ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Babylone (Page 2:5)

* Babylone, (Géog. anc. & mod.) ville de l'Egypte près du Nil; le grand Caire s'est formé de ses ruines.

Bac (Page 2:5)

Bac à naviguer, c'est en Marine un petit bâtiment dont on se sert sur les canaux & les rivieres pour porter le brai & le goudron. (Z)

Bac (Page 2:5)

Bac est encore sur les Rivieres un bateau grand, large & plat, dont on se sert pour passer hommes, bêtes & voitures.

Il y a aux environs de Paris plusieurs bacs, dans les endroits éloignés des ponts.

Bac (Page 2:5)

Bac, en Jardinage; on appelle ainsi un petit bassin, soit quarré soit rond, placé d'espace en espace dans les quarrés d'un potager, avec un robinet pour arroser. A Versailles, à Sceaux, il y en a dans chaque petit jardin. (K)

Bac a jet trempe (Page 2:5)

Bac a jet trempe, en terme de Brasseur, est celui qui est posé sur les chaudieres & qui a trois trous, un de chaque côté, pour pouvoir jetter d'une chaudiere dans l'autre; celui de devant est pour jetter les caux chaudes des chaudieres dans la cuve matiere, par le moyen de la gouttiere à jet trempe. Voyez Brasserie & Cuve matiere

Bac a la décharge (Page 2:5)

Bac a la décharge, dans les Brasseries, est un bac qui est sur un des bords d'une des chaudieres, dans lequel on jette les métiers lorsqu'ils sont cuits pour les laisser refroidir. Voyez Brasserie & Métiers.

Bac a formes (Page 2:5)

Bac a formes, en terme de Rafinerie de sucre, c'est une grande auge de bois très - sain, en planches de quatre pouces d'épaisseur, longues de 8 à 9, & larges de 4 à 5, dans laquelle on met les formes en trempe. Voyez Trempe & Formes.

Bac a chaux (Page 2:5)

Bac a chaux, en terme de Rafinerie de sucre, c'est un grand bassin en massif de brique & de ciment, portant 9 à 10 piés de long sur 4 à 5 de large, & 6 de profondeur, dans lequel l'on éteint la chaux dont on a besoin dans les clarifications. Voyez Clarifier.

Bac a sucre (Page 2:5)

Bac a sucre, en terme de Rafinerie de sucre, n'est autre chose que plusieurs espaces séparés par des cloisons de planches, dans lesquelles on jette les matieres triées & sorties des barils.

Bac à terre (Page 2:5)

Bac à terre, en terme de Rafineur de sucre, c'est une auge de bois de même que le bac à formes (Voyez Bac à formes) séparé en plusieurs chambrettes où l'on délaye la terre. Voyez Terre. A chaque extrémité & au - dessus de ce bac, on voit une planche percée au milieu, & qui sert de traverse à deux bouts de chevrons qui sont attachés au plancher. C'est dans le trou de cette planche que s'emmanche un ballet dont on se sert pour passer la terre par la couleresse. Voyez Couleresse.

BACA (Page 2:5)

* BACA, (Géog. sainte.) ville de la tribu d'Aser, au pié du mont Liban.

BACA, ou BAZA (Page 2:5)

* BACA, ou BAZA, (Géog.) ville d'Espagne, au royaume de Grenade. Long. 15. 34. lat. 37. 18.

BAÇAIM (Page 2:5)

* BAÇAIM, (Géog.) ville d'Asie, avec port, au royaume de Visapour, sur la côte de Malabar. Long. 90. 40. lat. 19.

BACALA (Page 2:5)

* BACALA, (Géog.) ville de la presqu'île de Jucatan, dans l'Amérique septentrionale, près du golfe d'Honduras, entre Valladolid & Salamanque.

BACALAOS (Page 2:5)

* BACALAOS, (Géog.) terre de l'Amérique méridionale, dont on ne nous dit rien de plus.

BACAR (Page 2:5)

* BACAR, (Géog. anc. & mod.) nom d'une vallée située dans la partie septentrionale du mont Liban, que les Latins appelloient Iturea Thraconitis.

BACAR, ou BAXAR (Page 2:5)

* BACAR, ou BAXAR, (Géog.) contrée du Mogol, sur le Gange. Becaner en est la capitale.

