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Le goulet du sac de ces loups va jusqu'au fond, & les mailles du sac qui en font le tour, sont de cinq à six especes différentes d'échantillons; celles de l'entrée sont de trois sortes, les plus larges ont 37 lignes en quarré, les suivantes 29 lignes, & les plus serrés 27 lignes; celles du fond du loup sont d'un assez bon calibre, & fort larges par rapport aux rets qu'elles forment; les plus larges sont de 15 lignes, les autres ont 14 & 13 lignes, ensorte qu'on peut juger que le petit poisson ni le frai ne sauroient y être arrêtés, parce que le ret étant tendu, les mailles sont ouvertes, & qu'il a autant de liberté d'en sortir que d'y entrer. Les Pêcheurs tendent les loups dans les repos de la riviere.
LOUPE (Page 9:704)
LOUPE, s. f. (Dioptr.) on appelle ainsi une lentille
à deux faces convexes, dont les rayons sont
fort petits; cette lentille a la propriété de grossir les
objets, voyez
Loupe (Page 9:704)
Les loupes sont des humeurs enkistées, qu'on a
rangées sous trois classes, relativement à la nature
de l'humeur qu'elles contiennent: mais cela ne forme
que des différences accidentelles, puisque, comme
l'a fort bien remarqué notre célebre chirurgien
françois Ambroise Paré, on ne connoit ce que contiennent
ces tumeurs que lorsqu'elles sont ouvertes.
Voyez les art.
M. Littre ajoute une quatrieme sorte de loupe formée
par une graisse molle, & qu'il a nommée lipoma.
Voyez
La cause formelle des loupes est une accumulation
des sucs lymphatiques, qui prennent des couleurs &
des consistences différentes, suivant qu'ils sont plus
ou moins chargés de sucs bilieux, graisseux, gélatineux,
ou d'autres sucs recrémenteux. Les coups, les
chûtes peuvent en être les causes occasionnelles &
primitives. Les loupes se forment peu - à - peu par des
degrés insensibles; aussine comprimant point les vaisseaux
du voisinage, & ne le faisant que fort peu & très lentement,
le sang se conserve une entiere liberté
de circuler, en dilatant à proportion les vaisseaux
collatéraux, ce qui fait que les loupes n'attirent ordinairement
aucune inflammation. Quand elles grossissent,
elles peuvent s'enflammer, s'abscéder; il y
en a qui deviennent skirrheuses & carcinomateuses,
cela dépend de la dégénération vicieuse des sucs
qui y sont renfermés. Voyez
Paré appelle énorme une loupe dont il a fait heu<cb->
Les loupes sont des maux opiniâtres, mais qui ne sont pas ordinairement dangereux, lorsqu'elles ne changent point de nature; elles peuvent néanmoins incommoder beaucoup par leur volume ou par leur situation. On ne peut espérer de les guérir par la voie de la résolution, que quand elles sont commençantes; & les loupes graisseuses se résoudront plus facilement que les autres par des applications discussives, telles que la fumigation de vinaigre dans lequel on aura fait dissoudre de la gomme ammoniaque: les emplâtres de ciguë, de diabotanum, de vigo cum mercurio, sont fort recommandés, & ne font pas grand effet.
Les loupes, dont la base est étroite, peuvent être détruites par la ligature; l'extirpation est plus prompte & moins douloureuse. J'ai vû plusieurs personnes qui craignoient l'instrument tranchant, en demander l'usage par préférence à la ligature qu'on avoit tentée. Quand le pédicule est assez considérable, on peut inciser circulairement la peau vers la base de la tumeur, & en lier la base intérieurement; ce procédé épargne les grandes douleurs qui viennent de la grande sensibilité de la peau. On peut aussi cautériser circulairement la peau, & tracer par une escarre la voie de la ligature.
Nous avons donné au mot
Loupes (Page 9:704)
Loupes se dit encore en terme de jouaillier, des perles & des pierres précieuses imparfaites, dans la formation desquelles la nature est, pour ainsi dire, restée à moitié chemin.
Les pierres qui restent le plus ordinairement en loupes, sont les saphirs, les rubis & les éméraudes. A l'égard de ces dernieres, il ne faut pas confondre [p. 705]
Pour ce qui est des loupes de perles, ce n'est quelquefois
des endroits que de nacre de perles un peu
élevés en demi - bosse, que les Lapidaires ont l'adresse
de scier & de joindre ensemble en forme de vraies
perles. Voyez
LOUPE (Page 9:705)
LOUPE, s. f. (Grosse forge.) Voyez cet article.
LOURD (Page 9:705)
LOURD, adj. (Gramm.) terme relatif à la pesanteur; il en marque la quantité ou plutôt l'excès. On dit ce fardeau est lourd. L'or est le plus lourd de tous les métaux: voilà ses acceptions physiques. En morale, on dit d'un homme qui n'a nulle finesse, ni d'idées, ni d'expressions, qu'il est lourd; & qu'une plaisanterie lourde est tout - à - fait insupportable.
LOURDE (Page 9:705)
LOURDE, Laperdum, (Géog.) petite ville de France en Gascogne, ville unique, & chef - lieu du Lavedan, avec un ancien château sur un rocher. Elle est sur le Gave de Pau, à 4 lieues de Bagnieres. Long. 17. 30. lat. 43. 8. (D. J.)
LOURE (Page 9:705)
LOURE, s. f. (Musique.) est, selon quelques - uns, le nom d'un ancien instrument, semblable à une musette. C'est aussi une sorte de danse dont le mouvement est grave, & marqué le plus souvent par la mesure à >. On pointe ordinairement la note au milieu de chaque tems, & l'on marque le premier tems un peu plus que le second.
