ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"695"> l'on ne connoissoit point son analogue vivant, mais actuellement on sait qu'il s'en trouve une espece sur les côtes de Provence. Voyez Térébratulite. ( - )

OSTREVANT, l (Page 11:695)

OSTREVANT, l'(Géog.) en latin Austrebatensis pagus, Austerbatensis pagus & Austerbantum; contrée des Pays - bas, entre l'Artois & le Hainault, auxquels elle a appartenu successivement. Elle est nommée Osterban dans l'acte de Louis le Débonnaire pour le partage de son royaume entre ses enfans. L'Ostrevant a eu le titre de Comté, & faisoit partie de l'Artois. Bouchain est la capitale; la Scarpe le borne au nord, & le ruisseau de Senset le borne au couchant. (D. J.)

OSTROGOTHIE ou OSTROGOTHLAND (Page 11:695)

OSTROGOTHIE ou OSTROGOTHLAND, (Géogr.) la premiere terminaison est françoise, & l'autre allemande: on distingue l'Ostrogothie hors, & dans la Suede. L'Ostrogothie hors de la Suede, c'est le pays que les Ostrogoths ont habité dans la décadence de l'empire. L'Ostrogothie dans la Suede est la partie orientale de la Gothie, grande contrée dé la Suéde qui est bornée par le Schager - Rak au couchant, & par la mer Baltique à l'orient. Ce pays est coupé en deux par le lac de Veter; on n'y compte que deux villes, Lindkoping & Nordkoping: c'est aussi dans l'Ostrogothie que sont les mines d'Atned.

OSTROGOTHS (Page 11:695)

OSTROGOTHS, (Hist. anc.) nation qui faisoit partie de celle des Goths; elle descendoit des Scandinaves, & habitoit la partie orientale de la Suede, bornée par la mer Baltique qui s'appelle encore aujourd'hui Ostrogothie ou Gothie orientale. Ce peuple partit de - là pour aller faire des conquêtes & s'établir d'abord en Poméranie; de - là les Ostrogots allerent vers l'orient & se rendirent maîtres d'une partie de la Sarmatie ou Scythie, & du pays qui est entre le Danube & le Borysthène, connu aujourd'hui sous le nom de Podolie, où ils furent vaincus par les Huns, qui les forcerent de quitter leur pays & d'aller chercher des établissemens en Thrace. De - là ils firent des incursions fréquentes sur les tecres de l'Empire romain. Enfin, l'an 488. de J. C. ils marcherent sous la conduite de leur roi Théodoric, & après avoir défait Odoacer qui avoit pris le titre de roi d'Italie, ils s'emparerent de ce pays, dont Théodoric fut reconnu souverain par les empereurs de Constantinople. Ce conquérant adopta les lois romaines, & gouverna ses conquêtes avec beaucoup de sagesse & de gloire. La puissance des Ostrogoths se maintînt en Italie jusqu'à l'an 553, où Totila leur dernier roi fut tué dans une bataille qui décida du sort de son royaume, qui fut de nouveau réuni à l'empire romain par le fameux Narsès, sous le regne de l'empereur Justinien.

OSTUNI (Page 11:695)

OSTUNI, (Géog.) ville d'ltalie au royaume de Naples, dans la terre d'Otrante, avec un évêché suffragant de Brindes. Elle est sur une montagne près du golfe de Venise, à 16 milles de Brindes, & à 22 de Tarente. Long. 35. 24. lat. 40. 48. (D. J.)

OSWIECZIN (Page 11:695)

OSWIECZIN, (Géog.) en latin moderne Oswecimia ou Oswecinia, ville de Pologne, avec titre de duché, au Palatinat de Cracovie. Elle est sur la Vistule, à 7 milles au - dessus de Cracovie. Les maisons n'y sont que de bois & de terre, & c'est un château de bois qui sert de logement au gouverneur. Les Allemands nomment cette ville ainsi que le canton Aushwitz: Long. 37. 22. lat. 50. 1. (D. J.)

