ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"715"> 1139. Les têtes de ces cinq rois font les armes de Portugal. Long. 9. 55. lat. 37. 56. (D. J.)

OURLET (Page 11:715)

OURLET, s. m. (Hydr.) est le bourrelet ou bord saillant d'un tuyau de grès emboité dans un autre, & précisément l'endroit où il se joint par un noeud de soudure de mastic. (K)

Ourlet (Page 11:715)

Ourlet, (Archit.) c'est la jonction de deux tables de plomb sur leur longueur, laquelle se fait en recouvrement par le bord de l'une repliée en forme de crochet sur l'autre.

On appelle aussi ourlet la levre repliée en rond d'un cheneau à bord d'une cuvette de plomb.

Ourlet est encore le nom d'un filet sous l'ove d'un chapiteau. Enfin les Vitriers appellent ourlet, le petit rebord qui est sur l'aîle du plomb des panneaux de vîtres. (D. J.)

Ourlet (Page 11:715)

Ourlet, bas au métier, voyez la maniere de le travailler.

Ourlet (Page 11:715)

Ourlet, les Selliers & les Bourreliers appellent ourlet les bandes de cuir longues, minces & étroites dont ils bordent les gros cuirs, dans certains ouvrages de leur métier.

Ourlet (Page 11:715)

Ourlet, terme de Coffretier, &c. Les maîtres Coffretiers - malletiers, maîtres Selliers & Bourreliers, appellent un ourlet, le cuir mince, long & étroit, avec lequel ils bordent les gros cuirs qu'ils emploient en certains endroits de leurs ouvrages. Les ourlets des malles, étuis & fourreaux de pistolets que font les Coffretiers, doivent être suivant les staturs de leur communauté, de cuir de veau ou de mouton, cousus à deux chefs, & de bonne ficelle bien poissée. Savary. (D. J.)

Ourlet (Page 11:715)

Ourlet, terme de Couturiere, ou orlet, c'est chez les ouvriers en couture, l'extrémité d'une étoffe ou d'une toile, rendoublée ou cousue, en sorte qu'elle y fasse une espece de petite bordure, pour que l'étoffe ou le linge ne s'éfile pas, & qu'il ait même plus de grace.

Ourlet (Page 11:715)

Ourlet, terme de Verrerie, c'est le tour d'un plat de verre qui paroît, & qui est en effet, plus ferme & plus épais que le reste. Cet ourlet se fait avec la branche, lorsqu'en branchant la bosse on en refoule & replie les bords. Il y a aussi des ourlets dans les ouvrages d'orfévrerie; mais les ourlets renversés pleins de soudure, sont défendus dans la vaisselle plate.

Ourlel (Page 11:715)

Ourlel, terme de Vitrier, petit rebord qui est sur l'aîle du plomb des panneaux de vîtres.

OUROU (Page 11:715)

OUROU, (Hist. nat.) oiseau du Brésil & de l'île de Maragnan, qui est de la grandeur d'une perdrix. Sa tête est ornée d'une crête semblable à celle d'un coq; son plumage est mêlé de rouge, de blanc & de noir.

OUROUDGER (Page 11:715)

OUROUDGER, (Géog.) ville de Perse dans le Khouestan, à 18 lieues de Hamadan. Long. 85. lat. 34. 25.

OUROUMI (Page 11:715)

OUROUMI, (Géog.) ville de Perse dans l'Aderbaidjan au sud - ouest, & près d'un lac de même nom, que M. de Lisle a confondu avec celui de Van. Ce lac a 20 lieues d'étendue du sud - est au nord - ouest, & 10 de largeur. (D. J.)

OURS (Page 11:715)

OURS, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) ursus; animal quadrupede, plus grand que le loup. Les piés de devant de l'ours, posent sur la terre jusqu'au poignet, & les piés de derriere jusqu'au milieu de la plante: il a les yeux plus petits que ceux du loup, le nez plus gros, les oreilles plus larges & arrondies, le museau plus relevé par le bout; la croupe est ravalée, la queue a peu de longueur; les piés de devant sont un peu tournés en dedans: tout le corps est couvert d'un poil long, qui ne laisse paroître que la figure de la tête & des piés.

