ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"18"> qu'ils représentoient Dieu sous la figure humaine.

Nous sommes redevables à cette erreur de je ne sais combien de belles peintures du Pere - Éternel, qui ont immortalisé le pinceau qui les a faites, décorent aujourd'hui plusieurs autels, & servent à soutenir la foi & la piété des fideles, qui souvent ont besoin de ce secours.

MANETS ou APPLETS (Page 10:18)

MANETS ou APPLETS, terme de pêche. Voyez Maquereaux.

MANFALU (Page 10:18)

MANFALU, (Géog.) les voyageurs écrivent ce mot diversement, les uns Monfalu, d'autres Maufelou, d'autres Monfelout, d'autres Momfallot, &c. Le sieur Lucas dit que c'est une ville de conséquence de la haute Egypte, située près du Nil à l'ouest; qu'elle est fermee de murs, que tous les basars sont couverts, c'est - à - dire toutes les rues; & que la plûpart des habitans y travaillent en toiles. On la donne pour être la capitale d'un des vingt - quatre gouvernemens de l'Egypte, & la résidence d'un bey. Le grand seigneur y tient des janissaires & des spahis en garnison, pour empêcher les incursions des Arabes. Elle est à cinq lieues au - dessous de Siouth. Long. 49, 27, lat. 26, 50. (D.J.)

MANFREDONIA (Page 10:18)

MANFREDONIA, (Géog.) petite ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la Capitanate, au pié du mont Saint - Ange, avec un archevêché. Elle a été bâtie en 1256 par Mainfroi, bâtard de l'empereur Fréderic II. & s'est accrue des ruines de l'ancienne Siponte qui en étoit à un mille. Les Turcs la prirent en 1620, & l'abandonnerent après y avoir mis le feu. Elle est sur le golfe de même nom, connu des Latins sous le nom de sipontinus sinus, à 5 lieues N. de Cirenza, 20 N. O. de Bari, 40 N. E. de Naples. Long. 33, 35, lat. 41, 30. (D.J.)

MANGABA (Page 10:18)

MANGABA, s. m. (Hist. nat. Bot.) grand arbre du Bresil, qui ne se trouve qu'aux environs de la baie de tous les Saints. Il a l'écorce du hêtre & la feuille du frêne. Ses feuilles sont toûjours vertes, & il ne s'en dépouille jamais. Il porte du fruit deux fois par année; ses boutons sont bons à manger, quand ils s'ouvrent il en sort une fleur semblable au jasmin, & qui ne lui cede point pour l'odeur. Le fruit est jaune & tacheté de noir, il renferme des pepins qui se mangent avec l'écorce; le goût en est charmant, & ce fruit est d'une facile digestion. Les Brasiliens en font une liqueur semblable à du vin. Ses feuilles & son fruit, avant d'être mûr, donnent une liqueur laiteuse, amere & visqueuse.

MANGAIBA (Page 10:18)

MANGAIBA, s. m. (Botan. exot.) arbre du Brefil, prunifere, à fruit de figure arrondie, contenant un grand nombre de graines. Cet arbre très - beau fleurit au mois d'Août, & est chargé de fruits pendant neuf mois de l'année. Il se multiplie tellement qu'il remplit des forêts. Il est grand comme un de nos pruniers, & se cultive dans les terres grasses. Ses feuilles sont petites, oblongues, dures, rangées l'une vis - à - vis de l'autre, sur une branche qui en porte plusieurs. Elles sont d'un beau verd, marquées dans leur longueur de plusieurs sillons paralelles, très - menus. Ses fleurs sont petites, blanches, fort odorantes, & en étoile, comme celles du jasmin. Son fruit est rond, ressemblant à un abricot, de couleur dorée, mélangée de taches rouges. Il est couvert d'une peau fine, & contient une pulpe moëlleuse, succulente, fondant dans la bouche, d'un goût délicieux, contenant cinq ou six petites graines jaunes. Il acheve sa maturité après être tombé de l'arbre. Si on le cueille avant le tems, il a un goût styptique, amer, & est astringent; mais quand il est mûr, il humecte, appaise l'ardeur de la fiévre, & lâche le ventre; voyez Pison, Marcgrave & Ray. (D. J.)