OSYRIS (Page 11:695)

OSYRIS, (Botan.) nom donné par Linnaeus à un genre de plante qui renferme le Casia de Tournefort & des autres Botanistes. Voici les caracteres de ce genre de plante. Il produit des fleurs mâles & femelles: daus les fleurs mâles leur calice particulier est creux, d'une seule feuille, divisée en trois segmens d'une même grandeur, & d'une forme ovale pointue. Il n'y a point de pétale, & les étamines sont trois filets courts. Les bossettes des étamines sont simples. Dans les fleurs femelles le calice est de la même figure que dans les fleurs mâles, mais il est très petit, & demeure long - tems attaché au germe du pistil, il n'y a point de pétale; le germe ou l'embryon du pistil est rond; le stile est applati & le stigma arrondi. Le fruit est une baye sphérique,formant une loge qui contient une seule semence osseuse. Linnaei, gen. plant. pag. 472. Tourn. 448.

OTACOUSTIQUE (Page 11:695)

OTACOUSTIQUE, adj. (Acoust.) terme qui se dit d'instrumens qui aident ou perfectionnent le sens de l'ouie. Voyez Ouie.

Ce mot qui est peu usité est formé du grec D=)S2, WTO\S2, oreille, & A)KOU/W entendre. Voyez Portevoix, Cornets, Écho & Cabinets Secrets.

OTAGE (Page 11:695)

OTAGE, s. m. (Droit polit.) un ôtage est un gage de la sureté d'une convention; l'on joint quelquefois aux traités de paix, pour sureté de leur exécution, des ôtages, des gages ou des garants. Les ôtages sont de plusieurs sortes; car ou ils se donnent eux - mêmes volontairement, ou c'est par ordre de leur souverain, ou bien ils sont pris de force par l'ennemi: rien n'est plus commun aujourd'hui, par exemple, que d'enlever des ôtages de force pour la sureté des contributions.

Le souverain peut, en vertu de son autorité, contraindre quelques - uns de ses sujets à se mettre entre les mains de l'ennemi pour ôtage; car s'il est en droit quand la nécessité le requiert, de les exposer à un péril de mort, à plus forte raison peut - il engager leur liberté corporelle; mais d'un autre côté, l'état doit assurément indemniser les ôtages de tout ce qu'ils peuvent souffrir pour le bien de la société.

L'on demande, & l'on donne des ôtages pour la sureté de l'éxécution de quelque engagement; il faut donc pour cela que l'on puisse garder les ôtages comme on le juge à - propos, jusqu'à l'accomplissement de ce dont on est convenu.

Il suit de - là qu'un ôtage qui s'est constitué tel volontairement, ou celui qui a été donné par le souverain, ne peut pas se sauver; cependant Grotius accorde cette liberté aux derniers; mais il faudroit pour cela, ou que l'intention de l'état fût que l'ôtage ne demeurât point entre les mains de l'ennemi, ou qu'il n'eût pas le pouvoir d'obliger l'ôtage à y demeurer. Le premier est manifestement faux; car autrement l'ôtage ne serviroit point de sureté, & la convention seroit illusoire; l'autre n'est pas plus vrai, car si l'état en vertu de son domaine éminent, peut exposer la vie même des citoyens, pourquoi ne pourroit - il pas engager leur liberté? aussi Grotius convient - il lui - même, que les Romains étoient obligés de rendre Clelie à Porsenna; mais il n'en est pas de même à l'égard des ôtages qui ont été pris par force; car ils sont toujours en droit de se sauver, tant qu'ils n'ont pas donné leur parole qu'ils ne le feroient pas.

On demande, si celui à qui l'on a donné des ôta<-> peut les faire mourir, au cas que l'on n'éxécute pas ses engagemens? Je réponds que les ôtages eux - mêmes n'ont pu donner à l'ennemi aucun pouvoir sur leur propre vie dont ils ne sont pas les maîtres. Pour ce qui est de l'état, il a bien le pouvoir d'exposer au péril de la mort la vie de ses sujets, lorsque le bien public le demande; mais ici tout ce que le bien public exige, c'est qu'il engage la liberté corporelle de ceux qu'il donne en ôtage, & il ne peut pas plus les rendre responsables de son infidélité au péril de leur vie, qu'il ne peut faire que l'innocent soit criminel; ainsi l'état n'engage nullement la vie des ôtages: celui à qui on les donne est censé les recevoir à ces conditions; & quoique par l'in<pb-> [p. 696] fraction du traité, ils se trouvent à sa merci, il ne s'ensuit pas qu'il ait droit en conscience de les faire mourir pour ce sujet seul; il peut seulement les retenir désormais comme prisonniers de guerre.

