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LYDIUS LAPIS (Page 9:775)
LYDIUS LAPIS, (Hist. nat. Minér.) nom donné
par les anciens à une pierre noire, fort dure,
dont ils se servoient pour s'assurer de la pureté de
l'or; son nom lui avoit été donné parce que cette
pierre se trouvoit dans la riviere de Tmolus en Lydie. On nommoit aussi cette pierre lapis heraclius,
& souvent les auteurs se sont servis de ces deux dénominations
pour désigner l'aimant, aussi - bien que la
pierre de touche; ce qui a produit beaucoup d'obscurité
& de confusion dans quelques passages des anciens.
Au reste il pourroit se faire que les anciens
eussent fait usage de l'aimant pour essayer l'or, du moins
est - il constant que toutes les pierres noires,
pourvû qu'elles aie nt assez de consistence & de dureté,
peuvent servir de pierre de touche. Voyez
LYGDINUM MARMOR (Page 9:775)
LYGDINUM MARMOR, ou LYGDUS LAPIS, (Hist. nat.) Les anciens nommoient ainsi une espece de marbre ou d'albâtre, d'une blancheur admirable, & qui surpassoit en beauté le marbre même de Paros, & tous les autres marbres les plus estimés. Il est composé de particules spathiques, ou de feuillets luisans, que l'on apperçoit sur - tout lorsqu'on vient à le casser, dans l'endroit de la fracture; ce qui fait que le tissu de cette pierre ne paroît point compacte comme celui des marbres ordinaires; & même il n'a point leur solidité, il s'égraine facilement, & se divise en petites masses. On en trouvoit des couches immenses en Egypte & en Arabie; il y en a aussi en Italie. Les blocs que l'on tire de cette pierre ne sont point considérables, parce que son tissu fait qu'elle se fend & se gerse facilement: les anciens en faisoient des vases & des ornemens.
Il y a lieu de croire que cette pierre étoit formée de la même maniere que les stalactiques, & qu'elle ne doit pas être regardée comme un vrai marbre, mais plutôt comme un vrai spathe. Pline dit qu'on le tiroit du mont Taurus en Asie; & Chardin dans son voyage de Perse, dit qu'on trouvoit encore une espece de marbre blanc & transparent dans une chaîne de montagnes. Voyez Hill & Eman. Mendez d'Acosta, Hist. nat. des fossiles. ( - )
LYGIENS (Page 9:775)
LYGIENS, (Géog. anc.) Lygii, Ligii, Ligii, Logiones, ancien peuple de la grande Germanie. Tacite, de morio. German. dit, qu'au - de - là d'une chaine de montagnes qui coupe le pays des Sueves, il y a plusieurs nations, entre lesquelles les Lygiens composent un peuple fort étendu, partagé en piusieurs cantons. Leur pays fait présentement partie de la Pologne, en deçà de la Vistule, partie de la Silésie, & partie de la Bohème. (D. J.)
LYGODESMIENNE (Page 9:775)
LYGODESMIENNE, adj. (Litter.) surnom donné
à Diane Orthienne, parce que sa statue étoit venue
de la Tauride à Sparte, empaquetée dans des
liens d'osier: c'est ce que designe ce nom, composé
de
LYMAX (Page 9:775)
LYMAX, (Géog. anc.) riviere du Péloponnèse,
dans l'Arcadie; elle baignoit la ville de Phigalé,
& se dégorgeoit dans le Néda. Les Poëtes ont feint
que les Nymphes qui assisterent aux couches de Rhée,
lorsqu'elle eut mis au monde Jupiter, laverent la
déesse dans cette riviere pour la purifier. Le mot grec
LYMBES (Page 9:775)
LYMBES, s. m. (Théolog.) terme consacré aujourd'hui dans le langage des Théologiens, pour signifier le lieu où les ames des SS. patriarches étoient détenues, avant que J. C. y fût descendu après sa mort, & avant sa résurrection, pour les délivrer & pour les faire jouir de la beatitude. Le nom de lymbes ne se lit, ni dans l'Ecriture, ni dans les anciens peres, mais seulement celui d'enfers, inferi, ainsi qu'on le voit dans le symbole, descendit ad inferos. Les bons & les méchans vont dans l'enfer, pris en ce sens; mais toutefois il y a un grand cahos, un grand
LYME (Page 9:775)
LYME, (Géog.) petite ville à marché en Angleterre, en Dorsetshire, sur une petite riviere de même nom, avec un havre peu frequenté, & qui n'est connu dans l'histoire que parce que le duc de Montmouth y prit terre, lorsqu'il arriva de Hollande, pour se mettre à la tête du parti, qui vouloit lui donner la couronne de Jacques II. Lyme envoie deux députés au Parlement, & est à 120 milles S. O. de Londres. Long. 14. 48. lat. 50. 46. (D. J.)