MANGALIS (Page 10:18)

MANGALIS, s. m. (Comm.) petit poids des Indes orientales qui pese environ cinq grains. On ne s'en sert que pour peser les diamans, les émeraudes & les autres pierreries se pesant par catis de trois grains chacun. Le mangalis est différent du mangelin. Voyez ci - après Mangelin. Dictionn. de Comm. (G)

MANGALOR ou MANGUELOR (Page 10:18)

MANGALOR ou MANGUELOR, (Géog.) ville de l'Inde sur la côte de Maiabar, appartenant au roi de Banguel. Long. 92, 45, lat. 13, 6, selon les PP. Thomas & Clava, jésuites. (D. J.)

MANGANESE, MAGALAISE, MAGNÉSIE (Page 10:18)

MANGANESE, MAGALAISE, MAGNÉSIE, MAGNÉSE, s.f. (Hist. nat. Minéralogie.) magnesia, substance minérale assez semblable à l'aimant; elle est d'un gris noirâtre, composée à l'intérieur de stries comme l'antimoine, sans que la masse totale ait une figure réguliere & déterminée. Wallerius en compte quatre especes; savoir, 1°. la manganese ou magnésie compacte ou solide, la manganese striée, la manganese par écailles, & la manganese dont les parties sont cubiques. Quelques gens ont distingué la manganese en mâle & en femelle, mais la différence étoit uniquement fondée sur le plus ou le moins de longueur des stries dont elle étoit composée.

Cette substance se trouve en Piémont; il s'en rencontre aussi en Styrie, en Misnie, en Bohème, en Silésie, en Norwege & en Angleterre, &c. Quelques auteurs françois semblent avoir confondu la manganese avec le périgueux qui est une pierre noire; d'autres l'ont confondue avec le cobalt ou le saffre. Henckel & Wallerius ont cru que la manganese étoit une mine de fer qui en contenoit très - peu à la vérité; mais M. Pott a fait voir dans les miscellanea berolinensia, année 1740, que cette substance pure ne contient pas le moindre atôme de fer, & lorsqu'il s'y en trouve ce n'est qu'accidentellement, & ce métal n'est point essentiel à sa composition. Voyez la Lithogéognosie, tome II. p. 251.

Le plus grand usage de la manganese ou magnésie est dans les verreries; on s'en sert pour nettoyer le verre, & le dégager de la couleur verte qui lui est très - ordinaire, voilà pourquoi on l'a quelquefois appellée le savon du verre. Mais pour que la manganese produise cet effet, il faut avoir grand soin de prendre un juste milieu, & de n'en mêler ni trop, ni trop peu, à la fritte, c'est - à - dire, à la composition du verre; en effet, en en mettant trop, le verre deviendroit d'une couleur brune & enfumée, en en mettant trop peu, il seroit trop blanc; c'est de - là, suivant M. Henckel, que vient la différence qui se trouve entre le verre de Venise, qui est ordinairement noirâtre parce qu'on y fait entrer trop de manganese, & le verre de Bohème qui est blanc comme du crystal. Il faut aussi observer de laisser le verre assez long - tems en fusion, pour que la manganese ait le tems de le nettoyer & de le débarrasser parfaitement de sa verdeur. Avant que d'employer cette substance à cet usage on aura soin de la calciner, ou de la griller parfaitement pour la dégager des matieres étrangeres qui pourroient nuire à la couleur du verre. En mêlant une certaine quantité de cette manganese grillée avec du verre, on pourra lui donner une couleur d'un très - beau rouge. Les potiers se servent aussi de la manganese pour donner un vernis ou une couverte noire à leurs poteries.

Les Alchimistes, accoutumés à pervertir toutes les dénominations, ont donné le nom latin de magnesia à plusieurs substances qui n'ont aucun rapport avec celle que l'on vient de décrire. C'est ainsi que Rulandus dit que la magnésie est la même chose que la marcassite, qui se combine avec le mercure & qui forme avec lui une masse blanche & cassante; dans un autre endroit il dit que c'est la matiere de la pierre philosophale, enfin il la confond avec le bismuth. D'autres auteurs ont entendu par - là le mercure tant véritable que celui des métaux; d'autres ont désigné sous ce nom le cobalt & la pyrite. Voyez la Pyrithologie, ch. ij. [p. 19]

Il ne faut point confondre la substance dont il s'agit ici avec celle que les Chimistes appellent magnesia ou magnésie blanche, qui est un produit de l'art. Voyez Magnésie. ( - )

MANGARZAHOC (Page 10:19)

MANGARZAHOC, s. m. (Hist. nat.) grand animal qundrupede de l'île de Madagascar, que l'on regarde comme un onagre ou ane sauvage, & qui sait braire comme lui.

