ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"142"> bois des ciseaux, fig. 107, 108, 109, 110, &c. on s'en sert pour cela plûtôt que du marteau, fig. 91, pour plusieurs raisons; la premiere est que quoique beaucoup plus gros, il est quelquefois moins pesant; la seconde qu'il a plus de coup; la troisieme & la meilleure, qu'il ne rompt point les manches de ces mêmes ciseaux; ce n'est autre chose qu'un morceau de bois d'orme ou de frêne (bois qui se fendent difficilement), arrondi ou à pan, percé d'un trou au milieu, dans lequel entre un manche de bois.

Les fig. 78 & 79 sont des marteaux à plaquer, parce qu'ils sont faits exprès, & ne servent pour ainsi dire qu'à cela; la partie AB de chacun d'eux est de fer acieré par chaque bout, dont celui A se nomme la tête, & B la panne à queue d'aronde, très large & mince, percée au milieu d'un oeil ou trou méplat, dans lequel on fait entrer un manche de bois C un peu long.

La fig. 80 est un instrument appellé par les ouvriers triangle anglé, mais plus proprement équerre en onglet, plus épaisse par un bout que par l'autre, & dont l'épaulement A, ainsi que ses deux extrémités, sont disposés selon l'angle de quarante - cinq degrés; son usage est pour jauger les bâtis des cadres ou paneaux lorsqu'on les assemble, afin qu'étant coupés par leurs extrémités à quarante - cinq degrés, ils puissent faire étant assemblés, un angle droit ou de quatre - vingt - dix degrés.

La fig. 81 est un instrument de bois appellé fausse équerre, ou sauterelle, fait pour prendre des angles de différente ouverture.

La fig. 82 est une équerre de bois assemblée en A, à tenon & mortaise, faite pour prendre des angles droits.

La fig. 83 est une autre équerre de bois employée aux mêmes usages que la précédente, & appellée improprement par les ouvriers, triangle quarré; mais qui plus commode, differe en ce que la branche A est plus épaisse que la branche B, & que par - là l'épaulement C posant le long d'une planche, donne le moyen de tracer plus facilement l'autre côté B d'équerre.

La fig. 84 est une pointe à tracer, aciérée par un bout A, & à pointe par l'autre, entrant dans un manche de bois B.

La fig. 85 est un instrument appellé compas, fait pour prendre des intervalles égaux.

La fig. 86 est un instrument appellé vilbrequin, fait pour percer des trous; c'est une espece de manivelle A, composée d'un manche B en forme de tourelle, que l'on tient ferme & appuyé sur l'estomac; le côté opposé C est quarré, & un peu plus gros que le corps de cet instrument, & est percé d'un trou aussi quarré, dans lequel entre un petit morceau de bois D quarré de la même grosseur que celui C qui lui est voisin, portant du même côté un tenon quarré de la même grosseur que le trou dans lequel il entre; & de l'autre une petite mortaise, dans laquelle entre la tête A de la meche, fig. 87, cet instrument avec sa meche est appellé vilbrequin, & sans meche est appellé sust de vilbrequin.

La fig. 87 est une meche faite pour percer des trous, dont la partie inférieure B est évuidée pour contenir les copeaux que l'on retire des trous que l'on perce.

La fig. 88 est un fraisoit quarré fait pour fraiser des trous par la fraise aciérée A, l'autre côté B étant joint au fust de vilbrequin, fig. 86, ou à un tourne - à - gauche.

La fig. 89 est aussi un fraisoir à huit pans par la fraise A, pour le rendre plus doux lorsque l'on s'en sert.

La fig. 90 est un autre fraisoir semblable aux précédens, mais plus fort; sa fraise A est à plusieurs pans, pour le rendre à cause de sa grosseur, plus doux pour s'en servir.

La fig. 91 est un marteau qui sert à enfoncer des clous, chevilles, broches, & autres choses qui ne peuvent se frapper avec le maillet fig. 77; la partie AB de ce marteau est de fer, dont A se nomme le gros ou la tête, & B la panne; il est percé au milieu d'un oeil, ou trou méplat, dans lequel on fait entrer un manche de bois C, qui est toujours fort court chez les ouvriers de marqueterte comme chez les Menuisiers, & qui pour cela à moins de coup, & n'en est pas plus commode.

La fig. 92 est un instrument double appellé tenaille ou triquoise, composé de deux bascules A, qui répondent aux deux mâchoires B, par le moyen d'une espece de charniere en tourniquet C, leur usage est d'arracher des cloux, chevilles, & autres choses semblables en serrant les deux branches A l'une contre l'autre.