LYMPHATIQUES (Page 9:775)
LYMPHATIQUES, (Anatom.) vaisseaux lymphatiques, sont des petits vaisseaux transparens qui
viennent ordinairement des glandes, & reportent
dans le sang une liqueur claire & limpide appellée
lymphe. Voyez
Quoique ces vaisseaux ne soient pas aussi visibles que les autres, à cause de leur petitesse & de leur transparence, ils ne laissent pas d'exister dans toutes les parties du corps; mais la difficulte de les reconnoître a empêché de les décrire dans plusieurs parties.
Les vaisseaux lymphatiques ont à des distances inégales, mais peu considérables, deux valvules semi - lunaires, l'une vis - à - vis de l'autre, qui permettent à la lymphe de couler vers le coeur, mais l'empêchent de rétrograder.
Ils se trouvent dans toutes les parties du corps,
& leur origine ne peut guere être un sujet de dispute;
car il est certain que toutes les liqueurs du
corps, à l'exception du chyle, se séparent du sang
dans les vaisseaux capillaires, par un conduit qui est
différent du conduit commun où coule le reste du
sang. Mais soit que ces conduits soient longs ou
courts, visibles ou invisibles, ils donnent néanmoins
passage à une certaine partie du sang, tandis qu'ils
la refusent aux autres. Voyez
Or, les glandes par lesquelles la lymphe passe, doivent être de la plus petite espece, puisqu'elles sont invisibles, même avec les meilleurs microscopes. Mais les vaisseaux lymphatiques, à la sortie de ces glandes, s'unissent les uns aux autres, & deviennent plus gros à mesure qu'ils approchent du coeur. Cependant ils ne se déchargent pas dans un canal commun, comme font les veines; car on trouve quelquefois deux ou trois vaisseaux lymphatiques, & même davantage, qui sont placés l'un à côté de l'autre, qui ne commuiquent entre eux que par de petits vaisseaux intermédiaires & très - courts, qui se réunissent, & aussi - tôt après se séparent de nouveau. Dans leur chemin, ils touchent toujours une ou deux glandes conglobées, dans lesquelles ils se déchargent de leur lymphe. Quelquefois un vaisseau lymphatique se décharge tout entier dans une [p. 776]
Les glandes de l'abdomen qui reçoivent les vaisseaux
lymphatiques de toutes les parties de cette cavité,
comme aussi des extrémités inférieures, sont
les glandes inguinales, les sacrées, les iliaques, les
lombaires, les mesentériques & les hépatiques, &c.
qui toutes envoient de nouveaux vaisseaux lymphatiques, lesquels se déchargent dans le reservoir du
chyle, comme ceux du thorax, de la tête & des
bras, se déchargent dans le canal thorachique, dans
les veines jugulaires & dans les souclavieres. Voyez
Il est un autre genre de vaisseaux, auxquels on a donné le nom de lymphatiques: car comme il y a dans les corps animés des particules blanches, le sang, a - t - on dit, n'y pénetre donc pas; il faut donc qu'il y ait des arteres qui ne se chargent que de la lymphe, c'est à - dire des sucs blancs ou aqueux. M. Ruisch a sur - tout observé ces arteres lymphatiques dans les membranes de l'oeil, & il n'est pas le seul; Hovius a vu les mêmes vaisseaux: ce sont, selon lui, des arteres lymphatiques. Nuck les a décrites avant cet écrivain qui a été son copiste, ou qui a copié la nature aprûs lui. Voyez les lettres sur le nouveau sysième de la voix, & sur les arteres lymphatiques.
LYMPHE (Page 9:776)
LYMPHE, (Chimie.) ou nature de la lymphe.
Voyez
LYMPHAEA (Page 9:776)
LYMPHAEA, s. m. pl. (Littérat.) espece de grottes artificielles, ainsi nommées du mot lympha, eau, parce qu'elles étoient formées d'un grand nombre de canaux & de petits tuyaux cachés, par lesquels on faisoit jaillir l'eau sur les spectateurs, pendant qu'ils s'occupoient à admirer la variété & l'arrangement des coquilles de ces grottes. Les jardins de Versailles abondent en ces sortes de jeux hydrauliques.
LYN (Page 9:776)
LYN, (Géogr.) ville à marché & fortifiée d'Angleterre, dans le comté de Norfolck; elle envoie deux députés au parlement, & est située à l'embouchure de l'Ouse, où elle jouit d'un grand port de mer, à 75 milles N. E. de Londres. Long. 17. 50. lat. 52. 43. (D. J.)
LYNCE (Page 9:776)
LYNCE, (Hist. nat.) pierre fabuleuse formée, disoit - on, par l'urine du lynx; on prétendoit qu'elle devenoit molle lorsqu'on l'enfouissoit en terre, & qu'elle se durcissoit dans les lieux secs. Sa couleur étoit mélée de blanc & de noir. On dit qu'en la mettant en terre elle produisoit des champignons. Boece de Boot croit que c'est le lapis fungifer, ou la pierre à champignons.
