ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"697"> à 40 milles du cap de Leuca, étoit beaucoup meilleur avant que les Vénitiens l'eussent gâté, & l'on doit être surpris qu'il n'ait point été réparé, puisqu'étant bien entretenu, il rendroit un roi de Naples maître de l'entrée du golfe, en cas de mésintelligence entre lui & les Vénitiens. (D. J.)

OTRARE (Page 11:697)

OTRARE, (Géog.) ville d'Asie dans le Turkestan. Elle est arrosée par la riviere de Schaseh, & n'est pas loin de celle de Balassagoon. Alfaras & Albirani, suivis par Abulfeda, lui donnent 88. 30 de longitude, & 44 de latitude.

OTRICOLI (Page 11:697)

OTRICOLI, (Géog.) en latin Otrieulum ou Obriculum dans Tite - Live; autrefois ville célebre de l'Ombrie, à présent village d'ltalie dans l'état de l'Eglise, au duché de Spolette, & aux confins de la Sabine. Les ruines de l'ancienne Otriculum sont dans la plaine, assez près de la hauteur sur laquelle est le village présent Otricoli.

OTRUCHE (Page 11:697)

OTRUCHE, s. f. (Botan.) nom que le peuple donne à l'impératoire. Voyez Impératoire, Botan. (D. J.)

OTTENWALD (Page 11:697)

OTTENWALD, (Géog.) c'est - à - dire la forêt d'Otton, en latin Ottonia sylva; petit pays d'Allemagne au palatinat du Rhin, entre le Mein & le Necker, aux confins de la Franconie & de l'électorat de Mayence. Il appartient à l'électeur Palatin, & n'a ni villes ni bourgs.

OTTESUNDE (Page 11:697)

OTTESUNDE, (Géog.) en latin moderne Ottonis fretum; détroit ou bras de mer du Jutland septentrional, entre l'île de Thyholm au Nord, & le pays de Lemwick au Midi: ce détroit sépare le diocese d'Alborg au Nord, de ceux de Rypen & de Vibourg. On lui a donné le nom d'Otton, parce qu'un empereur de ce nom alla dans le Jutland jusque - là. (D. J.)

OTTONA (Page 11:697)

OTTONA, (Hist. mod.) les Japonois donnent ce nom à un magistrat chargé de l'inspection de chaque rue dans les villes. Ce sont des especes de commissaires qui veillent à la police de leur district; ils ont soin que l'on y fasse exactement la garde pendant la nuit, & que les ordres des gouverneurs soient exécutés. L'ottona est élu par les notables de chaque rue, & approuvé par le gouverneur; il a sous lui des lieutenans qui l'assistent dans ses fonctions, ainsi qu'un greffier.

OUABACHE (Page 11:697)

OUABACHE, (Géog.) grande riviere de l'Amérique septentrionale dans la Nouvelle France, à laquelle M. de Lisle donne aussi le nom ridicule de S. Jérôme. Cette riviere est formée par l'Ohio, & de la riviere des Miamis. Le pays qu'elle arrose sont de vastes prairies à perte de vûe, où se trouve une quantité prodigieuse de ces boeufs sauvages, qu'on appelle boeufs illinois. (D. J.)

OUAGE ou OUAICHE (Page 11:697)

OUAGE ou OUAICHE, s. f. (Marine.) c'est le sillage ou la trace que le vaisseau fait à la mer. Tirer un vaisseau en ouaiche, ou le touer ou remorquer, c'est secourir un vaisseau qui est incommodé, ou qui marche mal, en le touant ou remorquant par l'arriere d'un autre vaisseau, ce qui se fait ainsi. Le vaisseau qui remorque, ou tire en ouaiche, attache le bout d'un cable, ou d'une haussiere, au pié de son grand mât, & faisant passer l'autre bout par un sabord de l'arriere; il fait porter ce bout à bord du vaisseau incommodé, & l'y ayant fait amarer au pié du mât de misaine, il tire & remorque ce vaisseau.

Traîner un pavillon ennemi en ouaiche, c'est mettre à l'arriere de son navire le pavillon qu'on a pris sur l'ennemi, & on le laisse pendre en bas jusqu'à fleur d'eau; c'est pour marquer qu'on revient victorieux.

