ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"239"> Anatomie; nom de deux petites bandes médullaires fort blanches, très courtes, au moyen desquelles la glande pinéale est attachée comme un petit bouton au bas des couches des nerfs optiques. Voyez Pinéale, &c.

On donne aussi ce nom aux branches de la moëlle alongée. Voyez Branche & Moelle alongée

PÉEBLES (Page 12:239)

PÉEBLES, (Géogr. mod.) ville d'Ecosse, capitale de la province de même nom, autrement dite Ewedale. Il y a, dit - on, dans cette ville trois églises, trois portes, trois rues & trois ponts. Elle est agréablement située sur le bord septentrional de la Ewede, à 7 lieues N. E. d'Edimbourg, 102 N. de Londres. Long. 14. 28. lat. 55. 54.

PÉER (Page 12:239)

PÉER, (Géogr. mod.) petite ville de l'évêché de Liége, au comté de Lootz. Long. 23. 10. lat. 51. 8. (D. J.)

PÉETERMANN (Page 12:239)

PÉETERMANN, (Commerce.) espece de bierre blanche extrèmement chargée de grain, & peu fermentée, qui se brasse à Louvain dans le Brabant; elle est d'un goût assez agréable, mais elle enivre fortement, & nuit, dit - on, beaucoup à ceux qui en font un usage très - fréquent; on prétend qu'elle contribue à engourdir le cerveau des jeunes gens qui vont faire leurs études dans l'université de Louvain.

PÉGANÉLÉON (Page 12:239)

PÉGANÉLÉON, s. m. (Pharm. anc.) terme employé par les anciens pour désigner de l'huile, dans laquelle des feuilles & des fleurs de rue ont été infusées pendant un certain tems au soleil. (D. J.)

PÉGASE (Page 12:239)

PÉGASE, s. m. (Mythol.) Hésiode nous dit que c'est du sang de Méduse, à qui Persée coupa la tête, qu'étoit né pégase, ce cheval aîlé, si utile aux poëtes, soit par lui - même, soit qu'ils le montent pour prendre leur vol vers le ciel, soit par la fontaine d'Hippocrène qu'il fit sortir de terre d'un coup de pié, & dans laquelle ils puisent à longs traits les fureurs divines qui les agitent. Voilà la fable; M. Fourmont en a donne dans les Mém. de littérat. une explication presque démontrée, en remettant seulement cette fable en langue phénicienne.

Méduse n'étoit autre chose, qu'un des cinq vaisseaux de la flotte de Phorcis, prince Phénicien, roi d'Itaque. La tête de Méduse étant une fois coupée, c'est - à - dire le commandant du vaisseau tué, il sortit du vaisseau, Chrysaor, célébre ouvrier en métaux, & le Pégase.

Le chef de la Méduse, en achetant de l'or des Africains, avoit attiré de chez eux un ouvrier qui sçût le mettre en oeuvre; cela étoit fort à sa place. Le pégase est ancien grec pagasse: devons nous l'aller chercher bien loin; & pendant qu'S2 est la finale grecque, dire avec Bochart & M. le Clerc, que pegasos s'est formé de pagasous, froeni equus, ce qui est encore contre les regles de la grammmaire phénicienne ou hébraïque, qui n'admet point une semblable transposition? Pagasos sans détour & sans violence, est manifestement le pacasse: lorsque les Romains virent pour la premiere fois l'éléphant, ils l'appellerent bos; de même le pacasse sorti de la Méduse, parce qu'on l'avoit apprivoisé, & que l'on montoit dessus comme sur les chevaux, fut appellé cheval. Les dénominations empruntées pour les choses extraordinaires sont de tous les tems & de toutes les langues; & une marque que c'étoit un animal sauvage, c'est qu'il s'échappa, qu'il ne fut rattrapé que par Bellerophon, qu'il tua Bargylle, l'ami de Bellerophon, qu'il le blessa lui - même, & disparut. Mém. de Littérat. tom. III. (D. J.)

Pégase (Page 12:239)

Pégase, (Art numismat.) l'auteur de la science des médailles a remarqué que pégase est le symbole de Corinthe, où Minerve le donna à Bellerophon pour combattre la Chimère; il se trouve aussi sur les médailles des villes d'Afrique & sur celles de Sicile, depuis que les Carthaginois s'en furent rendu maî<cb-> tres, parce qu'on tenoit que ce cheval est né du sang de Méduse qui étoit Africaine. Syracuse en particulier, qui avoit une étroite alliance avec Corinthe, marquoit ses médailles d'un pégase. (D. J.)

