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Oursin, Hérisson de mer, Chataigne (Page 11:717)
Oursin dé mer (Page 11:717)
On appelle en françois cette coquille l'oursin, le bouton, ou le hérisson de mer, quelquefois châtaigne de mer, à cause de sa figure hérissée.
Aristote & Pline ont mis les oursins parmi les poissons crustacés, tels que sont les étoiles de mer & les crabes: d'autres les ont placés dans les coquillages durs. Les oursins de la mer Rouge & ceux de l'Amériquesont d'une consistance assez forte pour y tenir leur rang; il y en a qui pensent que les oursins tiennent le milieu entre les crustacés & les testacés.
Un moderne, malgré la quantité de pointes qu'on remarque à l'oursin, le place dans les coquillages univalves; c'est apparemment parce que ces poin<cb->
M. Dargenville dit avoir compté sur la superficie d'un oursin de la mer Rouge cinq divisions à deux rangs de mamelons, & de grandes pointes au nombre de soixante - dix, sans compter cinq autres rangs de petites, & toutes les bandes qui séparent les rangs des mamelons, lesquelles sont percées d'une infinité de petits trous par où sortent ses cornes: le grand nombre de pointes que plusieurs oursins conservent toûjours, & qui font partie de leurs coquilles, n'a pû les faire mieux placer que parmi les multivalves; Charleton & Aldrovandus les mettent cependant dans la classe des turbinées, parce qu'ils n'ont point de volutes ou de pyramides.
Rondelet en admet cinq especes; Breynius en rapporte sept, & Kléïnius cinquante - huit, comprises sous huit genres.
Nous croyons avec M. Dargenville qu'on peut rapporter tous les oursins sous six genres: savoir, 1°. l'oursin de formeronde; on en voit de la Méditerranée & de l'Océan, de rouges, de verds, de violets. 2°, L'oursin de forme ovale; il y en a de la grande & de la petite espece. 3°. L'oursin de figure à pans, de couleur verte; il y en a aussi de rougeâtres & de gris - cendré. 4°. L'oursin de forme irréguliere; ce genre est très - étendu: on connoît des oursins grands & petits, faits en forme de tonneau; d'autres en disque; d'autres applatis, formant une étoile; d'autres faits comme des fesses; d'autres en coeur à quatre ou à cinq rayons, & à doubles raies. 5°. L'oursin plat & étoilé. 6°. L'oursin de couleur violette, de forme ronde, à piquans faits en pignons de pommes de pin; ce dernier vient de l'île de France en Amérique.
L'oursin a dans la cavité de sa coquille un intestin qui s'atiache en tournant à cinq anneaux: cet intestin va se terminer à une bouche ronde, large, & opposée au trou par où sortent les excrémens. Elle est garnie de cinq dents aiguës & visibles au bout de cinq osselets, au centre desquels est une petite langue charnue, espece de caroncule, où est cette bouche qui finit en intestin, tournant autour de la coquille, suspendue par des fibres délicates. Ces petits osselets sont liés par une membrane située au milieu de l'intestin, & forment la figure d'une lanterne.
La forme ordinaire de l'oursin est ronde, ce qui le fait nommer bouton; quelquefois elle est ovale, d'où il a pris le nom d'echinus ovarius; quand il est revêtu de ses pointes, on l'appelle digitatus. Sa superficie est toute couverte d'une immense quantité de petites cornes d'une demi - ligne de grosseur sur neuf lignes d'étendue, vers la partie la plus renflée de l'oursin; les autres qui sortent vers le conduit des excrémens, de même que celles qui approchent de la bouche, n'ont que trois ou quatre lignes: c'est par ces cornes qu'il peut fixer sa maison.
Tout son intérieur est partagé en cinq lobes d'un rouge foncé, & rempli d'une espece de chair & d'une multitude d'oeufs rouges, qui (dans les oursins de la Méditerranée) étant cuits, ont le goût des écrevisses, & sont meilleurs à manger que l'huître verte.
On compte près de douze cens cornes dont se sert l'oursin pour sonder le terrein qui l'environne, pour se fixer contre quelque corps, ou pour se tenir en repos. Ses cornes plus longues que ses pointes ne se voient point dans l'eau; elles s'affaissent, & se cachent entre les bases & mamelons de ses pointes, qui se trouvent au nombre de plus de deux mille, & qui lui servent à marcher la bouche contre terre pour prendre sa nourriture. Il agite tellement ses pointes ou ses piquans, qui lui tiennent lieu d'une [p. 718]
Sa couleur est des plus variées, tantôt violette, tantôt d'un jaune clair, quelquefois verte, brune, d'un blanc sali. Lorsque l'oursin est à sec, ses cornes sont invisibles & rentrent dans sa coquille; si - tôt qu'elles sentent l'eau de la mer, elles s'épanouissent & s'alongent par divers mouvemens: c'est donc par ses cornes qu'il marche, qu'il s'attache où il veut, qu'une partie pompe l'eau tandis que l'autre la rejette.
