ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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BAAL - TSEPHON

BAAL - TSEPHON. Voyez Beelzephon.

BAAL - PEOR

*BAAL - PEOR, (Myth.) de Baal, seigneur, & de Peor, nom d'une montagne; dieu que les Arabes adoroient sur la montagne de Peor: on croit que c'est le Priape des Grecs. On l'appelle encore

BAAL - PHEGOR ou BEELPHEGOR, ou BELPHEGOR

* BAAL - PHEGOR ou BEELPHEGOR, ou BELPHEGOR. Voyez Belphegor.

BAALTIS

* BAALTIS, s. f. (Myth.) décsse adorée des Phéniciens: on la fait soeur d'Astarté, & femme de Saturne, dont elle n'eut que des filles. On croit que ce fut la diane des Grecs, revérée particulierement à Biblos sous le nom de Baaltis.

BAANITES

BAANITES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) hérétiques, sectatcurs d'un certain Baanès, qui se disoit disciple d'Epaphrodite, & semoit les erreurs des Manichéens dans le ix. siecle, vers l'an 810. Pierre de Sicile, Hist. du Manich. renaissant. Baronius, A. C. 810. (G)

BAAR

* BAAR, (Géog.) comté d'Allemagne en Suabe, dans la principauté de Furstemberg, vers la source du Danube & du Neckre, proche la sorêt Noire & les frontieres du Brisgaw. On appelle quelquefois les montagnes d'Abennow de son nom, montagnes de Baar.

BAARAS

* BAARAS, (Géog. & Hist. nat.) nom d'un lieu & d'une plante qu'on trouve sur le mont Liban en Syrie, au - dessus du chemin qui conduit à Damas. Josephe dit qu'elle ne paroit qu'en Mai, après que la neige est fondue; qu'elle luit pendant la nuit comme un petit flambeau; que sa lumiere s'éteint au jour; que ses feuilles enveloppées dans un mouchoir s'échappent & disparoissent; que ce phénomene autorise l'opinion qu'elle est obsedée des démons, qu'elle a la vertu de changer les métaux en or, & que c'est par cette raison que les Arabes l'appellent l'herbe d'or; qu'elle tue ceux qui la cueillent sans les précautions nécessaires; que ces précautions sont malheureusement inconnues; qu'elle se nourrit, selon quelques Naturalistes, de bitume; que l'odeur bitumineuse que rend sa racine, quand on l'arrache, suffoque; que c'est ce bitume enflammé qui produit sa lumiere pendant la nuit; que ce qu'elle perd en éclairant n'étant que le superflu de sa nourriture, il n'est pas étonnant qu'elle ne se consume point; que sa lumiere cesse quand ce superflu est consumé; & qu'il faut la chercher dans les endroits plantés de cedres. Combien de rêveries! & c'est un des historiens les plus sages & les plus respectés qui nous les débite.

BAAT

BAAT, s. m. (Com.) monnoie d'argent du royaume de Siam. Le baat sert aussi de poids; sa forme est un quarré sur lequel sont empreints des caracteres assez ressemblans à ceux des Chinois: mais ils sont mal frappés. Comme on altere souvent le baat par ses angles ou côtés, il ne faut le prendre ni comme poids, ni en payement, sans en avoir fait l'examen. Son poids est de trois gros deux deniers & vingt grains, poids de marc de France; son titre neuf deniers douze grains: il vaut deux livres neuf sols sept deniers argent de France. Cette monnoie a cours à la Chine; on l'appelle tieal. Voyez Tical.

BABA

* BABA, (Géog.) ville de la Turquie en Europe, dans la basse Bulgarie sur la mer Noire, vers les bouches du Danube, entre Prostoviza & Catu.

