ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"210"> bâtit le premier un temple à Rome à la déesse Matuta; le consul Camille le rétablit dans sa dictature, & le dédia vers l'an 362 de Rome. Voyez Tite - Live, liv. V. Vossius, liv. I. c. xiij. liv. VII. c. x. Pitisci lex antiq. roman. & le mot Matronales. (D. J.)

MAUBEUGE (Page 10:210)

MAUBEUGE, Malbodium, (Géog.) ville de la Flandre françoise, avec un illustre chapitre de chanoinesses, qui doivent prouver 32 quartiers de noblesse paternelle & maternelle. La plûpart des villages de la prévôté de Maubeuge, dépendent de l'abbêsse qui en a la jurisdiction spirituelle & temporelle. Maubeuge fut cédée à la France par le traité de Nimegue, en 1678. Elle est fortifiée à la Vauban, & est sur la Sambre, à cinq lieues S. de Mons, sept S. E. de Valenciennes, 16 S. O. de Bruxelles, 46 N. E. de Paris. Long. 21. 35. lat. 50. 15.

MAUBILE la (Page 10:210)

MAUBILE la, (Géog.) grande riviere de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane. Elle prend sa source dans les montagnes qui bornent le pays des Ilinois, traverse plus de 200 lieues de pays, & se rend dans le golfe du Méxique, à la baie de la Maubile.

Cette baie est située sur les côtes de la Louisiane, & a trente lieues de profondeur. Les François ont fondé leur principale colonie de la Louisiane, à la côte de l'ouest de la baie Maubile, & ils y ont bâti le fort Louis. Ce même côté est habité de plusieurs nations, des Maubiliens, des Chicachas, des Tomez, de quelques Apalaches, & Chattes. (D. J.)

MAUBOUGE (Page 10:210)

MAUBOUGE, s. m. (Com.) droit d'entrée qui se leve en Normandie & en d'autres lieux sur les boissons qui entrent & qui sont brassées dans les villes & lieux où il y a foires ou marchés. Les boissons sujettes au droit de maubouge sont la biere, le cidre, & le poiré. Dictionnaire de Commerce.

Maubouge est aussi le nom d'un droit qui en quelques lieux est dû sur tous les animaux qui ont l'ongle ou corne des piés fendus, comme les boeufs, vaches, moutons, &c. On l'appelle à Paris droit de pié fourché. Voyez Piéfourché. Diction. de Com.

MAUDIRE (Page 10:210)

MAUDIRE, v. act. (Gram.) c'est prononcer sur quelqu'un, ou contre quelque chose la malédiction. Voyez Malédiction.

MAVELAGONGUE la (Page 10:210)

MAVELAGONGUE la, ou MAWILGANGE, (Géog.) autrement la riviere de Trinquilimale, riviere de l'île de Ceylan, coupée par des rochers & des chûtes d'eau, qui l'empêchent d'être navigable. (D. J.)

MAUGERE (Page 10:210)

MAUGERE, s. f. (Marine.) ce sont des bourses de cuir ou de grosse toile goudronnée, longues d'environ un pié, & qui ressemblent à des manches ouvertes par les deux bouts, pour mettre à chaque dalot, & servir à l'écoulement des eaux qui sont sur les tillacs, sans que l'eau de la mer puisse entrer dans le vaisseau, parce que les vagues applatissent la maugere contre le bordage.

MAUGES les (Page 10:210)

MAUGES les, (Géog.) ou le pays de Mauges, petite contrée de France dans l'Anjou, qui la borne au septentrion. Elle a l'élection de Saumur à l'orient, & le duché de Retz à l'occident: c'est un pays montueux & très - pauvre.

MAULÉON (Page 10:210)

MAULÉON, (Géog.) petite ville de France en Poitou, chef d'une élection au diocèse de la Rochelle, avec une célebre abbaye. Mauléon est situé près du ruisseau de l'Oint, à 18 lieues N. E. de la Rochelle, & 20 N. O. de Poitiers. Long. 16. 50. lat. 46. 52.

Mauléon de Soule (Page 10:210)

Mauléon de Soule, (Géog.) petite ville de France, en Gascogne, capitale du pays de Soule, à huit lieues S. O. de Pau, 16 S. E. de Dax, 172 de Paris. Long. 16. 46. lat. 43. 12.

