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OSCOPHORIE (Page 11:679)
OSCOPHORIE, s. f. (Antiquit. grecques.) fêtes en l'honneur de Bacchus & de Minerve. Cette fête qu'on peut nommer fête des rameaux, avoit été instituée par Thésée; aussi dans la procession il se trouvoit toujours deux jeunes garçons habillés en fille, pour représenter ceux que ce héros conduisit à Candie dans ce déguisement.
Cette fête s'appelloit oschophorie, oschophoria, du mot grec osche, qui signifie proprement une branche de vigne chargée de raisins mûrs, parce que tous ceux qui assistoient à la procession y portoient de semblables branches.
On choisissoit au sort un certain nombre de jeunes garçons des plus nobles familles de chaque tribu, qui avoient tous leur pere & leur mere vivans. Ils tenoient à la main des branches de vigne, & couroient à l'envi depuis le temple de Bacchus jusqu'au temple de Minerve Scirade, qui étoit au port de Phalèse. Ils étoient suivis d'un choeur, conduits par deux jeunes hommes habillés en filles, & qui chantoient les louanges de ces jeunes garçons. De vraies femmes les accompagnoient, portant sur leur tête des corbeilles; & l'on choisissoit pour cet emploi les plus riches de la ville; toute la troupe étoit précédée par un héraut.
On associoit aux sacrifices d'autres femmes, qu'on appelloit déipnophores, parce qu'elles portoient toutes sortes de provisions de bouche à la troupe des jeunes gens qui avoient été nommés par le sort pour se rendre en courle au temple de Minerve. Cette fête se célebroit dans toute l'Attique le quatrieme ou le cinquieme mois des Athéniens, c'est - à - dire en Octobre ou en Novembre, parce qu'alors on vit cesser la stérilité dont l'Attique avoit été affligée.
Le refrein des hymnes qu'on chantoit à diverses
reprises dans cette fête, étoit ces deux mots
OSCILLATION (Page 11:679)
OSCILLATION, s. f. terme de Méchanique, qui signifie la même chose que vibration; c'est - à - dire le mouvement d'un pendule en descendant & en montant, ou, si on peut parler ainsi, sa descente & sa remontée consécutives & prises ensemble.
Axe d'oscillation est une ligne droite parallele à
l'horison, qui passe, ou qui est supposée passer par
le centre ou point fixe autour duquel le pendule oscille,
& qui est perpendiculaire au plan où se fait
l'oscillation. Voyez
Si on suspend un pendule simple entre deux demi-cycloïdes,
dont les cercles générateurs aient leur
diametre égal à la moitié de la longueur du fil, toutes
les oscillations de ce pendule, grandes & petites,
seront isocrones, c'est - à - dire, se feront en tems égal.
Voyez
Le tems d'une oscillation entiere dans un arc de cyloïde quelconque est au tems de la descente perpendiculaire par le diamétre du cercle générateur, comme la circonférence du cercle est au diamétre.
Si deux pendules décrivent des arcs semblables, les tems de leurs oscillations seront en raison soudoublée de leurs longueurs.
Les nombres d'oscillations isocrones, faites par deux pendules dans le même tems sont entr'eux en raison inverse du tems que durent les oscillations prises séparément.
On trouve plus au long dans l'article
Le célebre M. Huyghens est le premier qui ait résolu ce problême dans son excellent ouvrage de horologio oscillatorio. Mais la méthode dont il s'est servi pour le résoudre, quoique bonne & exacte, étoit susceptible de quelques difficultés.
Toute la doctrine de ce grand géometre sur le centre
d'oscillation est fondée sur l'hypothèse suivante;
que le centre de gravité commun de plusieurs
corps doit remonter à la même hauteur d'où il est
tombé, soit que ces corps soient unis, ou separés
l'un de l'autre en remontant, pourvu qu'ils commencent
à remonter chacun avec la vîtesse acquise
par sa chûte. Voyez
Cette hypothèse a été combattue par quelques auteurs, & regardée par d'autres comme fort douteuse. Ceux même qui convenoient de la vérité ne pouvoient s'empêcher de reconnoître qu'elle étoit trop hardie pour être admise sans preuve dans une science où l'on démontre tout.
Ce même principe a été démontré depuis par plusieurs
géometres, & il n'est autre chose que le fameux
principe connu autrement sous le nom de
conservation des forces vives, dont les Géometres se
sont servis depuis avec tant de succès dans la solution
des problêmes de dynamique. Voyez
Cependant, comme le principe de M. Huyghens avoit paru incertain & indirect à plusieurs géometres; ces considérations engagerent M. Jacques Bernoully, professeur de Mathématique à Bâle, mort en 1705, à chercher une solution du problème dont il s'agit. Il en trouva une assez simple, tirée de la nature du levier, & la fit paroître dans les mémoires de l'Acad. des Sciences de Paris, année 1703. Après sa mort, son frere Jean Bernoully fit imprimer dans les mémoires de la même académie, année 1714, une autre solution du même problème, encore plus facile & plus simple. Nous ne devons point oublier de dire, qu'environ dans le même tems M. Taylor, célebre géometre anglois, trouva une solution à - peu près semblable à celle de M. Bernoully, & la fit paroître dans son livre intitulé methodus incrementorum; ce qui fut le sujet d'u<pb-> [p. 680]
Quoique la méthode de M. Bernoully soit assez simple, elle peut encore être simplifiée, même en faisant usage de son principe, comme je l'ai démontré dans mon traité de dynamique, l. II. c. iij. probl. 1. & j'ai d'ailleurs donné en même tems une méthode particuliere extrémement simple pour résoudre ce problème. Voici une idée de cette méthode.