Les ôtages donnés pour un certain sujet sont libres, dès qu'on y a satisfait, & par conséquent ne peuvent pas être retenus pour une autre cause pour laquelle on n'avoit point promis d'ôtages. Que si l'on a manqué de parole en quelqu'autre chose ou contracté quelque nouvelle dette, les ôtages donnés peuvent alors être retenus, non comme ôtages, mais en conséquence de cette regle du droit des gens, qui autorise à arrêter la personne des sujets pour le fait de leur souverain.

Un ôtage est - il en liberté, par la mort du prince qui l'avoit donné? Cela dépend de la nature du traité, pour la sureté duquel on avoit livré l'ôtage, c'est - à - dire qu'il faut examiner s'il est personnel ou réel.

Que si l'ôtage devient l'héritier & successeur du prince qui l'avoit donné, il n'est plus tenu alors de demeurer en ôtage, quoique le traité soit réel; il doit seulement mettre quelqu'un à sa place, si l'autre partie le demande. Le cas dont il s'agit étoit tacitement excepté; car on ne sauroit présumer qu'un prince, par exemple, qui auroit donné pour ôtage son propre fils, son héritier présomptif, ait prétendu qu'au cas qu'il vînt à mourir lui - même, l'état fût privé de son chef. (D. J.)

OTALGIE (Page 11:696)

OTALGIE, s. f. (Médec.) Une douleur d'oreille quelconque peut s'appeller otalgie, mais sur - tout si celle qu'on ressent à cette partie est intérieure & violente.

La douleur interne de l'oreille qui vient à la suite de quelque inflammation, est dangereuse; on la diminue par la saignée, & ensuite par l'évacuation du pus; il faut y appliquer les émolliens antiphlogistiques, & relâcher le ventre.

Il faut dessécher l'érésipele à la faveur des absorbans secs, & de l'application des doux astringens.

Si c'est un catarre ou l'écoulement de quelqu'humeur tenue & âcre, qui produit la douleur d'oreille, il faut détremper cette humeur & l'adoucir par des lotions émollientes, chasser la matiere par les vésicatoires, les ventouses, & en faire la dérivation sur une autre partie en lâchant le ventre. (D. J.)

OTARDE (Page 11:696)

OTARDE, voyez Outarde.

OTELLES (Page 11:696)

OTELLES, terme de Blason. Bouts de fer & piques assez larges par derriere qu'on a appellés amandes pelées, à cause qu'ils en ont la figure; on charge quelquefois l'écu de ces bouts de fer: quelques-uns font venir ce mot de hassuloe ou hassiloe, pique ou lance.

OTENE (Page 11:696)

OTENE, (Géog. anc.) contrée de l'Arménie, selon Pline, liv. XII. c. xiij. Etienne place le peuple Oteni vers le fleuve Cyrus avec les Obaréniens. (D. J.)

OTER (Page 11:696)

OTER, v. act. (Gram.) c'est ou séparer, ou priver, ou transporter, ou éloigner, ou déplacer, ou diminuer, ou arracher, ou perdre, &c. ôtez cet enfant de la voie des carosses: qui de 9 ôte 5, reste 4; on lui a ôté jusqu'à ses souliers; la violence de sa passion lui a ôté la raison, &c.

Oter (Page 11:696)

Oter, (Jardin.) on dit ôter une branche à un arbre; ôter le trop de fruit noué pour que le reste vienne plus beau; ôter un chancre, de la mousse; ôter le trop de chevelu, de racines & autres.

Oter ses dents (Page 11:696)

Oter ses dents, se dit d'un poulin, lorsque quelques - unes de ses dents de lait tombent pour faire place à d'autres; ce cheval ôte ses dents de trois ans.

OTEVENT (Page 11:696)

OTEVENT, s. m. (Charpenter.) c'est un assemblage de cinq ou six planches qu'on met au - dessus d'une boutique pour la garantir du vent, de la pluie & du soleil; on a fait de ce terme celui d'auvent, dont on se sert aujourd'hui. (D. J.)