Henri Sponde naquit à Mauléon en 1568, & eut pour parrein Henri de Bourbon, depuis roi de Fran<cb-> ce, sous le nom d'Henri IV. fut élevé dans le Calvinisme, & changea comme ce prince de religion; ce qui lui valut l'évêché de Pamiers.

Il a abrégé & continué les annales de Baronius, jusques en 1640: il est mort à Toulouse en 1643. La meilleure édition de ses oeuvres, est celle de la Noue, à Paris en six volumes in - folio.

MAULI (Page 10:210)

MAULI, (Géog.) riviere du royaume de Sicile, dans la vallée de Noto: elle passe à Raguse, & va se jetter dans la mer au port de Mazzarelli; c'est pour cela qu'on l'appelle quelquefois Fiume di Ragusa: c'est l'Herminius des anciens.

MAUMAQUES (Page 10:210)

MAUMAQUES, (Géog.) village du diocèse de Soissons, situé entre Compiegne & Noyon, dans la plaine un peu au - delà de Choisy - sur - Aine. Les premiers rois de France y avoient un palais, & dom Germain semble être très - fondé à appliquer à ce lieu tout ce qu'on lit de l'ancien Mamacas, ou Mamaccas. La forêt de Lezque, en latin Lisica, mal nommée de Laigle, est tout proche Maumaques; ce qui en rendoit le séjour agréable à nos rois. (D. J.)

MAUND (Page 10:210)

MAUND, (Hist. mod.) ancienne mesure dans l'Angleterre. Voyez Harris, supplément.

MAVONDRE (Page 10:210)

MAVONDRE, (Hist. nat. Botan.) racine qui croit dans l'île de Madagascar; elle est de la grosseur d'un oeuf de poule; sa peau est amere, mais le dedans a le goût des marrons.

MAUNE (Page 10:210)

MAUNE, s. m. (Commerce.) poids dont on se sert dans les états du Mogol. Il pese 55 livres d'Angleterre, ou 50 livres de Paris 1/20. Dictionn. de Com.

MAURE CAP, ou CAVESSE DE MAURE (Page 10:210)

MAURE CAP, ou CAVESSE DE MAURE, (Maréchallerie.) voyez Cap.

Maure Sainte (Page 10:210)

Maure Sainte, (Géog.) petite ville de France en Touraine, au diocese de Tours, à sept lieues de cette ville, 59 S. O. de Paris. Long. 18d. 16'. 45''. lat. 47d. 6'. 39''.

Maure Sainte (Page 10:210)

Maure Sainte, (Géog.) île de la mer Ionienne, entre la basse Albanie & l'île de Céfalonie. Elle a environ 10 lieues de circuit & contient quelques ports. Les Vénitiens l'ont enlevée aux Turcs en 1684: mais ceux - ci la reprirent en 1715, en détruisirent les fortifications, & l'abandonnerent.

MAURES les (Page 10:210)

MAURES les, (Géog. anc. & mod.) en latin Mauri, peuples d'Afrique, qui selon les tems, ont eu une étendue plus ou moins considérable.

Sous les Romains, on appelloit Maures, les habitans naturels des trois Mauritanies. Ces peuples abandonnerent à ces maîtres du monde, toutes les côtes de leur pays, & leur payerent des tributs, pour posséder en paix leurs campagnes. Ils en agirent de même avec les Vandales qui inonderent l'Afrique, & se cantonnerent dans l'intérieur du pays vers les montagnes; mais ils goûterent le Christianisme que les Vandales avoient répandu dans leurs climats. Avec le tems, les califes de Bagdat ayant fait de grandes conquêtes le long de la Méditerranée en Afrique, les Sarrasins qui s'y étendirent, y porterent le Musulmanisme.

Les Maures étant ainsi devenus mahométans, à l'exemple des Sarrasins leurs maîtres, seroient vraissemblablement demeurés en Afrique, si le comte Julien ne les eût point appellés en Espagne. Dès qu'ils eurent connu l'heureux climat de l'Hespérie, ils s'y fixerent, s'y multiplierent, la remplirent de leurs compatriotes; & leur général n'agissant pas long - tems au nom du calife, se fit souverain lui - même. On sait comme les rois d'Espagne ont repris peu - à - peu sur les Maures, les royaumes qu'ils avoient fondés très - promptement. Ces Afriquains chassés d'Espagne, retournerent en Afrique, & continuerent d'y exercer le Mahométisme.

