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OU - ARACABA (Page 11:699)
OU - ARACABA, s. m. c'est un morceau de bois
en forme de planche fort épaisse, d'environ 3 piés
de hauteur, sur autant de largeur à sa partie supérieure,
& d'un pié & demi à deux piés par le bas,
ayant la figure d'un trapeze élevé debout sur le plus
petit de ses côtés, & posé en travers sur la proue d'une
pirogue caraybe. Cette piece est ordinairement
sculptée sur sa surface extérieure, d'une espece de basrelief,
représentant une grosse tête hideuse, de figure
ovale, plate, & vue de face, dont les yeux &
la bouche sont formés avec des morceaux de coquillages
incrustés dans le bois. La grandeur énorme de
cette tête ne laisse vers le bas de la planche qu'un
espace d'environ un pié au plus, dans lequel est
peint à plat, & sans relief, le corps disproportionné
du monstre, représentant à - peu - près celui d'un lézard
à queue courte; le tout barbouillé de blanc &
de noir d'une façon bisarre: c'est une espece de maboya
ou idole caraybe. Voyez
OU - AROULY (Page 11:699)
OU - AROULY, s. m. corbeille très - proprement ouvragée, & tissue de brins de latanier & de roseau, serrés & passés les uns emre les autres.
Le fonds de cette corbeille est parfaitement quarré,
d'environ un pié de largeur; mais ses bords de cinq
à six pouces de hauteur, s'évasent à mesure qu'ils
s'élevent, & se terminent en rond autour d'un cercle,
lequel est surmonté d'une balustrade à jour, de
2 à 3 pouces de hauteur; le tout est supporté sur 4
petits piés, hauts de 4 à 5 pouces & peints en rouge.
Les sauvages emploient le ou - arouly à - peu - près
aux mêmes usages que le matatou. Voyez
OU - ATREGAN (Page 11:699)
OU - ATREGAN, s. m. (Hydr.) canal que l'on
coupe dans un terrein afin d'en faire écouler l'eau.
Voyez
OUATE (Page 11:699)
OUATE, s. f. (Comm.) espece de coton très - fin & un peu lustré. Quoique quelques auteurs prétendent que la véritable ouate se trouve en orient, autour de quelques fruits à qui elle sert de premiere enveloppe; il est néanmoins certain que l'ouate est produite dans les gousses d'une plante qui croît communément en Egypte, & que quelques curieux cultivent par rareté.
Cette plante se plaît dans des lieux humides & marécageux; ses feuilles sont assez larges, rondes & arrondies par le bout; ses fleurs sortent en bouquets qui forment une maniere d'ombelle, & elles ont leurs feuilles renversées comme celles de martagon. L'ouate est renfermée dans des gousses qui s'ouvrent quand elles sont en maturité; la semence qui s'y trouve mêlée est petite, ronde, plate, tirant sur le gris - brun. C'est d'Alexandrie que l'on tire cette marchandise, & elle vient en France par la voie de Marseille.
Il y a encore une sorte de coton que l'on nomme aussi ouate, quoiqu'improprement; ce n'est autre chose que la bourre ou premiere soie qui couvre la coque des vers à soie: on la fait bouillir, & après cette seule préparation, on la vend pour la véritable ouate, quoiqu'elle n'en approche en aucune maniere, ni pour la finesse, ni pour la beauté.
Les ouates ne servent que pour fourrer des robes de chambre, des courtepointes, & autres meubles ou habillemens qu'elles rendent très - chauds sans les rendre pesans. Elles ont communiqué leur nom à presque toutes les autres fourrures qui se mettent entre deux étoffes; & l'on appelle communément ouatée, une robe fourrée, un jupon, &c. quoique le
OVATION (Page 11:699)
OVATION, s. f. (Antiq. rom.) ovatio; petit triomphe, qui ne consistoit qu'en une assez modique pompe, comparée à celle du grand triomphe. Ici le vainqueur, vêtu seulement d'une robe blanche bordée de poupre, marchoit à pié, ou à cheval, à la tête de ses troupes, sans autre marque de ses succès, que les acclamations populaires, que quelques couronnes de myrte, & qu'une partie de son armée qui le précédoit au son des flûtes. Le sénat néanmoins, les chevaliers, & les principaux citoyens, assistoient à son triomphe, dont la marche se terminoit au capitole, où l'on sacrifioit aux dieux des brebis blanches; mais dans le grand triomphe le vainqueur, monté sur un char, étoit couronné de lauriers, & précédé de lauriers; il parcouroit la ville jonchée de fleurs, & se rendoit au capitole, où il sacrifioit un taureau.
