RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"771">
La premiere opération à faire pour remettre le luxe dans l'ordre & pour rétablir l'équilibre des richesses, c'est le soulagement des campagnes. Un prince de nos jours a fait, selon moi, une tres - grande faute en défendant aux laboureurs de son pays de s'établir dans les villes; ce n'est qu'en leur rendant leur état agréable qu'il est permis de le leur rendre nécessaire, & alors on peut sans conséquence charger de quelques impôts le superflu des artisans du luxe qui reslueront dans les campagnes.
Ce ne doit être que peu - à - peu & seulement en forçant les hommes en place à s'occuper des devoirs qui les appellent dans les provinces, que vous devez diminuer le nombre des habitans de la capitale.
S'il faut séparer les riches, il faut diviser les richesses; mais je ne propose point des lois agraires, un nouveau partage des biens, des moyens violens; qu'il n'y ait plus de privileges exclusifs pour certaines manufactures & certains genres de commerce; que la sinance soit moins lucrative; que les charges, les bénéfices soient moins entassés sur les mêmes têtes; que l'oisiveté soit punie par la honte ou par la privation des emplois; & sans attaquer le luxe en lui - même, sans même trop gêner les riches, vous verrez insensiblement les richesses se diviser & augmenter, le luxe augmenter & se diviser comme elles, & tout rentrera dans l'ordre. Je sens que la plûpart des vérités renfermées dans cet article, devroient être traitées avec plus d'étendue; mais j'ai resserré tout, parce que je fais un article & non pas un livre: je prie les lecteurs de se dépouiller également des préjugés de Sparte & de ceux de Sybaris; & dans l'application qu'ils pourroient faire à leur siecle ou à leur nation de quelques traits répandus dans cet ouvrage, je les prie de vouloir bien, ainsi que moi, voir leur nation & leur siecle, sans des préventions trop ou trop peu favorables, & sans enthousiasme, comme sans humeur.
LUXEMBOURG, le duché de (Page 9:771)
LUXEMBOURG,
Le comté de Luxembourg fut érigé en duché par l'empereur Charles IV, dont le regne a commencé en 1346. On a trouvé dans cette province bien des vestiges d'antiquités romaines, simulachres de fauxdieux, médailles, & inseriptions. Le pere Wiltheim avoit préparé sur ces monumens un ouvrage dont on a desiré la publication, mais qui n'a point vû le jour.
Luxembourg (Page 9:771)
Elle fut prise par les François en 1542, & 1543. Ils la bloquerent en 1682, & la bombarderent en 1683: Louis XIV. la prit en 1684, & en augmenta tellement les fortifications, qu'elle est devenue une des plus fortes places de l'Europe. Elle fut rendue à l'Espagne en 1697, par le traité de Ryswick. Les François en prirent de nouveau possession en 1701; mais elle fut cédée à la maison d'Autriche par la paix d'Utrecht. Elle est divisée en ville haute, & en ville
LUXEU, ou LUXEUIL (Page 9:771)
LUXEU, ou LUXEUIL, Luxovium, (Géog.) petite ville de France en Franche - Comté, au pié d'une célebre abbave de même nom, à laquelle elle doit son origine; elle est au pié du mont de Vosge, à six lieues de Vezoul. Long. 24. 4. lat. 47. 40.
LUXIM, ou LIXIM (Page 9:771)
LUXIM, ou LIXIM, Luximum, (Géog.) petite ville de la principauté de Platzbourg, à 4 lieues de Saverne. Long. 26. 2. lat. 48. 49. (D. J.)
LUXURE (Page 9:771)
LUXURE, s. f. (Morale.) ce terme comprend dans son acception toutes les actions qui sont suggérées par la passion immodérée des hommes pour les femmes, ou des femmes pour les hommes. Dans la religion chrétienne, la luxure est un des sept péchés capitaux.
LUZIN (Page 9:771)
LUZIN, s. m. (Marine.) espece de menu cordage qui sert à faire des ensléchures.
L Y, (Hist. mod.) mesure usitée parmi les Chinois, qui fait 240 pas géométriques; il faut dix ly pour faire un pic ou une lieue de la Chine.
LYAEUS (Page 9:771)
LYAEUS, (Littér.) surnom de Bacchus chez les
Latins, qui signifie la même chose que celui de liber;
car si liber vient de liberare, délivrer, Lyoeus vient du
grec
LYCANTHROPE, ou LOUP - GAROU (Page 9:771)
LYCANTHROPE, ou LOUP - GAROU, (Divin.) homme transformé en loup par un pouvoir magique, ou qui par maladie a les inclinations & le caractere féroce d'un loup.