Pégase (Page 12:239)

Pégase, s. m. en Astronomie, est une constellation de l'hémisphere septentrional; on la désigne par un cheval aîlé. Voyez Constellation.

Pégase a selon le catalogue de Ptolomée, vingt étoiles; selon Tycho, dix - neuf; & dans le catalogue Britannique, quatre - vingt - treize. (O)

PÉGASIDES (Page 12:239)

PÉGASIDES, s. f. (Mythol.) surnom des Muses, pris du cheval pégase qui fut comme elles habitant de l'Hélicon.

PEGOE (Page 12:239)

PEGOE, (Géog. anc.) 1°. ville de l'Achaie, dans la Mégaride; 2°. ville de l'Hellespont, selon Ortelius; 3°. ville de l'île de Cypre ou de la Cyrénie, selon Etienne le géographe.

PEGASOE (Page 12:239)

PEGASOE, (Géog. anc.) cap de la Magnésie, ainsi nommé, dit le Scholiaste d'Apollonius, de ce que le navire Argo y fut construit; il y avoit en cet endroit - là un temple d'Apollon, qui a fait donner à ce dieu par Hésiode le nom de Pégasien: ce fut - là que les Argonautes s'embarquerent; & le lieu où se fit l'embarquement a depuis porté le nom d'Aphetoe, ainsi que le disent positivement Strabon & Stephanus. (D. J.)

PÉGASIEN (Page 12:239)

PÉGASIEN, senatus - consulte (terme de jurisp. rom.) le sénatus - consulte pégasien ordonnoit que l'héritier fidei - commissaire retiendroit le quart du fidéi - commis. Le trébellien le déchargea des actions actives & passives; ensuite on les a confondus sous le nom de quarte trébellianique ou falcidie.

PÉGÉES (Page 12:239)

PÉGÉES, s. f. pl. (Mythol.) nymphes des fontaines; c'est la même chose que les nayades, & leur nom a la même origine que pégase. (D. J.)

PEGMA (Page 12:239)

PEGMA, s. m. (Théat. des Rom.) c'étoit une sorte de grande machine théatrale, qu'on levoit & qu'on abaissoit par le moyen de certains ressorts, & qui avoit plusteurs étages; ensorte qu'il n'est pas surprenant qu'un homme tombant du haut en - bas, se rompit quelque bras ou quelque jambe, comme il arriva à un joueur de flûte. Juvenal en parle dans la Satire 4. v. 122. sic pugnas silicis laudabat & ictus, & pegma, & pueros inde ad velaria raptos; il louoit de cette sorte les combats des gladiateurs de Cilicie, les terribles coups qu'ils se portoient, & les enfans que la machine (le pegma) tenoit suspendus en l'air; on voit par ce passage, qu'on plaçoit sur le pegma des gladiateurs, des enfans, des musiciens; en un mot, qu'on se servoit de cette machine pour produire aux yeux des spectateurs, les illusions propres à les émouvoir.

PEGMARES (Page 12:239)

PEGMARES, s. m. (Hist. anc.) nom que donnoient les Romains à certains gladiateurs, de même qu'à certains artistes.

Les anciens donnoient quelquefois en spectacle une sorte de machines mouvantes appellées pegmata; c'étoient des échaffauds diversement ornés, qui avoient quelque ressemblance à ceux de nos feux d'artifice. Ces échafauds étant des machines qui jouoient en bascules; ils lançoient en l'air la matiere dont ils étoient chargés, & entr'autres des hommes que l'on sacrifioit ainsi aux amusemens du public; ou bien ils les précipitoient dans des trous creusés en terre, où ils trouvoient leur bucher; ou encore ils les jettoient dans les antres des bêtes féroces.

On appelloit pegmares, non - seulement les infortunés que l'on sacrifioit ainsi, mais encore ceux qui construisoient les machines & qui les faisoient jouer.

Suivant Casaubon, on mettoit le feu à l'échafaud; & les pegmares étoient obligés de se sauver à - travers les flammes & les débris de la machine.

