ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"3"> qui s'écrit ainsi , & qui placé à la gauche d'une note, marque que cette note ayant précédemment été baissée par un b mol, ou haussée par un diese, doit être remise à son élévation naturelle ou diatonique.

Le b quarre fut inventé par Guy d'Arezzo. Cet auteur qui donna des noms aux six premieres notes de l'octave, n'en laissa point d'autre que la lettre b pour exprimer le si naturel; car chaque note avoit des - lors sa lettre correspondante: & comme le chant diatonique de ce si est assez dur quand il monte depuis le fa, il l'appella simplement b dur ou b quarre, par une allusion dont j'ai déjà parlé au mot B mol.

Le b quarre servit dans la suite à détruire l'effet du b mol antérieur sur une note quelconque; il suffisoit pour cela de placer le b quarre à la gauche de cette note: c'est que le b mol se plaçant plus ordinairement sur le si, le b quarre qui venoit ensuite ne produisoit en le détruisant que son effet naturel, qui étoit de représenter la note si sans altération. A la fin on s'en servit par extension & faute d'autre signe, à détruire aussi l'effet du diese; & c'est ainsi qu'il s'employe encore aujourd 'hui. Le b quarre efface également le diese ou le b mol qui l'ont précédé.

Il y a cependant une distinction à faire. Si le diese ou le b mol sont accidentels, ils sont détruits sans retour par le b quarre dans toutes les notes qui suivent sur le même degré, jusqu'à ce qu'il s'y présente un nouveau b mol ou un nouveau diese. Mais si le b mol ou le diese sont à la clé, le b quarre ne les efface que pour la note qu'il précede, ou tout au plus pou: la mesure où il se trouve; & à chaque degré alteré à la clé, il faut sans cesse un nouveau b quarre. Tout cela est assez mal imaginé: mais tel est l'usage.

Quelques - uns donnoient un autre sens au b quarre, & lui accordant seulement le droit de rétablir les diese, ou b mols accidentels, lui ôtoient celui de rien changer à la disposition de la clé; de sorte qu'en ce sens le b quarre sur un fa diésé, ou sur un si bémolise à la clé, ne serviroit que pour détruire un diese accidentel sur ce si, ou un b mol sur ce fa, & signifieroit toûjours un fa diese, ou un si b mol.

D'autres enfin se servoient bien du b quarre pour effacer le b mol, même celui de la cle, mais jamais pour effacer le diese. C'est le b mol seulement qu'ils employoient dans ce dernier cas.

Le premier usage prévaut à la vérité; ceux - ci sont plus rares & s'abolissent tous les jours: mais il est bon d'y faire attention en lisant d'anciennes musiques. (S)

B (Page 2:3)

* B, en Ecriture; cette lettre considérée dans sa forme italienne, est composée de deux i l'un sur l'autre, & conjoints avec l'o: dans sa forme coulée, c'est la tête de la seconde partie de l'x, l'i & l'o: dans la ronde, c'est la quatrieme & huitieme partie de l'o, l'i, & le second demi - cercle de l'o.

La premiere partie des deux premiers b, se forme par le mouvement simple des doigts, du plié & de l'allongé: la seconde partie du même b, & le dernier b en entier, se forment par un mouvement mixte des doigts & du poignet.

B A

BA (Page 2:3)

* BA, (Géog. mod.) ville d'Afrique dans la Guinée, au royaume d'Arder.

BAAL ou BEL (Page 2:3)

BAAL ou BEL, (Hist. anc.) nom qui signifie seigneur en langue Babylonienne, & que les Assyriens donnerent à Nemrod, lorsqu'après sa mort ils l'adorerent comme un Dieu. Baal étoit le dieu de quelques peuples du pays du Chanaan. Les Grecs disent que c'étoit Mars, & d'autres que c'étoit ou Saturne ou le Soleil. L'historien Josephe appelle le dieu des Phéniciens Baal ou Bel, dont Virgile parle dans l'Enéide comme d'un roi de Tyr:

Implevitque mero pateram, quam Belus, & omnes A Belo soliti.