Nous donnons cette définition conformément aux idées des Démonographes, qui admettent de deux sortes de lycanthropes ou de loups - garoux. Ceux de la premiere espece sont, disent - ils, ceux que le diable couvre d'une peau de loup, & qu'il fait errer par les villes & les campagnes en poussant des hurlemens affreux & commettant des ravages. Ils ne les transforment pas proprement en loups, ajoutent-ils, mais ils leur en donnent seulement une forme fantastique, ou il transporte leurs corps quelque part, & substitue dans les endroits qu'ils ont coutume d'habiter & de fréquenter, une figure de loup. L'existence de ces sortes d'êtres n'est prouvée que par des histoires qui ne sont rien moins qu'avérées.
Les loups - garoux de la seconde espece sont des
hommes atrabilaires, qui s'imaginent être devenus
loups par une maladie que les Medecins nomment
en grec
Voici comme le pere Malebranche explique comment
un homme s'imagine qu'il est loup - garou:
S'il étoit facile, ajoute le même auteur, de former
dans le cerveau les traces qui persuadent aux
hommes qu'ils sont devenus loups, & si l'on pouvoit
courir les rues, & faire tous les ravages que
font ces misérables loups - garoux, sans avoir le
cerveau entierement bouleversé, comme il est facile
d'aller au sabbat dans son lit & sans se réveiller,
ces belles histoires de transformations d'hommes
en loups, ne manqueroient pas de produire
leur effet comme celles qu'on fait du sabbat, &
nous aurions autant de loups - garoux, que nous
avons de sorciers. Voyez
Mais la persuasion qu'on est transformé en loup,
suppose un bouleversement de cerveau bien plus
difficile à produire que celui d'un homme qui croit
seulement aller au sabbat... Car afin qu'un homme
s'imagine qu'il est loup, boeuf, &c. il faut
tant de choses, que cela ne peut être ordinaire;
quoique ces renversemens d'esprit arrivent quelquefois,
ou par une punition divine, comme l'Ecriture le rapporte de Nabuchodonosor, ou par
un transport naturel de mélancholie au cerveau,
comme on en trouve des exemples dans les auteurs
de Medecine ».
LYCANTHROPIE (Page 9:772)
LYCANTHROPIE, s. f. (Medecine.)
LYCAONIE (Page 9:772)
LYCAONIE, Lycaonia, (Géog. anc.) province
Nous ignorons quel a été dans les premiers tems l'état & le gouvernement de la Lycaonie; nous savons seulement que le grand roi, c'est - à - dire le roi de Perse, en étoit le souverain, lorsqu'Alexandre porta ses armes en Asie, & en fit la conquête. Sous les successeurs d'Alexandre, ce pays souffrit diverses révolutions, jusqu'à ce que les Romains s'en rendirent maîtres. Dans la division de l'empire, la Lycaonie fit partie de l'empire d'orient, & se trouva sous la domination des empereurs grecs.
Depuis ce tems - là, ce pays fut possédé par divers souverains grands & petits, & usurpé par plusieurs princes ou tyrans, qui le ravagerent tour - à - tour. Sa situation l'exposa aux incursions des Arabes, Sarrasins, Persans, Tartares, qui l'ont désolé, jusqu'à ce qu'il soit tombé entre les mains des Turcs, qui le possedent depuis plus de trois cens ans.
La Lycaonie, qu on nomme à présent grande Caramanie, ou pays de Cogny, est située à - peu - près entre le 38 & le 40 degré de latitude septentrionale, & entre le 50 & le 52 degré de longitude. Les villes principales de la Lycaonie, sont Iconium, aujourd'hui Cogni, Thébase, située dans le mont Taurus, Hyde située sur les confins de la Galatie & de Cappadoce, &c.
Quant à la langue lycaonienne, dont il est parlé dans les actes des Apôtres, XIV. 10. en ces mots: ils eleverent la voix parlant lycaonien, nous n'en avons aucune connoissance. Le sentiment le plus raisonnable, & le mieux appuyé sur cette langue, est celui de Grotius, qui croit que la langue des Lycaoniens étoit la même que celle des Cappadociens, ou du moins en étoit une sorte de dialecte.
LYCAONIENS (Page 9:772)
LYCAONIENS, Lycaones, (Géog. anc.) outre les habitans de la province de Lycaonie, il y avoit des peuples lycaoniens, différens des asiatiques, & qui vinrent d'Arcadie s'établir en Italie, selon Denys d'Halicarnasse, l. I. c. iv. Il ajoute que cette transmigration d'arcadiens arriva sous OEnotrus leur chef, fils de Lycaon II. & qu'alors ils prirent en Italie le nom d'OEnotriens. (D. J.)
LYCÉE (Page 9:772)
LYCÉE,
Lycées (Page 9:772)
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.