Lipse dit seulement que les pegmares étoient certains gladiateurs, qui combattoient sur des échafauds [p. 240] que l'on élevoit dans cette intention, on les appelloit aussi petaurista, c'est - à - dire hommes qui volent en l'air. Voyez Gladiateur.

PEGNAFIEL (Page 12:240)

PEGNAFIEL, (Géog. mod.) petite ville d'Espagne, dans la vieille Castille, sur le Dovere, au - dessous de Roa. Il se tint dans cette ville un concile l'an 1302, elle est à 7 lieues sud - est de Valladolid. Long. 13. 52. lat. 41. 30. (D. J.)

PEGNAFLOR (Page 12:240)

PEGNAFLOR, (Géog. mod.) petite ville d'Espagne, dans l'Andalousie, sur la rive droite du Guadalquivir; on croit que c'est l'ancienne Ilipula des Turdetains.

PEGNA - MACOR (Page 12:240)

PEGNA - MACOR, (Géog. mod.) petite ville de Portugal, dans la province de Beira, au midi de Sabagal, & à l'orient de Cobilliana; elle est défendue par un château. Long. 10. 25. lat. 40. 24.

PEGNARANDA (Page 12:240)

PEGNARANDA, (Géog. mod.) ville d'Espagne, dans la vieille Castille, capitale du duché du même nom, à 14 lieues sud d'Qlinedo. Long. 12. 57. latit. 40. 52.

PEGNITZ (Page 12:240)

PEGNITZ, (Géog. mod.) riviere d'Allemagne, en Franconie; elle tire sa source d'un bourg qui porte son nom, & qui est au midi de Bareith. Elle traverse le territoire de Nuremberg, baigne la ville, & va se perdre dans la riviere de Rednitz. (D. J.)

PÉGOMANCIE (Page 12:240)

PÉGOMANCIE, (Divinat.) mot composé de PH/GH, fontaine, & MANTE/IA divination; divination par l'eau des fontaines; elle se faisoit de différentes manieres, soit en y jettant un certain nombre de pierres, dont on observoit les divers mouvemens, soit en y plongeant des vases de verre, & examinant les efforts que faisoit l'eau pour y entrer en chassant l'air qui les remplissoit auparavant; mais la divination par le sort des dez, à la fontaine d'Apon, près de Padoue, étoit la plus célebre des especes de pégomancie.

A cette fontaine un seul coup de dez décidoit des bons & des mauvais succès pour l'avenir, selon le nombre de points plus ou moins forts qu'on tiroit. Ce fut - là que Tibere conçut les plus hautes espérances, avant que de parvenir à l'empire; car à son passage pour l'Illyrie, étant venu consulter sur ses destinées, l'oracle de Gérion, qui étoit aussi dans le voisinage de Padouë, ce dieu le renvoya au sort de la fontaine d'Apon, où ayant jetté des dez d'or, ils lui présenterent au fond de l'eau le plus haut nombre de points qu'il pouvoit desirer. Suétone remarque ensuite, qu'on voyoit encore ces mêmes dez au fond de la fontaine. Claudien assure qu'on y appercevoit aussi de son tems les anciennes offrandes qu'y avoient laissées quelques princes.

Tunc omnem liquidi vallem mirabere fundi, Tunc veteres hastoe regia dona micant.

Lucain donne le titre d'augure au prêtre qui en avoit l'intendance. Théodoric, roi d'Italie, fit depuis fermer de murailles le lieu où étoit cette fontaine, à cause de sa grande réputation, ob loci celebritatem, dit Cassiodore. (D. J.)

PÉGONSE (Page 12:240)

PÉGONSE, s. f. solea oculata (Hist. nat. Icthiolog.) poisson de mer qui est une espece de sole à laquelle il ressemble par la forme du corps, & par le nombre & la position des nageoires; on le distingue aisément de la sole, parce qu'il a sur le dos de grandes taches semblables à des yeux; les écailles sont si fortement attachées à la peau, qu'on est obligé de faire tremper ce poisson quelque tems dans de l'eau pour pouvoir les enlever. Voyez Sole. Rondelet, Hist. nat. des poissons, I. part. liv. XI. ch. xj. Voyez Poisson.