Godwin, fondé sur la ressemblance des noms, croit que le Baal des Phéniciens est le même que Moloch: le premier signifie seigneur, & le second, prince ou roi. Cependant d'autres pensent que ces peuples adoroient Saturne sous le nom de Moloch, & Jupiter sous celui de Baal: car ils appelloient ce dernier dieu, Baal semen, le seigneur du ciel. Quoi qu'il en soit de ces différentes opinions, le culte de Baal se répandit chez les Juifs, & fut porté à Carthage par les Tyriens ses fondateurs. On lui sacrifioit des victimes humaines, & des enfans, en mémoire de ce que se trouvant engagé dans une guerre dangereuse, il para son fils des ornemens royaux, & l'immola sur un autel qu'il avoit dressé hu - même. Jérémie reproche aux Juifs qu'ils brûloient leurs enfans en holocauste devant l'autel de Baal; & dans un autre endroit, que dans la vallée d'Ennon ils faisoient passer leurs enfans par le feu en l'honneur de Moloch. Les Rabbins pour diminuer l'horreur de cette idolatrie, s'cn sont tenus à cette seconde cérémonie. Non comburebant illos, disent - ils de leurs ancêtres, sed tantum traducebant illos per ignem. Mais si dans le culte de Baal il n'en coûtoit pas toûjours la vie à quelqu'un, ses autels au moins étoient souvent teints du sang de ses propres prêtres, comme il paroît par le fameux sacrifice où Elie les défia. Incidebant se juxta ritum suum cultris & lanceolis, donec profunderenrur sanguine. Lib. III. Reg. Voyez Belus. (G)

BAALA (Page 2:3)

* BAALA, (Géog. sainte.) ville de la Palestine dans la tribu de Juda, où l'arche fut en dépôt pendant vingt ans. Il y eut dans la tribu de Juda une autre ville de même nom, qui passa ensuite dans celle de Siméon.

Baala (Page 2:3)

Baala, montagne de la Palestine, qui bornoit la tribu de Juda du côté du Nord.

BAALAM (Page 2:3)

BAALAM, ville de la Palestine dans la demi - tribu de Manassés.

BAAL - BERITH (Page 2:3)

* BAAL - BERITH, (Myth.) Ce mot est composé de Baal, seigneur, & de berith, alliance, Dieu de l'alliance. C'est sous ce nom que les Carthaginois, & avant eux les Phéniciens, prenoient à témoin les dieux dans leurs alliances.

BAAL - GAD ou BAGAD, ou BEGAD (Page 2:3)

* BAAL - GAD ou BAGAD, ou BEGAD, (Hist. anc. & Myth.) idoles des Syriens; leur nom est composé de baal, seigneur, & de gad, hasard ou fortune, dieux de la fortune ou du hasard. Le dieu du hasard est, après le dieu du tonnerre, un de ceux qui a dû avoir le premier des autels parmi les hommes.

BAAL - HASOR (Page 2:3)

* BAAL - HASOR, (Géog. sainte.) lieu voisin de la tribu d'Ephraim, où Absalon vengea le viol de sa soeur Thamar.

BAAL - HERMON (Page 2:3)

* BAAL - HERMON, (Géog. sainte.) montagne & ville au - delà du Jourdain, au nord de la tribu de Manassés.

BAALITES (Page 2:3)

BAALITES, s. m. pl. (Hist. anc.) secte d'impies, parmi le peuple d'Israel. Ils adoroient Baal, ou l'idole de Bel. Nous lisons dans le troisieme livre des Rois, qu'Achab & Jesabel sacrifioient tous les jours à cette idole; & qu'Elie ayant convaincu de superstition les prêtres de ce faux dieu par un miracl qu'il fit à la vûe d'Achab & du peuple, ces sacrificateurs au nombre de quatre cens cinquante furent tous mis à mort. Ancien Testament, III. liv. des Rois, ch. xviij. Voyez Baal. (G)

BAALMEON (Page 2:3)

* BAALMEON, (Géog. sainte.) ville de la Palestine, bâtie par la tribu de Ruben.

BAAL - PHARASIM (Page 2:3)

* BAAL - PHARASIM, (Géog. sainte.) ville des Philistins dans la tribu de Juda.

BAAL - THAMAR (Page 2:3)

* BAAL - THAMAR, (Géog. sainte.) plaine dans la tribu de Benjamin, où toutes les tribus s'assemblerent pour venger l'outrage fait à la femme d'un Lévite de la tribu d'Ephraïm. [p. 4]

BAAL - TSEPHON (Page 2:4)

BAAL - TSEPHON. Voyez Beelzephon.