Il faut aujourd'hui distinguer les pays des Maures où ils dominent, de ceux où ils jouissent seulement d'une liberté qui n'est guere différente de la [p. 211] servitude. Les Maures, par exemple, sont les maîtres aux royaumes de Maroc & de Fez, qui répondent à la Mauritanie Tingitane des anciens; mais il n'en est pas de même à Alger, la milice composée de turcs & de renégats, y a la souveraine puissance. Voyez Mauritanie.

MAURIAC (Page 10:211)

MAURIAC, Mauriacum, (Géog.) petite ville de France dans la haute Auvergne, chef - lieu d'une élection particuliere. Elle est près de la Dordogne, & des frontieres du Limousin, à 11 lieues S. E. de Tulle. Long. 19. 59. lat. 45. 19. (D. J.)

MAURICE, Saint (Page 10:211)

MAURICE, Saint, (Hist. mod.) ordre militaire de Savoie. Amé ou Amédée VIII. premier duc de Savoie, s'étant retiré à Ripaille avec quelques seigneurs de sa cour, institua cet ordre de chevalerie, tant pour honorer la mémoire de ce saint martyr, que pour conserver celle de sa lance & de son anneau, qu'on garde précieusement dans la maison de Savoie, & qui sont les principales marques de cet ordre.

L'instituteur ordonna que les chevaliers porteroient une longue robe & un chaperon de couleur grise avec la ceinture d'or, le bonnet & les manches de camelot rouge, & sur le manteau une croix pommetée de taffetas blanc, à l'exception de celle du général ou grand - maître, qui devoit être en broderie d'or.

Philibert Emmanuel obtint du pape Grégoire XIII. en 1572, que l'ordre de saint Lazare seroit reuni à celui de saint Maurice. La destination de ces chevaliers, selon la bulle de ce pontife, est de combattre pour la foi & pour la défense du saint siége.

Par cette réunion, les chevaliers de saint Lazare ont changé leur croix verte en une croix blanche pommetée. Le manteau de cérémonie de l'ordre de saint Maurice, est de taffetas incarnat doublé de blanc, avec un cordon & une houpe de soie blanche & verte. La casaque & la cotte d'armes sont de damas incarnat chargées devant & derriere de la croix de l'ordre en broderie. Guichenon, hist. de Savoie, Favin, théat. d'honn. & de chevalerie.

Maurice (Page 10:211)

Maurice, l'île, (Géogr.) île d'Afrique située vers le 21 degré de latit. méridionale, près de l'île Mascaren'has. Les Hollandois y aborderent en 1598, & lui donnerent son nom de celui du prince d'Orange, qui étoit amiral des Provinces - Unies. Les Portugais l'appellent ilha do Cerno; j'ignore pourquoi; car ce n'est point l'île de Cerné dont Pline fait mention. L'île Maurice a environ 15 lieues de tour, avec un bon havre, des montagnes fort élevées, toujours couvertes d'arbres verds, du poisson en abondance, des vaches, des veaux marins, toutes sortes d'oiseaux; l'air en est pur, le terrein fertile, & cependant c'est un lieu qui reste desert.

Maurice (Page 10:211)

Maurice, Saint, (Géogr.) petite ville de Savoie dans la Tarentaire, sur l'Isere, au pié du petit S. Bernard, entre Moustier & Aourte. Long. 24. 35. lat. 45. 40.

MAURIENNE (Page 10:211)

MAURIENNE, (Géogr.) vallée dans la Savoie. Elle a environ 20 lieues de longueur de l'orient à l'occident, depuis Charbonnieres jusqu'au mont - Cénis (Alpes cottiennes des anciens) qui la sépare du Piémont vers l'orient. Mais cette vallée est trèsétroite, parce qu'elle est resserrée de toutes parts par les Alpes. Grégoire de Tours qui vivoit dans le vj. siecle, est le premier des auteurs subsistans qui ait parlé de cette vallée, qu'il appelle Mauriana. Il nous apprend qu'elle étoit du diocèse du Turin, & dans la dépendance de cette ville.