MANGAS (Page 10:19)

MANGAS, s. m. (Hist. nat. Bot.) fruit des Indes orientales, qui est très - commun dans l'île de Java. Son goût surpasse celui de nos meilleures pêches; l'arbre qui le produit ressemble à un noyer, mais dont les branches sont peu touffues & chargées de feuilles. Ce fruit est oblong, d'un verd jaunâtre, tirant quelquefois sur lerouge; il renferme un noyau très - amer, mais qui rôti sur les charbons, ou confit dans du sucre perd son amertume; on vante sa vertu contre le flux de sang & contre les vers. Il y a encore une espece de mangas, que l'on regarde comme un poison très - subtil.

MANGASEJA (Page 10:19)

MANGASEJA. (Géog.) Le Brun écrit Mungaseja; ville de l'empire russien dans la partie septentrionale de la Sibérie, dans la province de Jeniscéa, sur la droite de la riviere de Jeniscéa vers le cercle polaire, au 105 degré de longitude. (D. J.)

MANGELIN (Page 10:19)

MANGELIN, s. m. (Commerce.) poids dont on se sert pour peser les diamans aux mines de Raolconda & de Gani, autrement Coulours. Le mangelin de ces deux mines pese un carat ou trois quarts de carat, c'est - à - dire, sept grains. Il y a aussi dans les royaumes de Golconda & de Visapour des mangelins qui pesent un carat & trois huitiemes de carat. Les mangelins de Goa dont se servent les Portugais, ne pesent que cinq grains. On les nomme plus ordinairement mangalis. Voyez Mangalis. Dictionnaire de Commerce. (G)

MANGEOIRE ou CR (Page 10:19)

MANGEOIRE ou CRCHE, s.f. (Maréchaliere.) auge des chevaux qui est appliquée sous le ratelier, où l'on met l'avoine, le son, ou autre chose qu'on leur donne à manger. On met des anneaux de fer de distance en distance au - devant ou à la devanture de la mangeoire en - dehors, dont les uns servent à attacher les longes du licou de chaque cheval, & les autres à arrêter les cordes d'un bout des barres qui séparent les chevaux les uns des autres. Devanture de mangeoire, c'est l'élévation ou bord de la mangeoire du côté du poitrail des chevaux. Enfonqure de la mangeoire, est le creux ou le canat de la mangeoire, dans lequel on met le son, l'avoine, &c.

MANGER (Page 10:19)

MANGER, verbe ou s. m. (Méd. Diete.) se dit de l'action de prendre des alimens solides pour se nourrir: cette action se fait par l'intrusion dans la bouche, suivie de la mastication, de la déglutition & de la digestion.

On ne peut pas dire que ce soit manger, que de prendre par la bouche & d'avaler même des matieres qui ne sont pas susceptibles d'être digérées: ainsi ce n'est qu'improprement qu'on peut dire de quelqu'un, qu'il mange de la terre, de la craie, des pierres, du charbon, &c. parce que ces différentes matieres ne peuvent être prises comme aliment: il n'y a que celles qui sont alibiles, qui soient la matiere du manger, comme les fluides convenables sont celle du boire: quoiqu'on dise aussi très - improprement que l'on boit du sang, de l'urine, &c. c'est, dans l'un & l'autre cas, pour exprimer que l'on prend ces différentes choses par la bouche, & que l'on les avale par le même méchanisme qui sert à manger & à boire. Voyez Aliment, Nourriture, Mastication, Déglutition, Digestion .

Le manger & le boire sont une des six choses qu'on appelle, dans les écoles, non - naturelles. Voyez Non - naturelles, choses, Hygiene, Régime.