BAAL - PEOR (Page 2:4)

*BAAL - PEOR, (Myth.) de Baal, seigneur, & de Peor, nom d'une montagne; dieu que les Arabes adoroient sur la montagne de Peor: on croit que c'est le Priape des Grecs. On l'appelle encore

BAAL - PHEGOR ou BEELPHEGOR, ou BELPHEGOR (Page 2:4)

* BAAL - PHEGOR ou BEELPHEGOR, ou BELPHEGOR. Voyez Belphegor.

BAALTIS (Page 2:4)

* BAALTIS, s. f. (Myth.) décsse adorée des Phéniciens: on la fait soeur d'Astarté, & femme de Saturne, dont elle n'eut que des filles. On croit que ce fut la diane des Grecs, revérée particulierement à Biblos sous le nom de Baaltis.

BAANITES (Page 2:4)

BAANITES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) hérétiques, sectatcurs d'un certain Baanès, qui se disoit disciple d'Epaphrodite, & semoit les erreurs des Manichéens dans le ix. siecle, vers l'an 810. Pierre de Sicile, Hist. du Manich. renaissant. Baronius, A. C. 810. (G)

BAAR (Page 2:4)

* BAAR, (Géog.) comté d'Allemagne en Suabe, dans la principauté de Furstemberg, vers la source du Danube & du Neckre, proche la sorêt Noire & les frontieres du Brisgaw. On appelle quelquefois les montagnes d'Abennow de son nom, montagnes de Baar.

BAARAS (Page 2:4)

* BAARAS, (Géog. & Hist. nat.) nom d'un lieu & d'une plante qu'on trouve sur le mont Liban en Syrie, au - dessus du chemin qui conduit à Damas. Josephe dit qu'elle ne paroit qu'en Mai, après que la neige est fondue; qu'elle luit pendant la nuit comme un petit flambeau; que sa lumiere s'éteint au jour; que ses feuilles enveloppées dans un mouchoir s'échappent & disparoissent; que ce phénomene autorise l'opinion qu'elle est obsedée des démons, qu'elle a la vertu de changer les métaux en or, & que c'est par cette raison que les Arabes l'appellent l'herbe d'or; qu'elle tue ceux qui la cueillent sans les précautions nécessaires; que ces précautions sont malheureusement inconnues; qu'elle se nourrit, selon quelques Naturalistes, de bitume; que l'odeur bitumineuse que rend sa racine, quand on l'arrache, suffoque; que c'est ce bitume enflammé qui produit sa lumiere pendant la nuit; que ce qu'elle perd en éclairant n'étant que le superflu de sa nourriture, il n'est pas étonnant qu'elle ne se consume point; que sa lumiere cesse quand ce superflu est consumé; & qu'il faut la chercher dans les endroits plantés de cedres. Combien de rêveries! & c'est un des historiens les plus sages & les plus respectés qui nous les débite.

BAAT (Page 2:4)

BAAT, s. m. (Com.) monnoie d'argent du royaume de Siam. Le baat sert aussi de poids; sa forme est un quarré sur lequel sont empreints des caracteres assez ressemblans à ceux des Chinois: mais ils sont mal frappés. Comme on altere souvent le baat par ses angles ou côtés, il ne faut le prendre ni comme poids, ni en payement, sans en avoir fait l'examen. Son poids est de trois gros deux deniers & vingt grains, poids de marc de France; son titre neuf deniers douze grains: il vaut deux livres neuf sols sept deniers argent de France. Cette monnoie a cours à la Chine; on l'appelle tieal. Voyez Tical.

BABA (Page 2:4)

* BABA, (Géog.) ville de la Turquie en Europe, dans la basse Bulgarie sur la mer Noire, vers les bouches du Danube, entre Prostoviza & Catu.

BABEL (Page 2:4)

