ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"677"> Orus en fit un belusage; rendit son nom à jamais célebre, & combla l'univers de ses bienfaits. Les figures de ce dieu accompagnent souvent celles d'Isis dans les monumens égyptiens.. Il est ordinairement représenté sous l'apparence d'un jeune enfant, tantôt vêtu d'une tunique, tantôt emmailloté & couvert d'un habit bigarré en losange. Il tient de ses deux mains un bâton dont le bout est terminé par la tête d'un oiseau & par un fouet. Plusieurs savans croient qu'Orus est le même qu'Harpocrate, & que l'un & l'autre ne sont que des symboles du soleil. (D. J.)

ORYCTOLOGIE (Page 11:677)

ORYCTOLOGIE, s. f. (Hist. nat.) l'oryctologie ou l'orictographie, est cette partie de l'histoire naturelle qui traite & décrit les fossiles; car les fossiles s'appellent en grec orycta. Sous ce terme générique, est comprise la doctrine des sels, des soufres, des marbres, des pierres communes, des pierres précieuses, & des métaux. (D. J.)

ORYCTOGRAPHIE ou ORYCTOLOGIE (Page 11:677)

ORYCTOGRAPHIE ou ORYCTOLOGIE, (Hist. nat.) c'est la partie de l'histoire naturelle qui s'occupe de la description des fossiles; ces mots viennent du grec *ORUSSW, fodio. Ce sont des synonymes de Minéralogie, voyez cet article.

ORYGMA (Page 11:677)

ORYGMA, (Antiq. d'Athènes.) *O RUGMA; nom donné à la fosse qu'on appelloit le plus communément barathron. C'étoit une sorte de précipice ténébreux, hérissé de pointes au sommet & au fond, asin de percer de toutes parts ceux qu'on y jettoit, pour les faire périr. Le maître des oeuvres chargé de cette exécution, en prenoit le nom, *O E)PI\TW= *O)RUGRA/TI. Potter, archoeol. groec. l. I. c. xxv. t. I. pag. 134. (D. J.)

ORYX (Page 11:677)

ORYX, (Géog. anc.) ancienne ville d'Espagne dans la Bétique. Elle étoit très - riche dans un terroir fertile, & aux confins des Méleces selon Tite Live, li. XXVIII. c. iij. qui raconte de quelle maniere elle sut prise par L. Scipion, frere du grand Scipion.

ORZIL (Page 11:677)

ORZIL, voyez Aigle.

OS (Page 11:677)

OS, s. m. (Anatomie.) c'est une des parties solides du corps, la plus dure, la plus cassante, laquelle est faite pour la défense des parties molles. & pour le support de toute la machine. Voyez Corps, Partie.

Tous les os sont couverts d'une men brane particuliere que l'on appelle le périoste; & plusieurs d'entre eux sont creux & remplis d'une substance huileuse, que l'on appelle la moëlle. Voyez Périoste & Moëlle. Le docteur Havers dans sa description des os, remarque qu'ils consistent en petites bandes placées les unes sur les autres, qui ont des fibres qui courent en long d'un bout des os jusqu'à l'autre, & qui dans quelques - uns d'entre eux, ne vont pas si loin; quoique quelques - uns n'aient point leur fin absolument marquée comme elles semblent l'avoir: mais au lieu de cela, elles continuent transversalement, & selon que les os sont couchés, les fibres d'un côté se rencontrant & s'unissant avec celles de l'autre à chaque extrémité; de sorte que chaque fibre est une continuation l'une de l'autre, quoique cette continuation ne se fasse point uniformément, mais en ellipses très - longues, puisqu'elles ne sont pas toutes d'une même longueur continue, mais qu'elles sont placées par bandes plus courtes les unes que les autres. Ces petites bandes sont différemment disposées selon les différens os: par exemple, dans ceux qui ont une grande cavité, elles sont contiguës lesunes aux autres de chaque côté, & trèsserrées les unes contre les autres. Dans les os dont les cavités sont plus petites, ou dont l'intérieur est spongieux, plusieurs des bandes internes sont placées à quelque distance les unes des autres, & ont entre elles de petites cellules osseuses; & même dans les os dont la cavité est grande, on trouve quelques - unes de ces petites cellules à leurs extrémités. Les os dont les bandes sont contigues, ont des pores à - travers & entre ces mêmes bandes, outre ceux qui servent au passage des vaisseaux sanguins: les premiers pores pénétrent transversalement les bandes, & sont sur la cavité de la surface extérieure de l'os. Les seconds couvrent longitudinalement les bandes. Les premiers sont situées entre chaque bande, quoique le plus grand nombre en soit plus proche de la cavité; mais ils ne sont pas directement les uns sur les autres, en sorte qu'ils forment un passage continué de la cavité à la surface. Les seconds s'apperçoivent à l'aide de bons microscopes. C'est par leur moyen que l'huile médullaire coule à - travers les bandes; & les pores de la premiere sorte semblent leur être subordonnés en ce qu'ils servent à leur porter l'huile.