BABEL

*BABEL, (Hist. sacr. ant.) en Hébreu confusion, nom d'une ville & d'une tour dont il est fait mention dans la Genese, chap. ij. situées dans la terre de Sennaar, depuis la Chaldée, proche l'Euphrate, que les descendans de Noé entreprirent de construire avant que de se disperser sur la surface de la terre, & qu'ils méditoient d'élever jusqu'aux cieux: mais Dieu réprima l'orgueil puérile de cette tentative que les hommes auroient bien abandonnée d'eux - mêmes. On en attribue le projet à Nemrod, petit - fils de Cham: il se proposoit d'éterniser ainsi sa mémoire, & de se préparer un asyle contre un nouveau déluge. On bâtissoit la tour de Babel l'an du monde 1802. Phaleg, le dernier des patriarches de la famille de sem, avoit alors 14 ans; & cette date s'accorde avec les observations célestes que Callisthene envoya de Babylone à Aristote. Ces observations étoient de 1903 ans; & c'est précisément l'intervalle de tems qui s'étoit écoulé depuis la fondation de la tour de Babel jusqu'à l'entrée d'Alexandre dans Babylone. Le corps de la tour étoit de brique liée avec le bitume. A peine fut - elle conduite à une certaine hauteur, que les ouvriers cessant de s'entendre, furent obligés d'abandonner l'ouvrage. Quelques auteurs font remonter à cet évenement l'origine des différentes langues: d'autres ajoûtent que les payens qui en entendirent parler confusément par la suite, en imaginerent la guerre des géans contre les dieux. Casaubon croit que la diversite des langues fut l'effet & non la cause de la division des peuples; que les ouvriers de la tour de Babel se trouvant, après avoir bâti long - tems, toûjours à la même distance des cieux, s'arrêterent comme se seroient enfin arrêtés des enfans, qui croyant prendre le ciel avec la main, auroient marché vers l'horison; qu'ils se disperserent, & que leur langue se corrompit. On trouve à un quart de lieue de l'Euphrate, vers l'orient, des ruines qu'on imagine, sur assez peu de fondement, être celles de cette fameuse tour.

BABEL - MANDEL

* BABEL - MANDEL, (Géog. mod.) détroit ainsi appellé de l'Arabe, bab - al - mandab, porte de deuil, parce que les Arabes prenoient le deuil pour ceux qui le passoient. Il est à 12. 40. de latit. entre une ile & une montagne de même nom, & joint la mer Rouge à l'Océan.

BABEURRE

* BABEURRE, s. f. (OEconom. rust.) espece de liqueur séreuse que laisse le lait quand il est battu, & que sa partie grasse est convertie en beurre. La babeurre prise en boisson rafraîchit & humecte.

BABIA

* BABIA, s. f. (Myth.) déesse révérée en Syrie, & surtout à Damas. On y donnoit le nom de babia aux enfans; ce qui a fait conjecturer que la babia étoit déesse de l'enfance.

BABILLER

BABILLER, v. n. se dit en Vénerie d'un limier qui donne de la voix: ce limier babille trop, il faut lui oter le babil, ou le rendre secret.

BABOLZA

* BABOLZA, (Géog. anc. & mod.) ville de la basse Hongrie dans l'Eselavonie, entre Passega & Zigeth, vers la Drave. Baudrand croit que c'a eté l'ancien Mansuetinium, ou pons Mansuetinus.

BABORD

BABORD. Voyez Basbord.

BABOUIN

BABOUIN, s. m. papio (Hist. nat. Zoolog.); c'est ainsi que l'on appelle de gros singes qui ont des queues, & qui sont différens des Cynocéphales: on distingue les babouins à longue queue, & les babouins à courte queue. Voyez Singe. (I)

BABUL

* BABUL, (Géog.) ville des Indes orientales, dans une île du fleuve Indus. Quelques - uns croyent que c'est Cambaya, & d'autres Patan.

BABYCA

* BABYCA, (Géog. & Hist. anc.) lieu entre lequel & le Cnacion les Lacédémoniens tenoient leurs assemblées. Aristote dit que le Cnacion est la riviere, & que le Babyca est le pont; ce qui rend ce que l'on vient de dire des Lacédémoniens entierement inintelligible; car entre un pont & une riviere quel espace y a - t - il où un peuple puisse s'assembler?

BABYLONE ou BABEL

* BABYLONE ou BABEL, (Géog. anc. & mod.) capitale ancienne de la Chaldée, dont il reste à peine quelques ruines. Voyez dans les historiens anciens & modernes les merveilles qu'on en raconte: ce détail est hors de notre objet. On croit que Bagdat est au lieu où étoit l'ancienne Babylone: mais ce fait n'est pas constant; il y a sur les autres endroits où on la suppose les mêmes incertitudes; les uns en font Felouge sur l'Euphrate, à cause de ses grandes ruines; d'autres Il ou Elle, à cause d'un amas de Décombres qu'on appelle encore la tour de Babel.

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