PÉGU, le (Page 12:240)

PÉGU, le, (Géog. mod.) royaume d'Asie, sur la côte occidentale du royaume de Bengale, à l'embouchure des rivieres d'Ava & de Pégu: ce royaume après bien des révolutions, est tombé sous la puissance du roi d'Aracan, qui réunit aujourd'hui les royaumes de Tangut, d'Aracan, d'Ava & de Pégu; & parce que le souverain de tous ces états réside à Ava, il en porte le nom.

Les cartes des Géographes ordinaires défigurent tellement le pays d'Ava, de Pégu, &c. que le pere Duchats, jésuite, dit qu'il ne le reconnut point dans leurs cartes. Ajoutez qu'il n'y a guere de pays dans l'Orient dont nous soyons aussi mal instruits; cependant c'est un vaste empire commerçant, & très - peuplé.

On dit que les points principaux de leur religion, sont de ne point tuer, de ne point voler, d'éviter l'impudicité, de ne faire aucun déplaisir à son prochain, de lui faire au contraire tout le bien qu'on peut. Avec cela, ils croient qu'on se sauvera dans quelque religion que ce soit.

PÉGU (Page 12:240)

PÉGU, (Géog. mod.) ville située au royaume & sur une riviere de même nom, étoit la capitale de l'empire de Pégu, avant qu'il fût tombé sous la puissance du roi d'Aracan. Aujourd'hui ce prince ne tient à Pégu qu'un vice - roi. Presque toutes les maisons de cette ville sont bâties de cannes & de roseaux. Long. 114. 36. lat. 17. (D. J.)

PEGUNTIUM (Page 12:240)

PEGUNTIUM, (Géog. anc.) ville de la Dalmatie. Ptolomée, l. II. c. xvij. la place sur la côte, entre Epetium & Onoeum, Pline l. III. c. xxij. écrit Piguntioe. On croit que c'est présentement Almiza. (D. J.)

PÉHUAME (Page 12:240)

PÉHUAME, (Hist. nat. Botan.) plante de la nouvelle Espagne, qui est sur - tout très - commune dans le Méchoacan. C'est une espece de convolvulus dont les feuilles sont fort petites & de la forme d'un coeur; ses fleurs sont les mêmes que celles des aristoloches. Sa racine est rougeâtre à l'extérieur; elle est âcre & odorante; elle guérit, dit - on, le mal vénérien, & plusieurs la croient préférable à la salse - pareille & au quinquina.

PEIGNE (Page 12:240)

PEIGNE, s. m. (Conchyliolog.) en latin pecten, en anglois scallops; genre de coquille bivalve fermant exactement de tous côtés, & rayée en forme d'un peigne donton se sert pour peigner des cheveux; elle est plate, élevée, garnie de deux oreilles, quelquefois d'une seule & quelquefois aussi sans oreille. Elle n'est attachée que par un tendon. Sa valve supérieure est ordinairement un peu applatie, quoique l'inférieure soit creuse. Il y a cependant des peignes dont les deux écailles sont élevées & convexes. Les stries ou cannelures ne servent qu'à donner à cette coquille différentes dénominations. Jouston fait une classe particuliere des peignes, en les appellant conchoe imbricatoe, striatoe, longoe, coralinoe, rugatoe, fasciatoe; mais ils ont tout cela de commun avec d'autres coquillages qui ne sont point des peignes. Celle - ci à tiré son nom des stries longitudinales dont sa surface est couverte, qui ressemblent aux dents d'un peigne.

Conformément au caractere que nous venons de donner de ce genre de coquille, on peut distribuer ses especes sous trois classes distinctes.

Dans la classe des peignes qui sont garnis de deux oreilles, on met les especes suivantes: 1°. le peigne rouge, nommé le manteau ducal rouge; 2°. le manteau ducal jaune; 3°. le peigne couleur de corail garni de beaux boutons; 4°. le peigne bariolé, nommé coquille de S. Jacques; 5°. le peigne jaune, appelle coquille de S. Michel; le peigne orangé de la mer Caspienne; 7°. le grand peigne rougeâtre; 8°. le peigne bariolé, bleuâtre; 9°. le peigne rouge, profondément cannelé; 10°. le peigne appellé l'éventail ou la sole; il est brun sur la coquille superieure, & blanc sur la coquille inférieure; 11°. le peigne tacheté par - dessus, & blanc par - dessous; 12°. le peigne à côtes & jaunâtre, avec la levre tebordée; 13°. le peigne à coquille également creuse; 14°. le peigne en forme de poi<pb->

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.