ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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La fig. 104 est un marteau quarré d'un côté & à pointe de l'autre, ainsi que le précédent, aussi à l'usage des maçons pour démolir.

La fig. 105 est le même vu du côté de l'oeil.

La fig. 106 est un marteau plus petit que les autres, & appellé pour cela hachette, à cause de la petite hache A qu'ilà d'un côté; l'autre B est quarré.

La fig. 107 est le même vu du côté de l'oeil.

La fig. 108 est un marteau appellé décintroir; les deux côtés sont faits en hache, mais l'une est tournée d'un sens & l'autre de l'autre. Il sert aussi aux maçons pour démolir les murs & cloisons en plâtre.

La fig. 109 est le même décintroir vu du côté de l'oeil.

La fig. 110 est un poinçon qui, avec la masse fig. 81, & le maillet, fig. 111, sert à percer des trous dans la pierre.

La fig. 111 est une espece de marteau de bois appellé maillet, moins pesant que la masse, & par conséquent plus commode pour tailler la pierre avec le ciseau fig. 99, ou le poinçon fig. 110.

La fig. 112 est un ciseau à main à l'usage des maçons, pour tailler les moulures plates des angles des corniches en plâtre: il y en a de plusieurs largeurs selon les moulures.

La fig. 113 est une gouge, espece de ciseau arrondi fait pour tailler les moulures rondes des mêmes angles de corniche en plâtre: il y en a aussi de plusieurs grosseurs, selon les moulures, & plus ou moins cintrées, selon les courbes.

La fig. 114 est un instrument appellé riflard sans brételure, à l'usage des maçons & tailleurs de pierre, pour risler & unit la pierre, ou les murs en plâtre lorsqu'ils sont faits.

La fig. 115 est un semblable riflard, mais avec brételures, servant aux mêmes usages que le précédent.

La fig. 116 est une aiguille ou trépan aciéré par le bout A, pour percer la pierre ou le marbre avec le secours d'un levier à deux branches, comme celui A de la sonde fig. 155, sur - tout lorsque l'on veut faire jouer la mine.

La fig. 117 est un rabot tout de bois, dont le manche a environ depuis six jusqu'à huit piés de longueur, qui sert aux Limousins dans les bâtimens pour corroyer le mortier, éteindre la chaux, &c.

La fig. 118 est un instrument de fer appellé houe, emmenché sur un bâton à peu - près de même longueur que le précédent, servant aux mêmes usages, surtout en Allemagne.

La fig. 119 est un instrument de fer appellé drague, très - mince, & percé de plusieurs trous du côté A, le côté B ayant une douille sur laquelle s'emmanche une perche depuis sept jusqu'à dix & douze piés de longueur, avec laquelle on tire le sable du fond des rivieres.

La fig. 120 est un petit morceau de bois A sur lequel on en veloppe un cordeau ou une ligne, espece de ficelle qu'on appelle fouet, au bout de laquelle pend un petit cylindre B de cuivre, de plomb ou de fer, appellé plomb, qui sert à prendre des à - plombs, niveaux & alignemens. La piece C est une petite plaque aussi de fer ou de cuivre, mince & quarrée, du même diametre que le plomb, & que l'on appuie le long d'un mur pour former, avec l'espace B C & la ligne du mur, deux paralleles qui font juger si le mur est d'à - plomb.

La fig. 121 est un instrument de fer appellé rondelle, large, mince & coudé par un bout A, & appointé par l'autre B, enfoncé dans un manche de bois C, pour rifler la pierre & sur - tout le plâtre dans des parties circulaires.

La fig. 122 est un pareil instrument de fer appellé crochet sans brételure, fait aussi pour rifler la pierre ou le plâtre dans des parties plates & unies.

La fig. 123 est un semblable instrument de fer, mais avec des brételures, servant aussi aux mêmes usages.

La fig. 124 est un instrument de fer appellé aussi riflard, composé d'une plaque de tôle forte, aminci de deux côtés B & C, avec des brételures d'un côté B, & sans brételure de l'autre C, attaché au bout d'une tige de fer à deux branches d'un côté C & à pointe de l'autre D, entrant dans un manche de bois, à l'usage des maçons, pour rifler les murs en plâtre lorsqu'ils sont faits.

La fig. 125 est un instrument de cuivre appellé truelle, ayant par un bout A une plaque large, mince, arrondie & coudée, & par l'autre B, une pointe coudée, enfoncée dans un manche de bois, dont les Maçons se servent pour employer le plâtre. Cet instrument est plûtôt de cuivre que de fer, parce que le fer se rouillant par l'humidité, laisseroit souvent des taches jaunes sur les murs en plâtre.

La fig. 126 est une autre truelle de fer, plate, large, mince & pointue par un bout A, & a une pointe coudée de l'autre B, emmanchée dans un manche de bois, pour employer le mortier; elle est plûtôt de fer que de cuivre, parce que les sels de la chaux & du sable la rongeroient, & feroient qu'elle ne seroit jamais unie ni lisse.