*BABEL, (Hist. sacr. ant.) en Hébreu confusion, nom d'une ville & d'une tour dont il est fait mention dans la Genese, chap. ij. situées dans la terre de Sennaar, depuis la Chaldée, proche l'Euphrate, que les descendans de Noé entreprirent de construire avant que de se disperser sur la surface de la terre, & qu'ils méditoient d'élever jusqu'aux cieux: mais Dieu réprima l'orgueil puérile de cette tentative que les hommes auroient bien abandonnée d'eux - mêmes. On en attribue le projet à Nemrod, petit - fils de Cham: il se proposoit d'éterniser ainsi sa mémoire, & de se préparer un asyle contre un nouveau déluge. On bâtissoit la tour de Babel l'an du monde 1802. Phaleg, le dernier des patriarches de la famille de sem, avoit alors 14 ans; & cette date s'accorde avec les observations célestes que Callisthene envoya de Babylone à Aristote. Ces observations étoient de 1903 ans; & c'est précisément l'intervalle de tems qui s'étoit écoulé depuis la fondation de la tour de Babel jusqu'à l'entrée d'Alexandre dans Babylone. Le corps de la tour étoit de brique liée avec le bitume. A peine fut - elle conduite à une certaine hauteur, que les ouvriers cessant de s'entendre, furent obligés d'abandonner l'ouvrage. Quelques auteurs font remonter à cet évenement l'origine des différentes langues: d'autres ajoûtent que les payens qui en entendirent parler confusément par la suite, en imaginerent la guerre des géans contre les dieux. Casaubon croit que la diversite des langues fut l'effet & non la cause de la division des peuples; que les ouvriers de la tour de Babel se trouvant, après avoir bâti long - tems, toûjours à la même distance des cieux, s'arrêterent comme se seroient enfin arrêtés des enfans, qui croyant prendre le ciel avec la main, auroient marché vers l'horison; qu'ils se disperserent, & que leur langue se corrompit. On trouve à un quart de lieue de l'Euphrate, vers l'orient, des ruines qu'on imagine, sur assez peu de fondement, être celles de cette fameuse tour.

BABEL - MANDEL (Page 2:4)

* BABEL - MANDEL, (Géog. mod.) détroit ainsi appellé de l'Arabe, bab - al - mandab, porte de deuil, parce que les Arabes prenoient le deuil pour ceux qui le passoient. Il est à 12. 40. de latit. entre une ile & une montagne de même nom, & joint la mer Rouge à l'Océan.

BABEURRE (Page 2:4)

* BABEURRE, s. f. (OEconom. rust.) espece de liqueur séreuse que laisse le lait quand il est battu, & que sa partie grasse est convertie en beurre. La babeurre prise en boisson rafraîchit & humecte.

BABIA (Page 2:4)

* BABIA, s. f. (Myth.) déesse révérée en Syrie, & surtout à Damas. On y donnoit le nom de babia aux enfans; ce qui a fait conjecturer que la babia étoit déesse de l'enfance.

BABILLER (Page 2:4)

BABILLER, v. n. se dit en Vénerie d'un limier qui donne de la voix: ce limier babille trop, il faut lui oter le babil, ou le rendre secret.

BABOLZA (Page 2:4)

* BABOLZA, (Géog. anc. & mod.) ville de la basse Hongrie dans l'Eselavonie, entre Passega & Zigeth, vers la Drave. Baudrand croit que c'a eté l'ancien Mansuetinium, ou pons Mansuetinus.

BABORD (Page 2:4)

BABORD. Voyez Basbord.

BABOUIN (Page 2:4)

BABOUIN, s. m. papio (Hist. nat. Zoolog.); c'est ainsi que l'on appelle de gros singes qui ont des queues, & qui sont différens des Cynocéphales: on distingue les babouins à longue queue, & les babouins à courte queue. Voyez Singe. (I)

BABUL (Page 2:4)

* BABUL, (Géog.) ville des Indes orientales, dans une île du fleuve Indus. Quelques - uns croyent que c'est Cambaya, & d'autres Patan.

BABYCA (Page 2:4)

* BABYCA, (Géog. & Hist. anc.) lieu entre lequel & le Cnacion les Lacédémoniens tenoient leurs assemblées. Aristote dit que le Cnacion est la riviere, & que le Babyca est le pont; ce qui rend ce que l'on vient de dire des Lacédémoniens entierement inintelligible; car entre un pont & une riviere quel espace y a - t - il où un peuple puisse s'assembler?

BABYLONE ou BABEL (Page 2:4)

* BABYLONE ou BABEL, (Géog. anc. & mod.) capitale ancienne de la Chaldée, dont il reste à peine quelques ruines. Voyez dans les historiens anciens & modernes les merveilles qu'on en raconte: ce détail est hors de notre objet. On croit que Bagdat est au lieu où étoit l'ancienne Babylone: mais ce fait n'est pas constant; il y a sur les autres endroits où on la suppose les mêmes incertitudes; les uns en font Felouge sur l'Euphrate, à cause de ses grandes ruines; d'autres Il ou Elle, à cause d'un amas de Décombres qu'on appelle encore la tour de Babel.

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