Tout ce pays ayant été cédé par les Lombards à Gontran roi de France, il fonda un évêché à Maurienne, soumis à la métropole de Vienne. Sous Rodolphe III, Humbert surnommé aux blanches mains, fut créé comte de Maurienne par ce prince, qui y joi<cb-> gnit le comté de Savoie. Les successeurs d'Humbert se qualifierent simplement de comtes de Maurienne, & préférerent ce titre à celui de comtes de Savoie, Savogoe; aussi ont - ils été enterrés dans l'église de S. Jean de Maurienne. Ensuite peu - à - peu le nom de Savoie l'a emporté sur celui de Maurienne; de sorte que quand l'empereur Sigismond créa duc le comte Amédée, ce fut la Savoie & non pas la Maurienne qu'il érigea en duché.

MAURIPENSIS, Pagus (Page 10:211)

MAURIPENSIS, Pagus, (Géogr.) c'étoit, selon M. le Boeuf, une contrée de la Brie & de la Champagne, étendue le long du rivage droit de la Seine, après que cette riviere a reçu l'Ionne. Quelques - uns ont écrit Morivensis, & même Morvisins. M. de Valois a souvent confondu le pagus Mauripensis avec le pagus Heripensis, le Herpois, nommé depuis le Hurepois.

MAURITANIE (Page 10:211)

MAURITANIE, (Géogr. anc.) en latin Mauretania, comme portent la plupart des anciens monumens, & non Mauritania.

Grande contrée d'Afrique, en partie sur la mer Méditerranée, en partie sur l'Océan occidental. Anciennement elle n'obéissoit qu'à un seul roi. Bocchus y regnoit du tems de la guerre de Jugurtha. Ses héritiers la diviserent en deux royaumes, qui furent réunis en un seul sous Juba, & sous son fils Ptolomée, par la libéralité d'Auguste; c'est pour cela qu'Horace l'appelle Juboe tellus. Ensuite l'empereur Claude ayant subjugué les Maures, pour les punir du meurtre du roi Ptolomée, partagea ce vaste état en deux provinces, dont celle qui étoit à l'occident fut nommée Mauritanie tingitane, & celle qui étoit à l'orient fut appellée Mauritanie cesariense; enfin, dans la suite, il se forma une troisieme province, à laquelle on donna le nom de Mauritanie citifense.

La Mauritanie tingitane, tingitana, tiroit son nom de la ville de Tingis, métropole de la province. C'étoit en quelque maniere la Mauritanie propre; car la Mauritanie cesariense étoit renfermée pour la plus grande partie dans la Numidie des Marsesyliens. Cette province étoit bornée au nord par le détroit d'Hercule, aujourd'hui de Gibraltar, & par la mer Méditerranée; à l'orient par le fleuve Malva; au midi par le mont Atlas, & au couchant par l'Océan atlantique.

La Mauritanie césariense, que le fleuve Malva séparoit de la Mauritanie tangitane, étoit à l'occident de la Mauritanie sitifense; mais avant que celle - ci fût formée, elle la comprenoit toute entiere, & s'étendoit jusqu'au fleuve Ampsaga, qui la bornoit à l'orient. Sa ville capitale étoit Julia coesarea, qui lui donnoit son nom. Les royaumes de Tremecen & de Couco, & le pays d'Alger font la Mauritanie césariense.

Ptolomée vous donnera le nom des villes & des peuples de la Mauritanie tingitane & césariense.

La Mauritanie fitifense étoit bornée au nord par la mer Méditerranée; à l'orient par une ligne tirée de l'embouchure du fleuve Ampsaga jusqu'à la ville appellée Maximianum oppidum; à l'occident par la Mauritanie césariense; les bornes du midi sont assez incertaines.

La notice épiscopale d'Afrique vous indiquera les noms des évêchés des trois Mauritanies, si vous en êtes curieux.

Il paroît que l'ancienne Mauritanie contenoit toute la partie occidentale de la Barbarie, où sont à présent les royaumes de Tremecen, de Tenés, d'Alger, de Bugie, de Fez & de Maroc. (D. J.)

MAUROMIDIE (Page 10:211)

MAUROMIDIE, (Géogr.) cap sur la côte de la Morée, à la distance d'environ 2 lieues du cap de Calogréa. On l'appelloit autrefois le promontoire Arrenius.

MAURS (Page 10:211)

MAURS, (Géogr.) petite ville de France en Au<pb->

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