Un ours de Savoie, âgé d'environ 4 ans, avoit le dessus du museau de couleur fauve obscure; le gar<cb-> rot & le bas des quatre jambes noirs, & tout le reste du corps de couleur mêlée de fauve pâle, & de cendré brun. Un autre ours du même pays, âgé de 10 ans, étoit d'une couleur brune noirâtre sur tout le corps, excepté le garrot, le devant des épaules, les aisselles & la poitrine qui avoient une teinte de fauve. On appelle ours dorés, ceux qui ont des teintes de fauve claires & vives. Il y a des ours blancs dans la grande Tartarie, en Moscovie, en Lithuanie & dans les autres provinces du Nord; ils naissent blancs & demeurent blancs en tout tems. Il y en a dont la couleur est mêlée de blanc & de noir.

Les ours bruns different des noirs par les inclinations & par les appétits naturels. Les premiers sont féroces & carnaciers; ils se trouvent assez communément dans les Alpes: les autres y sont rares, ils habitent les forêts des pays septentrionaux de l'Europe & de l'Amérique; ils ne sont que farouches, & ils refusent constamment de manger de la chair.

L'ours est non seulement sauvage, mais solitaire; il reste seul dans une caverne, ou dans le creux d'un vieux arbre, il y passe une partie de l'hiversans provisions, sans en sortir pendant plusieurs semaines. Cependant il n'est point engourdi comme le loir & la marmotte; mais comme il est excessivement gros sur la fin de l'automne, cette abondance de graisse lui fait supporter l'abstinence. Il ne sort de sa bauge que lorsqu'il se sent affamé. On dit que le mâle ne quitte sa retraite qu'au bout de quarante jours, & que la femelle y reste quatre mois, mais il n'est pas vraissemblable que la femelle pleine, ou allaitant ses petits, supporte plus long - tems la faim que le mâle, quand même elle dévoreroit quelques - uns de ses petits avec ses enveloppes, &c. En supposant qu'elle fût de l'espece des ours bruns, dont le mâle dévore en effet les oursons nouveaux nés, lorsqu'il les trouve dans ieur nid; mais les femelles semblent au contraire les aimer jusqu'à la fureur: elles les défendent, & sont alors plus féroces que les mâles. Les ours ne sont pas plus informes dans leur premier âge, que les autres animaux, relativement à la figure qu'ils doivent avoir chacun dans leur espece, lorsqu'ils sont plus avancés en âge.

Les ours se cherchent en automne: on prétend que la femelle est plus ardente que le mâle, & qu'elle se couche sur le dos pour le recevoir, &c. Mais il est plus certain que ces animaux s'accouplent à la maniere des autres quadrupedes. Aristote dit que le tems de la gestation n'est que de 30 jours, ce qui paroît douteux. 1°. Parce que l'ours est un gros animal: 2°. parce que les jeunes ours croissent lentement; ils suivent la mere & ont besoin de ses secours pendant un an ou deux: 3°. parce que l'ours ne produit qu'en petit nombre, 1, 2, 3, 4, & jamais plus de 5: 4°. parce qu'il vit 20 ou 25 ans; en pareils cas, la durée de la gestation des autres animaux est au moins de quelques mois. La femelle de l'ours met bas en hiver, elle prépare à ses petits un lit de mousse & d'herbes au fond de sa caverne; & elle les allaite jusqu'à ce qu'ils puissent sortir avec elle, ce qui n'arrive qu'au printems. Le mâle a sa retraite séparée, & même fort éloignée de celle de la femelle. Lorsqu'ils ne trouvent point de grotte pour se gîter, ils cassent & ramassent du bois pour se faire une loge, qu'ils recouvrent d'herbes & de feuilles au point de la rendre impénétrable à l'eau.