BACA - SERAY, ou BACHA - SERAI (Page 2:5)

* BACA - SERAY, ou BACHA - SERAI, (Géog.) ville de la presqu'île de Crimée, dans la petite Tartarie. Long. 52. 30. lat. 45. 30.

BACAY (Page 2:5)

* BACAY, (Géog.) ville de l'Inde, delà le Gange, capitale du pays de même nom, sur la riviere de Pegu.

BACCALAURÉAT (Page 2:5)

BACCALAURÉAT, s. m. le premier des degrés qu'on acquiert dans les facultés de Théologie, de Droit, & de Médecine. Voyez Bachelier.

BACCARAT (Page 2:5)

BACCARAT, (Géog.) ville de France, en Lorraine, sur la Meurte, entre Nanci & Estival.

BACCARACH (Page 2:5)

BACCARACH, (Géog.) ville d'Allemagne, dans le bas Palatinat, sur le Rhin. Long. 25. 15. lat. 49. 57.

BACH (Page 2:5)

BACH, (Géog.) ville de la basse Hongrie, au comté de Toln, sur le Danube.

BACCHANALES (Page 2:5)

BACCHANALES, adj. pris subst. (Hist. anc.) fêtes religieuses en l'honneur de Bacchus, qu'on célébroit avec beaucoup de solennité chez les Athéniens, où l'on en distinguoit de diverses sortes; d'anciennes, de nouvelles, de grandes, de petites, de printanieres, d'automnales, de nocturnes, &c. Avant les olympiades, les Athéniens marquoient le nombre des années par celui des bacchanales, autrement nommées orgies, du mot Grec O)RGH\, fureur, à cause de l'enthousiasme ou de l'ivresse qui en accompagnoit la célébration: elles tiroient leur origine d'Egypte, & furent introduites en Grece par Melampe.

A Athenes l'Archonte régloit la forme & l'ordonnance des bacchanales, qui dans les premiers tems se passoient fort simplement: mais peu à peu on les accompagna de cérémonies ou ridicules ou infames. Les prêtresses ou bacchantes couroient de nuit, à demi - nues, couvertes seulement de peaux de tigres ou de pantheres passées en écharpe, avec une ceinture de pampre ou de lierre; les unes échevelées & tenant en main des flambeaux allumés, les autres portant des thyrses ou bâtons entourés de lierre & de feuilles de vigne, criant & poussant des hurlemens affreux. Elles prononçoient sur - tout ces mots, *E)UOI= *SABOI/, E)UOI= *BA/KXE, ou W= *I)A/KXE, ou I)W\ *BA/KXE. A leurs cris se mêloit le son des cymbales, des tambours, & des clairons. Les hommes en habits de satyres suivoient les bacchantes, les uns à pié, d'autres montés sur des ânes, traînant après eux des boucs ornés de guirlandes pour les immoler. On pouvoit appeller ces fêtes du Paganisme le triomphe du libertinage & de la dissolution; mais sur - tout les bacchanales nocturnes où il se passoit des choses si infames, que l'an 568 de Rome, le sénat informé qu'elles s'étoient introduites dans cette ville, défendit sous les peines les plus grieves de les célébrer. C'est avec raison que les peres de l'église ont reproché aux payens ces desordres & ces abominations. (G)

BACCHANTES (Page 2:5)

BACCHANTES, prêtresses de Bacchus, nom que l'on donna d'abord à des femmes guerrieres qui suivirent Bacchus à la conquête des Indes, portant des thyrses ou bâtons entortillés de pampres de lierre & de raisins, & faisant des acclamations pour publier les victoires de ce conquérant. Après l'apothéose de ce prince, elles célébrerent en son honneur les bacchanales. De - là les mysteres de Bacchus furent principalement confiés aux femmes; & dans les anciennes bacchanales de l'Attique, ces prêtresses étoient au nombre de quatorze. Il est pourtant fait mention dans l'antiquité d'un grand - prêtre de Bacchus, si respecté de tout le peuple, qu'on lui donnoit la premiere place dans les spectacles. Platon bannit de sa république la danse des bacchantes, & leur cortege composé de nymphes, d'égipans, de silenes, & de satyres, qui tous ensemble imitoient les ivrognes, & presque toûjours d'après nature, sous prétexte d'accomplir certaines expiations ou purifications religieuses. Ce philosophe pense que ce genre de danse n'étant convenable ni à la guerre, ni à la paix; & ne pouvant servir qu'à la corruption des moeurs, il doit être exclus d'un état bien policé. Tacite racontant les débauches de Messaline & de ses femmes, en fait [p. 6] ce portrait tout semblable aux extravagances des bacchantes. Femina pellibus atcincta assultabant, ut sacrificantes vel insanientes baccha. Ipsa crine fluxo, thyrsum quatiens, juxtaque Silius hedera cinctus, gerere cothurnos, jacere caput, strepente circum procaci choro. « Les femmes de Messaline revêtues de peaux bondissoient & folâtroient comme les bacchantes dans leurs sacrifices; elle - même les cheveux épars agitoit un thyrse; Silius (son amant) étoit à ses côtés, couronné de lierre, chaussé d'un cothurne, jettant la tête deçà & delà, tandis que cette troupe lascive dansoit autour de lui.» (G)