La gigue n'est qu'une espece de loure, dont le
mouvement est plus vif que celui de la loure ordinaire.
Voyez
Loure de pertuis (Page 9:705)
LOURER (Page 9:705)
LOURER, v. act. en Musique, c'est nourrir les sons avec douceur, & marquer un peu plus sensiblement la premiere note de chaque tems, que la seconde de même valeur. (S)
LOÜS (Page 9:705)
LOÜS, s. m. (Antiq. greq.) mois macédoniens;
il répondoit, suivant le P. Petau, au mois attique
Boédromion, & au mois Panaemus des Corinthiens,
c'est - à - dire au mois de Novembre. Nous traiterons
ailleurs ce sujet avec soin, & d'après les meilleures
sources. Voyez
LOUTH (Page 9:705)
LOUTH, comté de, (Géog.) canton d'Irlande, dans la province de Leinster. Il n'a que 25 milles de long sur 13 de large, & se divise en 4 baronnies, qui contiennent cinq petites villes; sçavoir, Carlingford, Dundalk, Louth, Atherdée & Drogheda. Ce pays s'appelloit anciennement Luva ou Luda, & en irlandois Iriel.
Louth (Page 9:705)
LOUTRE (Page 9:705)
LOUTRE, s. f. (Hist. nat. Zoolog.) lutea, animal quadrupede, qui a le corps presque aussi long que le blaireau, les jambes beaucoup plus courtes; la tête plate, le museau, la mâchoire du dessous plus étroite, & moins longue que celle du dessus; le cou court & gros, la queue grosse à son origine, & pointue à l'extrémité. La louere a deux sortes de poils; un duvet court, soyeux. & un poil plus long & plus ferme. Toutes les parties supérieures de cet animal sont de couleur brune, luisante; les parties inférieures sont blanchâtres & luisantes; les piés ont une couleur brune, roussâtre. Il y a cinq doigts dans chaque pié; ils tiennent les uns aux autres par une forte membrane, qui est plus longue dans les piés de derriere que dans ceux du devant, parce que les doigts sont aussi plus longs. Ces membranes donnent à cet animal beaucoup de facilité pour nager; il est plus avide de poisson que de chair; il ne s'éloigne guere des rivieres & des lacs. Quelquefois il dépeuple les étangs. Lorsqu'il ne trouve ni poisson, ni écre<cb->
Loutre (Page 9:705)
Loutre (Page 9:705)
On trouve en France & dans d'autres pays de l'Europe des loutres, mais qui ne sont comparables, ni pour la longueur, ni pour la couleur & la finesse de leur poil, à celles qu'on tire du Canada, & d'autres cantons de l'Amérique septentrionale.
M. Furetiere a avancé dans son dictionnaire que le poil de loutre entroit dans la composition des chapeaux. M. Savary prétend que c'est une erreur; & les plus habiles chapeliers de Paris conviennent de bonne foi qu'ils ne s'en servent jamais, & que s'ils donnent quelquefois le nom de loutre à certains chapeaux, ce n'est que pour les déguiser, & les faire mieux valoir en les vendant au public, auquel on en impose par un nouveau nom.
Les Chapeliers appellent chapeaux de loutre, certains chapeaux dans lesquels ils supposent qu'il entre de la peau de loutre.
LOUVAIN (Page 9:705)
LOUVAIN, (Géog.) en flamand Loeven, ville des Pays bas, dans le Brabant, avec une université qui jouit de grands privileges.
Louvain a l'honneur d'être la premiere à l'assemblée des états de Brabant. Son ancien nom latin est Luvonum ou Lovonium, changé depuis en Lovanium. Il n'est fait aucune mention de son existence avant le regne des petits - fils de Louis le débonnaire.
Ce n'étoit qu'un bourg au commencement du xij. siecle. Le duc Godefroy le fit entourer de murailles en 1165. Cette nouvelle ville s'agrandit promtement, se peupla prodigieusement, & devint dans l'espace de deux cens ans, la plus grande, la plus riche, & la plus marchande de tout le pays. Son principal trafic consistoit en drap, en liane, en toile; & ce trafic étoit si florissant au milieu du xiv siecle, qu'on y comptoit plus de quatre mille maisons de drapiers ou de tisserans, & plus de 150 mille ouvriers; mais ce commerce vint à cesser tout d'un coup, par les révolutions que causa la révolte de 1382, contre Venceslas duc de Brabant. Tous les ouvriers qui étoient entrés dans la révolte furent pendus ou bannis. Alors les exilés se retirerent pour la plupart en Angleterre, où ils furent reçus à bras ouverts; ainsi Louvain demeura dépeuplée faute de commerce & d'habitans, & elle ne s'est jamais relevée depuis. En vain Jean IV. duc de Brabant, crut la rétablir, en y fondant l'an 1426, une université; mais des professeurs, des colleges & des étudians, ne rendent point la valeur du commerce & de l'industrie; aussi cette valeur est aujour d'hui resserrée dans Louvain, au triste débit d'une bierre très - médiocre.
Louvain appartient au diocèse de Malines pour le
spirituel. Elle est située sur la Dyle, à 4 lieues de
Bruxelles & de Malines, 3 de Tillemont, 12 N. O.
de Namur, 16 N. E. de Mons, 65 N. de Paris. Long.
selon Street. 22 deg. 26 min. 15 sec. lat. 50. 50.
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