Cependant la même liberté qu'avoient les soldats de brocarder leurs généraux dans les grands triomphes, regnoit aussi dans les ovations. Le consul Valérius ayant fait des levées malgré la faction de Ménenius tribun du peuple, & ayant repris par sa valeur la fortcresse de Caravantane sur les ennemis, le sénat lui décerna l'honneur du petit triomphe. Il crut devoir le lui accorder, quoiqu'il fût mal voulu du peuple & de l'armée, tant à cause de l'opposition qu'il avoit faite à la loi agraire, proposée par le même tribun Ménenius, que parce qu'il avoit mis tout le butin dans le trésor de l'épargne. Le soldat ne manqua pas, dit Tite - Live, d'user de sa licence ordinaire, & de brocarder son général dans des chansons grossieres, où il affecta d'élever le mérite du tribun par une infinité de louanges, auxquelles le peuple qui étoit accouru en soule, répondit à l'envi par ses acclamations. Les nouveaux applaudissemens du peuple jetterent plus d'effroi dans le sénat, que n'avoit fait l'insolence du soldat à l'égard du consul.
Le petit triomphe a été nommé ovation, dit Denis d'Halicarnasse, d'un mot grec que les Romains
ont corrompu: le mot grec dont Denis d'Halicarnasse prétend que les Romains sirent celui d'ovatio,
est
Pour donner encore une interpretation plus précise
du mot grec
Evantes orgia circum
Ducebat phrygias.
Ensuite du verbe evari,les Romains firent le nom evationes, pour rendre l'
Plutarque dans la vie de Marcellus, donne une autre origine au mot ovatio; il prétend que les Romains l'ont tiré du latin ovis, parce que, dit - il, ceux à qui l'on accordoit le petit triomphe, n'immoloient à Jupiter qu'une brebis; tandis que ceux qui avoient les honneurs du grand triomphe, sacrifioient un taureau. Cette étymologie de Plutarque est la plus généralement approuvée.
Quoi qu'il en soit, Posthumius Tubertus fut le premier consul pour lequel on établit, vers l'an 325 de Rome, ce nouveau genre de triomphe qu'on appella ovation; on le lui décerna pour la victoire qu'il remporta sur les Sabins. Le sénat voulut mettre quelque distinction entre lui & son collegue, qui cut les honneurs du grand triomphe, pour lui faire sentir le mauvais succès de sa premiere entreprise. Dans la suite, on n'accorda que l'ovation, à ceux qui avoient remporté la victoire sans grande perte de la part des ennemis, sans terminer la guerre, ou qui n'avoient défait que des rebelles, des esclaves, des pyrates, en un mot, des ennemis de peu de conséquence pour la république.
Enfin on décerna quelquefois l'ovation à ceux qui n'étant chargés d'aucune magistrature, ni d'aucun commandement en chef, rendoient à l'état des services importans. Nous trouvons, par exemple, qu'un particulier obtint cet honneur l'an de Rome 800. Je parle d'Aulus Plautius qui, sous les auspices de Claude, réduisit en province la partie méridionale de la Grande - Bretagne. L'empereur lui fit décerner le petit triomphe, vint au - devant de lui le jour qu'il entra dans Rome, l'accompagna pendant la cérémonie, & lui donna toujours la main. Il me semble qu'on ne connoît point d'ovation postérieure à celle de Plautius. (D. J.)
OU - AYCOU (Page 11:700)
OU - AYCOU, s. m. morceau d'étoffe de coton, de 8 à 10 pouces de largeur, sur 4 à 5 de hauteur, très - proprement travaillé, & brodé de petits grains d'émail, de dents de poisson, de morceaux de corail, & de petits cocos noirs, & bordé d'une frange brune.
Le ou - aycou sert aux femmes caraybes pour couvrir leurs parties naturelles, au moyen de deux petites cordes de coton, attachées aux deux coins d'en - haut de cette piece, & passées autour des reins en forme de ceinture: quelques - uns le nomment camisa; mais ce mot est espagnol.
