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Lycées (Page 9:773)
Lycée (Page 9:773)
LYCÉEN (Page 9:773)
LYCÉEN, (Littérat.) surnom de Jupiter, tiré du mont Lycée, où les Arcadiens prétendoient que ce souveram des dieux avoit été nourri par trois belles nymphes, dans un petit canton nommé Crétée; il n'étoit pas permis aux hommes, dit Pausanias, d'entrer dans l'enceinte de ce canton consacré à Jupiter lycéen; & toute bête poursuivie par des chasseurs s'y trouvoit en sûreté, lorsqu'elle venoit à s'y refugier. Sur la croupe de la montagne étoit l'autel de Jupiter lycéen, où ses prêtres lui sacrifioient avec un grand mystere. Il ne m'est pas permis, ajoute Pausanias, de rapporter les cerémonies de ce sacrifice; ainsi laissons, continue - t - il, les choses comme elles sont, & comme elles ont toujours été: ces derniers mots sont la formule dont les anciens usoient pour éviter de divulguer ou de censurer les mysteres d'un culte étranger. (D. J.)
LYCHNIS (Page 9:773)
LYCHNIS, (Hist. nat. Bot.) genre de plante à
fleur en oeillet, composée de plusieurs pétales qui
sont disposés en rond, qui ont ordinairement la forme
d'un coeur, & qui sortent d'un calice fait en tuyau;
ces petales ont chacun deux ou trois petites feuilles
qui forment une couronne par leur position; il sort
du calice un pistil qui devient dans la suite un fruit
qui le plus souvent est terminé en couronne, & qui
s'ouvre par le sommet; ce fruit est enveloppé du
calice; il n'a souvent qu'une cavité; il renferme des
semences arrondies ou anguleuses, & qui ont quelquefois
la forme d'un rein; elles sont attachées à un
placenta. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez
LYCHNITES (Page 9:773)
LYCHNITES, (Hist. nat.) nom que les anciens
donnoient quelquefois au marbre blanc de Paros,
dont sont faites les plus belles statues de l'antiquité.
Voyez
C'est son éclat qui lui avoit apparemment fait donner le nom de lychnites, parce qu'il brilloit comme une lampe. Quelques auteurs ont cru que les anciens désignoient sous ce nom une espece d'escar<cb->
LYCHNOMANCIE (Page 9:773)
LYCHNOMANCIE, (Divin.) espece de divination
qui se faisoit par l'inspection de la flamme
d'une lampe. Ce mot est grec, & vient de
On ignore le détail des cérémonies qui s'y pratiquoient.
Il y a grande apparence que c'étoit la
même chose que la lampadomancie. Voyez
LYCIARQUE (Page 9:773)
LYCIARQUE, s. m. (Littér.) grand magistrat
annuel de Lycie, qui présidoit aux affaires éiviles
& religieuses de toute la province. Le lyciarque,
dit Strabon, liv. XIV. étoit créé dans le conseil
composé de députés de 23 villes de la Lycie. Quelques - unes de ces villes avoient trois voix, d'autres
deux, & d'autres une seulement, suivant les charges
qu'elles supportoient dans la confédération. Voy.
Les lyciarques étoient tout - à - la - fois les chefs des tribunaux pour les affaires civiles, & pour les choses de la religion; c'étoient ceux qui avoient soin des jeux & des fêtes que l'on célébroit en l'honneur des dieux, dont ils étoient inaugurés pontifes, en même tems qu'ils étoient faits lyciarques. Leur nom indiquoit leur puissance, commandant de Lycie. Voyez Saumaise sur Solin, & sur - tout le savant traité des époques Syro - Macédoniennes du cardinal de Norris, disert. III. (D. J.)
LYCIE (Page 9:773)
LYCIE, Lycia, (Géog. anc.) province maritime de l'Asie - mineure, en - deçà du Taurus, entre la Pamphylie à l'orient, & la Carie à l'occident. Le fleuve Xante, ce fleuve si fameux dans les écrits des poëtes, divisoit cette province en deux parties, dont l'une étoit en - de - là du fleuve, & l'autre au - delà. Elle reçut son nom de Lycus, fils de Pandion, frere d'Egée, & oncle de Thésée.