Manger (Page 10:19)

Manger. (Marine.) Ce terme n'est en usage qu'au passif. On dit être mangé par la mer, pour dire que la mer étant extrement agitée entre par les hauts du vaisseau, sans qu'on puisse s'en garantir.

Manger du sable: avoir mangé du sable. Cela se dit du timonnier qui, étant au gouvernail, a secoué le sable de l'horloge pour le faire passer plus promptement, ou qui a tourné le sablier trop - tôt & avant que tout le sable soit passé.

MANGERA (Page 10:19)

MANGERA, (Géog.) petite île de la mer du Sud, entre les terres basses du golfe d'Anapalla & la pointe de Caswina; on lui donne environ deux lieues de circuit; elle n'a qu'un bourg habité par des Indiens. (D. J.)

MANGEUR DE FOURMIS (Page 10:19)

MANGEUR DE FOURMIS, Pl. VI. fig. 3. (Hist. nat.) voyez Fourmillier. M. Brisson distingue quatre especes de fourmillier. 1°. Le fourmillier à la description duquel nous renvoyons, & qu'il appelle fourmillier tamanoir, voyez Fourmillier. 2°. Le fourmillier tamandua i qui est plus petit de moitié que le fourmillier tamanoir; sa queue est presque rase, la tête, les jambes, les piés, la queue & toute la partie antérieure du corps sont de couleur de paille; la partie postérieure a une couleur brune, roussâtre, qui couvre la poitrine transversalement, qui passe sur les côtés & s'étend jusque sur le dos: cet animal se trouve dans la Guyane & au Bresil. 3°. Le fourmillier à longues oreilles; il a trois doigts aux piés de devant & un à ceux de derriere. L'ongle du doigt du milieu des piés de devant est beaucoup plus long que les autres; les oreilles sont longues & pendantes; le corps est couvert de longs poils d'un châtain clair en - dessus, & d'un brun plus foncé en - dessous: ce fourmillier est dans les Indes occidentales. 4°. Le petit fourmillier; il n'a qu'environ quinze pouces de longueur depuis le bout du museau jusqu'à l'extrémité de la queue qui est plus longue que le corps & la tête. Il n'a que deux doigts aux piés de devant & quatre à ceux de derriere; l'ongle extérieur des piés de devant est très - grand. Le poil est doux comme de la soie, & de couleur jaunâtre mêlée de gris. Cet animal se trouve dans la Guyane. Voyez le regne animal, &c. pag. 25 & suiv. Voyez Quadrupede.

Mangeur de feu (Page 10:19)

Mangeur de feu, (Hist. mod.) Nous avons une grande quantité de charlatans qui ont excité l'attention & l'étonnement du public en mangeant du feu, en marchant dans le feu, en se lavant les mains avec du plomb fondu, &c.

Le plus célebre est un anglois nommé Richardson, dont la réputation s'est étendue au loin. Son secret, qui est rapporté dans le journal des Savans de l'année 1680, consistoit en un peu d'esprit de soufre pur dont il se frottoit les mains & les parties qui étoient destinées à toucher le feu; cet esprit de soufre brûlant l'épiderme, endurcissoit la peau & la rendoit capable de résister à l'action du feu.

A la vérité ce secret n'est pas nouveau. Ambroise Paré nous assure qu'il a éprouvé par lui - même qu'après s'être lavé les mains dans sa propre urine ou avec de l'onguent d'or, on peut en sureté les laver avec du plomb fondu.

Il ajoute qu'en se lavant les mains avec le jus d'oignon, on peut porter dessus une pelle rouge, tandis qu'elle fait distiller du lard.

MANGEURES (Page 10:19)

MANGEURES, s. f. (Vénerie.) ce sont les pâtures des loups & sangliers.

MANGI (Page 10:19)

MANGI, (Géog.) contrée de l'Asie à l'extrémité orientale du continent. Marco Polo, vénitien, nous donne une idée charmante de ses habitans. Le Mangi est la partie méridionale de la Chine, comme le Cathai est la partie septentrionale. (D. J.)

MANGLE (Page 10:19)

MANGLE, s. m. (Botan.) genre de plante à fleur monopétale en forme d'éntonnoir, tubulée & profondement découpée, de même que le calice, du<pb->

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