BACCHE (Page 2:6)

BACCHE, s. m. dans la Poësie Greque & Latine, espece de pié composé de trois syllabes; la premiere breve, & les deux autres longues, comme dans ces mots, gsts, vr.

Le bacche a pris son nom de ce qu'il entroit souvent dans les hymnes composées à l'honneur de Bacchus. Les Romains le nommoient encore oenotrius, tripodius, saltans, & les Grees PARIAMBOS2. Diom. III. pag. 475. Le bacche peut terminer un vers hexametre. Voyez Plé, &c. (G)

BACCHIONITES (Page 2:6)

* BACCHIONITES, s. m. pl. (Hist. anc.) c'étoient, à ce qu'on dit, des philosophes qui avoient un mépris si universel pour les choses de ce bas monde, qu'ils ne se reservoient qu'un vaisseau pour boire; encore ajoûte - t - on qu'un d'entre eux ayant apperçu dans les champs un berger qui puisoit dans un ruisseau de l'eau avec le creux de sa main, il jetta loin de lui sa tasse, comme un meuble incommode & superflu. C'est ce qu'on raconte aussi de Diogene. S'il y a jamais eu des hommes aussi desintéressés, il faut avoüer que leur métaphysique & leur morale mériteroient bien d'être un peu plus connues. Après avoir banni d'entre eux les distinctions funestes du tien & du mien, il leur restoit peu de chose à faire pour n'avoir plus aucun sujet de querelles, & se rendre aussi heureux qu'il est permis à l'homme de l'être.

BACCHUS (Page 2:6)

* BACCHUS, (Myth.) dieu du Paganisme. On distingue particulierement deux Bacchus: celui d'Egypte, fils d'Ammon, & le même qu'Osiris; celui de Thebes, fils de Jupiter & de Semelé, auquel on a fait honneur de toutes les actions des autres. L'Egyptien fut nourri à Nisa, ville de l'Arabie heureuse, & ce fut lui qui fit la conquêre des Indes. Orphée apporta son culte dans la Grece, & attribua par adulation les merveilles qu'il en racontoit à un Prince de la famille de Cadmus. Voyez Osiris.

Le Thébain acheva dans la cuisse de son pere le reste du tems de la grossesse de sa mere, qui mourut sur son septieme mois. Euripide dans ses Bacchantes, dit que Jupiter déposa cet enfant dans un nuage pour le dé - ober à la jalousie de sa femme; & Eustathe, qu'il fut nourri sur le mont Meros, qui signifie cuisse, equivoque qui aura vraissemblablement donné lieu à la premiere fable. Bacchus alla à la conquête des Indes à la tête d'une troupe de femmes & d'hommes armés de thyrses & de tambours. Les peuples effrayés de la multitude & du bruit, le reçûrent comme un dieu; & pourquoi se seroient - ils défendus contre lui? il n'alloit point les charger de chaînes, mais leur apprendre la culture de la vigne. On dit qu'il fit des prodiges dans l'affaire des Géans. On le représente sous la figure d'un jeune homme, sans barbe, joufflu, couronné de lierre ou de pampre, le thyrse dans une main, & des grappes de raisin ou une coupe dans l'autre. On lui immoloit le bouc & la pie; le bouc qui mange les bourgeons, la pie que le vin fait parler. La panthere lui étoit consacrée, parce qu'il se couvroit de sa peau. Voyez Semelé, Bimater, Dionysius, Liber, Bromius , &c.

