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MALHERBE (Page 9:946)
MALHERBE, s. f. (Teinture.) plante d'une odeur forte, qui croît dans le Languedoc & dans la Provence, qui sert aux Teinturiers.
MALHONNÊTE (Page 9:946)
MALHONNÊTE, adj. (Gram.) c'est l'opposé
d'honnête. Voyez l'article
MALIAQUE, Golfe (Page 9:946)
MALIAQUE,
MALICE (Page 9:946)
MALICE, s. f. (Mor. Gramm.) C'est une disposition à nuire, mais avec plus de finesse que de force.
Il y a dans la malice de la facilité & de la ruse, peu d'audace, point d'atrocité. Le malicieux veut faire de petites peines, & non causer de grands malheurs. Quelquefois il veut seulement se donner une sorte de supériorité sur ceux qu'il tourmente. Il s'estime de pouvoir le mal, plus qu'il n'a de plaisir à en faire. La malice n'est habitude que dans les ames pe tites, foibles & dures.
MALICORIUM (Page 9:946)
MALICORIUM, s. m. (Hist. nat.) c'est ainsi qu'on appelle quelquefois l'écorce de la grenade; c'est comme qui diroit écorce de grenade.
MALICUT (Page 9:946)
MALICUT, (Géog.) petite île des Indes sur la côte de Malabar, & à 35 lieues N. des Maldives. Elle est entourée de bancs dangereux, mais l'air y est tempéré, & le terroir abondant en toutes sortes de fruits. (D. J.)
MALIGNE, Fievre (Page 9:946)
MALIGNE,
Ainsi les fievres que les Medecins appellent malignes, sont celles dont la cause, les complications, les accidens, s'opposent aux effets salubres que le méchanisme propre de la fievre produiroit, si la cause de la maladie n'avoit pas des qualités pernicieuses qui la rendent funeste, ou du - moins indomptable; ou si les complications, les accidens, les symptômes étrangers à la fievre, ou le mauvais traitement du medecin, ne troubloient pas les opérations par lesquelles ce méchanisme pourroit procurer la guérison de la maladie.
Ce n'est donc pas à la fievre même qu'on doit imputer la malignité, ou les mauvais effets de la maladie, puisque ce desordre n'en dépend pas; qu'il lui est entierement étranger, & qu'il la dérange & la trouble. Quelquefois même cette malignité ne paroît pas accompagnée de fievre, car elle y est d'abord fort peu remarquable. Ainsi, lorsque selon le langage ordinaire, nous nous servons de l'expression de fievre maligne, nous entendons une fievre qui n'est pas salutaire, parce qu'elle ne peut pas vaincre la cause de la maladie: alors cette cause & ses effets sont fort redoutables, sur - tout dans les fievres continues, épidémiques, où l'art ne peut suppléer à la nature, pour expulser une cause pernicieuse qui n'a pas d'affinité avec les excrétoires; c'est pourquoi on peut regarder dans ce cas une maladie comme maligne, par la seule raison que la nature ne peut pas se délivrer de cette cause par la fievre, ou par des éruptions extérieures, avant qu'elle fasse périr le malade.
Les fievres malignes sont caractérisées par les signes
Les symptômes des fievres caractérisées malignes, sont le spalme, les angoisses, la prostration des forces, les colliquations, la dissolution putride, des évacuations excessives, les assoupissemens léthargiques, les inflammations, le délire & les gangrenes; la fievre est ici le mal qui doit le moins occuper le medecin; elle est même souvent ce qu'il y a de plus favorable dans cet état. Les accidens dont nous venons de parler, présentent seuls la conduite qu'il faut remplir dans le traitement de ces maladies compliquées. En général, le meilleur parti est de corriger le vice des humeurs suivant leur caractere d'acrimonie, de putridité, de colliquation; les évacuer doucement par des remedes convenables, & soutenir les forces accablées de la nature. Consultez le livre du docteur Pringle, on the discases of the arm y, & le traité des fievres de M. Quesnay. (D. J.)
Malignité (Page 9:946)
Malignité (Page 9:946)
Cependant il faut avouer que la malignité est inconnue aux praticiens, & que ses causes sont impénétrables.
MALIN (Page 9:947)
MALIN, adj. (Gram.) Voyez
MALINE (Page 9:947)
MALINE, s. f. (Marine.) c'est le tems d'une grande marée; ce qui arrive toujours à la pleine lune & à son déclin. Grande maline, c'est le tems des nouvelles & pleines lunes des mois de Mars & de Septembre.
Maline, la (Page 9:947)
MALINES (Page 9:947)
MALINES, (Géog.) ville des Pays - bas dans le Brabant autrichien, capitale de la seigneurie du même nom, avec un archevêché érigé par Paul IV. en 1559, dont l'archevêque prend le titre de primat des Pays - bas, & un conseil que Charles IV. duc de Bourgogne, y établit en 1474. Il s'est tenu à Malines trois conciles provinciaux.
Cette ville est appellée Machelen par les Flamands, & Machel par les Allemands. Le nom latin Mechlinia qu'on lui donne, ne differe guere de celui que lui donnoient les anciens écrivains.
Elle est sur la Dendre près du confluent de la Dyle & de l'Escaut, au milieu du Brabant, à 4 lieues N. O. de Louvain, autant N. E. de Bruxelles, & à pareille distance S. E. d'Anvers, 10 S. E. de Gand. Long. 22. 5. lat. 51. 2.