La Lycie a été très - célebre par ses excellens parfums, par les feux de la chimere, & par les oracles d'Apollon de Patare; mais elle doit l'être bien davantage, par la confédération politique de ses 23 villes. Elles payoient les charges dans l'association, selon la proportion de leurs suffrages. Leurs juges & leurs magistrats étoient élus par le conseil commun; s'il falloit donner un modele d'une belle république confédérative, dit l'auteur de l'esprit des lois, je prendrois la république de Lycie.
Les géographes qui ont traité de ce pays réduit en province sous Vespasien, n'en connoissoient guere que les côtes. La notice de l'empereur Léon le sage, & celle d'Hieroclès, ne s'accordent pas ensemble sur le nombre des villes épiscopales de la Lycie. La premiere en compte 38, & la seconde 30. On appelle aujourd'hui cette province Aidine, & elle fait une partie méridionale de la Natolie. (D. J.)
Lycie (Page 9:773)
LYCIUM (Page 9:773)
LYCIUM, (Hist. anc. des drog.) suc tiré d'un arbre
épineux de la Lycie, ou d'un arbrisseau des Indes nommé louchitis par Dioscoride. Voilà les deux
especes de lyciam mentionnées dans les écrits des
anciens Grecs, & que nous ne connoissons plus.
Voyez ce qu'on a dit à la fin de l'article
On a substitué dans les boutiques, au lycium des anciens, le suc d'acacia vrai, ou celui du fruit d'acacia nostras, qu'on épaissit sur le feu en consistence solide. (D. J.)
LYCODONTES (Page 9:773)
LYCODONTES, (Hist. nat.) nom donné par M. Hill aux pierres que l'on nomme communément bufonites ou crapaudines. Voyez ces articles. [p. 774]
LYCOMIDES, les (Page 9:774)
LYCOMIDES,
LYCOPHTALMUS (Page 9:774)
LYCOPHTALMUS, (Hist. nat.) Les anciens donnoient ce nom à une espece d'onyx dans laquelle ils croyoient trouver de la ressemblance avec l'oeil d'un loup.
LYCOPOLIS (Page 9:774)
LYCOPOLIS, (Géog. anc.) c'est - à - dire, ville
des loups; Strabon nomme deux Lycopolis, toutes
deux en Egypte, l'une sur les bords du Nil, & l'autre
dans les terres, à une assez grande distance de
ce fleuve; cette seconde donnoit le nom au nome
ou territoire lycopolite, dont elle étoit la métropole.
La premiere Lycopolis pourroit bien être la
Munia ou Minio moderne. Voyez
LYCOPODION (Page 9:774)
LYCOPODION, (Chimie & Mat. méd.) Voyez
LYCOPUS (Page 9:774)
LYCOPUS, (Hist. nat. Bot.) genre de plante à
fleur monopétale; mais elle est labiée, & presque
campaniforme; on distingue à peine la levre supérieure
de l'inférieure; de sorte qu'au premier aspect
cette fleur semble être divisée en quatre parties;
il sort du calice un pistil attaché comme un clou
à la partie postérieure de la fleur, & entouré de
quatre embryons qui deviennent dans la suite autant
de semences arrondies & enveloppées dans une
capsule qui a été le calice de la fleur. Tournefort,
Inst. rei herb. Voyez
LYCORÉE (Page 9:774)
LYCORÉE, (Géog. anc.) Lycorea, quartier de la ville de Delphes en Grece, dans la Phocide, où Apollon étoit particulierement honoré. C'étoit le reste d'une ville antérieure à Delphes même, dont elle devint une partie. Etienne le géographe dit que c'étoit un village du territoire de Delphes; Lucien prétend que Lycorée étoit une montagne sur laquelle Deucalion fut à couvert du déluge.