OTHIN (Page 11:696)

OTHIN, s. m. (Mythol.) ce mot s'écrit encore Otin & Odin, nom propre d'un dieu des anciens Danois. Leurs principaux dieux étoient Othin, Thor & Freyus; c'étoit de grands hommes ou des conquérans qu'on avoit mis au nombre des dieux, comme Sturlaesonius l'a prouvé. Voyez aussi Bartholin, Antiquit. Danicoe, & Saxo - Grammaticus, Hist. Dan. (D. J.)

OTHOMAN ou OTTOMAN (Page 11:696)

OTHOMAN ou OTTOMAN, (Gram.) on dit l'empire Ottoman, l'empereur Ottoman; cette dénomination vient d'Othoman ou Osman, premier empereur des Turcs. Osman n'étoit que le fils d'un paysan nommé Orthogule: voilà l'origine de tous ces potentats jusqu'à ce jour. Voyez Musulman, Turc.

OTHONNA (Page 11:696)

OTHONNA, (Hist. nat.) pierre connue des anciens, qui se trouvoit en Egypte & qui étoit d'une couleur d'airain, on croit que c'est la pyrite. ( - )

OTHONA (Page 11:696)

OTHONA, (Géog. anc.) ancienne ville de l'île de la grande - Bretagne, sur le rivage Saxon. Le savant Bauter pense que cette ville a été engloutie par la mer, & que Maeldon est Othona nova. (D. J.)

OTHRYS (Page 11:696)

OTHRYS, (Géog. anc.) montagne de Thessalie; c'est là, dit Strabon, que prend sa source l'Enipée, grossi par l'Apidan, riviere qui vient de Pharsale. Stace dit dans son Achilleide, l. I.

Jam tristis Pholoe, jam nubilus ingemis Othrys.

Virgile y met des Centaures, & dit AEneid. l. VII. vers. 675.

Descendunt Centauri omolen Otrynque nivalem Linquentes cursu rapido. (D. J.)

OTOURAK (Page 11:696)

OTOURAK, terme de relation, c'est le nom que l'on donne dans les troupes Ottomanes aux soldats que l'on paie sans qu'ils aillent servir en campagne: l'aga des janissaires a sous lui plusieurs milliers de janissaires à morte - payes, qu'ils appellent otourak, c'est - à dire gens de repos. Du Loir. (D. J.)

OTRANTE (Page 11:696)

OTRANTE, (Géog.) province d'Italie au royaume de Naples, bornée N. par la terre de Barri & par le golfe de Venise, E. par le même golfe, S. O. par un grand golfe qui est entr'elle & la Basilicate. Cette contrée montagneuse abonde en olives, en figues & en vin. Elle est fort exposée aux courses des corsaires Turcs. C'est du cap d'Otrante que Pyrrhus conçut autrefois le dessein extravagant de joindre par un pont l'Italie à la Grece: il auroit eu 13 lieues de quatre mille pas chacune.

La terre d'Otrante comprend l'ancienne Calabre & la Messapie où étoient les peuples Tarentini, Calabri, Salentini & Japyges. Elle a près de 120 milles de côtes, & est souvent broutée par les cavalettes, sorte de sauterelles; mais les corsaires Turcs y sont bien plus à craindre: car quand ils y font des descentes, ils pillent la campagne & emmenent en esclavage tous les habitans qu'ils peuvent surprendre; cependant malgré de si grands inconvéniens, la terre d'Otrante est peuplée, & compte au nombre de ses villes quatre archevêchés & dix evêchés. (D. J.)

Otrante (Page 11:696)

Otrante, (Géog.) ancienne ville d'Italie au royaume de Naples, capitale de la terre d'Otrante, avec un archevêché & un port. Les Turcs la prirent sous Mahomet II. Ferdinand, roi de Naples, la reprit. Elle est à l'embouchure du golfe de Venise, à 24 milles S. de Tarente, 16 S. E. de Brindisi. Long. 36. 10. lat. 41. 21.

Les Latins ont connu cette ville sous le nom d'Hydrus, au genit. Hydruntis, ville de la Pouille la plus proche de la côte d'Epire. Son port qui est

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