M. Morgagni, adv. ij. page 55. observe que le docteur Havers ne parle point des fibres perpendiculaires qui se détachent de chaque lame, & que Malpighy avoit dejà observées, comme Gagliard en convient lui - même, d'où il conjecture que les pores que Clopton Havers dit avoir observés dans les lames les plus compactes, peuvent bien avoir été fermés, parce que c'est dans un filet perpendiculaire qu'il ne connoissoit pas, qu'ils s'étoient rompus; & cela est d'autant plus probable, continue notre auteur, que Gagliard dans sa préface, avertit que cela lui est arrivé dans ses premieres recherches lorsqu'il y faisoit moins d'attention, mais qu'il avoit enfin découvert que ces filets passoient par ces trous.

Les os sont en général plus gros à leurs extrémités que dans le milieu, afin que leurs articulations soient plus fermes, & qu'ils ne puissent pas se disloquer si facilement: mais que ce milieu, qui est le plus mince, soit néanmoins assez fort pour porter sa charge, & pour être en état de résistet aux accidens. Les fibres de cet endroit sont plus serrées les unes contre les autres, & elle se soutiennent réciproquement. On peut remarquer aussi que l'os étant creux n'est pas si facile à être brisé que s'il eût été plein & plus petit: car de deux os de longueur égale, & qui ont le même nombre de fibres la force de l'un est à celle de l'autre en raison de leur diametre. Voyez Géant.

Les os sont différen ment liés & attachés ensemble, selon leurs différens usages. Quelques - uns sont formés pour être mis en mouvement, & d'autres pour le repos, & pour supporter seulement les parties qui y sont attachées. Les os sont unis & articulés. L'articulation est de deux sortes, la diarthrose & synarthrose; & chacune de ces sortes se subdivise en plusieurs autres. Voyez Articulation, Diarthrose. Il y a trois sortes d'union ou de simphise, la syssarcose, la synchondrose, la synévrose. Voyez Simphise, &c.

Le nombre des os est ordinairement de 242, quelques - uns disent 300, d'autres 307, d'autres 318; mais les Anatomistes modernes le fixent à 248 environ. Il y en a 62 dans la tête, 56 dans le tronc, 64 dans les bras & les mains, & 62 dans les jambes & les piés. Les différences des nombres des os, sont dans les sésamoïdes, les dents & le sternum. Nous allons donner les noms des différens os, voyez leur figure & le lieu où ils sont placés dans nos Planches d'Anat. & leur description sous leur article. Le coronal ou l'os du front 1; l'occipital 1; les os pariétaux 2; les os des tempes 2; les petits os de l'ouie 8; l'os ethmoïde 1; l'os sphénoïde 1; les os des joues 2; les os maxillaires 2; les os unguis 2; les os du nez 2; les cornets inferieurs du nez 2; les os du palais 2; le vomer 1; l'os de la machoire inférieure 1; les dents incisives 8; canines 4, molaires 20; l'os hyoïde 1; les vertebres du col 7; du [p. 678] dos 12; des lombes 5; l'os sacrum 1; le coccix 1; les omoplates 2; les clavicules 2; les côtes 24; le sternum 1; les pieces des os des hanches 6; les clavicules 2; les omoplates 2; les radius 2; les cubitus 2; les os du carpe 16; du métacarpe 18; des doigts 30; les os de la cuisse 2; les rotules 2; les tibia 2; les péronés 2; les os du tarse 14; du métatarse 10; des doigts 28: 248. Voyez - en la description à leur article particulier.