OUAYNE l (Page 11:700)
OUAYNE
OUBLI (Page 11:700)
OUBLI, s. m. (Gramm.) terme relatif à la mémoire. Tomber dans l'oubli, c'est passer de la mémoire des hommes. Ce sont les hommes de génie qui envient les grandes actions à l'oubli. Il y eut, dit Horace, des héros avant le regne d'Agamemnon; mais leurs noms sont tombés dans l'oubli; une nuit éternelle ensévelit leurs actions; on ignore leurs travaux; on ne les regrette point; on ne donne point de larmes à leurs malheurs, parce qu'il ne s'est point trouvé un homme inspiré des dieux, qui les ait chantés. Le poëte, au défaut d'un héros, peut chanter les dieux, la nature, & celle que son coeur adore, & s'immortaliser lui - même. Les autres hommes aucontraire ne tiennent l'immortalité que de lui. Comparaison de la gloire qui s'acquiert par les lettres, & de celle qui s'acquiert par tout autre moyen; beau sujet de discours académique, où l'on n'auroit pas de peine à faire entrer l'éloge du fondateur de l'académie, du Roi, du cardinal de Richelieu, des gens de lettres, des académiciens, de tous les hommes illustres qui ont été honorés de ce titre; où l'homme lettré ne perdroit rien de son importance,
OUBLIE (Page 11:700)
OUBLIE, terme de Pâtissier, sorte de pâte deliée & légere, mêlée de sucre, d'oeufs, & quelquefois de miel, qui se cuit entre deux fers.
Il y a trois especes d'oublies; les grandes oublies, qui sont celles que les Pâtissiers ou leurs garçons vont crier la nuit dans Paris, à commencer le jour de S. Michel; elles s'appellent autrement oublies plates. Les oublies de supplications, ce sont les gauffres; & les oublies qu'on nomme d'étriers, ce sont les petits métiers.
Les Pâtissiers sont qualifiés dans leurs statuts, maîtres de l'art de pâtissier & oublayeur; & sont obligés de faire chef - d'oeuvre d'oublayerie aussi bien que de pâtisserie. On appelle une main d'oublies, cinq oublies; c'est ordinairement à la main que se jouent les oublies. On joue quelquefois tout le coffin ou corbillon. Savary. (D. J.)
Oublie (Page 11:700)
OUBLIER (Page 11:700)
OUBLIER, v. act. (Gramm.) perdre la mémoire; on oublie une langue qu'on a apprise; on oublie quelquefois ses amis dans l'absence ou dans le besoin; on oublie une injure; on n'oublie rien pour pallier ses torts; on oublie de faire une visite utile; on oublie le respect qu'on doit à un magistrat; on s'oublie quand on perd de vûe ce qu'on est; l'homme s'oublie dans le plaisir; il y a des occasions où il ne faut pas s'oublier, &c. D'où l'on voit combien de formes diverses le besoin fait prendre à ces expressions, & combien la langue est pauvre, comparée à la nature & à l'entendement.
OUBLIETTE (Page 11:700)
OUBLIETTE, s. f. (Hist. mod.) lieu ou cachot
dans certaines prisons de France, où l'on renfermoit
autrefois ceux qui étoient condamnés à une
prison perpétuelle. On l'appelloit ainsi, parce que
ceux qui y étoient renfermés, étant retranchés de
la société, en étoient ou devoient être entierement
oubliés. Bonfons dans ses antiquités de Paris,
parlant d'Hugues Aubriot, prevôt de cette ville,
qui fut condamné à cette peine, dit
OUCHE l (Page 11:700)
OUCHE
Ouche l (Page 11:700)
OUD (Page 11:700)
OUD, s. m. terme de Calendrier, nom d'un des douze mois, d'un des douze signes, d'une des douze années du cycle duodénaire, chez les Turcs orientaux, & chez quelques peuples Tartares. (D. J.)
OUDAN (Page 11:700)
OUDAN, s. m. terme de Calendrier, onzieme mois de l'année des Arméniens de Guelfa, fauxbourg d'Ispahan; leur année commençant au mois d'Octobre, l'oudan répond à - peu - près à notre mois d'Août.
OUDAZOU (Page 11:700)
OUDAZOU, (Géog.) ville du Japon, dont nous
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