La voix de l'ours est un grondement, un gros murmure, souvent mêlé d'un frémissement de dents qu'il fait sur - tout entendre lorsqu'on l'irrite. Cet animal est fort susceptible de colere, & même de fureur; quoiqu'il s'apprivoise lorsqu'il est jeune, il faut toujours s'en défier, & le traiter avec circonspection, sur - tout ne le pas frapper au bout du nez, ni le toucher aux parties de la génération. On lui apprend à [p. 716] se tenir debout, à gesticuler, à danser, &c. L'ours sauvage ne fuit pas à l'aspect de l'homme; cependant on prétend qu'il s'arrête, & qu'il se leve sur les piés de derriere lorsqu'il entend un coup de sifflet. On prend ce tems pour le tirer, mais si on le manque, il vient se jetter sur le tireur, & l'embrassant les piés de devant, il l'étoufferoit s'il n'étoit secouru. On chasse & on prend les ours de plusieurs façons en Suede, en Norvege, en Pologne, &c. On les enivre en jettant de l'eau - de - vie sur le miel qu'ils cherchent dans les troncs d'arbres. Les ours noirs de la Louisiane & du Canada nichent dans des vieux arbres morts sur pié, & dont le coeur est pourri: ils s'établissent rarement à rez de teire, quelquefois ils sont à 30 ou 40 piés de hauteur. On met le feu à l'arbre pour les faire sortir. Si c'est une mere avec ses petitis, elle descend la premiere, & on la tue avant qu'elle soit à terre: les petits descendent ensuite, on les prend en leur passant une corde au cou. Leur chair est délicate & bonne: celle de l'ours est mangeable, mais il n'y a guere que les piés qui soient une viande délicate, parce qu'ils ont moins d'huile graisseuse que le reste du corps. La peau de l'ours est de toutes les fourrures grossieres celle qui a le plus de prix, & la quantité d'huile que l'on tire d'un seul ours est fort considérable. « On met d'abord la chair & la graisse cuire ensemble dans une chaudiere; la graisse se sépare ensuite, dit M. du Pratz dans l'histoire de la Louisianne, tom. page 89. On la purifie en y jettant, lorsqu'elle est fondue & très chaude, du sel en bonne quantité, & de l'eau par aspersion: il se fait une détonation, & il s'en éléve une fumée épaisse, qui emporte avec elle la mauvaise odeur de la graisse. La fumée étant passée, & la graisse étant encore plus que tiede, on la verse dans un pot, où on la laisse reposer 8 ou 10 jours: au bout de ce tems, on voit nager dessus une huile claire qu'on enleve avec une cuillier. Cette huile est aussi bonne que la meilleure huile d'olive, & sert aux mêmes usages. Au dessous on trouve un sain - doux aussi blanc, mais un peu plus mou que le sain - doux de porc; il sert aux besoins de la cuisine, & il ne lui reste aucun goût désagréable, ni aucune mauvaise odeur ». La quantité de graisse dont l'ours est chargé le rend très - léger à la nage, aussi traverse - t il sans fatigue des fleuves & des lacs. Hist. nat. gen. & part. tom. VIII. Voyez Quadrupede. (I)

Ours (Page 11:716)

Ours, (Hist. nat. des quadrupedes.) M. I yonnet a fait une observation judicieuse, que je crois devoir ajouter ici, parce qu'on peut l'appliquer à quantité d'autres points de l'histoire naturelle.

Plusieurs auteurs ont écrit comme une chose avérée, que l'ours malade d'indigestion, enduit sa langue de miel, l'enfonce dans une fourmiliere, & lorsque les fourmis s'y sont attachées, il la retire, les avale, & se trouve guéri. Quand on lit des faits si curieux, on est fâché de voir que les auteurs qui nous les racontent, ne se soient jamais souciés de nous apprendre par quels moyens ils sont venus à bout de s'assurer de la vérité de ces faits. S'ils avoient bien voulu prendre cette peine, ils auroient prévenu par - là toutes les objections qu'on peut leur faire naturellement, & qui forment autant de doutes contre la vérité de leurs récits. Lorsqu'on lit, par exemple, ce qui est ici rapporté de l'ours, il est naturel de se demander: Dans quel pays l'ours est - il assez traitable pour laisser de si près épier sa conduite? A quel signe voit - on qu'il est malade? Comment sait - on qu'il est malade d'indigestion? Si c'est de miel qu'il enduit sa langue, où trouve - t - il le miel si fort à portée? Y a - t - il des endroits où les abeilles sauvages ne prennent pas soin de mettre leurs rayons à couvert de toute insulte? Comment fait - il pour n'en être pas pi<cb-> qué? Toutes ces sortes de questions que l'on se fait, & auxquelles on manque de réponse, nous disposent souvent à rejetter comme fabuleuses des relations que nous aurions peut être cru, si les auteurs qui les rapportent, avoient pris soin de préven r les objections qu'ils devoient prévoir qu'on pourroit leur faire. (D. J.)