OUAILLE (Page 11:697)

OUAILLE, s. f. (Gramm.) troupeau de brebis. Il ne se dit guere qu'en figure: ce qui rend plaisant le mot d'une femme de campagne, qui disoit à son curé: « Il faut que j'aille à mes ouailles, comme vous aux vôtres ».

OVAIRE (Page 11:697)

OVAIRE, s. m. (Botan.) parmi les Botanistes le mot ovaire désigne l'endroit où les semences des plantes sont attachées, & où elles reçoivent leur nourriture. Il y a des plantes dont l'ovaire est découvert, comme celui des renoncules, du clématitis, &c. Il y en a d'autres dont l'ovaire est fait en cornet, en gaine, en boëte, &c. & par conséquent dont les semences sont couvertes, comme on le voit dans l'aconit, dans la linaire, dans l'apocin, &c. Ainsi le mot d'ovaire est plus étendu que celui de capsule, car toutes les capsules sont des especes d'ovaire, & tous les ovaires ne sont pas des capsules. (D. J.)

Ovaire (Page 11:697)

Ovaire, s. m. (Anatom.) les deux corps blanchâtres, ovales, applatis, qu'on nomme ovaires, attachés aux côtés du fond de l'utérus, si petits avant l'âge de puberté, relevés & polis dans cet âge, ridés dans les vieilles, & remplis de cicatrices dans celles qui ont eu plusieurs enfans, sont d'une substance encore inconnue; voici ce qu'en disent les Anatomistes.

Ces organes sont situés dans le bassin de l'hypogastre, sur la face interne de l'os des îles, aux côtés du fond de la matrice, dont ils ne sont éloignés que de deux bons travers de doigt.

Ils sont attachés à ce viscere par un ligament fort, que les anciens prenoient mal - à - propos pour un vaisseau déférant, puisqu'il n'est pas creux; & les trompes de Fallope leur tiennent encore lieu d'une seconde attache à la matrice, aussi bien que ses ligamens larges, sur lesquels ils sont placés: par - enhaut, ils sont attachés aux vaisseaux spermatiques, par le moyen du péritoine, de sorte qu'ils y sont comme suspendus. Lorsque les femmes ne sont pas grosses, leur situation est parallele au fond de la matrice; mais au tems de la grossesse, ils approchent plus de ses côtés & de son cou, dont son fond se trouve alors fort éloigné.

La figure des ovaires n'est pas exactement ronde, mais large & applatie, tant à leur partie antérieure, qu'à leur partie postérieure; & leur surface est inégale dans les vieilles femmes, mais égale & polie dans les jeunes.

Leur grandeur est différente selon les âges: les jeunes filles les ont d'un plus gros volume que les femmes d'un âge avancé; leur grosseur n'excéde pas néanmoins pour l'ordinaire celle d'un oeuf de pigeon.

Ils sont couverts de deux membranes: l'une qui leur est propre, & l'autre qu'ils empruntent du péritoine. Etant dénués de ces membranes, leur substance paroît assez blanche: elle est composée de membranes & de fibres attachées lâchement les unes avec les autres; & entretissues de beaucoup de veines, d'arteres & de nerfs. Leurs veines & leurs arteres viennent des spermatiques, & ils reçoivent des nerfs des intercostaux; ils ont aussi des vaisseaux lymphatiques, qui se déchargent dans le réservoir du chyle.

Il y a des choses bien singulieres à remarquer dans les ovaires: il ne s'y rencontre que trop communément de petites vésicules, qui sont remplies d'une eau claire & limpide, lesquelles étant cuites comme les oeufs des volatiles, deviennent dures, & ont la même couleur & le même goût que le blanc de ces oeufs; ce qui est cause qu'on les prend pour la matiere de la génération; qu'on les fait servir aux mêmes usages que les oeufs des oiseaux; qu'on leur en donne le nom, & celui d'ovaires aux deux organes quiles contiennent. Ces oeufs ont chacun deux membranes propres, qui sont parsemées d'un grand nombre de petites branches de veines, d'arteres & de nerfs. [p. 698]

On trouve quelquefois dans les ovaires des vésicules qui contiennent une humeur aqueuse, & qui sont quelquefois plus grosses que les oeufs mêmes; mais qui ne s'endurcissent point quand on les fait cuire: ce sont de faux oeufs qu'on appelle des hydatides.

