ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"140"> C, ornées de cadres de marqueterie & de panneaux représentans des fleurs: au milieu plus enfoncé pour placer les genoux, est une grande armoire D ou vrant en deux parties, dont l'intérieur contient des tablettes, tiroirs & coffe - fort. Ce bureau est couronné d'une table E garnie de maroquin.

La fig. 25 est le plan, & la fig. 26 l'élévation intérieure d'une écritoire, espece de boîte faite pour contenir encre, plumes, papiers, &c. le dessus du couvercle, fig. 25, est garni de marroquin bordé de cadres de marqueterie.

La fig. 27 est le plan, & la fig. 28 l'élévation intérieure d'une autre écritoire en marqueterie, dont l'encre & les plumes se trouvent placées extérieurement, & les papiers intérieurement.

La fig. 29 est l'élévation d'un serre - papiers à l'usage des bureaux, composé de plusieurs tablettes entrelacées, propre à serrer des papiers d'où il tire son nom.

La fig. 30 est l'élévation, & la fig. 31 le plan d'un coin, espece d'armoire légere faite pour être suspendue dans les angles des appartemens, composée dans sa partie supérieure de quelques tablettes pour placer des porcelaines, crystaux & autres vases précieux, & dans sa partie inférieure d'une petite armoire fermante en deux parties, divisée chacune par compartiment de cadres & panneaux de marqueterie.

La fig. 32 est l'élévation, & la fig. 33 le plan d'une espece de tablette ou armoire droite, servant aux mêmes usages que la précédente, mais faite pour être placée sur un mur droit.

La fig. 34 est l'élévation, & la fig. 35 le plan d'une table à jouer barre - longue (on en fait de quarrées & de triangulaires, que l'on place ordinairement dans les salles de jeu), composée d'un chassis A, contenant de petits tiroirs B pour serrer les jettons, surmontée d'un table C garnie de serge, monté le tout ensemble sur quatre piés D.

La fig. 36 est l'élévation, & la fig. 37 le plan d'une table, dite table de toilette composée de plusieurs tiroirs A, coffres B, dont l'un contient un nécessaire tablette C, garnie par - dessus de marroquin & pupitre D, qui s'éleve & s'abaisse selon l'inclinaison qu'on veut lui donner, montés ensemble sur quatre piés E, le tout couvert par compartimens de marqueterie en bois.

La fig. 38 est un coffre fort de marqueterie en bois, garni de bandes de cuivre A pour la sûreté.

La fig. 39 est l'élévation intérieure, & la fig. 40 le plan d'un coffre de marqueterie appellé cave, fait pour contenir des seaux des porcelaine ou de fayence, propres à conserver du tabac.

La fig. 41 est le plan intérieur d'un nécessaire petit coffre, rempli de différens flacons, entonnoirs, & autres choses nécessaires aux toilettes des femmes.

La fig. 42 est le plan d'un jeu de trictrac; c'est une espece de boîte double à charniere en A, dont l'intérieur est subdivisé de 24 pyramides de marqueterie en bois de plusieurs couleurs.

La fig. 43 est un jeu de dames ou damier subdivisé de 64 quarrés lorsqu'il est appellé à la françoise, & de 100 lorsqu'il est appellé à la polonoise, tous réguliers & alternativement de deux couleurs.

La fig. 44 est un guéridon, espece de tablette A à charniere en B, sur une tige C montée sur trois piés D; l'arc de cercle E sert à lui donner l'inclinaison que l'on juge à propos par le moyen d'une vis montée sur une piece de bois F, qui porte souvent la tige G d'un écran.

La fig. 45 est un pupitre de musique, composé de deux chassis croisés A, posés obliquement, arrêtés ensemble par leur extrémité supérieure à une piece de bois plate B, & par leur extrémité infé<cb-> rieure à un chassis croisé C, posé horisontalement, tournant ensemble à pivot autour d'une tige D montée sur un pié croisé E; cette tige change, comme l'on veut, de hauteur, par le moyen d'une boucle F, placée au milieu & s'agraffant dans une cramaillée pratiquée le long des côtés de sa tige D.

Les fig. 46, 47 & 48 sont des piédestaux de marqueterie, que l'on place ordinairement dans les grandes salles, sallons, galeries, & autres pieces des appartemens d'importance pour porter des figures, vases, crystaux, girandoles, & autres bijoux précieux; le premier qui tient de la nature des piédestaux d'architecture est quarré par son plan avec avant - corps, le socle, la corniche & la base sont ornés de cadres & panneaux de marqueterie; le second qui tient de la nature des piédouches, est aussi quarré par son plan; son socle, sa corniche & sa base sont ornées comme le précédent, de cadres & panneaux de marqueterie; le troisieme tenant de la nature du balustre, est circulaire par son plan, son socle est décoré de cannelures en marqueterie, sa corniche & sa base d'autres ornemens de marqueterie.