BACHA, PASCHA, ou PACHA (Page 2:6)

BACHA, PASCHA, ou PACHA, subst. m. (Hist. mod.) officier en Turquie. C'est le gouverneur d'une province, d'une ville, ou d'un autre département; nous disons le bacha de Babylone, le bacha de Natoe, le bacha de Bender, &c.

Dans les bachas sont compris les beglerbegs, & quelquefois les sangiacbegs, quoiqu'ils en soient quelquefois distingués, & que le nom de bacha se donne proprement à ceux du second ordre, c'est - à - dire à ceux devant qui l'on porte deux ou trois queues de cheval, qui sont les enseignes des Tures; d'où vient le titre de bacha à trois queues. Ceux - ci sont appellés beglerbegs, & les sangiacbegs ne font porter devant eux qu'une queue de cheval attachée au bout d'une lance. Voyez Beglerbeg & Sangiac.

Le titre de bacha se donne aussi par politesse aux courtisans qui environnent le grand - seigneur à Constantinople, aux officiers qui servent à l'armée, & pour ainsi dire, à tous ceux qui font quelque figure à la cour ou dans l'état.

Le grand - seigneur confie aux bachas la conduite des armées; & pour lors on leur donne quelquefois le titre de seraskier ou de back - bog, c'est - à - dire général, parce qu'ils ont sous leurs ordres d'autres bachas. Comme on ne parvient communément au titre de bacha que par des intrigues, par la faveur du grandvisir ou des sultanes, qu'on achette par des présens considérables, il n'est point d'exactions que ces officiers ne commettent dans leurs gouvernemens, soit pour rembourser aux Juifs les sommes qu'ils en ont empruntées, soit pour amasser des trésors dont souvent ils ne joüissent pas long - tems, & qu'ils ne transmettent point à leur famille. Sur un léger mécontentement, un soupçon, ou pour s'approprier leurs biens, le grand - seigneur leur envoye demander leur tête, & leur uniqué réponse est d'accepter la mort. Leur titre n'étant pas plus héréditaire que leurs richesses, les enfans d'un bacha traînent quelquefois leur vie dans l'indigence & dans l'obscurité. On croit que ce nom de pascha vient du Persan pait schats, qui signifie pié de roi, comme pour marquer que le grand - seigneur a le pié dans les provinces où ses bachas le représentent. Cependant ce titre n'est en usage qu'en Turquie; car en Perse on nommé émirs ou kams les grands seigneurs & les gouverneurs de province. (G)

BACHARA (Page 2:6)

* BACHARA, (Géog.) ville de la grande Tartarie en Asie, dans l'Usbech, sur une riviere qui va se jetter dans la mer Caspienne.

BACHE ou BACHOT (Page 2:6)

BACHE ou BACHOT, s. m. ce sont de petits bateaux dont on se sert sur les rivieres; on nomme ainsi ceux dont on se sert à Lyon pour passer la Saone. (Z)

Bache (Page 2:6)

Bache, (Jardin. & Hydraul.) c'est un coffre ou une cuvette de bois qui reçoit l'eau d'une pompe aspirante à une certaine hauteur, où elle est reprise par d'autres corps de pompe foulante qui l'élevent davantage. (K)

Bache (Page 2:6)

* Bache, s. f. (Comm. & Roul.) grande couverture de grosse toile que les rouliers & voituriers étendent sur leurs voitures, pour garantir de la pluie & des autres intempéries de l'air les marchandises dont elles sont chargées. Cette couverture est bandée par des cordes qui partent de son milieu & de ses angles, & qui se rendent à différentes parties latérales de la voiture. Il y a entr'elle & les marchandises un lit de paille fort épais.

BACHELIER (Page 2:6)

BACHELIER, s. m. (Hist. mod.) dans les écrivains du moyen âge, étoit un titre qui se donnoit, ou à ceux d'entre les chevaliers qui n'avoient pas assez de bien ou assez de vassaux pour faire porter devant eux leurs bannieres à une bataille, ou à ceux même de l'ordre des Bannerets, qui, n'ayant pas encore l'âge qu'il falloit pour déployer leur propre banniere, étoient obligés de marcher à la guerre sous la banniere d'un autre; voyez Banneret. Camden & d'autres définissent le bachelier, une personne d'un rang moyen entre un chevalier & un écuyer, moins âgé & plus récent que celui - là, mais supérieur à ce<pb->

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