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Madere (Page 9:841)
Madere (Page 9:841)
MADIA val (Page 9:841)
MADIA
MADIA (Page 9:841)
MADIA, (Géog.) autrement MAGIA, & par les Allemands Meyn, riviere de Suisse, au bailliage de Locarno en Italie. Elle a sa source au mont Saint - Gothard, & baigne la vallée, qui en prend le nom de Val - Madia. (D. J.)
MADIAN (Page 9:841)
MADIAN, (Hist. nat. Bot.) suc semblable à l'opium, que les habitans de l'Indostan & des autres parties des Indes orientales prennent pour s'enivrer.
MADIAN (Page 9:841)
MADIAN, (Géog. sac.) pays d'Asie, dans le voisinage de la Palestine, à l'orient de la mei Morte. Madian étoit encore un pays d'Asie dans l'Arabie. à l'orient de la mer Rouge. Il est beaucoup parlé dans l'Ecriture, des Madianites de la mer Morte & de la mer Rouge. Madian étoit la capitale du pays de ce nom, sur la mer Morte, & Madiena du pays sur la mer Rouge. (D. J.)
MADIANITES les (Page 9:841)
MADIANITES
MADIERS (Page 9:841)
MADIERS, s. m. pl. (Marine.) grosses planches, épaisses de cinq à six pouces. (Q)
MADONIA (Page 9:841)
MADONIA, (Géog.) Madonioe montes, anciennement Néebrodes, montagnes de Sicile. Elles sont dans la vallée de Démona, & s'étendent au long entre Traina à l'orient, & Termine à l'occident. (D. J.)
MADRA (Page 9:841)
MADRA, (Géog.) royaume d'Afrique, dans la Nigritie. Sa capitale est à 45. 10. de long. & à 11. 20. de latitude. (D. J.)
MADRACHUS (Page 9:841)
MADRACHUS, s. m. (Mythol.) surnom que les Syriens donnerent à Jupiter, lorsqu'ils eurent adopté son culte. M. Huet tire l'origine de ce mot des langues orientales, & croit qu'il signifie présent par - tout. (D. J.)
MADRAGUES (Page 9:841)
MADRAGUES, s. f. pl. (Pêch.) ce sont des pêcheries faites de cables & de filets pour prendre des thons: elles occupent plus d'un mille en quarré. Les Madragues sont différentes des pazes, en ce qu'elles sont sur le bord de la mer, & que les pazes ne sont que sur le sable.
MADRAS, ou MADRASPATAN (Page 9:841)
MADRAS, ou MADRASPATAN, (Géographie.) grande ville des Indes orientales, sur la côte de Coromandel, avec un fort, nommé le fort Saint - Georges. Elle appartient aux Anglois, & est pour la compagnie d'Angleterre, ce que Pondichéry est pour celle de France. On doit la regarder comme la métropole des établissemens de la nation angloise en orient, au - delà de la côte de la Pescherie.
Cette ville s'est considérablement augmentée depuis la ruine de Saint - Thomé, des débris de laquelle elle s'est accrue. On y compte 80 à 100 mille ames. Les impôts que la compagnie d'Angleterre y levoit avant la guerre de 1745, montoient à 50000 pagodes; la pagode vaut environ 8 shellings, ou 8 livres 10 sols de notre argent.
M. de la Bourdonnaye se rendit maître de Madras en 1746, & en tira une rançon de 5 à 6 millions de France. C'est ce même homme, qu'on traita depuis en criminel, & qui après avoir langui plus de trois ans à la Bastille, eut l'avantage de trouver dans M. de Gennes, célebre avocat, un zélé défenseur de sa conduite; de sorte qu'il fut déclaré innocent par la commission que le roi nomma pour le juger.
Madras est situé au bord de la mer, dans un terrein très - fertile, à une lieue de Saint - Thomé, 25 de Pondichery. Long. 98. 8. lat. selon le P. Munnaos, 13. 20. (D. J.)