La fig. 93 est un compas à verge qui fait en grand le même effet du petit compas fig. 85, & qui sert aux mêmes usages; il est ainsi appelle à cause de sa verge quarrée A de bois dont il est composé; cette verge porte environ depuis cinq piés jusqu'à dix à douze piés de long, sur laquelle glissent deux planchettes B, percées chacune d'un trou quarré de la grosseur de la verge A, leur partie inférieure est armée chacune d'une pointe pour tracer, qui en s'éloignant ou se rapprochant font l'effet des pointes de compas, & la paitie supérieure d'une vis pour les fixer sur la verge où on le juge à propos.

La fig. 94 est un instrument de fer appellé sergent, composé d'une grande verge A, de fer quarré d'environ dix à douze lignes de grosseur, coudée d'un côté B avec un talon C recourbé, & d'une coulisse D, aussi de fer, portant une vis E, qui sert à serrer les ouvrages que l'on colle ensemble, l'autre bout F de la verge A est renforcé pour empêcher la coulisse D de sortir.

La fig. 95 est une espece de rabot d'une forme longue appellée varlope, qui sert à dresser & corroyer de longues planches; la partie de dessous, ainsi qu'à toutes les autres especes de rabots, doit être bien dressée à la regle; pour s'en servir on emploie les deux mains, la droite de laquelle on tient le manche A de la varlope, & l'autre avec laquelle on appuie sur sa volute B; il est percé dans son milieu d'un trou qui se rétrécit à mesure qu'il approche du deslous, & fait pour y loger une espece de lame de fer appellée fer du rabot, qui porte un taillant à biseau & aciéré, arrêté avec le secours d'un coin à deux branches dans le rabot: chaque ouvrier a deux varlopes, dont l'une appeliee ristard sert à corroyer, & l'autre appellée varlope sert à finir & polir les ouvrages; aussi cette derniere est - elle toujours la mieux conditionnée.

La fig. 96. est un rabot connu sous ce nom à cause de sa forme & de sa grosseur, percé comme la varlope d'un trou pour y loger son fer & son coin.

La fig. 97 est un rabot appellé demt - varlope, ou varlope à onglet, non qu'elle serve plutôt que les autres rabots pour des assemblages en onglet, mais seulement à cause de sa forme qui tient une moyenne proportionnelle entre la varlope, fig. 95, & le rabot, fig. 96, son fer & son coin ne different en rien de ceux de varlopes & rabots.

La fig. 98 est un rabot appellé feuilleret, qui differe des précédens en ce que son fer & son coin ne different en rien de ceux des varlopes & rabots.

La fig. 99 est un rabot appellé guillaume, à l'usage des plates - bandes, & autres ouvrages de cette espece, different des autres en ce que son fer placé au milieu comprend toute sa largeur. [p. 143]

La fig. 100 est un rabot armé de fer dessous, & quelquefois par les côtés, dont le fer & le coin sont très - inclinés, servant à corroyer les ouvrages de placage.

Il en est une infinité d'autres de toute espece, dont les fusts sont de bouis, ou autres bois durs, d'autres en partie dont les fers de différentes formes sont quelquefois bretelés.

La fig. 101 est un instrument appellé couteau à trancher, fait pour couper proprement les bois de placage, composé d'un tranchoir A, d'un fer aciéré à pointe par un bout, dans un long manche C.

La fig. 102 est un couteau à trancher, semblable au précédent, mais plus petit.

La fig. 103 est un instrument appellé fer crochu, coudé en effet par chaque bout A, portant un tranchant aciéré B.

La fig. 104 est un polissoir de jonc sait pour polir les ouvrages.

La fig. 105 est un instrument appellé trusquin ou guilboquet, composé d'une tige A, percée sur sa longueur d'une mortaise, au bout de laquelle est une petite pointe B, faite pour tracer, & d'une planchette C, percée d'un trou quarré, traversé sur son épaisseur d'un autre trou plat au - travers duquel passe une clavette de bois D en forme de coin pour fixer l'une & l'autre ensemble; cet instrument sert à tracer des paralleles en le glissant le long des planches.

La fig. 106 est un trusquin plus fort que le précédent, servant aux mêmes usages, mais différent en ce que la clavette D passe à côté de la tige A aulieu de la traverser.

La fig. 107 est un ciseau appellé fermoir, parce qu il n'a aucun biseau; on s'en sert avec le secours du maillet, fig. 77, à dégrossir les bois, ce ciseau s'élargit en s'amineissant du côté du taillant A, l'autre bout B qui est à pointe entre dans un manche de bois C.

La fig. 108 est un ciseau appellé ainsi à cause de son biseau A tout d'un côté; on s'en sert à toute sorte de choses.

La fig. 109 est un petit eiseau mince, à l'usage des ouvrages délicats. Entre celui - ci & le précedent, il en est d'une infinité de grosseurs & d'especes.

La fig. 110 est un ciseau appellé bec - d'âne ou eiseau de lumiere, servant à faire des mortaises qu'on appelle lumieres.

La fig. 111 est un bec - d'âne beaucoup plus petit & plus délicat que le précédent, entre lesquels il en est d'une infinité de grosseurs différentes.