La fig. 127, est une semblable truelle, mais avec des bretelures, pour faire des enduits de chaux sur les murs.

La fig. 128 est un instrument appellé pic, d'environ douze à quinze pouces de long, à pointe d'un côté A, & à douille par l'autre B; emmanché sur un bâton d'environ trois ou quatre piés de long, à l'usage des Terrassiers.

La fig. 129 est le même pic vu du côté de la douille.

La fig. 130 est un instrument appellé pioche, d'environ douze à quinze pouces de long, dont un bout A est aminci en forme de coin, & l'autre B, à douille, emmanché aussi sur un bâton de trois ou quatre piés de long.

La fig. 131 est la même pioche vue du côté de la douille.

La fig. 132, est une pelle de bois, trop connue pour en faire la description; elle sert aux Terrassiers & aux Limousins dans les bâtimens.

La fig. 133 est un bâton rond, appellé batte, plus gros par un bout que par l'autre, fait pour battre le plâtre, en le prenant par le plus petit bout.

La fig. 134 est une hotte contenant environ un pié cube de terre, qui sert aux Terrassiers & aux Limousins dans les bâtimens, pour transporter les terres.

La fig. 135 est une brouette, traînée par un seul homme; elle contient environ un pié cube de terre, & sert aussi aux Terrassiers & aux Limousins pour transporter des terres, de la chaux, du mortier, &c.

La fig. 136 est un banneau, traîné par deux hommes; il contient environ cinq à six piés cubes de terre, & sert aux mêmes usages que les brouettes.

La fig. 137 est un instrument de bois, appellé oiseau, à l'usage des Limousins pour transporter le mortier sur les épaules.

La fig. 138 est une auge de bois à l'usage des Maçons, dans laquelle on gache le plâtre pour l'employer.

La fig. 139 est un panier d'osier clair, d'environ deux piés à deux piés & demi de diamettre, à l'usage des Maçons pour passer le plâtre propre à faire des crépis.

La fig. 140 est une espece de tamis, appellé sas, [p. 836] fait aussi pour tamiser le plâtre; mais plus fin que le précédent, & propre à faire des enduits.

La fig. 141 est un instrument de bois, appellé bar, d'environ six à sept piés de long sur deux piés de large, avec des traverses A, porté par deux ou plusieurs hommes, fait pour transporter des pierres d'un moyen poids dans les bâtimens; les trous B sont faits pour y passer, en cas de besoin, un boulon de fer clavetté pour rendre le bar plus solide.

La fig. 142 est un instrument aussi de bois, appellé civiere, avec des traverses comme le précédent, servant aussi aux mêmes usages.

La fig. 143 est une scie sans dent pour débiter la pierre dure; elle est manoeuvrée par un ou deux hommes, lorsque les pierres sont fort longues.

La fig. 144 est une espece de cuilliere de fer, emmanchée sur un petit bâton, depuis six jusqu'à dix piés de long, à l'usage des scieurs de pierres, pour arroser avec de l'eau & du grais les pierres qu'ils débitent à la scie sans dent.

La fig. 145 est une scie avec dent pour débiter la pierre tendre, manoeuvrée par deux ou quatre hommes, selon la grosseur de la pierre.

La fig. 146, est une scie à main avec dent, faite pour scier les joints des pierres tendres, & par - là, livrer passage au mortier ou au plâtre, & faire liaison.

La fig. 147, est un instrument appellé demoiselle, dont on se sert en Allemagne pour corroyer le mortier; c'est une espece de cône tronqué dans son sommet, dont la partie inférieure A est armée d'une masse de fer, & la partie supérieure d'une tige de bois en forme de T, pour pouvoir être manoeuvrée par plusieurs hommes.

La fig. 148 est une scie à main sans dent, faite pour scier les joints des pierres dures, & faire passage au mortier ou au plâtre, pour former liaison.

La fig. 149 est une lame de fer plate, d'environ trois piés de long, appellée fiche, faite pour ficher le mortier dans les joints des pierres.

La fig. 150 est un assemblage de charpente, appellé brancard, d'environ cinq à six piés de long, sur deux ou trois piés de large & de hauteur, fait avec le secours du gruau, fig. 160, ou de la grue, fig. 162, pour monter sur le bâtiment des pierres de sujétions ou des moilons.

La fig. 151 est un instrument appellé bouriquet, avec lequel, par le secours du gruau, fig. 160, ou de la grue, fig. 162, on monte des moilons sur le bâtiment; les cordages A s'appellent brayer du bouriquet; & B, l'esse du même bouriquet.