Les fig. 49 & 50 sont des piédouches saillans en forme d'encorbellemens subdivisés de différens ornemens de marqueterie, faits comme les piédestaux, pour supporter des vases, figures & autres ornemens dont on décore les grandes salles des appartemens.

Les fig. 51 & 52 sont des consoles de différente espece, dont la derniere termine l'extrémité supérieure d'un pilastre, l'un & l'autre décoré de différens ornemens de marqueterie se placent dans les mêmes pieces dont nous venons de parler, pour y placer des vases de porcelaine, crystaux, &c.

Les fig. 53 & 54 sont des especes de piédestaux, que l'on appelle escablons & guenes, lorsque leur forme est plus étroite par en - bas que par en - haut; leur socle, corniche & base sont ornés de marqueterie comme les précédens, & sont employés aux mêmes usages.

Les fig. 55 & 56 sont des boîtes de pendules portées sur leur pié, ornés, comme elles, de différens compartimens de marqueterie en cuivre, étain ou autres métaux.

La fig. 57 est une boîte de pendule à secondes, ornée de différens compartimens de marqueterie en bois, avec quelques filets en étain & autres métaux.

Les fig. 58 & 59 sont deux plans de parquets de marqueterie en bois, qui ordinairement ne sont d'usage que pour les cabinets de curiosité, des appartemens d'importance: le premier est quarré, & le second circulaire par son plan; tous deux répondent à de semblables compartimens de voûtes placées au - dessus d'eux.

La fig. 60 est un lambris de marqueterie en bois dans le goût des lambris de menuiserie, à l'usage des cabinets, arriere - cabinets, & autres pieces de curiosité, composée de lambris de hauteur A & B, & lambris d'appui C & D, & décorés l'un & l'autre de pilastres AC & entre - pilastres BD, subdivisés de cadres & de panneaux de marqueterie surmontés d'une corniche E avec gorgerin F & astragale G, régnans ensemble autour de la piece: les pilastres A posés chacun sur des especes de piédestaux composés de socles C, cymaises I, & plinthes K, sont couronnés d'une espece de chapiteau L orné de feuilles d'acanthe ou d'olivier, prises sur la hauteur de la corniche.

Les fig. 61, 62, & 63 sont des modeles en grand d'ornemens de marqueterie, en étain, cuivre, ou autres métaux.

Des outils propres à la marqueterie. La fig. 64 est un instrument appellé outil à ondes, dont on se ser<pb-> [p. 141] voit autrefois pour faire des moulures; mais depais qu'on a supprimé ces sortes d'ornemens, on a aussi supprimé l'outil qui les faisoit. Il est composé d'une sorte boite A, longue d'environ six à sept piès, montée sur deux traiteaux d'assemblage B, retenus ensemble par une grande traverse C; sur la boîte A est arrêtée une roue dentce D, mûe par une manivelle E faisant aller & venir une crémaillere F, sur laquelle est arrêtée une travée G qui tient la piece de bois H qui doit recevoir la moulure de l'outil de fer aciéré I monté dans une presse K serrée avec des vis L, arrêtées à un sommier insérieur M qui monte & descend à la hauteur que l'on juge à propos, par le secours d'une vis N à écrou dans un sommier supérieur O, assemblé à tenons & mortaises dans quatre montans ou jumelles P arrêtées solidement sur la boîte A.

La fig. 65 est une espece d'étau que l'on appelle âne, composé de deux jumelles AB, dont celle B, à charniere par - enbas, appuie contre la premiere, pour serrer l'ouvrage par l'extrémité C d'un arc - boutant D, aussi à charniere, arrêté à une corde ou chaîne E, retenue par - enbas à une pédale F, à charniere, par une de ses extrémités, sur laquelle on met le pié lorsque l'on veut serrer l'ouvrage. Cela étant, AB est arrêté à demeure sur une table G, bordée tout autour pour empêcher de tomber les plus petits ouvrages & outils, arrêtée sur un fort chassis d'assemblage composé de sommiers H, montans I, & traverses K, sur deux desquelles & les sommiers sont attachées des planches L.

La fig. 66 est un autre âne composé, comme le précedent, de jumelles AB, dont l'une B, à charniere par enbas, est appuyée par l'extrémité d'un are boutant C, dont l'autre est prise dans une crémaillere D retenue à une chaine ou corde E, arrêtée par son extrémité inférieure à une pédale F, faisant charniere dans chacun de deux des piés G de la table H.

La fig. 67 est un âne, à fort peu de chose près semblable, & composé des mêmes pieces que le precédent, servant aussi aux mêmes usages.

La fig. 68 est une presse, espece d'établi A monté sur deux traiteaux composés de montans B & traverses C, dans lequel sont arrêtées deux vis D & leurs écrous E serrant la piece de bois F, entre laquelle & l'établi A on place les pieces de bois que l'on veut refendre, ou autres ouvrages pour les travailler.

