RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"20">
C'est un arbre très - commun sur les rivages de la
mer située sous la zone torride, principalement le
long des côtes de la nouvelle Espagne en Amérique
& aux îles Antilles. On en compte de trois sortes;
savoir le blanc, le rouge & le noir, qu'on nomme
aussi palétuvier; c'est de ce dernier dont on parlera,
les deux autres pouvant être regardés comme des
especes différentes, tant par la figure que par la qualité
de leur bois, & même par leurs propriétés.
Voyez les articles
Le mangle ou palétuvier ne croît jamais que dans
les marécages du bord de la mer, & presque toujours
vers l'embouchure des rivieres. Ses feuilles sont oblongues,
fort unies, lisses & d'un verd gai; son bois
est dur, pesant, assez liant, ayant les fibres longues
& serrées: il est rare de le trouver roulé ou vicié.
Sa couleur est d'un brun un peu rougeâtre: le grain
en est fin & fort égal. Cet arbre ne s'éleve guère
au - dessus de 25 piés, & son diametre n'excede pas
ordinairement 15 à 20 pouces; il est couvert d'une
peau médiocrement épaisse, très - unie, souple &
d'une couleur grise tirant sur le brun; ses branches sont
flexibles; elles s'étendent autour de l'arbré & poussent
une multitude de jets assez droits, se dirigeant
vers le bas en continuant de croître jusqu'à ce qu'ils
aient atteint le fond de la mer ou du marais, où ils
produisent un grand nombre de grosses racines qui
s'élevent de plusieurs piés au - dessus de la surface de
l'eau, s'entremêlent les unes dans les autres, se recourbent
en arc vers le fond, & poussent de nouvelles
tiges & de nouveaux jets qui par succession
de tems continuent ainsi à se provigner de telle sorte,
qu'un seul arbre forme une espece de forêt fort
épaisse qui s'étend quelquefois à cinq & six cens pas
dans la mer: ces endroits sont toujours remplis d'une
prodigieuse quantité de bigailles, c'est ainsi que les
habitans du pays nomment en général toutes les différentes
especes de petites mouches parasites qui
rendent le voisinage des manglards & des mahotieres
presqu'inhabitable. Voyez
Les racines & les branches qui baignent dans la mer sont chargées d'une multitude innombrable de petites huîtres vertes qui n'excedent guère la grandeur des moules ordinaires: leurs écailles sont baroques, inégales, difficiles à ouvrir, mais l'intérieur est très - délicat & d'un goût exquis.
Quoique le mangle ne vienne jamais bien gros,
son bois pourroit cependant être employé à differens
ouvrages; il est franc, sans noeuds ni gerçures; il se
travaille très - bien sans s'éclater, & il se conserve
dans l'eau. On en fait quelquefois des courbes &
des membrures pour des petites barques & des
canots.
MANGONNEAU (Page 10:20)
MANGONNEAU, s. m. (Art milit.) vieux mot qui se disoit autrefois des traits & des pierres qui se jettoient dans les villes assiégées par le moyen des balistes & des catapultes, avant l'invention de la poudre. Ce mot s'appliquoit tant à la machine qu'aux pierres qui étoient lancées par son moyen.
MANGOREIRA (Page 10:20)
MANGOREIRA, s. m. (Hist. nat. Bot.) arbrisseau des Indes orientales qui ne se trouve que dans l'Indoustan. C'est une espece de jassemin dont les fleurs sont blanches, on les nomme mangorins: leur odeur est plus douce que celle du jassemin, qui d'ailleurs n'a que six feuilles, tandis que les mangorins en ont plus de cinquante.
MANGOUSTAN (Page 10:20)
MANGOUSTAN, s. m. (Bot. exot.) arbre pomifere des iles Moluques, mais qu'on a transporté dans celle de Java, & dont on cultive aussi quelques piés à Malacca, à Siam, aux Manilles & ailleurs. Il a la touffe si belle, si réguliere, si égale, qu'on le regarde actuellement à Batavia comme le plus propre à décorer un jardin. Il est vraissemblable que s'il pouvoit vivre dans nos climats, il ne tarderoit pas à y paroître & à y détrôner les maronniers d'inde: son succès seroit presqu'assuré par la seule bonté de son fruit, qui est agréable, sain, humectant & rafraîchissant; enfin son ecorce a les mêmes vertus que celle de la grenade: elle est très - resserrante, & l'on pourroit l'employer à tanner les cuirs. Tout concourt donc à rendre ici quelques honneurs à cet arbre étranger, en le décrivant de notre mieux.
C'est un arbre grand, gros, touffu & branchu; ses feuilles sont longues de six à sept pouces, larges de deux, d'un beau verd; elles sont coupées par diverses nervures, dont les unes font un double rang, qui partant de la queue vont par les bords se réunir à la pointe, tandis que d'autres se rendent du milieu aux extrémités.