Les oeufs different beaucoup les uns des autres dans un même ovaire. Dans les femmes les plus gros oeufs ne passent pas la grosseur d'un pois: on les trouve dans tous les animaux. L'âge & la grossesse y apportent un grand changement; car dans les jeunes animaux ils sont fort petits, & plus gros dans ceux qui sont âgés. On en trouve quelquefois jusqu'à 20 dans un ovaire, enfermés chacun dans une petite cellule, à laquelle se terminent beaucoup de veines & d'arteres, tant pour porter la nourriture à l'oeuf, que pour remporter le superflu.

Dans l'ouverture des cadavres des femmes, on a trouvé quelquefois un des ovaires de la grosseur du poing, rempli d'une humeur gluante, verdâtre, & quelquefois plein de cheveux. On a trouvé encore ces mêmes ovaires charnus, & d'autres fois d'un volume si considérable, qu'ils contenoient plusieurs livres d'eau: quelquefois on y a rencontré de petites pierres, du suif & choses semblables. Dans une femme âgée de 24 ans, M. Ruysch y a trouvé des dents, entr'autres une dent molaire. Voyez aussi les mém. de l'acad. des Sciences, ann. 1743.

La plûpart des anatomistes modernes croient que ces oeufs étant rendus féconds, lorsqu'ils sont pénétrés par la partie spiritueuse de la liqueur séminale, sont portés des ovaires des femmes dans la matrice par les trompes de Fallope, où les petites découpures du morceau frangé les ont engagés; qu'ils s'accroissent dans la cavité de ce viscere par la nourriture qui leur est fournie, & que la matiere intérieurement contenue dans ces oeufs, sert à former le foetus, & ses enveloppes à produire l'arriere - faix.

Ils étalent plusieurs raisons pour appuyer leur système, que le foetus se forme de cet oeuf qui se détache de l'ovaire. 1°. Tous les animaux ont des ovaires: 2°. Riolan, Graaf, Eltsoltzius, rapportent qu'ils ont trouvé le foetus dans les tuyaux par où passent ces oeufs: 3°. on a trouvé un foetus dans les trompes, d'où il a été retiré âgé de 21 mois, & la mere n'est pas morte dans l'opération. Voyez aussi l'observation de M. Littre dans les Mém. de l acad. des Scienc. ann. 1701. 4°. M. Ruysch a fait voir un oeuf détaché récemment de la trompe, tournée vers l'ovaire pour recevoir cet oeuf: 5°. l'expérience de Nuck appuie fortement cette opinion. Il prit une chienne, & quelques jours après l'avoir fait couvrir, il trouva deux oeufs qui étoient fort grossis dans l'ovaire; il lia la corne de la matrice qui regardoit ces oeufs, il referma la plaie; & 21 jours après ayant rouvert cette chienne, il vit deux foetus dans la corne, entre la ligature & l'ovaire. 6°. Enfin les femelles ne sauroient concevoir sans les ovaires; car les chiennes qu'on a coupées ne conçoivent pas, & n'ont plus aucun penchant à l'amour, comme si les ovaires seuls les y excitoient. (D.J.)

Ovaire (Page 11:698)

Ovaire, pierre, (Hist. nat.) lapis ovarius; pierre formée par un assemblage de petits globules semblables à des oeufs de poisson. Voyez Oolite. ( - )

OVALE (Page 11:698)

OVALE, s. f. (Botan.) on appelle en Boianique un fruit ovale, non seulement celui qui approche de la figure d'un oeuf, mais encore celui dont la coupe d'un bout à l'autre ressemble à une Ovale méchanique, & quelquefois les deux bouts en sont pointus. (D.J.)

Ovale (Page 11:698)

Ovale, (Géom.) est une figure curviligne oblongue, dont les deux diametres sont inégaux, ou une figure renfermée par une seule ligne courbe, d'une rondeur non uniforme, & qui est plus longue que large, à - peu - près comme un oeuf, ovum, d'où lui est venu le nom d'ovale. Voyez Allongé.