MADRE le (Page 9:841)
MADRE
MADRENAGUE (Page 9:841)
MADRENAGUE, s. f. (Com.) espece de toile, dout la chaîne est de coton, & la trame de fil de palmier. Il s'en fabrique beaucoup aux îles Philippines, c'est un des meilleurs commerces que ces insulaires, soit soumis, soit barbares, fassent avec les étrangers.
MADRÉPORES (Page 9:841)
MADRÉPORES, s. m. madrepora, (Hist. nat.) ce sont des corps marins, qui ont la consistence & la dureté d'une pierre, & qui ont la forme d'un arbrisseau ou d'un buisson, étant ordinairement composés de rameaux qui partent d'un centre commun ou d'une espece de tronc. La surface de ces corps est tantôt parsemée de trous circulaires, tantôt de trous sillonnés qui ont la forme d'une étoile & qui varient à l'infini. Quelques madrépores ont une surface lisse, parsemée de trous ou de tuyaux; d'autres ont des sillons ou des tubercules plus ou moins marqués, qui leur ont fait souvent donner une infinité de noms différens, qui ne servent qu'à jetter de la confusion dans l'étude de l'Histoire naturelle. C'est ainsi qu'on a nommé millépores, ceux à la surface desquels on remarquoit un grand nombre d'ouvertures ou de trous très - petits: on les a aussi nommés tubulaires, à cause des trous qui s'y trouvent. Quelques auteurs regardent les coraux comme des madrépores, d'autres croyent qu'il faut les distinguer, & ne donner le nom de madrépores qu'aux lytophites ou corps marins semblables à des arbres qui ont des pores, c'est - à - dire qui sont d'un tissu spongieux & rempli de trous, soit simples, soit étoilés.
Quoi qu'il en soit de ces différens sentimens, les madrépores sont trés - aisés à reconnoître par leur forme, par leur consistence qui est celle d'une pierre calcaire sur laquelle les acides agissent, ce qui indique sa nature calcaire. Les Naturalistes conviennent [p. 842]
On appelle madréporites les madrépores que l'on
rencontre, soit altérés, soit non altérés dans le sein
de la terre; quelques - uns sont changés en cailloux,
d'autres sont dans leur état naturel: ces corps ont
été portés dans l'intérieur des couches de la terre,
par les mêmes causes qui font que l'on y trouve
les coquilles, & tous les autres corps marins fossiles.
Voyez
On a souvent confondu les madréporites ou madrépores fossiles avec le bois pétrifié, ce qui a donné lieu à quelques gens de douter s'il existoit réellement du bois pétrifié, mais les madréporites se distinguent par un tissu qu'un oeil attentif ne peut point confondre avec du bois.
Madrepore (Page 9:842)
Geoffroi dit de cette substance que quelques - uns
lui attribuent les mêmes vertus qu'au corail blanc.
Il faut dire aujourd'hui qu'elle a absolument la même
vertu, c'est - à - dire qu'elle est terreuse, absorbante,
& rien de plus. Voyez
MADRID (Page 9:842)
MADRID, (Géogr.) ville d'Espagne dans la nouvelle Castille, & la résidence ordinaire des rois. On croit communément que c'est la Mantua Carpetanorum des anciens, ou plutôt qu'elle s'est formée des ruines de villoe - Manta.
En 1085, sous le regne d'Alphonse VI. après la capitulation de Tolède, qu'occupoient les Mahométans, toute la Castille neuve se rendit à Rodrigue, surnommé le Cid, le même qui épousa depuis Chimene, dont il avoit tué le pere. Alors Madrid, petite place qui devoit un jour être la capitale de l'Espagne, tomba pour la premiere fois au pouvoir des Chrétiens.
Cette bourgade fut ensuite donnée en propre aux archevêques de Tolède, mais depuis Charles V. les rois d'Espagne l'ayant choisie pour y tenir leur cour, elle est devenue la premiere ville de cette vaste monarchie.