Malines a perdu son ancien éclat; elle ne cherche qu'à subsister de son commerce de grains, de fil & de dentelles. Autrefois on la nommoit Malines la magnifique, Malines la belliqueuse; & elle produisoit encore de tems à autre des hommes de lettres, dont à présent ni elle, ni les autres villes des Pays - bas autrichiens, ne renouvellent plus les noms.
Rembert Dodoné, Christophe Longueuil, Van den Zipe, naquirent à Malines. Le premier est connu des Botanistes par ses ouvrages. Le second mort à Padoue en 1522 à 32 ans, est un écrivain élégant du xvj. siecle. Van den Zipe, en latin Zipoeus, est un célebre canoniste, dont on a recueilli les oeuvres en 1675, en 2 vol. in - fol. Il mourut en 1650, à 71 ans. (D. J.)
MAL - INTENTIONNÉ (Page 9:947)
MAL - INTENTIONNÉ, (Gramm. & Morale.) qui a le dessein de nuire. Votre juge est mal intentionné. Il y a des mécontens dans les tems de troubles. Il y a en tous tems des mal intentionnés. Le mécontentement & la mauvaise intention peuvent être bien ou mal fondés. Le mécontentement ne se prend pas toujours en mauvaise part. Il est rare que la mauvaise intention soit excusable; elle n'est presque jamais sans la dissimulation & l'hypocrisie. Si l'on est mal intentionné, il faut du - moins l'être à visage découvert. Il est malhonnête de donner de belles espérances lorsque nous avons au fond de notre coeur le dessein formé de desservir.
MALJUGÉ (Page 9:947)
MALJUGÉ, s. m. (Jurispr.) signifie un jugement rendu contre le droit ou l'équité.
Le mal jugé donne lieu à l'appel; & lorsque le juge d'appel n'est pas une cour souveraine, il ne doit prononcer que par bien ou mal jugé. Il ne peut pas mettre l'appellation ni la sentence au néant. (A)
MALLE (Page 9:947)
MALLE, s. f. (Gaînier.) espece de coffre de bois
rond & long, mais plat par - dessous & par les deux
bouts, couvert de cuir, dont on se sert pour mettre
des hardes que l'on veut porter en campagne. Voyez
Suivant les statuts des maîtres Coffretiers - Malleriers, les malles doivent être de bois de hêtre neuf
& sans ourdissure, dont les joints soient au - moins
éloignés d'un pouce, bien cuirées par - tout d'une
bonne toile trempée en bonne & suffisante colle. Le
cuir qui les couvre doit être de pourceau ou de veau
passé dans l'alun & tout d'une piece; elles doivent
être ferrées de bon fer blanc ou noir, avec plus ou
moins de bandes, suivant leur grandeur. Les couplets
& serrures doivent être pareillement bien conditionnés
& de forme requise. Voyez
Malle (Page 9:947)
Les Francs s'étant jettés dans les Gaules, & n'ayant pas encore de lieu fixe pour leur demeure, campoient dans les champs & s'y assembloient en certains tems de l'année pour regler leurs différends & traiter des affaires importantes. Ils appellerent cette assemblée mallum, du mot mallen, qui signifioit parler, d'où ils avoient fait maal, un discours; & ensuite on dit mallare ou admallare, pour ajourner quelqu'un à l'assemblée générale. Voyez M. du Cange. (D. J.)
MALLÉABLE (Page 9:947)
MALLÉABLE, adj. (Art méchaniq.) ce qui est
dur & ductile, qui se peut battre, forger & étendre
sous le marteau, & ce qui peut souffrir le marteau
sans se briser. Voyez
Tous les métaux sont malléables: le vif argent ne
l'est point. Les Chimistes cherchent la fixation du
mercure pour le rendre malléable. C'est une erreur
populaire de croire qu'on ait trouvé le secret de rendre
le verre malléable: sa nature y répugne; car s'il
étoit ductile, ses pores ne seroient plus vis - à - vis l'un
de l'autre, & par conséquent il ne seroit plus transparent
& il perdroit ainsi sa principale qualité. Voyez
Une matiere transparente qui seroit malléable, ne seroit point du verre; il est impossible que le verre soit malléable, parce qu'il est impossible que ce qui est fragile soit malléable: & il est de la nature essentielle du verre d'être fragile, parce que ce qui constitue essentiellement le verre, c'est l'union de sels avec terres ou sables fondus ensemble, & qui étant refroidis font ensemble un corps composé de parties différentes & qui est fragile.
MALLEAMOTHE (Page 9:947)
MALLEAMOTHE, (Botan. exot.) arbrisseau de Malabar qui s'éleve jusqu'à 8 ou 9 piés: c'est le pavate de Parkinson, le pavate arbor, foliis mali aureoe de J. B. arbor Malabarensium, fructu lentisci de C. B. On fait grand usage des diverses parties de cet arbre; le plus avantageux est celui de ses feuilles pour fumer les terres. (D. J.)
MALLE - MOLLE (Page 9:947)
MALLE - MOLLE, s. f. (Commerce.) mousseline ou toile de coton blanche, claire & fine, qui nous vient des Indes oridentales.
MALLEOLE (Page 9:947)
MALLEOLE, s. f. (Anatomie.) est une apophyse
à la partie inférieure de la jambe, immédiatement
au - dessus du pié. Voyez
Il y a une malléole interne & une externe.
La malléole interne est une éminence du tibia,
voyez
MALLIENS, les (Page 9:947)
MALLIENS,
MALLIER (Page 9:947)
MALLIER, s. m. (Maréchall.) on appelle ainsi un
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