La fleur est composée de quatre petits pétales verds assez épais, & arrondis par l'extrémité: ils ne tombent point; mais quand ils viennent à s'ouvrir, ils découvrent les premiers rudimens du fruit qui commence à se former, lui restent toujours attachés par le bas, & lui servent comme de soutien.
Ce fruit s'appelle mangoustan ainsi que l'arbre, & même les voyageurs qui ne sont pas botanistes n'entendent que le fruit sous ce nom. Il est parfaitement rond & gros comme une orange; son écorce est grise & quelquefois d'un verd obscur semblable à celle de la grenade, un peu amere, épaisse d'une ligne, rouge en - dedans, jaspée & sillonnée de filets jaunes. Elle est couronnée de petits rayons qui viennent se rencontrer ensemble & se terminer en pointe.
La chair ou pulpe du fruit est blanche, tendre, assez semblable à celle de l'orange, d'un goût doux fort agréable, & approchant de celui des framboises. Elle est composée de plusieurs lobes qu'on peut séparer les uns des autres comme ceux des oranges, quoiqu'ils ne soient pas enveloppés de pellicules. Il y a autant de lobes que de rayons à la couronne, ordinairement six ou sept.
On trouve dans les gros mangoustans parfaitement mûrs, une amande verte en - dehors & blanche en - dedans, assez insipide, ce qui fait qu'on la rejette ordinairement sans la manger; mais dans les petits mangoustans qui ne sont pas bien mûrs, cette amande n'est qu'un germe fort tendre qui se mange avec le reste.
Ce fruit est très - estimé, parce qu'il est délicat, agréable au goût, plein de suc, & qu'il raffraîchit. Les curopéens qui ne sont pas faits à l'odeur du durion, donnent au mangoustan le premier rang parmi les fruits des Indes. On fait de la décoction de son écorce une tisane astringente qu'on prescrit pour arrêter le cours de ventre. [p. 21]
Il y a une espece de mangoustan sauvage d'Amérique que les Portugais appellent mato, moins beau que le vrai mangoustan, & dont le fruit n'est pas bon à manger. (D. J.)
MANGOUSTE (Page 10:21)
MANGOUSTE, ichncumon, s. f. (Hist. nat.) animal
quadrupede qui a, depuis le bout du museau jusqu'à
l'origine de la queue, un pié neuf pouces de longueur,
celle de la queue est d'un pié & demi. La mangouste a
les jambes de derriere un peu plus longues que celles
de devant, les oreilles tres courtes, larges & arrondies,
la queue grosse à son origine & terminée en
pointe. Le ventre est d'un roux jaunâtre, tout le reste
du corps a des poils vartés de noirâtre & de blanchâtre.
On trouve cet animal en Egypte. Voyez le regne
ammal de M. Brisson. La mangouste est fort agile &
si courageuse, qu'elle ne craint pas de se battre contre
un grand chien; elle a le museau si effilé, qu'elle
ne peut pas mordre les corps un peu gros. Elle se
nourrit de limaces, de lezards, de cameléons, de
serpens, de grenouilles, de rats, &c. & elle recherche
par prétérence les poules & les poussins. On
l'apprivoise & on la garde dans les maisons comme
un chat. Les Egyptiens lui donnent le nom de rat de
Pharaen. Rai. synop. anun. quadr. Voyez
MANGRESIA (Page 10:21)
MANGRESIA, (Géog.) ville de Turquie en Natolie, dans l'Aidra - ili, sur le Madre, au pié des mortagnes, à 70 milles de Smyrne. C'est la Magnésie du Méandre des anciens. (D. J.)
MANGUE (Page 10:21)
MANGUE, s. m. (Bot. exot.) arbre étranger nommé mangas, sive amba par J. B. 173. arbor mangifera de Bontius 95. Jous. dendre 72. mar, sive mau H. M. 4. 1. tab. 1. 2. manga indica, fiuctu magno, retiformi Ray, H. 2. 1550. Commel flor. mal. 1. 170.
On distingue le mangue cultivé & le sauvage.
Le mangue cultivé est un grand arbre de 40 piés de haut, & de 18 ou 20 piés de diametre, étendant ses branches au loin à la ronde, toujours verd, & portant du fruit deux fois par an, depuis six ou sept ans jusqu'à cent. On le multiplie, soit en greffant, soit en le semant, dans le Malabar, à Goa, à Bengale, à Pégu, & dans plusieurs autres contrées des Indes orientales. Son fruit est d'une figure rende, oblongue, plate, tant soit peu recourbé ou creusé par les côtes, fait en forme de rein, plus gros qu'un oeuf d'oie, poli, luisant, d'abord verd, marqueté de blanc, tirant ensaite sur le jaune, enfin d'une couleur d'or. Sa pulpe est jaunâtre & succulente, assez semblable à celle de la pêche ou plûtôt de la prune, d'abord acide, ensuite aigre, douce & agreable au goût. Elle contient un noyau oblong, comprimé, lanugineux, dur, ténace quoique mince, & renfermant une amande calleuse, oblongue, assez semblable au fruit qui porte parmi nous le même nom, de la même grosseur, & d'un goût tant soit peu amer & assez agréable.