LYCORMAS (Page 9:774)
LYCORMAS, (Géog. anc.) riviere de Grece, dans l'Etolie; on l'appella dans la suite Evenus, & puis Chrisorrhoas. C'est le Calydonius amnis d'Ovide, & le Centaureus de Stace: son nom est la Fidari. (D. J.)
LYCURGÉES (Page 9:774)
LYCURGÉES, s. f. pl. (Antiq. greques.)
LYCUS (Page 9:774)
LYCUS, (Géog. anc.) ce mot est grec, & veut dire un loup: on l'a donné à quantité de rivieres, par allusion aux ravages qu'elles causoient lorsqu'elles sortoient de leur lit. Aussi compte - t - on en particulier dans l'Asie mineure, plusieurs rivieres de ce nom; comme 1°. Lycus, riviere dans la Phrygie, sur laquelle étoit située la Laodicée, qui prit le nom
LYDDE (Page 9:774)
LYDDE, (Géog. anc.) en hébreu Lud ou Lod, en grec Lydda ou Diospolis, & aujourd'hui Loudde, selon le P. Nau, dans son voyage de la Terre - sainte liv. I. chap. vj. Ancienne ville de la Palestine, sur le chemin de Jérusalem à Césarée de Philippe. Elle étoit à 4 ou 5 lieues E. de Joppé, appartenoit à la tribu d'Ephraim, & tenoit le cinquieme rang entre les onze toparchies ou seigneuries de la Judée. Saint Pierre étant venu à Lydde, disent les actes des apôtres, c. ix. v. 33. y guérit un homme paralytique, nommé Enée.
Cette ville est actuellement bien pauvre. Le revenu qu'on en tire, ainsi que de ses environs, est assigné en partie pour l'entretien de l'hôpital de Jérusalem, en partie pour quelques frais de la caravane de la Meque. C'est le metouallo, ou intendant du sépulchre, qui recueille avec grande peine ces revenus, car il a affaire à des paysans & à des arabes qui ne donnent pas volontiers. (D. J.)
LYDIE (Page 9:774)
LYDIE, (Géog. anc.) Lydia, province de l'Asie mineure, qui a été aussi nommée Méonie. Elle s'étendoit le long du Caistre, aujourd'hui le petit Madre, & confinoit avec la Phrygie, la Carie, l'Ionie & l'Eolide. On trouvoit en Lydie le mont Tmolus, & le Pactole y prenoit sa source. Les notices de Léon le Sage & d'Hiéroclès different entre elles, sur le nombre des villes épiscopales; le premier en compte 27, & le second 23.
M. Sévin a donné dans le recueil de l'académie des Inscriptions, l'histoire des rois de Lydie; & M. Fréret y a joint de savantes recherches sur la chronologie de cette histoire. J'y renvoie le lecteur, & je me contenterai de remarquer que le royaume de Lydie, fut détruit par Cyrus roi de Perse, 545 ans avant J. C. après une guerre de quelques années, terminée par la prise de Sardes, capitale des Lydiens, & par la captivité de Crésus, qui fut le dernier roi de ce pays - là. (D. J.)
LYDIEN (Page 9:774)
LYDIEN, en Musique, étoit le nom d'un des anciens modes des Grecs, lequel occupoit le milieu entre l'éolien & l'hyperdorien.
Euclide distingue deux modes lydiens; celui - ci,
& un autre qu'il appelle grave, & qui est le même
que le mode éolien. Voyez
Lydiens (Page 9:774)
Quelques romains ayant pris goût pour les jeux
de ces étrangers, en introduisirent l'usage dans leur
pays, où on les nomma lydi, & par corruption ludi. Il paroît que ces ludi étoient des jeux d'adresse
comme le palet, dont on attribue la premiere invention
aux Lydiens, & des jeux de hasard, comme les
dés. Ces derniers devinrent si communs sous les empereurs,
que Juvénal déclame vivement dans ses
satyres, contre le nombre de ceux qui s'y ruinoient.
(D. J.)
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