LYNCESTES (Page 9:776)
LYNCESTES, (Géogr. anc.) Lyncestoe, Strabon dit Lyncistoe; peuple de la Macédoine; leur province nommée Lyncestides, étoit au couchant de l'Ematie, ou Macédoine propre. La capitale s'appelloit Lyncus. Tite - Live en parle liv. XXVI. chap. xxv. (D. J.)
LYNCURIUS LAPIS (Page 9:776)
LYNCURIUS LAPIS, (Hist. nat.) les naturalistes modernes sont partagés sur la pierre que les anciens désignoient sous ce nom. Theophraste dit qu'elle étoit dure, d'un tissu solide comme les pierres prétieuses, qu'elle avoit le pouvoir d'attirer comme l'ambre, qu'elle étoit transparente & d'une couleur de flamme, & qu'on s'en servoit pour graver des cachets.
Malgré cette description, Woodward & plusieurs autres naturalistes ont cru que le lapis lyncurius des anciens étoit la belemnite, quoiqu'elle ne possede aucune des qualités que Theophraste lui attribue. Gesner & M. Geoffroy se sont imaginés que les anciens vouloient par - là désigner l'ambre; mais la définition de Theophraste, qui dit que le lapis lyncu -
M. Hill conjecture avec beaucoup de raison, d'après
la description de Theophraste, que cette pierre
étoit une vraie hyacinthe, sur laquelle on voit que
les anciens gravoient assez volontiers. Les anciens
ont distingué plusieurs especes de lapis lyncurius,
telles que le lyncurius mâle & le lyncurius femelle,
le lyncurius fin. M. Hill pense que c'étoit des hyacinthes
qui ne différoient entr'elles que par le plus
ou moins de vivacité de leur couleur. Voyez Theophraste, traité des pierres, avec les notes de Hill; &
voyez
LYNX (Page 9:776)
LYNX, s. m. (Hist. nat.) lynx ou loup - cervier, animal
quadrupede; il a environ deux piés & demi de
longueur depuis le bout du museau jusqu'à l'origine
de la queue, qui n'est longue que d'un demi - pié. Cet
animal a beaucoup de rapport au chat, tant pour la
figure que pour la conformation. Il y a sur la pointe
des oreilles un bouquet de poils noirs en forme de pinceau
long d'un pouce & demi. Toutes les parties supérieures
de l'animal, & la face externe des jambes
ont une couleur fauve, roussâtre très foible, mélée
de blanc, de gris, de brun & de noir; les parties
inférieures & la face interne des jambes sont blanches
avec des teintes de sauve & quelques taches
noires; le bout de la queue est noir, & le reste a les
mêmes couleurs que les parties inférieures du corps;
les doigts sont au nombre de cinq dans les piés de
devant, & de quatre dans ceux de derriere. Il y a
des lynx en Italie & en Allemagne; ceux qui sont
en Asie ont de plus belles couleurs; il y a aussi de la
variété dans celles des lynx d'Europe. On a donné à
ces animaux le nom de loup - cervier, parce qu'ils sont
très - carnassiers & qu'ils attaquent les cerfs. Voyez
Linx (Page 9:776)
Lynx (Page 9:776)
Voilà ce que nous sommes, Lynx envers nos pareils, & taupes envers nous, Nous nous pardonnons tout, & rien aux autres hommes.
LYON (Page 9:776)
LYON, (Géogr.) grande, riche, belle, ancienne
& celebre ville de France, la plus considérable du
royaume après Paris, & la capitale du Lyonnois.
Elle se nomme en latin Lugdunum, Lugudunum, Lugdumum Segusianorum, Lugdumum Celtarum, &c.
Voyez
Lyon fut fondée l'an de Rome 712, quarante - un ans avant l'ere chrétienne, par Lucius Munatius Plancus, qui étoit consul avec AEmilius Lepidus. Il la bâtit sur la Sône, au lieu où cette riviere se jette dans le Rhône, & il la peupla des citoyens romains qui avoient été chassés de Vienne par les Allobroges.
On lit dans Gruter une inscription où il est parlé de l'établissement de cette colonie; cependant on n'honora pas Lyon d'un nom romain; elle eut le nom gaulois Lugdun, qu'avoit la montagne aujourd'hui Forvieres, sur laquelle cette ville fut fondée. Vibius Sequester prétend que ce mot Lugdun signifioit en langue gauloise, montagne du corbeau. Quoi qu'il en soit, la ville de Lyon est presque aussi souvent nommée Lugudunum dans les inscriptions antiques des deux premiers siecles de notre ere. M. de Boze avoit une médaille de Marc - Antoine, au revers de laquelle se voyoit un lion, avec ce mot partagé en deux, Lugu - duni.
Lyon fondée, comme nous l'avons dit, sur la mon<pb->
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