La fig. 152 est un chassis de bois, appellé manivelle, de deux ou trois piés de hauteur, sur environ dix - huit pouces de large, percé de plusieurs trous pour y placer un boulon A à la hauteur que l'on juge à propos, à l'usage des Maçons & Tailleurs de pierre, pour servir avec le secours du levier, fig. 158, à lever les pierres ou toute espece de fardeau.

La fig. 153 est un assemblage de charpente, appellé mouton, d'environ quinze à vingt piés d'élévation, dont on se sert pour planter des pilotis A. Cet assemblage est composé de plusieurs pieces, dont la premiere marquée B, est un gros billot de bois, appellé mouton, fretté par les deux bouts, attaché au bout des deux cordages C, tiré & lâché alternativement par des hommes; ce cordage roule sur des poulies D; & c'est ce qu'on appelle sonnettes. E, est le sol; F, la fourchette; G, les moutons; H, les bras ou liens; I, le ranche garni de cheville; K, la jambette.

La fig. 154 est un échafaut adossé à un mur A, dont se servent les Maçons dans les bâtimens; il est composé de perches B, de boulins C, attachés dessus avec des cordages, & des planches ou madriers D posés dessus, & sur lesquels les Maçons travaillent à la surface des murs.

La fig. 155 est une sonde composée de plusieurs tringles de fer B, selon la profondeur du terrein que l'on veut sonder, de chacune six à sept piés de long, sur quinze à dix - huit lignes de grosseur en quarré, portant par le bout d'en haut une vis C, & par l'autre une douille D, creusée, & à écrou qui se visse sur le bout C; E, est une espece de cuiller en forme de vrille pour percer le terrein; F, est une fraise pour percer le roc; A, est le manche ou levier avec lequel on manoeuvre la sonde.

La fig. 156 est une chevre faite pour lever des fardeaux d'une moyenne pesanteur, composée d'un treuil A, d'un cordage B, de deux leviers C, d'une poulie D, de deux bras E, & de deux traverses F.

La fig. 157 est un cabestan appellé dans les bâtimens vindas, qui sert à transporter des fardeaux, en faisant tourner par des hommes les leviers A, qui entrent dans les trous du treuil B, & qui en tournant, enfile d'un côté C le cordage D; & de l'autre E, le défile.

Les fig. 158 & 159 sont des leviers ou boulins de différente longueur à l'usage des bâtimens.

La fig. 160 est un gruau d'environ trente à quarante piés de hauteur, fait pour enlever les pierres, les grosses pieces de charpente, & toute espece de fardeau fort lourd, pour les poser ensuite sur le bâtiment; il est composé de leviers A, d'un treuil B, d'un cordage C, de deux ou trois poulies D, d'un poids quelconque E. F, est le sol du gruau; G, la fourchette; H, les bras; I, la jambette; K, le ranche garni de chevilles; L, la sellette; M, le poinçon; N, le lien; & O, les moises, retenues de distances en distances par des boulons clavettés.

La fig. 161 est la partie supérieure d'un gruau d'une autre espece; A, en est le poinçon; B, la sellette; C, le fauconneau ou estourneau; D, les liens; E, le cordage; & F, les poulies.

La fig. 162, est une grue d'environ cinquante à soixante piés de hauteur, servant aussi à enlever de grands fardeaux, & est composée d'une roue A, fermée dans sa circonférence, & dans laquelle des hommes marchent, & en marchant font tourner le treuil B, qui enveloppe la corde ou chable C, attaché de l'autre côté à un grand poids D; au lieu de cette roue, on y en place quelquefois une autre, comme celle de la fig. 26. E, est l'empattement de la grue; F, l'arbre; G, les bras ou liens en contrefiches; H, le poinçon; I, le ranche garni de chevilles; K, les liens; L, les petites moises; M, la grande moise; N, la soupente; O, le mamelon du treuil; & P, la lumiere du même treuil.

La fig. 163, est un instrument appellé louve, qui s'engage jusqu'à l'oeil A dans la pierre que l'on doit enlever & poser sur le bâtiment, afin d'éviter par - là d'écorner ses arrêtes, en y attachant des cordages, & en même tems afin que les pierres soient mieux posées, plûtôt, & plus facilement; ce qui produit de l'accélération nécessaire dans la bâtisse. B, est la louve; C, sont les louveteaux, espece de coins qui retiennent la louve dans l'entaille faite dans la pierre; D en est l'esse.

La fig. 164 est un ciseau à louver, d'environ dix - huit pouces de long. M. Lucote.

MACONNOIS (Page 9:836)

MACONNOIS, (Géog.) pays de France en Bourgogne, que Louis XI. conquit & réunit à la couronne en 1476: il est situé entre le Beaujolois & le Châlonnois, & est séparé vers l'orient de la Bresse par la riviere de Sône. On sait qu'il est fertile en bons vins, & qu'il a ses états particuliers, dont Piganiol de la Force vous instruira.

J'ajoute seulement que Mrs du Ryer & S. Julien, connus par leurs ouvrages, sont de cette province,

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