Outre les os sésamoïdes, que l'on dit être au nombre de 48, le moindre de tous les os est l'orbiculaire, & le plus gros est le fémur. Quant à la maniere dont les os s'ossifient, voyez Ossification.

On remarque sur les os outre leurs cavités internes, des cavités externes, qui servent à leur articulation; telles sont la cavité cotyloïde des os des isles, la cavité glénoïde de l'omoplate, &c. D'autres servent à défendre les parties molles, comme sont les fosses orbitaires, dans lesquelles les yeux sont placés, le crâne qui contient le cerveau. Voyez Cavité, Cotiloïde, Glénoïde , &c.

Il y a aussi sur les os différentes éminences qui, en donnant attache aux muscles, servent à étendre leur action en les éloignant du centre du mouvement. Entre ces éminences les unes sont contiguës à l'os, & s'appellent épiphises; les autres sont continues, & on les nomme apophyse. Voyez Éminence, Apophyse & Épiphise.

Os surnuméraires (Page 11:678)

Os surnuméraires, (Anatomie.) les os nommés surnuméraires, clefs ou ossa Wormiana, suivent, quand ils se trouvent, la même analogie que les autres os du crâne. Comme ils font partie de la voûte du crâne, ils semblent plus grands au dehors qu'au dedans; & plus le crâne où ils se trouvent est épais, plus leur surface interne est petite à l'égard de l'externe. Les dents qu'ils avoient d'abord gravées dans les deux tables, disparoissent peu - à - peu de la table interne; & leur union, avec les autres os, ne s'y remarque que comme une ligne. Il leur arrive encore avec l'âge, ce qui arrive aux autres os du crâne, c'est de s'unir avec eux en dedans, pendant qu'à la surface convexe ils en paroissent distingués, de sorte qu'on jugeroit d'abord qu'ils ne pénétrent pas, & qu'ils n'ont jamais pénétré dans la concavité du crâne.

Je ne nie point pour cela qu'il n'y ait de petits os surnuméraires, qui ne s'étendent jusqu'au dedans du crâne. M. Hunauld dit avoir vu des os surnuméraires tout - à - fait différens de ces derniers. Ils étoient à l'intérieur du crâne, ne s'étendoient pas jusqu'à la table externe, & étoient à l'endroit des sutures. Ils tombent ordinairement quand on démonte les pieces du crâne; & lorsqu'on remonte ces pieces, on croit sans faire trop d'attention, que le vuide qu'ils ont laissé en se détachant, est causé par la rupture d'une dent. (D. J.)

Os (Page 11:678)

Os, (Chimie.) Voyez Substances animales.

Os (Page 11:678)

Os, (Critiq. sacrée.) la loi de l'Exode, xij. 46. défendoit de rompre les os de l'agneau que l'on mangeoit à Pâques. Os signifie les forces du corps: dispersa sunt omnia ossa mea, Ps. xxj. 15. mes forces se sont dispersees. Il se prend pour un corps mort: adsportate ossa mea vobiscum, Gen. l. 24. Jacob & Joseph ordonnerent qu'on transportât leurs corps pour être ensévelis dans la terre de Chanaan, avec ceux de leurs peres. Ce mot veut dire aussi parenté, os meum es, & caro mea, II. Reg. xix. 13. je vous suis étroitement uni par la naissance. (D. J.)

Os de Cerf, Dain (Page 11:678)

Os de Cerf, Dain & Chevreuil, (Vénerie.) ce sont les ergots des bêtes privées, & ce qui forme la jambe aux bêtes fauves; d'abord que le cerf fuit, il donne des os en terre.

Os de seche (Page 11:678)

Os de seche, (Commerce.) Ce qu'on appelle os de seche, n'est autre chose qu'une espece d'os qui se rencontre sur le dos d'un poisson qui porte ce nom. Cet os est fort en usage chez les Orfevres & chez les Fondeurs, pour faire des moules.