Ours (Page 11:716)

Ours, (Critiq. sacrée.) Comme cet animal étoit fort commun dans la Palestine où il faisoit de grands ravages, l'auteur des Prov. 28. 15. compare à l'ours, un homme inhumain & cruel. Is. xj. 7. décrivant le bonheur du regne du Messie, dit qu alors on verra l'ours & le boeuf paître amicalement ensemble. (D. J.)

Ours (Page 11:716)

Ours, (Pelleterie.) La peau d'ours est une sorte de pelleterie fort estimée, & dont on fait un commerce assez considerable; celles des vieux ours servent ordmairement aux caparaçons & aux housses des chevaux; à faire des sacs pour tenir les piés chauds pendant l'hiver. Celles des oursons sont employées à fabriquer des manchons & autres sortes de fourrures. On appelle ursons, les petits ours. On donne le même nom aux manchons faits de la peau d'un jeune ours.

Ours (Page 11:716)

Ours ou saint Gal, (Hist. mod.) nom d'un ordre de chevalerie en Suisse, que l'empereur Fréderic II. institua en 1213 dans l'abbaye de saint Gal, sous la protection de saint Urse, capitaine de la légion thébaine, martyrisé à Soleure. Ce r nce voulut par là récompenser des services que l'abbé de saint Gal & les Suisses lui avoient rendus dans son élection à l'empire, il donna aux principaux seigneurs du pays des colliers & des chaînes d'or, au bout delquelles pendoit un ours d'or, emaulé de noir; & il voulut qu'à l'avenir cet ordie fût conféré par l'abbé de saint Gal. Mais il a été aboli depuis que les Suisses se sont soustraits à la domination de la maison d'Autriche. Favin, théat. d'honn. & de chevalerie.

OURSE (Page 11:716)

OURSE, s. f. (Astron.) nom de deux constellations voisines du pole septentrional; l'une portant le nom de grande ourse, l'autre celui de petite ourse. Cette derniere est celle où se trouve l'éroile polane, ainsi nommée prrce qu'elle n'est qu'à deux degrés du pole. Voyez Pole, Etoile & Constellation.

La grande ourse est composée, suivant Ptolomée, de 35 etoiles; suivant Tycho, de 56; mais dans le catalogue britannique, elle en a 215.

Ourse d'artimon (Page 11:716)

Ourse d'artimon, (Marine.) Voyez Hource.

Ourse (Page 11:716)

Ourse, (Mythol.) On vient de voir qu'on donne ce nom, en Astrononne, à deux constellations septentrionales voisines du pole, dont l'une est appellée la grande ourse, en latin, arctus major, helice, phenice; & l'autre, la petite ourse, cynosura: l'une fut, au dire des Poëtes, Calisto, fille de Lycaon, roi d'Arcadie; & l'autre, une des nourrices de Jupiter. Ovide dit que Calisto etant devenue enceinte de Jupiter sur les montagnes noanériennes en Arcadie, fut changée en ourse par Junon. Comme en cet état elle fut persécutée par les chasseurs, elle se réfugia dans un temple où personne n'osoit entrer; là, elle implora le secours du maître des dieux, qui, touché de sa position & du danger auquel elle étoit exposée, la plaça dans le firmament. Aratus transporte à la petite ourse la fable qui regarde la grande ourse; à lui permis: c'est assez pour nous d'en avertir, & de remarquer que le nom de Phénice lui a été donné, parce que les Pheniciens ont commence à régler le cours de leur navigation par cette constellation la plus proche du pole du no d. (D. J.)

OURSIN (Page 11:716)

OURSIN, s. m. (Hist. nat. Botan.) echinopus; genre de plante à fleur globuleuse, composée de plusieurs fleurons profondément découpés & soutenus par un embryon; ces fleurons ont chacun un ca<pb->

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.