M. Dargenville a observé, en disséquant cet animal, la dureté de ses osselets, qui sont creux en - dedans, pour laisser passer des filamens qui font agir les dents en - dehors. Ils sont de plus entourés de membranes de tous côtés; ce qui les lie ensemble. Chaque partie de l'oursin a sa membrane, sa charniere, & des dents extrèmement pointues. Il y a lieu de croire que ses grandes pointes lui servent à se défendre contre les pêcheurs: Pline dit, aculeorum proceritate proestant; elles lui servent encore de piés pour marcher, se retourner, & rentrer dans sa boule. Quand le coquillage est entierement couvert d'eau de la mer, elles sortent toutes ensemble; mais lorsqu'il n'est inondé qu'à une certaine hauteur, il n'y a que la partie couverte d'eau dont les cornes s'épanouissent, & tout ce qui est au - dessus ne fait rien paroître. Voyez la conchyliologie de M. Dargenville, & les mém. de l'acad. des Sciences. (D. J.)
OURT, l (Page 11:718)
OURT,
OURVARY (Page 11:718)
OURVARY, terme de chasse, cri pour obliger les chiens à retourner lorsque le cerf fait un retour.
OUSE, l (Page 11:718)
OUSE,
Cette riviere s'appelle en latin Urus, & est par conséquent la même que l'Ure, qui s'écrit en anglois Youre. Les géographes étrangers en font deux rivieres. (D. J.)
OUST, l (Page 11:718)
OUST,
OUSTIOUG (Page 11:718)
OUSTIOUG, (Géog.) ville de l'empire russien, capitale d'une province de même nom, avec un archevêché du rit russe. Elle est sur la Suchana. La province est bornée N. par la province de Dwina, E. par la forêt de Zirani, S. par la province de Wologda, O. par le Cargapol & la province de Waga. La Suchana la divise en deux parties presque égales. Long. 60. 50. lat. 61. 48. (D. J.)
OUTARDE, OSTARDE, OTARDE (Page 11:718)
OUTARDE, OSTARDE, OTARDE, s. f. (Hist.
nat. Ornitholog.) otis tarda avis, oiseau qui est de la
grosseur du coq d'Inde, & a environ quatre piés sept
pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à
l'extrémité de la queue. Le bec ressemble à celui du
coq, & la piece supérieure est un peu courbe. La
tête & le cou sont cendrés. Le dos est traversé par
des lignes rousses & par des lignes noires. Le ventre
a une couleur blanche. Cet oiseau n'a point de do%gt
postérieur; on le distingue aisément des autres oiseaux
de son genre par ce caractere & par sa grosseur;
il se nourrit de fruits & de semences de plantes.
L'outarde a le vol lent, elle s'enleve difficilement
de terre à cause de la pesanteur de son corps; sa chair
est d'un très - bon goût. Willughby, ornitholog. Voyez
Outarde (Page 11:718)
OUTARDEAU (Page 11:718)
OUTARDEAU, nom que l'on a donné aux jeunes
outardes. Voyez
OUTIL (Page 11:718)
OUTIL, s. m. terme générique, instrument dont les ouvriers & artisans se servent pour travailler aux différens ouvrages de leur profession, art & métier; tels sont les marteaux, les compas, les rabots, les équerres, les villebrequins, &c. A chaque article générique on fait quelquefois mention des machines, instrumens, & outils d'usage, outre qu'on décrit les principaux en particulier dans le corps de ce Dictionnaire. Nous ajoutons seulement que les ouvriers mettent quelque différence entre les outils & les instrumens; tout outil étant instrument, & tout instrument n'étant point outil. (D. J.)
Outil (Page 11:718)
Outil (Page 11:718)
Les outils nécessaires à un laboureur, sont plusieurs serpes, une vrille, une alaine, des pelles de bois, rateaux de bois ou à dents de fer, fléaux pour battre le blé, des vans, une hache, un marteau à tête de fer, sa provision de clous à son usage, des houës, une bèche, un pic, des coins de fer & de bois, une ou deux coignées, des faucilles, des faux, des tenailles, des sarcloirs, une scie, une tarriere, un villebrequin, &c. (D. J.)
Outils (Page 11:718)
Outil (Page 11:718)
Outil a poire de bourse (Page 11:718)
Outil a poire de dragonne (Page 11:718)
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