auguste. (G)

BARBUSINSKOI (Page 2:74)

* BARBUSINSKOI, (Géog.) ville d'Asie dans l'empire Russien, sur le bord oriental du lac Baikal, à l'endroit où la riviere de Barbusigga se jette dans le lac.

BARBY (Page 2:74)

* BARBY, (Géog.) ville d'Allemagne dans la haute Saxe, capitale du comté de son nom sur l'Elbe.

BARBYTHACE ou BARBYTACE (Page 2:74)

* BARBYTHACE ou BARBYTACE, (Géog.) ancienne ville du royaume de Perse, dont Pline dit que les habitans travailloient à amasser de l'or pour l'enfoüir, non par avarice, mais par mépris, & dans le dessein de priver les hommes d'un métal si dangereux.

BARCA (Page 2:74)

* BARCA, (Géog.) grande contrée d'Afrique, à l'orient du royaume de Tripoli.

BARCADE (Page 2:74)

BARCADE de chevaux, s. f. (Manege.) se dit d'une troupe de chevaux qu'on a achetés, & auxquels on veut faire passer la mer. (V)

BARCELONE (Page 2:74)

* BARCELONE, (Géog.) ville d'Espagne, capitale de la Catalogne, sur la Méditerranée. Long. 19. 50. lat. 41. 26.

Barcelone (Page 2:74)

Barcelone, (Géog.) petite ville de France en Guienne dans l'Armagnac.

BARCELONETTE (Page 2:74)

* BARCELONETTE, (Géog.) petite ville de France dans le Dauphiné, capitale de la vallée de son nom. Long. 24. 23. lat. 44. 26.

BARCELOR (Page 2:74)

* BARCELOR, (Géog.) ville d'Asie dans les Indes, sur la côte de Malabar, entre Goa & Mangalor. Long. 92. lat. 13. 45.

BARCELOS (Page 2:74)

* BARCELOS, (Géog.) ville de Portugal, avec titre de duché, dans la province d'entre Douro & Mino, sur la Sourille. Long. 9. 20. lat. 41. 20.

BARCENA (Page 2:74)

* BARCENA, (Géog. anc. & mod.) lac de l'Abyssinie en Afrique, au royaume d'Amara, sur les confins du Zanguebar, sous la Ligne. On crcit que c'est le Caloë de Ptolomée.

BARCKSHIRE (Page 2:74)

* BARCKSHIRE, (Géog.) province d'Angleterre au midi d'Oxford: Reading en est la capitale.

BARD (Page 2:74)

* BARD, (Géog.) ville d'Allemagne dans la Poméranie citérieure, & dans la seigneurie de même nom, avec château & port sur la mer Baltique.

BARDANE (Page 2:74)

BARDANE, s. f. lappa, (Hist. nat. bot.) genre de plante dont la fleur est à fleurons découpés, portés chacun sur un embryon, & soûtenus par le calice. Ce calice est composé de plusieurs écailles terminées chacune par un crochet, qui attache ordinairement les têtes de cette plante aux vêtemens. Lorsque la fleur est passée, ces embryons deviennent des semences garnies d'aigrettes fort courtes. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

* Bardane (la), personata lappa major, (Mat. med.) a la feuille amere; le papier bleu n'en est pas

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