La fig. 69 est une presse beaucoup plus solide que la précedente, étant arrêtée dans le plancher A par les montans B & arcs - boutans C, sur lesquels est assemblé à tenons & mortaises un sommier D, entre lequel & la piece de bois horisontale E serrée avec les vi F, par le secours des manivelles G, on place la piece de bois H que l'on veut refendre, qui par - enbas traverse le plancher A.

La fig. 70 est un établi, l'instrument le plus nécessaire aux ouvriers de marqueterie, sur lequel ils font tous leurs ouvrages. Sur cet établi est un valet A de fer, qui passant par des trous semés çà & là sur l'établi, est fait, pour qu'en frappant dessus, il tienne ferme les ouvrages que l'on veut travaiiler. L'etabli est composé d'une grande & forte planche B, d'environ cinq à six pouces d'épaisseur, sur environ deux piés & demi de large, & dix à quinze piés de long, posée sur quatre piés C assemblés à tenons & mortaises dans l'établi avec des traverses ou èntretoises D, dont le dessous est revêtu de planches clouées les unes contre les autres, formant une enceinte où les ouvriers déposent leurs outils, rabots & autres instrumens dont ils n'ont pas besoin dans l'instant qu'ils travaillent. Sur le côté E de l'établi se trouve une petite planche clouée qui laisse un intervalle entre l'un & l'autre pour placer les fermoirs, ciseaux, limes, &c. marqués F. A l'opposite, & presqu'au milieu est un trou quarré G, dans lequel on place un tampon H de même forme que le trou, ajusté à force, sur lequel est enfoncé un crochet de fer I, à pointe d'un côté, & de l'autre à queue d'aronde, & denté, qui sert d'arrêt aux planches & autres pieces de bois, lorsqu'on les rabote. Ce tampon H peut monter & descendre à coups de maillet, fig. 77, selon l'épaisseur des planches ou pieces de bois que l'on veut travailler. K est un autre arrêt de bois posé sur le côté de l'établi, qui sert lorsque l'on en rabote de larges sur leurs champs, en les posant le long de l'établi, & les fixant dessus par le moyen d'un valet A à chaque bout.

La fig. 71 est une scie à refendre, composée d'un chassis de bois A & B assemblé dans ses angles à tenons & mortaises, d'une scie dentée C, retenue par enbas à une coulisse D glissant à droite & à gauche le long de la traverse B du chassis, & par - enhaut dans une pareille coulisse E glissant aussi à droite & à gauche le long d'une autre traverse B. Cette coulisse E est percée d'un trou F, au - travers duquel passe une clavette en forme de coin qui bande également la scie. Cet instrument se maneuvre horisontalement par deux hommes qui la tiennent chacun par une de ses extrémités, tel qu'on le voit en f dans la vignette de la premiere Planche.

La fig. 72 est une scie appellée scie à débiter, qui sert à scier de gros bois ou planches, composée d'un fer de scie denté A, retenu par ses extrémités B à deux traverses C séparées par une entretoise D qui va de l'une à l'autre: les deux bouts E des traverses sont retenus par une ficelle ou corde F, à laquelle un bâton G appellé en ce cas gareau, fait faire plusieurs tours qui faisant faire la bascule aux traverses C, font par - là bander la scie A, ce qui la tient ferme, & c'est ce qu'on appelle la monture d'une scie.

La fig. 73 est une autre scie appellée scie tournante, dont la monture ressemble à celle de la précédente scie; ses deux extrémités B sont retenues à deux especes de clousronds en forme de tourelle, qui la font tourner tant & si peu que l'on veut; ce qui sans cela, gêneroit beaucoup lorsque l'on a de longues planches, ou des parties circulaires à débiter ou à refendre.

La fig. 74 est une scie appellée scie à tenon, qui ne differe de celle fig. 72 que par la légéreté, & en ce cas beaucoup plus commode; elle sert pour des pétits ouvrages pour lesquels la grande seroit trop embarrassante.

La fig. 75 est une scie dite scie de marqueterie, dont le fer A extrèmement petit afin de se procurer par - là un passage facile dans les ouvrages délicats, est arrêté par un bout B à une petite moufle à vis & écrou dans le manche C de la scie qui traverse l'extrémité de la monture de fer D, & par l'autre E, à une semblable moufle à vis avec écrou à oreille, traversant l'autre extrémité de la monture D.

La fig. 70 est une scie appellée scie à main, ou égoine, qui sert dans les ouvrages où les précédentes ne peuvent pénétrer; elle doit être un peu plus forte que les autres, n'ayant point de monture comme elles pour la soutenir; son extrémité inférieure est à pointe enfoncée dans un manche de bois.

La fig. 77 est un instrument appellé maillet; on en fait de plusieurs grosseurs, selon la délicatesse plus ou moins grande des ouvrages; les uns & les autres servent également à frapper sur le manche de

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