Elle est grande, peuplée, ornée du palais du roi, de places, d'autres édifices publics, de quantité d'églises, & d'une académie fondée par Philippe IV. mais les rues y sont mal propres & très - mal pavées. On y voit plusieurs maisons sans vitres, parce que c'est la coutume que les locataires font mettre le vitrage à leurs dépens, & lorsqu'ils délogent, ils ont soin de l'emporter; le locataire qui succede s'en passe, s'il n'est pas assez riche pour remettre des vitres.
Un autre usage singulier, c'est que dans la bâtisse des maisons, le premier étage qu'on éleve appartient au roi, duquel le propriétaire l'achete ordinairement. C'est une sorte d'impôt très - bisarre, & très - mal imaginé.
Philippe IV. a fondé dans cette capitale une maison pour les enfans trouvés; on peut prendre des administrateurs un certificat qui coute deux patagons; ce certificat sert pour retirer l'enfant quand on veut. Tous ces enfans sont censés bourgeois de Madrid, & même ils sont réputés à certains égards gentilshommes, c'est - à - dire qu'ils peuvent entrer
Madrid jouit d'un air très - pur, très - subtil, & froid
dans certains tems, à cause du voisinage des montagnes.
Elle est située dans un terrain fertile, sur une
hauteur, bordée de collines d'un côté, à six lieues
S. O. d'Alcala, sept de l'Eseurial, neuf de Puerto
de Guadaréma, cent six N. E. de Lisbonne, environ
deux cens de Paris, & trois cens de Rome. Long.
selon Cassini, 13
MADRIERS (Page 9:842)
MADRIERS, s. m. (Hydr.) ce sont des planches fort épaisses de bois de chêne, qui servent a soutenir les serres ou à former des plate - formes pour asseoir la maçonnerie des puits, des citernes, & des bassins. (K)
Madriers (Page 9:842)
Madriers (Page 9:842)
Madriers, on appelle de ce nom de fortes planches de sapin qui servent pour les échafauts, & pour conduire dessus avec des rouleaux de grosses pierres toutes taillées, ou prêtes à être posées.
Madrigal (Page 9:842)
Menage fait venir ce mot de mandra, qui en latin
& en grec signifie une bergerie, parce qu'il pense que
ç'a été originairement d'une chanson pastorale que
les Italiens ont formé leur mandrigal, & nous à leur
imitation. D'autres tirent ce mot de l'espagnol madrug, se lever matin, parce que les amans avoient
coutume de chanter des madrigaux dans les sérénades
qu'ils donnoient de grand matin sous les fenêtres
de leurs maîtresses. Voyez
Le madrigal, selon M. le Brun, n'a à la fin ou dans sa chûte rien de trop vif ni de trop spirituel, roule sur la galanterie, mais d'une maniere également bienséante, simple, & cependant noble. Il est plus simple & plus précis de dire avec un auteur moderne, que l'épigramme peut être polie, douce, mordante, maligne, &c. pourvû qu'elle soit vive, c'est assez. Le madrigal au contraire, a une pointe toujours douce, gracieuse, & qui n'a de piquant que ce qu'il lui en faut pour n'être pas fade. Cours de belles Lettres, tome II. pag. 268.
Les anciens n'avoient pas le nom de madrigal, mais on peut le donner à plusieurs de leurs pieces, à quelques odes d'Anacréon, à certains morceaux de Tibulle & de Catulle. Rien en effet ne ressemble plus à nos madrigaux que cette épigramme du dernier.
Odi & amo, quare id faciam fortasse requiris: Nescio; sed fieri sentio & excrucior.
L'auteur du cours des belles Lettres, que nous avons déja cité, rapporte en exemple ce madrigal de Pradon, qui réussissoit mieux en ce genre là qu'en tragédies. C'est une réponse à une personne qui lui avoit écrit avec beaucoup d'esprit.
Vous n'écrivez que pour écrire,
C'est pour vous un amusement,
Moi qui vous aime tendrement,
Je n'écris que pour vous le dire.
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