L'ovale proprement dite, vraiment & semblable à un oeuf, est une figure irréguliere, plus étroite par un bout que par l'autre, en quoi elle disfere de l'ellipse, qui est une ovale mathématique, également large à ses deux extrémités. Voyez Ellipse.

Le vulgaire confond ces deux especes d'ovales; les Géometres appellent l'ovale proprement dite, fausse ellipse.

Voici la méthode la plus en usage parmi les ouvriers pour décrire l'ovale, appellée communément ovale du Jardinier, & qui n'est autre chose qu'une ellipse. On prend une corde Efm (Pl. géom. fig. 48.) dont la longueur soit égale au grand diameire de l'ovale, & dont on attache les exirémités aux deux points, ou clous E F, qui sont sur le grand diametre; ensuite par le moyen d'un stile M, on conduit la corde autour de ces deux points: l'ovale est d'autant plus oblongue, que les deux points, ou clous E F, sont plus éloignés l'un de l'autre. Voyez Ellipse.

Voici une maniere de décrire une espece d'ovale. Ayant décrit (fig. 25 sect. con.) les deux cercles A C, soient tirées deux lignes A E, C E, telles que CE=AE+AB - CD. Il est constant que AE+AB, sera =CE+CD; & qu'ainli du centre E, & du rayon E D, on pourra décrire un arc B D, qui touchera les deux cercles en B & en D. Si on en fait autant de l'autre côté, on aura l'ovale complette B D d b.

Si les deux cercles A, C, sont inégaux, alors l'ovale sera plus large à une extrémité qu'à l'autre. S'ils sont égaux, elle sera également large à ses deux extrémités. Il y a des géometres qui, dans ce dernier cas, regardent l'ovale ainsi décrite, comme une ellipse; mais il est aisé de prouver qu'ils se trompent, car l'ellipse n'est point composée d'arcs, de cercles. (Voyez Ellipse. (O)

Ovale (Page 11:698)

Ovale, en Anatomie, est un nom que l'on donne à différentes parties, qui ont ou la figure d'un oeuf, ou d'une ligne qu'on appelle ovale ou ellipse. Voyez Ellipse.

C'est dans ce sens qu'on appelle la partie du cerveau, situé entre la substance tendre & les ventricules latéraux, le centre ovale; parce que la substance médullaire représente un oeuf. Voyez Cerveau.

Le trou ovale ou trou botal du coeur du foetus, voyez Foetus & Coeur, & le trou ovale des os des isles, voyez Os des isles.

Les trous ovales de la base du crâne. Voyez Crane.

Ovale (Page 11:698)

Ovale ralongée ou rampante, (Archit.) dans le premier cas, c'est la cherche ralongée de la coquille d'un escalier ovale; & dans le second, c'est une ovale biaile ou irréguliere, qu'on trace pour trouver des arcs rampans dans les murs d'échiffre d'un escaher. Daviler. (D.J.)

Ovales (Page 11:698)

Ovales, dans l orgue, ce sont les levres supérieures des tuyaux des tourelles. Voyez Montre de 16 piés, & les fig. 1 & 31 Pl. d'orgue.

Ovale de Jardinier (Page 11:698)

Ovale de Jardinier, (Jardinage.) c'est une figure qui se trace par le moyen d'un cordeau, dont la longueur doit être égale aux plus grands diametres de l'ovale, & qui est attaché par ses extrémités à deux piquets, aussi plantés dans le grand diametre, pour former cet ovale d'arc. (D.J.)

Ovale (Page 11:698)

Ovale, machine dont nous avons expliqué l'usage, & donné la description à l'article Dentelle.

OU - ANGOU (Page 11:698)

OU - ANGOU, s. m. mets dont les habitans des îles Antilles font usage: il se fait avec de la farine de manioc bouillie dans de l'eau jusqu'à la consistence d'une pâte molle, mais assez solide pour pouvoir en former des boulettes entre les doigts: on y ajoute avant la cuisson, un peu de sel & du piment.

Le ou - angou se mange rarement seul: on s'en sert par préférence au pain, lorsqu'on veut se réga<pb->

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