OSACA (Page 11:678)

OSACA, (Géog.) grande & commerçante ville du Japon, l'une des cinq impériales dans l'île de Niphon, sur la riviere de Jedogawa. Kempfer en a donné une description détaillée. Long. suivant Harris, 150. 31. 15. lat. 35. 5.

OSCA (Page 11:678)

OSCA, (Géeog. anc.) ancienne ville de l'Espagne Tarragonnoise, au pays des Ilergetes, dans les terres, selon Ptolomée, liv. III. c. vj. Plutarque en fournit ici un beau passage dans sa vie de Seitorius; il dit: « Parmi les nations qui lui étoient soumises, il fit choisir les enfans des plus nobles maisons, les mit tous ensemble dans Osca, belle & grande ville, & leur donna des maîtres pour leur enseigner les Lettres greques & romaines. C'est sans doute cette institution de Sertorius, qui jetta en Espagne les semences de cet amour des Belles - Lettres, qui y produisit ensuite tant d'hommes illustres, entr'autres Columelle, Pomponius Mela, les Séneques, Lucain, Martial, Florus, Quintilien, & tant d'autres espagnols célebres, qui se sont fait un grand nom entre les écrivains de l'ancienne Rome ». Cette ville d'Osca est aujourd'hui Huesca, & elle auroit bien besoin d'un nouveau Sertorius.

Ptolomée, liv. II. c. iv. parle d'un autre Osca, qui étoit une ville d'Espagne dans la Bétique, chez les Turditains. Il les distingue ainsi pour leur position. Osca Ilergetum. Long. 161. lat. 42. 20. Osca Turditanorum. Long. 5. 37. lat. 42. 15.

OSCABRION (Page 11:678)

OSCABRION, s. m. (Conchy liol.) coquillage de la classe des multivalves. Ce coquillage dont peu d'auteurs ont fait mention, a reçu différens noms. Petiver l'appelle oscabrion carolinum perelegans; d'autres les nomment cimex marina, punaise de mer. Il y en a qui lui donnent le nom de nacelle ou chenille de mer; quelques - uns, de cloporte ou chalouppe de mer. Il paroît que c'est plûtôt une espece de lépas oblong à huit côtes séparées, qui s'attache aux rochers ainsi que les autres; ses huit côtes séparées semblent l'exclure de la classe des univalves, & le porter naturellement dans celle des multivalves.

L'oscabrion carolinum vient de l'Amérique, & se prend sur les côtes de la grande anse, île de Saint - Domingue.

L'oscabrion gallicum vient de Dieppe, & montre quelque différence avec le premier, en ce que ses côtes, quoiqu'en même nombre, ont à chaque extrémité de petits crans qui s'élevent & se réunissent sur les contours de la coquille.

L'animal qui habite le coquillage, a une tête formant un trou ovale à une de ses extrémités; & à l'autre est l'anus ou la sortie des excrémens. Cet animal n'a point de cornes, point de yeux ni de pattes; il rampe sur le rocher comme le lépas.

OSCELLE, isle d (Page 11:678)

OSCELLE, isle d', (Géog.) en latin du moyen âge Oscellus, nom d'une petite île ou peninsule située proche de Rouen, & d'une autre presqu'île à trois lieues & demie de Paris. M. l'abbé I ebeuf a donné un mémoire sur cette petite île d'Oscelle, dans le Recueil de Littérature. Je voudrois qu'on n'écrivît que quatre lignes sur des objets de si petite importance.

OSCHENFURT (Page 11:678)

OSCHENFURT, (Géog.) petite ville d'Allemagne en Franconie, à six lieues au - dessus de Wurtzbourg sur le Mein qu'on y passe sur un pont de pierre. Long. 27. 36 lat. 49. 35. (D. J.)

OSCHÉOCELE (Page 11:678)

OSCHÉOCELE, s. f. terme de Chirurgie; c'est une hernie complette, dans laquelle l'épiploon ou l'intestin, ensemble ou séparement, passent par l'anneau du muscle oblique externe du bas - ventre pour former une tumeur dans le scrotum aux hommes, & dans la grande levre aux femmes.

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