Il est certain que les corps B, H, F, D, ne pouvant
décrire les lignes B N, H M, F L, D K, décrivent
des lignes B C, H I, F G, D E, qui sont entr'elles comme les distances A B, A H, A F, A D,
au point de suspension A; d'où il s'ensuit que toute
la difficulté se réduit à connoitre une de ces lignes
comme B C; or au lieu de supposer que les corps
B, H, F, D, tendent à se mouvoir avec les vitesses
B N, H M, F L, D K, on peut supposer, ce qui
revient au même, qu'ils tendent à se mouvoir avec
les vîtesses B C - C N, H I - I M, F G + G L,
D E + E K, & comme de ces vîtesses il ne reste que
les vîtesses B C, H I, F G, D E, il s'ensuit que si les
corps B, H, F, D, n'avoient eu que les vîtesses - C N,
- I M, G L, E K, la verge A B seroit demeurée en
repos. Voyez
Centre d'oscillation d'un pendule, est donc proprement, suivant ce qu'on vient de dire, un certain point pris dans ce pendule, prolongé, s'il est nécessaire, & dont chaque vibration se fait de la même maniere que si ce point seul & isolé étoit suspendu à la distance où il est du point de suspension.
Ou bien, c'est un point tel, que si on y suppose ramassée toute la gravité du pendule composé, ses différentes oscillations se feront dans le même tems qu'auparavant.
Ainsi la distance de ce point au point de suspension
est égale, comme on vient de le dire, à la
longueur du pendule simple, dont les oscillations seroient
isocrones à celle du corps suspendu. Voyez
On appelle aussi en général oscillation le mouvement d'un corps qui va & vient alternativement en sens contraire comme un pendule. Ainsi, par exem<cb->
Oscillation (Page 11:680)
OSCITATION (Page 11:680)
OSCITATION, s. f. mot francisé du latin oscitatio, qu'on emploie quelquefois en Médecine pour
baillement. Voyez
OSCLAGE (Page 11:680)
OSCLAGE, s. m. (Jurisprud.) & par corruption, oclage, ousclage, ouclage, & onclage, du latin oseulum, est le nom que l'on donne au douaire dans quelques coûtumes, comme celle de la Rochelle.
Ce terme paroit venir de ce qui se pratiquoit autrefois chez les Romains. Après que les futurs conjoints avoient été accordés, ils se donnoient réciproquement un baiser, qui faisoit partie de la cérémonie, ce baiser étoit nommé osculum. Cette cérémonie étoit suivie des présens que les futurs époux se faisoient l'un à l'autre, & comme le baiser, oseulum, étoit regardé comme le gage du mariage, les dons faits de la part du sutur epoux étoient censés faits pro osculo, ce qui leur a apparemment fait donner le nom d'osclage, dans les coûtumes dont on a parlé.
Le droit d'osclage tient lieu du douaire, & ressemble plus particulierement à l'augment de dot.
Dans la coûtume de la Rochelle l'osclage est de la moitié de la dot qui entre en communauté, ce qui s'appelle tiers en montant.
Il n'est pas dû sans stipulation, laquelle ne peut être faite que par contrat de mariage; il n'a lieu qu'en cas de renonciation à la communauté.
De droit il ne se regle qu'à proportion de la partie de la dot actuelle qui entre en communauté, mais on péut par convention le rendre plus fort.
Il est toujours dû à la femme sans retour.
La femme peut toujours le demander, quoique la dot n'ait pas été payée, pourvû qu'elle fût réelle.
Le douaire & l'osclage peuvent concourir ensemble lorsqu'on est ainsi convenu par le contrat de mariage.
Il n'est pas ordinaire de stipuler un osclage en cas de secondes nôces de la femme; cependant cette convention n'est pas prohibée.
Enfin l'osclage n'est dû que par le décès du mari.
Sur ce qui concerne ce droit, voyez le Glossaire de Lauriere, & M. Valin en son Comment. sur la coût. de la Rochelle, tom. II. pag. 531. (A)
OSCOPHORIES (Page 11:680)
OSCOPHORIES, s. f. pl. (Hist. anc.) fêtes instituées
par Thesée, en mémoire de sa victoire sur le
minotaure, par laquelle il avoit délivré les Athéniens du tribut de sept jeunes gens qu'ils envoyoient
tous les ans en Crete, pour être dévorés par ce
monstre. Voyez
Le nom d'oscophories vint des mots grecs Next page
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