Il y a différentes sortes de ce fruit, comme nous avons différentes pommes & poires; il se diversifie selon les contrées d'où il vient. L'espece qui est sans noyau & qui est très - agréable au palais, passe pour un caprice de la nature ou pour un fruit qui dégénere. On le coupe par morceaux, & on le mange crud ou macéré dans du vin: on le conserve aussi confit. Les Indiens l'ouvrent quelquefois avec un couteau & le remplissent de gingembre nouveau, d'ail, de moutarde & de sel, pour le manger avec du riz ou comme des olives dans leur saumure.
Le mangue sauvage est plus petit que le domestique: ses feuilles sont plus courtes & plus épaisses; son fruit est gros comme un coing, de couleur verte & resplendissante, peu charnu, empreint d'un suc laiteux & venimeux. Son noyau est fort gros & dur. Les Portugais appellent ce fruit mangas bravas. (D. J.)
MANGUERA (Page 10:21)
MANGUERA, s. m. (Hist. nat. Bot.) arbre des Indes orientales qui est de la hauteur d'un grand poirier, mais ses feuilles font plus grandes & plus minces. Son fruit est verd à l'extérieur, sa chair est d'un blanc jaunâtre; il est fort pesant & suspendu par une queue tres longue: on l'appelle mangue ou mangoué. Tous les voyageurs disent que son goût est délicieux. Le tems de sa maturité est dans le mois d'Avril, de Mai & de Juin. On le cueille verd pour le laisser mûrir dans les maisons. On le confit, soit dans du sucre, soit dans du vinaigre; on fait, avec celui qui a été confit de la derniere façon, des salades que l'on nomme achar.
MANHATAM (Page 10:21)
MANHATAM, (Géog.) les François disent Manhate; ile de l'Amérique septentrionale, sur la côte de la nouvelle Yorck, entre l'île Longue & le continent, à l'embouchure de la riviere Hudson, qui a pris son nom de Hudson, navigateur anglois, qui la découvrit en 1609.
MANHARTZBERG (Page 10:21)
MANHARTZBERG, (Géog.) contrée d'Allemagne entre la haute Autriche, la Bohème, la Hongrie & le Danube. C'est la partie septentrionale de la basse Autriche.
MANHEIM (Page 10:21)
MANHEIM, (Géog.) en latin moderne Manhemium, ville d'Aliemagne dans le bas Palatinat, avec une citadelle & un palais où l'électeur Palatin fait souvent sa résidence. Les François la prirent en 1688 & en démolirent les fortifications, mais on les a relevées. Manheim est au confluent du Necker & du Rhin, à 4 lieues N. E. de Spire, 3 O. d'Heidelberg. Long. 26. 8. lat. 49. 25. (D. J.)
MANI (Page 10:21)
MANI, s. m. (Hist. mod.) titre qu'on donne dans le royaume de Loango en Afrique à tous les grands officiers, aux gouverneurs & aux ministres du roi. Le mani - bomma est le grand amiral; le mani - mambo est le général en chef & gouverneur d'une province; le mani - beloor est le chef ou le surintendant des sorciers & devins; le mani - bellulo est une espece de souverain indépendant; le mani - canga est le chef des prêtres; le mani - matta est le capitaine des gardes du roi, &c.
Mani (Page 10:21)
MANIA (Page 10:21)
MANIA, s. f. (Mythol.) divinité romaine. Elle passoit pour la mere des dieux lares, qui présidoient aux carrefours, lares compitalitii. On lui offroit le jour de sa fête, qui étoit le même que celui de ses enfans, des figures de laine, en pareil nombre qu'il y avoit de personnes dans chaque famille; on la prioit de s'en contenter, & d'épargner les personnes qui lui rendoient cet hommage. (D. J.)
Mania (Page 10:21)
MANJA (Page 10:21)
MANJA, s. m. (Com.) poids d'usage en quelques endroits de la Perse, mais sur - tout dans le Servant & aux environs de Tauris. Il pese douze livres un peu legeres. C'est au manja que se vend le pugnas, racine propre à la teinture.
MANIABLE (Page 10:21)
MANIABLE, adj. (Gram. & art. méchan.) qui se manie facilement, ou qui se prête facilement à l'action de la main. On dit d'un drap qu'il est doux, & maniable; d'un cuir ou d'une peau bien travaillée, qu'elle est maniable; d'un fer, lorsqu'il est refroidi, qu'il est maniable: alors maniable a une acception différente; il désigne qu'on peut toucher sans se blesser. Maniable se prend aussi au moral, & l'on dit d'un homme d'une humeur difficile, qu'il n'est pas maniable.
MANJAPUMERAM (Page 10:21)
MANJAPUMERAM, s. m. (Bot. exot.) grand arbre
des Indes occidentales, que nous ne connoissons que
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.