La fig. 112 est un ciseau appellé gouge, dont le taillant A arrondi & évuide dans son milieu, sert pour toutes les parties rondes.

La fig. 113 est une gouge plus petite que la précédente, entre lesquelles il en est d'une grande quantité de grosseurs.

La fig. 114 est une tarriere pointue, faite pour percer des trous par la meche évuidée A, en la tournant par le tourne - à - gauche B.

La fig. 115 est une petite presse faite pour serrer les ouvrages collés, composée d'un chassis A renforcé de jumelles B, à l'extremité duquel est une vis C.

La fig. 116 est un instrument appellé racloir, compose d'une petite lame d'acier A, dont les angles horisontaux sont fort aigus, arrêtée dans l'epaisseur d'une piece de bois B. Cet instrument sert à racler les ouvrages que l'on veut polir.

La fig. 117 est un instrument appellé tourne - vis, dont la partie A aciérée, servant à tourner les vis, entre à pointe dans un manche de bois B.

La fig. 118 est un instrument appellé tire - fond, à vis, en bois aciéré par un bout A, portant par l'autre B un anneau pour le pouvoir tourner facilement.

Les ouvriers industrieux dans la marqueterie, comme dans les autres parties, ont toujours l'art de composer de nouveaux outils plus prompts & plus commodes que ceux dont ils se servent ordinairement, & aussi plus propres aux ouvrages qu'ils font. M. Lucote.

MARQUETTE (Page 10:143)

MARQUETTE, (Géog.) riviere de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle France; elle se jette à la bande de l'est du lac des Ilinois: son embouchure est par les 43d. 49. de lat. septentr. (D. J.)

MARQUEUR (Page 10:143)

MARQUEUR, s. m. (Comm.) celui qui marque. Marqueur de monnoie. Marqueur de draps, de serge, de toile, de fer, de cuir, &c. c'est celui qui appose à ces marchandises la marque prescrite par les ordonnances & réglemens.

Marqueurs de mesures (Page 10:143)

Marqueurs de mesures. On nomme en Hollande jurés maitres marqueurs de mesures de petits officiers établis pour faire la marque ou étalonnage des mesures qui servent dans le commerce. Leur principale fonction est de jauger & mesurer les vaisseaux qui sont sujets au droit de last - geldt ou droit de last, & d'en délivrer l'acte de mesurage, qu'on nomme autrement lettre de marque. Voyez Last geldt.

Ces officiers sont tenus de faire le jaugeage par eux - mêmes, & de ne pas s'en rapporter au calcul que pourroient leur presenter les capitaines, maitres ou proprietaires desdits vaisseaux, à peine de déposition de leur emploi. Dictonn. de Commerce.

Marqueur (Page 10:143)

Marqueur, terme de Paumier, qui signifie un garçon ou compagnon qui marque les chasses, compte les jeux, & rend aux joueurs tous les services nécessaires par rapport au jeu de paume & au billard.

Suivant les statuts des maîtres paumiers, les marqueurs doivent être apprentifs ou compagnons du niétier: ce sont quelquefois des pauvres maitres qui en font les fonctions. Voyez Paumier.

MARQUIS (Page 10:143)

MARQUIS, s. m. (Hist. mod.) & par quelques vieux auteurs gaulois MARCHIS, ce qui est plus conforme au terme de la basse latinité marchio: sur quoi voyez Marche & Marggrave.

Les princes de la maison de Lorraine prenoient la qualité de dues & de marchis de Loherrene, comme on le voit dans le codicille de Thibaut III. de l'an 1312, dans un autre acte de 1320, & dans le testament du duc Jehan I. de 1377.

Quoique les noms de marchis, marquis, & marggrave signifient originairement la même chose, un seigneur commandant sur la frontiere, ils ont acquis avec le tems une signification bien différente.

Un marggrave est un prince souverain qui jouit de toutes les prérogatives attachées à la souveraineté, & les marggraves ne se trouvent que dans l'empire d'Allemagne.

Il y a quelques marquis ou marquisats en Italie, comme Final; en Espagne, comme le marquisat de Villena, possédé par le duc d'Escalona. Il n'y en a point en Danemark, en Suede & en Pologne.

Enfin le titre de marquis en France est une simple qualification que le souverain confere à qui il veut, sans aucun rapport à sa signification primitive; & le marquisat n'est autre chose qu'une terre ainsi nommée par une patente, soit qu'on en ait été gratifié par le roi, soit qu'on en ait acheté la patente pour de l'argent.

Sous Richard en 1385, le comte d'Oxford fut le premier qui porta le titre de marquis en Angleterre, où il étoit alors inusité. (D. J.)

MARQUISE (Page 10:143)

MARQUISE, s. f. (Artificier.) les Artificiers appellent ainsi une fusée volante d'environ un pouce de diametre selon M. d'O, & de dix - sept lignes sin<pb->

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